lundi 13 février 2023

STOP AUX CONNERIES SUR LES RETRAITES..... ET SAVOIR CER QUE L'ON VEUT !

1/ Le problème du régime par répartition est la baisse mécanique du nombre d'actifs et la hausse parallèle du nombre des retraités. Ce problème disparaîtra lors de l'inversion, c'est à dire lorsque la masse actuelle des retraités aura disparu (papy boomers) et que le nombre d'actifs redeviendra supérieur au nombre des retraités c'est à dire d'ici 50 à 70 ans. Nous sommes aujourd'hui dans une mauvaise passe avec 1,7 actif pour un retraité et l'évoluition est à la baisse. Il est donc important de réagir. 2/ Si une réforme est nécessaire ce n'est certainement pas une réforme paramétrique (taux de cotisation, durée de cotisation, âge de départ) puisque le problème n'est pas lié à un de ces paramètres. D'ailleurs chacune des réformes précédentes n'a été efficace qu'un temps et c'est mathématique. Je pense l'avoir prouvé dans les deux premiers articles sur le sujet ( 2ème et 3ème articles précédant celui-ci). La réforme en cours neutralisera un temps le problème (de 5 à 10 ans) et il faudra recommencer. Il est totalement aberrant de demander un sacrifice de deux ans de vie à la population pour maintenir en place un système, une organisationn alors qu'en principe le politique doit avoir comme bible l'intérêt général de la population. Cette réforme joue contre l'humain pour sauver une organisation artificielle. 3/ Résoudre un problème c'est s'attaquer aux causes. Or les paramètres ne sont pas les causes puisque, comme dit plus haut le problème est le déséquilibre entre travailleurs et retraités. La difficulté est que la démographie n'est pas la seule cause, l'autre, indissociable, est l'emploi. Une population pléthorique de jeunes en âge de travailler n'a pas d'intérêt pour le système de retraites si l'emploi fait défaut.... Et nous avons 3 millions de chômeurs dont plus de 500000 offres d'emploi non satisfaites, cherchez l'erreur.......! Régler définitivement le déséquilibre du système de répartition implique donc des décisions de long terme puisqu'il va de soi que relancer les naissances n'aura d'impact que dans 20 ans, alors que nos dirigeants pressés veulent des résultats immédiats. La réponse immédiate est évidente mais ne plait pas, car augmenter très vite le nombre d' actifs consiste à recruter des étrangers. En fait cela se pratique depuis longtemps car l'imbécillité de nos dirigeants a bloqué le nombre de médecins et d'infirmières formés, du coup il a fallu recruter des étrangers ( dont les 40000 infirmières espagnoles il n'y a pas si longtemps). Le déficit de travailleurs est élevé dans le bâtiment et les Travaux Publics, dans l'Hôtellerie, et plein de métiers artisanaux qui disparaîssent... Par vagues successives la France a accueilli des européens, des africains et des asiatiques mais cela n'a pas suffi et il manque encore plein de monde ! Le monumental gâchis mis en place par nos institutions et qui a fait beaucoup pour notre situation actuelle, a consisté à dévaloriser le travail manuel en poussant les jeunes vers des études (le Bac pour tout le monde!), mais sans avoir prévu d'emplois pour les bacheliers. L'évidence renvoie donc vers la formation adaptée aux besoins du marché, vers la relance du travail manuel de qualité (le public en prend conscience et le mesure en voyant le prix à payer pour le travail des bons artisans), mais aussi vers la création de nouvelles filières professionnelles, celles dont nous aurons besoins dans le futur. Cela est aussi une mesure de long terme mais qui n'est pas prise par les autorités. Pour avoir des emplois il faut des entreprises, c'est le seul point sur lequel la France à agi: faire venir des investisseurs étrangers à coups de subventions et de baisses d'impôts. C'est malgré tout insuffisant car si les grands groupes sont utiles et créeent beaucoup d'emplois en même temps, les politiques ont totalement zappé le tissu des entreprises moyennes, qui manque cruellement, ainsi que tout le maillage local de petites entreprises artisanales, et les petites industrielles (dans des niches lucratives impliquant un grand savoir faire). Dans ces domaines on peut agir sur le moyen et le court terme, mais cela échappe à nos dirigeants qui se focalisent sur les entreprises européennes et mondiales. Pour tenir le temps nécessaire et sauver le régime par répartition il faut donc, outre les mesures de long terme citées sur la formation et l'encouragement à la création d'entreprises, agir immédiatement en ouvrant les frontières de façon sélective aux étrangers dont les métiers sont en déficit d'employés, et réduire le nombre de nos chômeurs quitte à orienter une partie d'entre eux (via une formation) vers un métier, proche de leur formation initiale, qui cherche des bras. Deux millions d'actifs supplémentaires en un an ou deux ans est un objectif parfaitement réalisable et le pays peut très bien encaisser le déficit des retraites pendant ce laps de temps. Mais il est possible de bloquer le déficit par la seule mesure paramétrique envisageable à titre provisoire pendant cette période, majorer le taux de cotisation ( voir articles précédents) et surtout sans modifier la durée de cotisation ni l'âge de départ. Pour attirer plein d'entreprises nouvelles et en même temps soulager les français en boostant leur pouvoir d'achat je reviens à l'idée d'encourager massivement l'autoproduction d'énergie et parallèlement de renoncer à l'électricité dans les nombreux cas où une autre source est moins chère et plus pratique. Je vois mal un foyer français dire non à l'apport de 1500€ minimum par an, moins sa contribution au régime des retraites *( voir en bas du texte). Je ne comprends pas pourquoi nos dirigeants renoncent au développement de ce qui répond à la notion d'intérêt général.... Petit rappel: la baisse du prix de l'énergie a créé un flux continu d'entreprises vers les USA. On peut donc faire la même chose chez nous par des techniques encore marginales dans le monde (ou ignorées... Même des écolos) en développant des compétences qui donneraient au pays une bonne longueur d'avance. L'afflux des investisseurs créerait nécessairement plein d'emplois, tout comme les nouvelles filières françaises avec les entreprises dédiées. Je crains cependant que la frilosité des chefs ne s'explique, une fois encore, par la volonté de renforcer l'artificiel et le non humain, comprenez les réseaux d'entreprises, les systèmes organisationnels, les structures administratives, institutions etc... Sur lesquels ils s'appuient pour conserver et renforcer leur pouvoir ou y parvenir.... Financement oblige! Mais également je pense qu'ils ont peur que l'émancipation de la population des contraintes énergétiques du quotidien (entre autres) ne débouche à terme sur leur perte d'influence et de pouvoir sur une population de plus en plus libre donc indépendante. Concevoir la Démocratie comme un pouvoir quasi absolu obtenu dans une élection ponctuelle est une vision totalement dépassée. Il est évident qu'un avis exprimé au cours d'une campagne ou qu'un projet proposé ne collent qu'à la réalité du moment avant l'élection, la réalité des choses quelques mois ou années plus tard peut être totalement différente et nécessiter d'autres réponses. La technologie permet précisément à chacun de s'informer facilement sur les données d'un problème donc d'exprimer en temps réel son avis au fil du temps qui passe. Refuser d'entendre l'expression citoyenne, et même ignorer toute idée venant de la base est un rejet, une violation, de la Démocratie. Là encore je crains que le refus de la technologie dans l'exercice démocratique (alors qu'elle est encouragée et subventionnée partout dès lors qu'il s'agit d'économie), ne soit lié chez les dirigeants et responsables à la peur de perdre le pouvoir. Leur Ego démesuré en prendrait un sacré coup si la Démocratie devenait directe ( c'est très facile à organiser), certes, mais la population décisionnaire en sortirait plus responsable donc plus efficace, sans oublier que plus il y a de personnes qui décident moins la corruption est possible (on peut acheter le votes de quelques députés, pas de 50 millions de votants)..... J'émets un bémol tout de même car cette nouvelle organisation de décision directe nécessite au préalable, et pour éviter tout dérapage, de poser des règles fondamentales et permanentes qui font l'unanimité ( refus de la peine de mort, principes d'égalité, de liberté, de justice, etc...), de définir les compétences précises des citoyens, de décrire les règles de fonctionnement des institutions ou collèges décisionnaires dans certains domaines (techniques, scientifiques, médicaux, militaires etc.....). Il n'est pas question de remplacer notre simili démocratie (en fait une ochlocratie exercée à tour de rôle par tous les groupes de pression, et Dieu sait s'ils sont nombreux), par une nouvelle ochlocratie aussi toxique pour la population que notre régime actuel. * Sur cette somme chacun pourrait payer facilement la hausse du taux de cotisation retraite et verser en plus une autre partie pour alimenter les caisses, tout en conservant une hausse du pouvoir d'achat. Bien entendu cette solidarité suppose que l'Etat fasse l'investissement permettant aux foyers de s'équiper gratuitement pour faire chuter les frais en énergie du quotidien ce que je chiffre à 5000€ par foyer ( pour 30 millions de foyers en gros il faudrait 150 milliards). Facile pour l'Etat qui n'arrête pas de donner des aides pour isoler les maisons, pour changer de chaudière, pour lutter contre la hausse de l'énergie et du carburant, pour acheter des véhicules électriques etc... Etc... (donc qui pourrait basculer cet argent vers les installations économiques foyer par foyer). Seul bémol l'équipement des villes serait plus coûteux (car difficile), mais ce serait simple et bon marché dans une maison neuve et relativement facile dans une maison ancienne.

mardi 7 février 2023

POURQUOI NE FAIT-ON PAS CELA EN FRANCE ???

Avant de passer au sujet du titre, un paragraphe en réponse aux partisans de "copier les européens" pour l'âge de départ en retraite. Réponse à l'argument des 67 ans en Europe D'abord, je l'ai déjà dit, pourquoi copier les conneries des autres? Ensuite comme le montre l'article précédent retarder l'âge de départ ne fait que déplacer le problème quelques années plus tard. Les autres pays, avec départ à 67 ans, sont donc dans une détérioration de leur système plus avancée que la nôtre ( nous en sommes toujours à 62 ans). Cela signifie qu'ils sont presque au bout du bout car l'étape suivante a les 70 ans en point de mire..... Et je doute qu'il soit possible d'aller au-delà. Malgré tout, l'Allemagne a un avantage sur les autres c'est le fait d'avoir (contrairement à la France) accueilli des millions de réfugiés pour renforcer la population active donc boosté les cotisations. Parallèlement, la Grande Bretagne qui a voté le Brexit pour faire fuir les étrangers, est en grande difficulté avec un énorme déficit de travailleurs, ce qui inévitablement se traduira rapidement en déficit des caisses de retraite (qui déjà sont de faible montant) . Je persiste et signe pour ma solution de provisoirement majorer les cotisations, à la condition de mettre à plat tous les éléments du problème, pour trouver un financement alternatif complémentaire à la répartition et qui ne soit pas la capitalisation (solution évoquée dans le dernier article). Si le répit donné par la majoration des cotisations n'était pas mis à profit, le risque serait d'aller droit dans le mur. Je suis perplexe de voir que des énarques et spécialistes de tout poil … Ne sont même pas capables de voir la limite de ce qu'ils préconisent et affirment qu'ils ont la solution. Ce sont soit des ânes et des incompétents, soit des menteurs fakers (rayer la mention inutile)s'exprimant en pleine connaissance de cause! ___________________ A partir des systèmes de retraite en place et pour vraiment s'approcher de l'égalité de traitement entre tous, un préalable indispensable serait de simuler un passage au système à points et de calculer la nouvelle retraite (déjà fait dans premier quinquennat Macron mais mal fait). Ensuite (et ça, ça n'a pas été fait à l'époque) il conviendrait de visualiser les écarts avec la retraite en place actuellement, retirer les privilèges anormaux éventuels du régime spécial pour obtenir une nouvelle retraite cohérente (sans privilèges donc), comparer les résultats d'un régime à l'autre. Finalement recalculer des salaires plus cohérents avec le travail exécuté. Après la disparition des régimes spéciaux et ce réajustement des salaires profession par profession, on rémunérerait de façon logique des métiers sous évalués aujourd'hui et on réduirait les salaires aujourd'hui surévalués. Nous aurions alors des retraites sans disparités anormales. Cela dit, des écarts pourraient apparaître en raison de décote pour différence dans le nombre d'annuités (si ce critère était maintenu) ou pour des carrières hachées, ou pour des horaires différents. Dans un tel système à points, il convient, c'est impératif, de donner de solides garanties sur la valeur du point car tout en dépend. Il est impératif d' éviter des disparités génératrices d'injustices ou de privilèges. ___________________ Service civique pour revitaliser les zones désertées par les services publics en rémunérant les jeunes un peu mais avec confort (véhicule, uniforme ou vêtements de fonction, repas fournis, éventuellement logement, plus petite indemnité) et surtout des trimestres gratuits pour la retraite en fonction du temps passé (minimum 6 mois, maximum 18 mois). Date de ce service soit en fin de scolarité, soit après le Bac, soit après un diplôme universitaire, au choix de la personne. Cela permettrait de laisser partir des fonctionnaires en retraite sans les remplacer, mais également de recruter parmi les jeunes ceux qui auraient la vocation ou qui seraient les meilleurs éléments. Autres avantages les services publics réapparaîtraient dans les zones actuellement désertées. Un grand plus pour la population. Mais aussi le nombre des fonctionnaires diminuerait significativement avec cette arrivée des jeunes en service civique ce qui réduirait le budget de fonctionnement de l'Etat et à terme les sommes destinées aux pensions. ___________________ Responsabilité. C'est un mot souvent entendu dans la bouche des politiques alors qu'en France tout est fait pour déresponsabiliser les gens. Du coup ceux qui respectent la loi et s'adressent aux services publics pour résoudre un problème se heurtent à chaque fois au mur d'inertie de l'administration, ou à l'absence d'action en raison de la carence du service sollicité. Qu'il s'agisse de police, de justice d'enseignement, de santé, de transports etc... Tout part en déliquescence et on peut comprendre que les citoyens soient excédés, car ils doivent tout subir dans leur vie quoitidienne (aléas de l'emploi, les salaires en dents de scie, la carence des services publics, les premieres victimes des crises...). Paradoxalement il y a une catégorie de personnes qui n'est responsable de rien, c'est celle des fonctionnaires qui pourtant doit en théorie assumer la responsabilité de répondre aux attentes du public et qui pour cela bénéficie de privilèges (pas d'aléa d'emploi avec la certitude à vie, impossibilité de plan social, salaire en progression constante, retraite avantageuse, et autres avantages liés au service pendant la carrière...). Il y a eu une tentative de responsabilisation de fonctionnaires de bon niveau par octroi de primes. Le rendement dans le traitement des dossiers étant lamentable, l'Etat a essayé le système de primes liées au nombre de dossier traités. MAGIQUE ! Du jour au lendemain tout s'est mis à avançer très vite. Comme quoi la responsabilisation a du bon. D'où l'idée d'associer la totalité de la fonction publique aux aléas du contexte national (tout comme les salariés du privé le sont au contexte économique): Indexer les rémunérations des fonctionnaires supérieures à la base de 2000€ mensuels. Les montants inférieurs à 2000€ de base ne pouvant jamais varier à la baisse. Les majorer pendant un trimestre selon la croissance trimestrielle du pays. Par exemple rien entre 1% et 2,9%, une majoration entre 2,9% et 3,2%, une autre entre 3,3% et …. En revanche les baisser en cas de croissance inférieure à 1%, et en cas de croissance négative. Solidarité oblige. Il n'y a pas de raisons que la fonction publique ne participe pas au partage de la croissance et qu'à l'inverse elle ne subisse pas comme les autres français les périodes difficiles. C'est la logique, les fonctionnaires sont associés aux recetttes croissantes de l'Etat quand la conjoncture est bonne, et se contentent d'un peu moins quand les recettes fiscales baissent. Mettre en place une gradation selon le niveau de rémunération Par exemple une hausse moins importante quand la rémunération est de plus en plus forte mais une minoration plus importante si la croissance baisse ! Par exemple si la prime est de 1% pour un trimestre de croissance donné et une rémunération de 2000€ à 2199€, elle passerait à 0,95% de 2200€ à 2399€, puis à 0,90% de 2400€ à 2599€, de 0,85% de 2600 à 2999€, 0,80% de 3000€ à 3999€, 0,75% de 4000€ à 4999€, de 0,65% de 5000€ à 6999€ , de 0,50% de 7000€ à 9999€ , de 0,30% à 10000€ et plus. En cas de baisse de la rémunération système en sens inverse avec une décroissance plus forte à haut niveau et moins forte au fur et à mesure que l'on approche des 2000€ mensuels. L'idée étant de lisser les effets de seuil.Cela dit l'examen de la croissance du pays sur une longue période montre que les périodes fastes sont plus nombreuses que les crises, par conséquent les fonctionnaires ne seraient pas perdants mais associés à la marche du pays. Éventuellement prévoir des possibilités de licenciement «économiques» dans les secteurs où l'évolution rend des services obsolètes. La suppression des services de l'équipement a mis sur le carreau plein de fonctionnaires puisque l'instruction des permis de construire a été confiée aux communes ou communautés de communes. Contre toute logique les anciens instructeurs très compétents n'ont pas été embauchés par ces nouvelles structures. Une petite commune qui payait 3000€ par an pour faire traiter ses dossiers de permis par l'Equipement doit aujourd'hui payer au minimum 10 fois plus pour le faire directement ou le faire faire par sa communauité de communes. Un énorme gaspillage de fonds publics et un autre gaspillage de compétences humaines car que sont devenus les fonctionnaires de l'Equipement et à quoi les paye-t-on maintenant? Ce serait cohérent de les licencier économiquement avec les mêmes avantages que dans le privé (chômage, formation nouvelle etc...) au lieu d'imaginer qu'ils sont placardisés et payés à des choses inutiles.. ______________________ Emploi des seniors. Cela est déjà pratiqué mais on pourrait à partir de 60 ans faire passer les seniors en temps partiel (à définir et calculer) afin de leur proposer un poste moins pénible, éventuellement de formation des jeunes, avec un salaire diminué oui mais assorti d'une pré-retraite (sauf mise en place de mon idée de Bouclier monétaire). _____________________ Pour la désertification médicale on pourrait proposer aux médecins une rémunération à l'acte, supérieure à celle des zones urbaines excédentaires en praticiens au lieu de vouloir légiférer sur des obligations éventuelles qui ne résoudront rien. En effet si les «déserts médicaux» sont abandonnés c'est parce que les patients potentiels sont peu nombreux. L'accueil par les communes dans des maisons fournies gratuitement, et avec des revenus garantis ne suffisent pas (même avec des propositions à 5000€ par mois). Et la piste de généraliser les médecins fonctionnaires (rémunération uniforme sur tout le territoire) ne sera pas accueillie favorablement même si de nombreux médecins sont déjà fonctionnaires (médecins du travail, médecins conseils de la Sécurité Sociale, médecins d'entreprise etc...). En revanche, le fait d'avoir des actes majorés compenserait le nombre de patients inférieur à celui des zones denses et donc permettrait une meilleure rémunération. Bien entendu cette majoration devrait être limitée dans le temps, par exemple pour une durée de 5 ans et renouvelable ensuite tous les trois ans pour 3 années... A condition que le critère de désert médical soit rempli (il reste à définir soigneusement)... Si le désert disparaît on retourne au tarif général pratiqué. Cela ne coûtera qu'à la sécurité sociale, mais c'est un investissement qui aura des retours avec nécessairement des vies sauvées.

dimanche 5 février 2023

RETRAITES: SIMULATIONS CHIFFREES........ ET EVIDENCE !

ardon aux lecteurs des deux derniers articles sur les retraites, j'ai en effet simplifié à l'extrême omettant certains points que je reprends ici de façon chiffrée. J'espère parvenir à clarifier dans l'esprit de tous ce que peuvent donner les modifications éventuelles de l'un ou l'autre des paramètres. J'aurais apprécié que les idoles de tous les partis expliquent clairement les tenants et les aboutissants dans ce projet afin que les français puissent juger en parfaite connaissance de cause au lieu de se fier aveuglement à des orateurs fakers ( adeptes de la pratique des fake news) qui zappent en permanence les faits essentiels et disent n'importe quoi pour rallier l'opinion à leur cause. Comme il s'agit ici de montrer, en gros, le fonctionnement du système par répartition en prenant un exemple non réel mais très parlant quand même. Je pose au départ un système en équilibre avec un nombre identique de retraités et d'actifs, avec les cotisations intégralement utilisées pour payer les retraites. Il est considéré que chaque année un million d'actifs prennent leur retraite et qu'un million de jeunes actifs entrent sur le marché du travail. Pour simplifier je prends 30 millions d'actifs ( en France on nous annonce 28,2 à 28,89 millions d'actifs) je pose qu'ils cotisent annuellement une valeur de 10 et que le total récolté de 300 millions sert à payer les retraites des 30 millions de seniors qui ne travaillent plus. Le régime est équilibré pour l'année considérée et même tant que le nombre d'actifs est égal au nombre de retraités. Que se passe-t-il en cas de baisse des naissances... En fin de l'année considérée les actifs baissent de 1 million suite au départ en retraite et il devient nécessaire de payer 310 millions (300 millions comme l'année passée plus 1 million de retraités qui encaissent 10 chacun). Comme il y a moins de naissances, s' il n'entre sur le marché du travail que 800000 jeunes, le total des cotisations représente 29,8 x 10 soit 298 millions pour payer 310 millions. Le régime est donc en déficit de 12 millions. L'année d'après il entre encore 800000 jeunes et toujours 1 million partent en retraite. On a donc 32 millions de retraités 31 millions plus 1 alors que les actifs sont 29,8 millions moins 1 million en retraite plus 800000 jeunes, soit 29,6 millions qui rapportent 296 millions alors qu'il faut payer 320 millions. Cette fois le déficit est de 24 millions etc.... Et le déficit grandit d'année en année. Certes je ne prends pas en compte les décès, qui font baisser les sommes utilisées pour payer les retraites, mais les décès sont moins nombreux que les jeunes arrivant au travail. Cette prise en compte réduirait en partie le déficit mais pas totalement. Le phénomène infernal se prolonge donc et il devient nécessaire d'agir pour sauver le système. Le gouvernement a choisi de rallonger la durée de cotisation et de retarder de 2 ans l'âge de départ. Le décalage prévu est progressif mais je prends l'exemple d'une application immédiate pour permettre de mieux visualiser Je reprends le schéma précédent de 30 millions d'actifs et de cotisants avec la baisse de natalité donc 1 million de départs et 800000 jeunes au travail (c'est ce dernier point que je n'ai pas intégré dans les articles précédents). La première année de la réforme on trouve donc 30 millions de retraités puisque le décalage décidé empêche 1 million de partir et il y a quand même 800000 jeunes qui arrivent. Ce sont 30,8 millions qui cotisent pour 308 millions alors qu'il n'y a que 300 millions à payer. Benefice 8 millions. La deuxième année toujours 30 millions de retraités puisque 1 million sont encore bloqués pour partir et encore 800000 jeunes qui arrivent. D'où toujours 300 millions à payer et les cotisations de 31,6 millions d'actifs qui donnent 316 millions. Bénéfice pour les caisses 16 millions. La troisième année cette fois le premier million d'actifs bloqués part en retraite, on a donc 31 millions de retraités qui nécessitent 310 millions et avec les 800000 nouveaux, ce sont 31,4 millions qui cotisent ( 31,6 millions, moins 1 million de départs, plus 800000 jeunes). Donc cotisation 314 millions et 4 millions de bénéfice pour les caisses de retraite. La quatrième année on reprend le rythme normal des départs après les deux ans de décalage. Les retraités sont maintenant 32 millions nécessitant 320 millions et les actifs passent de 31,4 millions à 31,2 millions ( 31,4 millions, moins1 million de départs, plus 800000 jeunes) cotisant pour 312 millions. Comme il faut payer 320 millions le déficit de l'année est de 8 millions. Les caisses doivent piocher dans les économies et consomment cette année là les bénéfices de la première année de réforme. La cinquième année marque le retour à l'équilibre puisqu'il y aura 33 millions de retraités (330 millions à payer), et 31 millions d'actifs qui cotiseront pour 310 millions. Les 20 millions de déficit de l'année seront compensés par les économies des années 2 et 3 (16 millions plus 4).Dès la sixième année on retombera dans le problème de déficit. Alors oui, je n'ai pas tenu compte des décès qui font baisser les retraites à payer, mais disons que ce n'est qu'un frein au phénomène et que ce qui est décrit ici est inéluctable. Cela peut cependant s'inverser à terme si d'aventure le taux de natalité augmente fortement. Dans ce cas on voit petit à petit le nombre d'actifs augmenter au fur et à mesure que le nombre des retraités baisse ( déjà vu pendant les 30 glorieuses). Si la natalité est une condition nécessaire, elle n'est pas suffisante pour que le régime des retraites soit bénéficiaire ou équilibré. Vous vous doutez bien que si les jeunes qui arrivent sur le marché du travail n'ont pas d'emploi ils ne cotisent pas …. Donc le régime de retraite repose sur un marché de l'emploi fortement demandeur.... Or nous avons 3 millions de chômeurs! Je sais que beaucoup ne vont pas apprécier mais on peut remédier au défaut de natalité par l'immigration car tous ces nouveaux arrivants vont immédiatement travailler et cotiser, donc permettre au régime de retraite de durer. Mais comme expliqué plus loin cela aussi est une mesure temporaire qui solutionne très partiellement le problème.... Le gouvernement a rejeté l'idée de baisser les pensions car c'est évident, si vous diminuez les retraites à payer vous compensez en partie une baisse du nombre de cotisants. Mais cela a déjà été fait par augmentation de la CSG sur les «fortes retraites». Ce qui me permet de commenter en disant que si les retraites sont fortes au dessus de 2000€, comment qualifier les retraites EDF dont la moyenne est au dessus de 2900€??? Le gouvernement a aussi rejeté l'idée de majorer les cotisations en décrétant que les français n'en voulaient pas en raison de la baisse du pouvoir d'achat qui en résulterait. Mais examinons quand même ce cas. Toujours en partant de l'équilibre mais sans appliquer le retard de 2 ans pour le départ en retraite. Première année. En fin d'année zéro 30 millions de cotisants et 30 millions de retraités. On considère 1 million de retraités en plus donc 29 millions d'actifs plus les 800000 jeunes arrivés. On a donc 29,8 millions de cotisants mais au lieu de cotiser 10 ils cotisent 11. Donc les cotisants paient 327,8 millions alors que les pensions restent à 10 par personne, ce qui pour les 31 millions de retraités coûte 310 millions. Les caisses font un bénéfice de 17,8 millions. La deuxième année encore 1 million de départs en retraite et 800000 jeunes qui arrivent au travail. Les actifs passent à 29,6 millions qui cotisent pour 325,6 millions alors que les pensions toujours à 10 par personne coûtent 320 millions pour les 32 millions de retraités. Pour les caisses bénéfice 5,6 millions. La troisième année mêmes départs et mêmes arrivées d'où 33 millions de retraités au coût de 330 millions et 29,4 millions de cotisants qui génèrent 323,4 millions. Les caisses sont cette année en déficit de 6,4 millions mais utilisent les réserves de 1ère et 2ème année totalisant 23,4 millions ( 17,8 + 5,6 millions). Il leur restera 17 millions de réserve. La quatrième année, les réserves sont consommées car il faut payer 340 millions de retraites tandis que les 29,2 millions d'actifs dégagent seulement 321,2 millions, donc déficit de 18,8 millions pour 17 millions de réserves. La cinquième année le déficit grimpe à 31 millions. En effet 350 millions de retraites sont à payer mais en face 319 millions seulement. PRÉCISION CHIFFRÉE. En prenant comme hypothèse une cotisation de 11 au lieu de 10 vous comprenez que la part salariale augmente de 10%. Sachant que les cotisations (part salariale) sont de 6,90% plus 0,4% pour les salaires déplafonnés donc total 7,30% au maximum. L'exemple donné mis en pratique donnerait une cotisation ( j'arrondis) de 7,60% et 8,1% pour la retraite principale (donc majorations de 0,70% et 0,8%, inférieures à celle de 1% parfois entendue dans les médias). Il va de soi que la part patronale serait également à majorer. PERENNITE DU SYSTEME On voit que dans les deux choix possibles (Durée de cotisation plus âge de départ retardé, ou hausse des cotisations), on ne peut pas vraiment parler de réforme mais d'ajustement temporaire. Le répit est de courte durée au pire 5 ans mais probablement 10 à12 ans comme après l'ajustement de 2010 qui a permis aux caisses de tenir jusqu'en 2022. Il faut voir là, comme déjà dit, l'impact du frein constitué par les décès des retraités (baisse du volume à payer) et les arrivées de travailleurs en plus grand nombre (hausse des cotisations) quand la lutte contre le chômage porte ses fruits. La meilleure façon de prolonger le système par répartition serait de supprimer totalement le chômage et la marge est de 3 millions.... mais notre économie a-t-elle la capacité de créer autant d'emplois??? De plus ce ne serait pas suffisant et l'immigration semble sur le papier la seule issue pour revenir à un rapport de quatre actifs pour un retraité. Mais la traduction en chiffres montre l'utopie de la chose car avec 16 millions de retraités il faudrait 64 millions d'actifs (pour presque 30 millions en 2023) ce qui correspondrait à peu de chose près au doublement de la population du pays. Challenger impossible à relever en quelques années seulement LA SOLUTION Ce serait un autre système que la répartition ou la répartition plus un système d'appoint. Plusieurs pistes existent, sans recourir à la capitalisation, mais il faut une volonté politique. Malheureusement, non seulement elle est totalement absente mais personne dans nos élites n'a admis que le régime de répartition actuel est sur se fin et que réforme signifie changement radical. Gouverner c'est prévoir dit-on....... A condition de poser le bon diagnostic donc de voir la réalité. J'ai une solution qui consisterait à basculer en douceur et progressivement d'un réseau électrique national (coûteux pour les usagers) à une autoproduction individuelle (quasi gratuite) où chaque foyer équipé paierait une redevance de 50% de sa facture énergétique du passé pour alimenter le fonds des retraites. Ce passage signifie à terme la disparition des opérateurs sauf un ou deux (pour maintenir l'alimentation des gros consommateurs et celles de certains particuliers pour 3KW maxi) mais signifie également la création de millions d'emplois pour fabriquer les équipements nécessaires et les installer.... Donc plein de nouveaux cotisants en plus de la redevance. Cela dit le gouvernement est quand même gonflé de proposer une solution qu'il sait efficace pour une durée limitée alors qu'il demande aux jeunes de parier sur une efficacité dans 43 ans qui n'existera jamais... C'est criminel d'agir ainsi. Je vois d'ici les politiques de 2066 rire quand on viendra leur dire «Mais j'ai voté la réforme Macron en 2023 et elle me garantissait une retraite préservée en 2066». Personne n'a proposé aux français le choix entre une hausse du taux et le départ à 64 ans. Grave erreur de démocratie d'autant que je suis persuadé que les français, sachant la durée limitée d'efficacité quel que soit la mesure votée, préfèrent une hausse de cotisation plus facile à accepter malgré l'inflation, à un sacrifice fort qui serait un pari plus qu'aléatoire sur l'avenir. Je regrette qu'aucun dirigeant n'ait fait l'effort pédagogique de poser le problème de façon transparente, obligeant les gens à faire des recherches sur internet dans les statistiques INSEE ou sur les sites .Gouv pour illustrer par leur travail personnel le fonctionnement du système en place et les simulations jouant sur les paramètres. Ce sont tous des «fakers», au comportement inadmissible qui prouve qu'on ne peut faire confiance à aucun politique et que la solution est vraiment la démocratie directe. Cerise sur le gâteau, et conséquence soigneusement tue de la loi envisagée..... Les pensions vont baisser car avec les crises à répétition et les incertitudes économiques il deviendra de plus en plus difficile de passer 100% de sa vie active au travail. Donc nécessairement il manquera des annuités même en attendant l'âge de 67 ans (pour le taux plein). La décote pour manque de trimestres fera mécaniquement baisser les pensions. Il est bien lointain le temps où les politiques devaient garantir leur vie durant les conséquences des décisions prises pendant leur mandat. Tout citoyen victime pouvait demander réparation... Cette disposition a été la première à être supprimée, d'ailleurs seuls les athéniens l'ont appliquée Nos politiques modernes sont donc irresponsables et en cas de problème font tout pour noyer le poisson. Ils trouvent toujours un brave soldat qui joue le rôle de fusible à leur place, et détournent ensuite des fonds publics pour rémunérer ce brave homme en fonctionnaire hors cadre... C'est donc la collectivité qui paie fiscalement les bavures financières des dirigeants.... Lamentable ! Autre évidence et j'en finis, la France gaspille 160 milliards de plus que l'Allemagne pour faire fonctionner le pays, si cet énorme gaspillage était stoppé, nous disposerions de ces 160 milliards pour payer les retraites. Actuellement la France consacre 331,6 milliards pour les retraites on pourrait facilement en prendre 100 de plus et il en resterait 60 pour réaliser le passage énergétique décrit un peu plus haut. MAIS J'OUBLIAIS....... NOUS SOMMES EN FRANCE...... AH OUI, MERDE, C'EST VRAI !

jeudi 2 février 2023

DES RETRAITES......... AUX VERITES PAS FACILES A ADMETTRE !

Ce n'est un secret pour personne, les femmes sont moins payées que les hommes, elles ont des carrières irrégulières du fait des naissances d'enfants et donc elles sont pénalisées en arrivant en retraite. Pour redresser les anomalies le législateur a décidé de prendre des mesures comme par exemple celle de donner des trimestres gratuits pour la naissance d'un enfant, évitant ainsi à la mère de travailler plus longtemps pour obtenir ses trimestres. Cela part d'un bon sentiment mais si le nombre de trimestres est le paramètre qui permet le taux plein, les femmes auront toujours une retraite inférieure à celle des hommes puisque leur salaire est inférieur. Cette disposition qui semble pertinente aujourd'hui peut évoluer vers un privilège le jour où le salaire des femmes sera identique à celui des hommes à poste égal. En effet imaginez une femme qui décide d'adopter deux enfants (au lieu d'enfanter) et qui à l'âge de la retraite affiche une carrière complète plus 8 trimestres gratuits... Elle partira avec une surcote et une meilleure retraite qu'un homme... Sauf si la loi permet aussi aux hommes d'avoir des trimestres gratuits en adoptant... Ce qui pour l'instant n'est pas dans les tuyaux. Mais une chose est certaine quoi qu'il arrive, à l'avenir cette disposition ne sera jamais supprimée! C'est ainsi que dans tous les régimes, des mesures conjoncturelles à effet ponctuel ont été conservées dans le temps, et contre toute logique, générant des privilèges ou parfois des injustices criantes rendant impossible le départ en retraite. La perle sur ce dernier point concerne les travailleurs indépendants: en cas de déficit ou revenu nul, la personne est déjà pénalisée par un revenu zéro mais en plus on lui supprime ses trimestres. Dans un élan de générosité le législateur a ensuite décidé de lui faire payer un minimum contributif d'environ 800€ par an afin d'obtenir un trimestre par an... La belle affaire! Le sexagénaire qui vivote et à qui il manque par exemple 24 trimestres devra donc travailler jusqu'à 84 ans pour avoir le taux plein et une pension ridicule car parmi ses meilleures années il y aura probablement des années à zéro revenu et à 1 seul trimestre. L'incohérence de la loi est manifeste car pour les agriculteurs dans le même cas (eux non plus ne peuvent pas arrêter de travailler du jour au lendemain) ce sont 4 trimestres qui sont ajoutés par année blanche et pas un... Cherchez l'erreur! La première question qui vient à l'esprit au sujet des femmes est «pourquoi le législateur cherche-t-il sans arrêt des complications alors qu'il suffisait de voter une loi d'égalité des salaires?». On se le demande ou alors c'est parce que le parlement craint que les salaires des hommes ne soient revus à la baisse et alignés sur ceux des femmes.... Allez savoir ! La législation française est une compilation de textes comportant des compensations ponctuelles, toujours pertinentes et nécessaires à l'époque du vote, mais qui ont été assimilées à des acquis sociaux et conservées en l'état alors que quelques décennies plus tard elles ne se justifient absolument plus. Ainsi on se moquait des fonctionnaires après guerre pour leur rémunération presque ridicule par rapport à un salaire du privé. Le législateur soucieux de recruter a remédié à cela en instituant la sécurité de l'emploi (pas de licenciement possible sauf faute gravissime), en décidant une progression constante du salaire à l'ancienneté durant la carrière, en offrant une retraite calculée sur les 6 derniers mois (à l'époque pour le privé c'était sur les 10 meilleures années). Sur ce dernier point l'habitude a même été prise de faire monter en grade le fonctionnaire six mois avant son départ pour qu'il puisse partir avec une plus forte retraite. Les employés du privé rigolaient bien de tout cela, du moins pendant les 30 glorieuses, mais ensuite ils ont ri jaune car les avantages des fonctionnaires sont devenus des privilèges lorsque les traitements ont rejoint le niveau des salaires du privé et lorsque les conditions du départ en retraite ont été durcies pour le privé (calcul sur 25 années au lieu de 10). On pouvait avoir fait 10 superbes années dans le privé mais avec les changements fréquents de postes (et parfois des rémunérations en baisse) , le calcul sur 25 ans noyait les 10 bonnes années dans la masse , et les retraites sont passées sous le niveau de celles des fonctionnaires. Ce n'est pas pour autant que l'on a modifié le statut des fonctionnaires ni que l'on a modifié favorablement le statut du privé... On a même fait le contraire! La fonction publique est devenue une sorte de jungle et un monde à part dont la puissance permet de faire pression très efficacement sur l'exécutif pour obtenir de nouveaux privilèges hors de portée des salariés du privé. Sans la fonction publique pas d'action possible pour l'Etat et pour les 5,61 millions de personnes soit 20% de la population active, l'exercice du chantage au boulot fonctionne toujours parfaitement quitte à prendre la population en otage. Fait aggravant, l'exécutif se compose d'élus et de personnes nommées par ces derniers. Bien évidemment les élus passent mais les fonctionnaires restent.... Et en définitive ce sont eux qui font la loi et qui opposent leur inertie proverbiale à toute décision ministérielle surtout si elle leur déplaît. L'Etat est donc, à cause de cela, très loin d'un fonctionnement démocratique puisque c'est ce groupe de personnes, en première ligne pour faire respecter les textes votés, qui fait un peu la pluie et le beau temps dans le Pays selon sa volonté de s'opposer ou d'appliquer.... C'est l'exacte définition de l'Ochlocratie que notre cher président situait, par erreur, exclusivement chez les gilets jaunes.....Mais non cher Président, l'Ochlocratie est en fait l'exercice d'une pression par un groupe pour obtenir un avantage exclusif.... Outre la quasi dictature des lobbies, celle des fonctionnaires est aussi une réalité dans le pays. Difficile de prétendre avec cette réalité que la France est une démocratie, non, c'est une Ochlocratie! Les régimes spéciaux sont la plaie de la France. Les privilèges accordés à une certaine époque, justifiés par le contexte d'alors, ne se justifient plus aujourd'hui puisque les causes ont disparu... Ce n'est pas pour autant qu'on les a supprimés.... Les métiers de conducteur de locomotive et de chauffeur qui étaient très pénibles et éprouvants physiquement à l'époque de la vapeur n'ont rien à voir avec la conduite d'une machine en 2023. Il ne reste en commun aux conducteurs des deux époques que l'éloignement du domicile mais ce n'est pas à mon sens une justification pour un départ à un âge précoce. Car dans l'hôtellerie-restauration où le personnel travaille toujours lorsque les autres s'amusent, les employés n'ont pas de vie de famille leur vie durant, pourtant ce n'est pas reconnu comme une pénibilité et ils partent en retraite à 62ans et bientôt à 64 ans. Au pays des droits de l'homme, de la très théorique égalité, on ne trouve que des lois dérogatoires et des textes accordant des privilèges aux uns ou aux autres, ce traitement systématique des « mesures à la tête du client» fait quant même désordre dans le pays qui entend se poser en modèle ou en fondateur. Bien que la monarchie ait disparu, notre république a remis en service les détestables pratiques des privilèges de classe (souvent pour acheter la paix sociale mais au détriment de la collectivité, un peu comme le Roi vendait des charges exclusives et assorties de privilèges lorsqu'il avait besoin de fonds). Malheureusement au XXIème siècle ce sont toujours les mêmes qui sont choyés et toujours les mêmes qui trinquent d'où les inégalités croissantes entre les français! Hélas la mentalité désastreuse des français qui appellent de leurs vœux le changement, à condition que cela ne concerne que les autres et surtout pas eux, a pour résultat une considérable inertie qui en définitive s'oppose à tout changement.... Le fameux «changement dans la continuité». Pour en revenir aux retraites et à une réforme. Le premier projet de système par points était un système équitable qui restaurait le principe constitutionnel d'égalité entre tous les citoyens (principe bafoué et violé jusqu'ici), car les points supprimaient les régimes spéciaux. Mais c'est précisément parce que le nouveau calcul était identique pour tous que l'opposition s'est manifestée. Le fonctionnaire avec sa nouvelle retraite calculée sur l'ensemble de sa carrière (dont les faibles rémunérations du départ) voyait fondre sa pension de 30% et plus: inacceptable! Chaque privilégié d'un régime spécial était touché, mais également le régime général. Les inégalités quelles qu'elles soient ne sont que des symptômes d'une cause plus profonde. Vouloir légiférer en uniformisant les symptômes est donc une hérésie puisque les causes ne sont pas traitées... Inévitablement cela échoue..... Le gouvernement n'a donc pas pu faire passer le texte et j'ose espérer qu'il a compris que s'attaquer aux causes nécessitait, avant de penser à la retraite, de rectifier au préalable les disparités salariales inégalitaires pratiquées ans le pays: d'un côté des gens surpayés sans justification aucune, et des gens sous payés (dont les fameux indispensables cités pendant la période Covid). Je ne suis pas certain que tous ont compris que ce préalable est une condition indispensable à remplir avant d'envisager quoi que ce soit sur les retraites. Ayant loupé le coche de LA REFORME à faire nos gouvernants ont pondu cette aberration du départ à 64ans avec 43 annuités, financièrement inutile comme je l'ai montré dans l'article précédent (cela ne fait que reporter le problème à plus tard), puisque l'effet de cette mesure difficile à vivre pour tous, n'a de double impact (pour les caisses)que pendant 2 ans. Quitte à faire un ajustement paramétrique autant majorer les cotisations (à impact illimité). J'ai mentionné 1% mais pour avoir 10 milliards (somme censée manquer) on devrait pouvoir passer avec 0,5% du fait des autres apports possibles ( j'ai estimé le chiffre potentiel à plus de 25 milliards). Ce n'est pas précisé dans l'article précédent mais je le fais ici, si les rééquilibrages des salaires hommes femmes et ceux entre les métiers se réalisent, mécaniquement les cotisations vont augmenter. La marge de manœuvre est donc très importante et notre régime de répartition peut donc être viable encore longtemps même si le rapport actifs-retraités évolue défavorablement. J'ai quand même une autre mesure à proposer qui permettrait d'absorber largement la hausse des cotisations, celle consistant à baisser la facture d'énergie de plus de 60% pour tous (augmentant le pouvoir d'achat bien au delà du coût de la majoration de cotisation ). C'est parfaitement possible car techniquement au point mais il manque la volonté politique d'encourager l'auto-production . Aucun gouvernement n'a envie de perdre la main sur l'énergie et de renoncer à un réseau centralisé... Aucun gouvernement n'a envie de favoriser l'énergie non électrique car il perdrait son influence sur les citoyens devenus indépendants, il ne pourrait plus le prendre en otage comme c'est le cas aujourd'hui. Le tout électrique n'est pas l'évidence et les boulangers équipés d'un four à bois sont toujours opérationnels. De la même façon choisir l'électrique quand une autre énergie est disponible et moins chère ou gratuite (à vie) est une aberration... Pourtant c'est ce que l'Etat nous impose... Et la population obtempère.... Mais non les gars, réveillez-vous! En Ukraine on voit la limite de la centralisation à outrance de l'énergie. Tout est coupé quand une centrale est détruite.. A croire que les exemples d'autonomie des gens obtenue grâce à Internet et à la téléphonie mobile n'ont pas suffi à enfoncer le clou dans la tête de nos chefs. La dispersion des sources empêche leur neutralisation globale tandis que la centralisation à outrance facilite la paralysie d'une zone énorme par une seule attaque. En clair devenez autonome et fuyez les réseaux pour faire de grosses économies.... Et pour la retraite il faut obtenir que nos parlementaires deviennent objectifs, et qu'ils résolvent les problèmes de salaires car ce sont ces derniers qui déterminent la retraite et pas l'inverse. Je pense que c'est loin d'être gagné... mais qui ne tente rien n'a rien !