jeudi 17 mai 2012

HOLLANDE ROI dans une nouvelle Q.M.D.D. !


À peine arrivé au pouvoir, le nouveau Président reprend les travers habituels des chefs  d’Etat précédents.
Rien à dire cependant sur le Premier Ministre: logique de prendre un proche, sérieux dans son travail, avec lequel  on  a des affinités et  une vision partagée. On ne peut qu’approuver la baisse de 30% du salaire des Ministres (donc de 14000€  à 9800€  , en principe le Premier Ministre de 22000€  à 15400€ et le Président de 21300€  à 14910€ ) Les modifications concernant le Premier Ministre et le Président n’ont pas été confirmées. Si tout est appliqué, l’économie annuelle par rapport à l’ancienne grille  est de  1868200 € .  Mais  les Ministres bénéficient d’une sorte “d’indemnité chômage” de 6 mois  de salaire après leur départ du gouvernement et il faut encore ajouter ces 6 mois ce qui représente environ 900000€  d’économie  ( le régime du Président et du Premier Ministre étant différents lors du départ. ).
Quant au reste !
Critère de la parité: promis pendant la campagne, c’est bien d’essayer de le tenir !
critère de la nomination de personnalités issues des courants qui ont permis l’election (verts, radicaux etc...) : c’est dans le but de gagner les législatives !
Rien à voir avec le programme du Président, rien à voir avec la crise ! 

 Le Président de tous les français se transforme en organisateur de la campagne législative  de son parti, négligeant ses responsabilités de capitaine,  du bateau? - du pédalo? - de l’épave? (Rayez les mentions inutiles).
Critère de la compétence: quelques postes seulement sont concernés et notamment Jean-Yves Le Drian, restons bretons !  Expert unanimement reconnu et apprécié même parmi les militaires. Cela dit la Défense même hyper bien gérée n’est pas un secteur majeur pour résoudre les problèmes du pays. Sauf peut-être au niveau des économies mais sera-ce le cas ?
En revanche le "Responsable" du Sang contaminé, incapable d'avoir su ce qui se passait à l'époque, n'est pas digne d'occuper un poste de confiance dans quelque gouvernement que ce soit !

Critère des 15 pôles: en fait il y a 18 Ministres et 16 Ministres délégués qui sont rattachés à un ministère principal.

Bref, on voit que la meute qui attendait avec impatience “la curée” sur le gâteau des portefeuilles ministériels a la priorité sur la gestion du pays.
Si l’Allemagne gère un pays plus important que la France avec 15 Ministres en tout, sommes nous des nuls pour faire moins bien ?
Ou alors est-ce toujours le copinage qui prime chez nous ?
Un copinage qui, disons le, n’a rien à voir avec la gestion du pays et la résolution de ses problèmes. Pire ! Car plus il y a d’intervenants et plus la cohérence et l’efficacité  sont difficiles à obtenir car chacun tire un peu de son côté (cas de deux Ministres dans le même secteur d’intervention), d’autant que les fonctionnaires en place rechignent quelquefois à modifier ce qu’ils désapprouvent .....
C’est un comportement de “Roi” de la part du Président, vis à vis de sa”Cour” qu’il récompense par des postes  et les “rentes” qui les accompagnent !  Mais il récompense les services privés rendus dans un parti politique... Avec l'argent de l'Etat.  Dans le privé on parle d'abus de biens sociaux !

Et puis, excusez du peu ! À 17 Millions d’Euros de coût annuel par ministère en France, on était en droit d’attendre qu’en période de crise un nouveau chef dilapide le moins possible !  Nous avons au moins 15 ministères de trop c’est à dire 255 millions d’Euros  de dépenses inutiles !  
Et ce n’est pas fini!  Car ce gouvernement qui va être en place jusqu’à la fin des léfislatives (Quel gâchis d’installer des équipes complètes pour en remplacer une grande partie si peu de temps après !) , ce gouvernement donc, va peut-être s’étoffer après les élections ou même voir des  changements de fonction dans les ministères majeurs ! Et chaque nouveau venu qui fatalement partira, génère à son profit les  6 mois de chômage prévus. Avec 100 Ministres cumulés dans le quinquennat, cela fait 600 indemnités de chômage à quasi 10000€ ,  donc 6 millions inutilement dépensés là où on pourrait se contenter d’une quinzaine de Ministres compétents et motivés pendant les 5 ans de mandat du Président ! Et on en fait des choses avec 6 millions, sachez le !
Ce n’est pas grave  ! La population est là pour payer, pas vrai ?

Une fois de  plus c’est le règne du “faites ce que je dis , mais pas ce que je fais” . À vous électeurs de vous restreindre, de payer la rigueur, de subir des hausses d’impôts, pendant que le gouvernement dilapide à tout va pour rendre service à un parti et pas à l’Etat !
Je disais avant les élections  qu’Hollande ou Sarkozy ou un autre c’était du pareil au même ! Effectivement tous se comportent comme des Monarques à durée déterminée, et la population.... Est la dernière roue de la charrette !  Nous sommes donc dans une énième Q.M.D.D ou quasi monarchie à durée déterminée.

lundi 7 mai 2012

ILLÉGITIME PRÉSIDENT ? + Appel à candidatures !


C’est la question que l’on peut se poser à propos de l’élection présidentielle.  En effet Avec le système de qualification au premier tour deux  finalistes s’affrontent. Si l’on part du principe que les électeurs sont sincères dans leur vote (vote d’adhésion et non de protestation), le véritable noyau qui souhaite l’élection des finalistes est constitué de leurs électeurs du premier Tour. Pour la finale, ceux qui ont voté pour un autre candidat au premier tour se rallient par défaut ou se prononcent non pas pour l’un des finalistes, mais contre l’autre.

Remarques sur la sincérité du premier tour:
elle reste encore à démontrer car les conditions de candidature sont prévues pour dissuader toute candidature “civile” (comprenez en dehors du verrouillage organisé des partis politiques, je le sais pour avoir lu le “Memento du candidat”) et par conséquent on peut facilement comprendre que des votes de protestation edxistent déjà au premier tour du fait de l’absence du “bon candidat” pour nombre d’électeurs.. Certains se ralliant déjà à l’un candidats, faute de mieux ! Les votes blancs ou nuls étant ceux qui expriment le plus clairement leur rejet de toutes les candidatures en présence.
Il y a également des manipulations de certains partis comme cette fois celle des verts qui, forts de leur accord électoral avec le PS, ont volontairement saboté leur campagne et sacrifié leur candidate, afin de générer un vote “utile” pour François Hollande (un score de 10% des verts pouvait faire dangereusement baisser son score et  faire passer Le Pen, et éventuellement prendre aussi des voix à Sarkozy ce qui aurait pu mettre 3 ou 4 candidats au coude à coude).
Je reviens à la légitimité:

Sur la base des pourcentages on peut croire que la majorité s’est prononcée pour un Président avec 51,62% contre 48,38% . On a une belle apparence de Démocratie !.
Hollande a réuni au premier tout 10273582 voix et Sarkozy 9753844 voix. En rapportant ces voix au corps électoral c’est à dire au nombre des inscrits, Hollande est Président avec 22,30% des suffrages et Sarkozy battu avec 21,17% .  Rapporté à la population du pays on tombe à environ 15% ou à peine plus !
Je ne vois pas de Président légitime à ce niveau !
Comme Hollande a recueilli 18 millions de voix et Sarkozy 16,8 , on peut donc dire que les 8 millions supplémentaires de Hollande et les  7 de Sarkozy sont des votes obtenus contre l’autre candidat !  Les programmes l’ont montré dans la campagne, les intentions de certains candidats étaient sans rapports et même en contradiction avec  ceux des deux finalistes. 
Les 5,80% de votes blancs, ce n’est pas négligeable, expriment  le rejet des deux candidats (et de leur programme pour solutionner les problèmes) ou leur  indifférence quant à l’élu  (les deux étant jugés incapables de gérer le Pays au mieux de ses intérêts, vu les mesures envisagées).

Pour revenir à la Démocratie, le système des primaires par parti  est quelque chose de logique. Et comme le souci de l’Etat est d’empêcher des candidatures fantaisistes  aux présidentielles, on se demande pourquoi  ce n’est pas une règle ?
Bien évidemment il y a l’interférence du financement des partis!  Actuellement , les dons des entreprises étant interdits et ceux des particuliers très réglementés , seuls les partis politiques peuvent faire des dons à un autre parti... Il s’est ainsi constitué plus de 250 partis en France.... Imaginez donc 250 primaires !  Sauf qu’elles interviendraient hors campagne officielle. On aurait donc 250 candidats. Pour éviter cela il suffirait d’éliminer tous les partis dont certains des membres sont affiliés à un parti principal (ou lui reversent de l’argent) pour ne garder que les partis  réellement indépendants. On descendrait sans doute à une quinzaine de candidats, mais avec tout un panel de propositions et donc un véritable premier tour ouvert.
Quant aux législatives, là on se rend compte que la “Démocratie” est  encore plus absente car tout est fait pour verrouiller l’accès au profit des partis en place .  Un candidat indépendant n’a en effet aucune chance car, s’il peut s’inscrire (c’est la seule concession à la liberté),  il n’a pas accès à l’aide publique, il ne peut pas passer à la Radio ou à la Télé, et donc il n’a aucune chance  de faire connaître ses idées ou son programme. J’ai eu des vélléités de candidature pour les législatives de Juin et, sans moyens financiers, difficile de  se faire connaître et de mettre les “pieds dans le plat” pour faire réagir !
Il reste encore quelques jours pour trouver une solution ! Internet peut-être ?
Les politiques en place ont bien ficelé le système: pour qu’un parti puisse bénéficier d’aide publique il ne faut pas un grand pourcentage de réussite aux législatives, 1% des voix suffit !  La difficulté réside dans le fait de présenter  des candidats dans au moins 50  circonscriptions.
Mais si les deux conditions sont réalisées, c’est parti pour 5 ans d’aide publique à raison de 1,63€  par bulletin de vote. 50 circonscriptions c’est environ 5 millions d’habitants ( presque 10 départements), près de 3,5 millions d’inscrits, et à la louche 2 millions d’exprimés.
1% des voix cela fait quand même 20000 bulletins soit 32600,00€  d’aide chaque année pendnat 5 ans (si j’ai bien lu les textes). Pour un petit parti c’est énorme pour pouvoir diffuser ses idées.

AU DÉPART CELA PARAÎT  “MISSION IMPOSSIBLE ”! MAIS SI PARMI LES LECTEURS DU BLOG CERTAINS  PARTAGENT LES IDÉES EXPRIMÉES  DANS LES ARTICLES  ( Bref rappel ci-dessous des idées directrices), CELA VAUDRAIT LE COUP DE  CRÉER UNE ASSOCIATION  AVANT LA CLÔTURE DES CANDIDATURES, ET DE DÉPOSER  IMMÉDIATEMENT DES CANDIDATURES PARTOUT Où C’EST POSSIBLE EN FRANCE EN FAISANT EXCLUSIVEMENT CAMPAGNE  EN “GRATUIT”  (manque d’argent oblige ! ) PAR INTERNET.
MERCI EN CE CAS DE LAISSER UN COMMENTAIRE ET I,E FAçON  DE VOUS JOINDRE . PERSONNELLEMENT JE SERAIS  CANDIDAT EN FINISTÈRE, CIRCONSCRIPTION DE QUIMPER.
Idées directrices
1/ Après une phase de progrès où les réseaux et économies d’échelle étaient efficaces, on revient de nos jours à la supériorité de l’individuel sur le collectif dans de nombreux secteurs. Il est donc nécessaire  de réorganiser les choses.
 Les meilleurs exemples: 
Internet où l’information est produite par des millions et millions de postes individuels et non par quelques grandes structures institutionnelles qui seules auraient le droit d’émettre de l’information. 
L’énergie où le coût et la lourdeur du réseau rend plus efficace et moins chère la production individuelle!  Les découvertes multiples de nombreux domaines permettent de petites productions gratuites (pas forcément électriques) pour un investissement minime (un chauffe-eau solaire c’est 150,00€. pour un  bricoleur). Piste pour réduire la facture énergétique dans un premier temps et augmenter parallèlement le pouvoir d’achat, pour rendre inutile le nucléaire à moyen terme par le désabonnement des clients etc... Bien entendu il faut réorienter les aides de l’Etat vers les individus et non pas vers des entreprises qui vont alimenter EDF et maintenir un système obsolète et hors de prix, en place !

2/ Restituer de vraies conditions démocratiques en remettant en cause les systèmes ringards toujours employés. Rétablir le vote blanc. Passer à un système de vote électronique (un boitier par personne comme un portable, identification par empreinte digitale, et vote instantané à heure fixe pour tout le pays, ce qui empêche toute fraude. Chaque boitier étant activé par l’organisme qui reçoit les votes). On pourrait ainsi voter quasi gratuitement et un nombre infini de fois dans l’année. Supprimer tout ce qui s’oppose à un reflet vrai de l’opinion dans la vie politique.
a/ ce qui implique de redéfinir les compétences du peuple (grands sujets), les compétences des Assemblées, plutôt législatives mais limitées (Avec réduction du nombre d’élus, par économie), les compétences du gouvernement, plus concrètes de gestion du pays, celles de la justice (totalement à simplifier et à rendre indépendante).
b/ ce qui implique de charger l’Etat de faire passer l’intérêt des ressortissants avant l’intérêt des structures économiques, de privilégier les personnes physiques et non le virtuel des personnes morales. C’est un retour au “service public” qui ne signifie pas de recruter des fonctionnaires mais de mettre en place des réseaux et systèmes au prix le plus bas possible et partout où c’est nécessaire  pour que tout citoyen puisse en bénéficier. Ce système permet aussi de réduire les impôts.
c/ ce qui implique un nouveau modèle économique qui consiste à faire baisser les coûts hors salaires pour redonner du pouvoir d’achat, au lieu de monter les salaires ce qui repose indéfiniment le problème puisque les prix augmentent dans la foulée. Modèle qui consiste à fabriquer fiable, durable, modulable, réparable et efficace, et non bon marché, et jetable au premier problème.
Modèle évoluant vers l’ associatif et non orienté vers l’entreprise (on a déjà commencé depuis longtemps et aujourd’hui 1/3 des salariés du pays dépendent d’une association) . Progressivement  cela évoluera sans heurts et rien ne sera changé au niveau des salaires. Tout se jouera par la disparition des grosses marges dans les prix et par la baisse des coûts non salariaux (la première étant l’énergie). Si on réfléchit que les entreprises françaises cotées totalisent 400 milliards par an de bénéfices redistribués. Avec la moitié, on rembourse la dette du pays en 8 ans  et sans plan de rigueur !  Il suffit de voter un seul texte ! Avec les salaires inchangés et des prix en baisse, il n’y a pas “photo” !
Pour le Durable je renvoie à l’article sur Cosima Dannoritzer et l’obsolescence programmée des produits qu’il dénonce dans son film.

3/ Revenir à une résolution des problèmes par traitement des causes et non des symptômes comme on le fait systématiquement. Une nouvelle façon d’agir qui débouche sur des solutions simples, comme déjà dit plus haut en Économie, mais à appliquer aussi en Environnement, en Santé Publique ( Sécu, médecine etc...), en Education Nationale, mal faite, inadaptée, et coûtant ensuite des fortunes pour réinsérer, les illettrés,  les oubliés, les délinquants.  

4/ Tout simplifier dans les lois pour faciliter le travail de Justice. 
Pourquoi ne pas sanctionner que le mensonge ?
Tout individu né dans le Pays, ou tout visiteur, est censé s’être engagé à respecter les lois du pays. Toute infraction est dès lors un mensonge par rapport à l’engagement initial. Reste au magistrat à apprécier la gravité du mensonge et à la sanctionner. Même un crime est un mensonge par rapport à l’engagement, puisque l’on a tué quelqu’un après s’être engagé à respecter la loi (qui prévoit qu’on ne doit pas tuer)... Tout peut se ramener à un mensonge !
Exemple de conséquence: Obliger les avocats à ne présenter que des dossiers étayés et vrais (actuellement il est possible de présenter des dossiers et des arguments inexacts ou fallacieux, c’est le juge qui doit faire lui-même la lumière). 
Autres mesures de simplification :
Rendre à la justice le contrôle de l’exécution des décisions (ce n’est pas le cas  actuellement). 
Rendre la justice indépendante: pourquoi pas par élection ?

J’arrête là, mais vous voyez, ce n’est pas spectaculaire !  Il s’agit d’aborder les sujets sous un angle toujours négligé jusqu’ici et pour y arriver, pour réaliser un tel programme cadre, il faut juste mobiliser en présentant ces idées ! Elles ne peuvent pas faire peur puisque finalement peu de choses changent,mais il en sort une très sensible amélioration du quotidien pour tous, hormis pour les très grosses structures . Cela créerait des  opposants chez quelques privilégiés, mais la logique vient toujours à bout  des anomalies ! Je ne suis ni de gauche ni de droite mais partisan du bien-être pour tous, d'une certaine harmonie sociale, et d'une gestion cohérente dans un climat de justice.  Alors si le coeur vous en dit, bienvenue !

jeudi 3 mai 2012

CHARYBDE OU SCYLLA ? OU POUR QUELLE CATASTROPHE VOTER ?


Que dire !  Décevant ! Ce n’est pas  en fait un débat mais la confrontation de deux programmes, une sorte de dialogue de sourds entrecoupé de petites vacheries et  attaques personnelles !  Choisir Hollande ou Sarkozy, c’est passer de Charybde en Scylla !
La soirée me rappelle furieusement les plaidoiries d’Avocats dans un procès Civil: l’Avocat en effet défend un dossier dont il a lu et relu les éléments et qu’il finit par connaître par coeur, en ayant sélectionné les arguments en faveur de son client,  si possible étayés par des pièces probantes. Seulement l’Avocat n’est pas un spécialiste du métier de son client,  quelquefois il commet des bévues !  Pour “emporter le morceau” il introduit savamment des paroles désobligeantes à propos de l’adversaire, ou des faits totalement étrangers au conflit, mais toujours dans le seul but de dévaloriser son opposant aux yeux des magistrats ! Le travail est cependant facilité par le fait que le public est très restreint (le ou les magistrats) et qu’il argumente essentiellement sur des faits en les reliant à des points de droit.

L’homme politique fait un peu le même travail mais, à l’inverse de l’Avocat, il a un public  immense puisqu’il s’agit du corps électoral. 
Il défend un dossier qu’il n’a bien évidemment pas constitué lui même  car il est l’oeuvre des équipes et commissions de son état major ou d’une équipe de conseillers. Il  connait donc peu de choses dans le détail (c’est frappant en 2007 dans le débat entre Ségolène Royal  et Nicolas Sarkozy où les deux protagonistes ont dit une somme de bêtises sur le sujet nucléaire), et doit se concentrer sur ce qui a été écrit, sans dévier, sans broder, sans quoi gare à la grosse bourde toujours possible !
C’est l’explication de l’absence de réel dialogue sur des faits avérés et reconnus par les deux débatteurs. 
Pour éviter précisément de parler des sujets sur des bases communes ( ce qui est plutôt rare) , chacun fournit ses propres chiffres tirés de statistiques qui “apportent de l’eau à son moulin”, et procède par affirmations, soutenant mordicus qu’il a raison, mais sans apporter la moindre preuve !
On a vu ainsi Sarkozy prendre les chiffres de chômage du B.I.T. également retenus par l’INSEE, ce en quoi il avait tort puisque créateur du Pôle emploi on ne voit pas pourquoi il devrait rejeter les chiffres de ses propres fonctionnaires. Sur ce sujet c’est Hollande qui avait raison il y a bien eu 1000000 de chômeurs de plus et non pas 422000.   À l’inverse, sur le déficit Sarkozy a annoncé 500 milliards (pour 506 réels) alors qu’Hollande avait tort en présentant 600 milliards.
Cette façon de procéder ne peut que laisser le public perplexe, car il devra se décider non pas sur le bien fondé des affirmations (sauf s’il recherche les bons chiffres), non pas sur le raisonnement s’appuyant sur ces chiffres, mais seulement sur l’impression ressentie à propos de chacun des deux hommes !

Pour toucher un public aussi vaste, les politiques simplifient à outrance: il faut se mettre à la portée de n’importe quel niveau chez les spectateurs. Il en résulte un débat très pauvre sur le fond , des arguments légers, des démonstrations  portant sur des points précis et rarement sur des sujets cruciaux, avec de grandes phrases “bateau” sans apport réel  puisque recueillant toujours l’adhésion générale. Mais surtout , et c’est de loin le plus grave ils introduisent sciemment des erreurs de calcul destinées à tromper les électeurs, ou ils présentent des raisonnements d’apparence qui  se révèlent faux à l’analyse.
Exemple la TVA de Sarkozy, prévue pour abaisser les charges des entreprises et faire baisser le prix: Sur le papier ça fonctionne, mais rien ne dit que les entreprises vont effectivement baisser leurs prix et sur ce point le politique ne peut rien garantir, d’autre part comme les exportateurs sont très rares en France, la mesure ne favorisera que très peu d’entreprises exportatrices, si tant est qu’une baisse de 5% soit suffisante pour  gagner des marchés  dans des pays où la crise sévit également !  Là encore le politique ne peut pas garantir un résultat probant !  En matière d’emplois peu d’impact et en matière de pouvoir d’achat aucun impact ou marginal (même si toutes les entreprises du pays jouent le jeu).

Pour le calcul: Lorsque Hollande a parlé de ses 60000 postes  pour 2 milliards, Sarkozy l’a coupé pour lui demander timidement s’il allait les garder seulement 5 ans, mais lorsqu’il a pris la parole il n’est jamais revenu sur ce point ni sur le calcul archi faux présenté Ces postes coûtent en fait 6 milliards et pas 2  ( voir détails du calcul dans mes précédents messages: 400 millions par an ça fait  2 milliards en 5 ans mais chaque année on garde les 12000  de l’an passé et donc on les paye !). 
Je pense que la raison est qu’ils ne veulent pas voir, par retour du bâton, leurs propres faux calculs démolis par l’adversaire.  Chacun  continue donc à diffuser  ses aberrations (chiffres inexacts et raisonnements biaisés) et tacitement ils conviennent que l’électeur fera le tri. Il y a donc une connivence entre les adversaires .

Il y a une chose aussi sur laquelle il y a une entente tacite: c’est sur le fait que tout ce qui touche la classe politique est tabou et qu’il n’est absolument pas question de penser une seconde à mettre les politiques à contribution.  Seuls les électeurs et le peuple doivent payer !  Pourtant, je l’ai déjà écrit à plusieurs reprises on pourrait éconoiser des sommes folles rien qu’en ponctionnant les indemnités des élus, et surtout en diminuant leur nombre (voir les articles passés).
La règle est:
On ne doit jamais  porter atteinte aux revenus abusifs des élus, aux commissions dont les membres encaissent des pactoles sans rien faire, aux provilégiés nommés hors cadre pour services rendus à des particuliers et non à l’Etat ( un parti politique n’est pas l’Etat ) etc....
Finalement le débat Sarkozy - Hollande n’a montré que deux “parleurs” connaissant mal les réalités, proposant des mesures inefficaces (raisonnements inexacts, calculs faux etc...), en définitive mentant aux électeurs dans le seul but de prendre le pouvoir pour 5 ans, et en profiter largement puisque les futurs députés votent d’abord en leur propre faveur et en celle des lobbies qui les soutiennent, et évitent soigneusement les lois qui pourraient apporter un progrès à la population.
Personnellement je préconise le vote blanc pour signifier aux deux finalistes qu’ils sont illégitimes. D’ailleurs en 2012 aucun candidat n’était compétent vu les mesures proposées par chacun d’entre eux  ! 
On peut donc s’en remettre à une sorte de tirage au sort, de “pile ou face” ,  tout dépendant de l’abstention et des votes blancs. 
Chacun des candidats  devant travailler  vers le redressement du déficit qui semble leur engagement commun, l’un ou l’autre c’est “bonnet blanc ou blanc bonnet”, mais je préfère les comparer à “Charybde et Scylla”,  car le résultat du quinquennat s’annonce catastrophique sauf grande surprise aux législatives !

En guise de Post Scriptum:
Les débats véritables s'entendent sur les mêmes bases il faudrait donc que ce soit l'arbitre du débat ( le journaliste) qui fournissent les chiffres officiels sur chaque sujet et que les politiques parlent des mêmes choses. On aurait peut-être des choses plus concrètes et parlant mieux aux Français !