dimanche 9 novembre 2014

EUTHANASIE QUOTIDIENNE !

La fin de vie d'un proche est une expérience douloureuse. On ne peut s'empêcher alors de souhaiter son départ sans souffrance aucune. L'idéal étant bien entendu de «partir en bonne santé» , et comprenez là un départ rapide (genre crise cardiaque) ou un départ «soft» ( pendant le sommeil), ce qui ne veut pas dire mourir jeune !
Rien de pire en effet que de traîner sa misère avec une maladie incurable , des dégradations physiques irréversibles, ou une lente agonie dans un contexte de souffrance !
Dans ces circonstances on comprend le pourquoi du débat sur l'euthanasie.
Mais avant d'en arriver là, on passe par différentes phases notamment de déni de la réalité: on refuse l'inéluctable et on rend volontiers le corps médical responsable.
Il est vrai que ce dernier ne fait pas dans la dentelle:
le très médiatique cas de la jeune adolescente opérée d'une tumeur au cerveau mal placée, par un chirurgien australien, est quand même un exemple type. Certes l'opération était très délicate mais aucun chirurgien français n'a voulu la tenter. Pourquoi ?
Refus de prendre le risque de sauver un être vivant; ou bien Refus de montrer sa limite de compétence (=ternir sa réputation), ou encore condamnation définitive de la personne atteinte.
Mais dans le même temps on «prend le risque» d'opérer un nonagénaire d'une tumeur cérébrale ( même s'il se porte bien avec ce mal), alors est-ce à titre expérimental en se disant qu'en cas d'échec ce ne serait pas trop grave ( vu l'âge) ou, je n'ose y croire, par zèle ( traiter par principe toute anomalie même si elle n'a aucun retentissement sur l'individu) ou pire, pour faire rentrer de l'argent dans la clinique ?
Le serment d'Hippocrate précise:
«Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les agonies. Je ne provoquerai jamais la mort délibérément.»
On voit bien que le serment n'est pas respecté dans le cas de la jeune fille puisque personne n'a voulu la soulager des souffrances liées à la tumeur ( ce qui peut juridiquement s'analyser en refus d'assistance à personne en danger ); il n'est pas davantage respecté dans le cas du nonagénaire puisque là il n'y a ni souffrances, ni agonie !
Pour être complet j'ajoute que cette opération du cerveau en l'absence de symptômes a généré des complications, des pathologies, une hospitalisation de longue durée et la mort (dans des conditions difficiles)!

Si j'ai pris l'exemple du nonagénaire c'est parce que j'ai vu une chose similaire de traitement limite «abusif».
On pourrait me dire oui mais le serment d'Hippocrate oblige le médecin à soigner un malade. Certes, mais les deux lignes rapportées plus haut lui font également l'obligation de ne jamais donner la mort délibérément !
Or dans un cancer du sein à plus de 90 ans, prescrire des rayons à haute dose alors qu'on a refusé l'opération lors de la détection est criminel . D'autant qu'il s'agissait de théoriquement, à la fois traiter et brûler en surface une plaie qui suintait , créant par ce suintement un certain inconfort.
Si j'analyse ainsi les faits en violation du serment , c'est parce que j'ai vu une jeune femme de 30 ans tuée non par son cancer du sein mais par des séances successives de rayons qui la mettaient complètement à plat. A peine commençait-elle à récupérer qu'on procédait à une nouvelle séance qui dégradait un peu plus son état etc... A l'époque c'était cela ou la mort certaine mais quelque part le remède était pire que le mal !
Alors sachant que la conséquence des rayons est un affaiblissement majeur pourquoi en prescrire au delà de 90 ans? De fait immédiatement après, l'estomac a refusé toute nourriture ce qui a amorcé le «commencement de la fin».
Le débat reste ouvert sur de tels traitements, surtout à cette dose, traitements imposés à des personnes très âgées (alors que l'opération est toujours éliminée) et surtout alors que des métastases se sont diffusées partout ( pourquoi ne pas faire le traitement à la découverte du mal? Avec les métastases c'est pour moi idiot de faire une irradiation ciblée ! ). Et puis on sait que l' issue est toujours fatale à brève échéance, alors pourquoi, avec en plus un coût élevé tant en charges financières pour la sécurité sociale ( en période annoncée de chasse aux frais) , qu'en souffrance morale pour les proches, sans compter la douleur physique de l'intéressée .

Je parlais de plusieurs phases, après la colère contre le corps médical on finit par admettre la réalité des dégâts des rayons et de la maladie ayant évolué, personnellement j'ai fait des tentatives ( non reconnues médicalement, bien qu'efficaces) mais trop tardives dans un tel cas. On le voit très vite, d'autant qu'avec l'impossibilité d'alimentation on sait que la vie de la personne ne tient qu'aux seules perfusions (un jour salée, le lendemain sucrée)avec un léger traitement incorporé. Cela signifie que le corps consomme ses propres tissus : d'abord graisse et muscles et la personne n'a plus que la peau et les os !
Très vite on passe à la phase suivante de combat contre la douleur et on s'attache à faire en sorte que la douleur physique disparaisse. Cela correspond à la volonté du corps médical et aux textes donc les médecins installent patch de morphine , d'autant plus nécessaire que les escarres se mettent très vite à l'oeuvre !
Les médecins décident cependant rapidement de supprimer le traitement et de limiter la perfusion à 250 cm3 par jour, en y ajoutant un peu de protéines pour lutter contre les escarres et également en y incorporant une dose de morphine multipliée.
On nous dit que quelqu'un de valide doit consommer 1,5 litre par jour. Avec ¼ de litre tout est dit ! Et normalement le «bénéficiaire» du traitement tient quelques jours tout au plus ! On atteint là le point crucial du choix du médecin qui décide ou non d'agir ainsi en fonction de son appréciation sur la capacité de résistance du malade.
Mais dès que la subjectivité entre en jeu, c'est plus de la loterie que du scientifique et dans les cas que je connais il y a eu erreur: ce qui était évalué 2 ou 3 jours a duré plus d'un mois dans un cas et quasi 3 semaines dans l'autre !
S'agissant d'une personne peu encline à se soigner chimiquement mais plutôt par la médecine douce et l'alimentation, d' une personne très rarement malade au cours de sa vie, donc assez résistante; ce traitement palliatif centré sur le soulagement de la douleur peut-être long, très long en dépit du pronostic du praticien ! Alors le surdosage de morphine aidant (l'accoutumance est un fait) la personne se trouve dans un état semi-comateux et n'a plus vraiment conscience de son état, en revanche les proches si !
Alors désolé de le dire mais j'appelle cela une euthanasie qui ne dit pas son nom, conforme aux règles pour qu'aucun fautif ne puisse être juridiquement désigné, mais euthanasie quand même!
Le débat sur la loi est donc une hypocrisie car dans les faits il y a euthanasie quotidienne: on supprime tout traitement et on baisse l'alimentation et on intoxique par une drogue, si c'est cela soigner je ne comprends plus !

Le seul confort moral pour les proches est de se dire «Elle, ou il, n'a pas souffert». En réalité on ne sait rien car la personne ne peut pas s'exprimer, on ne fait que supposer !

Que fallait-il faire alors ?
Traiter à temps dès la détection du mal, soit par opération soit par rayons, ou ne pas traiter du tout !
Dans ce cas on laisse évoluer la maladie et on se borne à supprimer la douleur si elle se manifeste. Et je pense que la fin de vie est alors plus douce que celle d'une personne dégradée par un traitement agressif qui impose alors un lourd système anti-douleur et une batterie de perfusions.
J'ajoute même que quelquefois c'est la personne elle même qui décide de sa mort, volontairement, quand elle décide en son for intérieur, qu'elle a fait son temps sur cette terre et qu'elle n'a plus rien à y faire.!

Désolé de cette virulence contre l'hypocrisie mais c'est ce que je ressens !

Cela ouvre un autre débat sur la médecine. Notre médecine occidentale est très performante en matière d'urgence, de chirurgie, d'action rapide des médicaments, c'est le top de la «réparation».
En revanche elle est médiocre en matière de maladies chroniques, d'accidents bénins, d'intoxications lentes et quotidiennes qui nécessitent plutôt de remédier au déséquilibre énergétique ou alimentaire, et de renforcer le système immunitaire du patient !
Il est évident qu'une dose massive d'antidouleur ne remettra pas en place une vertèbre déplacée ou un nerf pincé et que l'ostéopathie est la seule solution (d'ailleurs les mutuelles remboursent car c'est moins cher pour elles qu'une visite et des médicaments).
De la même façon une addiction à l'alcool ne se soigne pas par du chimique, ni l'insomnie par des somnifères, il faut rechercher kla cause et la traiter !
Mais toutes les médecines de bon sens comme l'ayurvédique ou la chinoise travaillent, elles, en prévention ( où elles sont au top niveau), alors qu'elles sont médiocres en réparation.
Mais nos systèmes occidentaux ne veulent pas reconnaître officiellement d'autres pratiques que les leurs …. Mesures protectionnistes due à notre cher Lobby des labos pharmaceutiques qui perdrait gros avec l'arrivée de concurrents. C'est donc pour une histoire de dividendes aux actionnaires que le lobby fait voter des lois pour interdire chez nous les pratiques médicales efficaces venues d'ailleurs....

Autre débat et, comme pour l'énergie, une absence totale de logique de l'intérêt général puisque l'on sacrifie notre santé et un confort quotidien au profit des bénéfices d'une industrie. Nous sommes au delà de la politique car c'est un choix de société qui est interdit de fait aux populations par quelques financiers, et pour l'instant les politiques sont en première ligne... Mais sachez le, dès que la population aura la certitude que les politiques ne sont que les pantins de la finance et des multinationales, je ne donne que peu de temps avant que le modèle en place ne vole en éclats et peu cher également de la peau de ces financiers !