dimanche 1 décembre 2013

CRISE: SEXE PAYANT INTERDIT !


les députés élaborent un texte pour pénaliser les clients des prostituées et interdire la pratique. Bien entendu vous percevez comme moi l'urgence extrême à légiférer sur le sujet.... Oui mais ne l'oublions pas nous sommes en crise !
Vous noterez que les articles qui rapportent cette information mettent un “e” à prostitué(e)s, pour faire clairement comprendre qu’il s’agit de prostitution féminine. À se demander si les parlementaires (les hommes sont sur-représentés)  ne seraient pas en majorité homosexuels ce qui expliquerait leur indifférence quant à une règlementation touchant les femmes ! Pour les opposants (hommes toujours), n’en doutons pas, ils sont eux-mêmes clients ! 
Que les femmes soient contre on peut le comprendre surtout dans un contexte d’exploitation des femmes par des souteneurs.
La France  ne reçoit de leçons de personne, c’est bien connu, et  nos politiques sont les “meilleurs”du monde  (mais  je ne vous dirai pas en quoi ). Ils oublient donc que tous les pays qui ont mis en place une forme de prohibition quelle qu’elle soit (alcool, drogue etc...)  ont en fait déplacé le problème sans le résoudre. Les acteurs du marché basculent alors dans la clandestinité, la délinquance devient la règle,  fait tache d’huile, et la sécurité sanitaire se dégrade.
D’un point de vue pratique il vaut donc meux  tolérer, mais sous conditions, ce qui signifie légalisation sous surveillance. On coupe ainsi l’herbe sous le pied des trafiquants et on fait reculer la délinquance.

Je voudrais rappeler qu’en passant la TVA dans le bâtiment de 19,6% à 5,5% le gouvernement a fait reculer significativement le travail au noir devenu financièrement inintéressant et même risqué : 
Pour frauder 5,5% de taxe on risquait de se faire coincer pour fraude à la TVA par le fisc!  Sans travail officialisé impossible d’agir en cas de malfaçon ; et en plus pas de garantie décennale ou autre.... Pour 5,5% cela ne valait pas vraiment le coup !
En pleine crise on repasse le taux à 19,6%. J’imagine que c’est pour permettre aux chômeurs de faire du “black” !  Ce n’est certainement pas pour donner du travail et créer des emplois car les prix vont encore grimper alors que la population taxée a de moins en moins de moyens. Il y aura donc moins de chantiers et le bâtiment va licencier. 
Je referme la parenthèse !

 Pour la prostitution la logique voudrait qu’au nom de la liberté (devise du Pays, quand même ! ) on tolère que les femmes et les hommes qui le souhaitent pratiquent cette activité. Cela va de soi, sous réserve de contrôle médical, de conditions d’hygiène, sans s’afficher sur la voie publique ou dans des vitrines ....
Il y a des décennies que les prostituées femmes réclament un statut, mais en vain. 
L’argument éculé des parlementaires est de dire que c’est contraire à la morale chrétienne, curieux argument dans un pays qui se veut laïc !
Je note au passage que dans toutes les affaires qui “mouillent “ les politiques, celles  de détournement de fonds, de rétrocommissions sur ventes d’armes,  de fausses factures, de corruption passive ou active, de trafic d’influence  etc... Dans toutes ces  affaires donc, vous ne verrez jamais la moindre allusion à la morale !
Pourquoi parler de morale seulement pour la prostitution ?

En pleine crise et alors que l’Etat se plaint de caisses vides, que toutes les prostituées sont couvertes par la CMU  sans cotiser  (ce qui coûte aux régimes  de couverture) alors que le système social manque de recettes on se dem:ande pourquoi  dans un sursaut de “moralité” l’Etat  rejette comme “argent sale “ les milliards de la prostitution ? 
N’en étant pas à une incohérence près l’administration n’oublie pas de prélever sa part en impôt sur le revenu, tout en refusant de reconnaître l’activité officiellement, ce qui lui évite d’avoir à payer ensuite des retraites. Est-ce très moral ce comportement ?
Dans le même temps on n’hésite pas a mettre en vente libre et à taxer l’alcool et le tabac, qui font beaucoup plus de dégâts sur la santé publique !
Je suggère de mettre en place un statut de prostitué(e) avec de réelles surveillances médicales et d’hygiène, de faire cotiser tous les titulaires de ce statut à la sécu et aux caisses de retraites, de les taxer à l’impôt sur le revenu (comme aujourd’hui) et à la TVA. Bien entendu il faudrait faire une chasse impitoyable  au travail non déclaré et aux proxénètes, quitte à doubler ou tripler les peines de prison.
À défaut d’être en accord avec la morale chrétienne, au moins on arrêterait l’hypocrisie actuelle et l’immoralité de l’Etat, tout en apportant un ballon d’oxygène au trésor public ! Pour l’instant cette niche fiscale laisse s’évader de fabuleuses sommes !

 Décider à la place des citoyens que telle chose de leur vie privée est morale et telle autre ne l’est pas, s’analyse  en atteinte à la liberté, mais confirme que la dérive déjà amorcée vers le totalitarisme s’accélère!
Les politiques n’arrêtent pas de seriner qu’il faut responsabiliser les gens.
Alors qu’ils le fassent ! Car le problème de la fréquentation ou non de prostitué(e)s relève de la liberté de chacun ( c’est un acte personnel et privé,  qui n’a en plus pas de conséquences publiques, on n’est pas ici dans le cas d’un conducteur qui peut créer un accident).  Laissons donc l’individu maître de décider, en conscience, d’appliquer ou non  ses propres règles  morales.

Mais j'y songe: ne serait-il pas plus "payant" d'interdire la tarification ?
Les prostituées n'accepteront pas de travailler gratuitement et leurs souteneurs encore moins.  Et tout ce monde là quitterait la France . Etonnant que nos surdoués du parlement n'aient pas eu cette idée. Je suis certains qu'ils nous auraient fait une belle loi !