mardi 31 décembre 2019

AH, SI MACRON POUVAIT PARLER DE CELA CE SOIR !

Avant que notre cher Président ne parle aux français, et après avoir pris un peu de recul pour analyser les choses, j'en arrive à la conclusion que le mouvement actuel est un gâchis complet, et en plus pour rien!
D'un côté les syndicats ont une réaction «primaire» puisqu'ils sont partis au quart de tour sans réfléchir, de l'autre le gouvernement a mal analyse et mal posé le problème, prouvant que les politiques sont incohérents, pour ne pas dire incompétents, et qu'ils ne savent pas gouverner puisque théoriquement «gouverner c'est prévoir».

Les retraites et la constellation de régimes spéciaux bourrés d'avantages particuliers (avantages que chacun évalue par rapport à son propre régime), ne sont en fait qu'un symptôme des inégalités que l'on peut constater dans le fonctionnement économique du Pays. Il est vrai que certains privilèges, justifiés il y a des décennies, ne le sont plus aujourd'hui et doivent disparaître. C'était donc le premier travail d'un gouvernement et il aurait eu sur ce point l'appui de l'opinion publique.
Une fois ce point résolu, oui, vouloir supprimer les autres privilèges pour mettre tout le monde sur un pied d'égalité est louable, mais ce faisant on met en évidence les inégalités économiques puisqu'elles ne sont plus compensées.
Avant de modifier le système de retraite il fallait donc aplanir les difficultés économiques au cours de la carrière de chacun. Immense travail et d'une ampleur considérable. En se lançant bille en tête sur les retraites, le gouvernement met la charrue avant les bœufs. Pour moi il aurait mieux fait de se limiter à la suppression des privilèges sans cause, et à l'amélioration des conditions économiques des catégories les plus désavantagées.
Quant aux syndicats, ils auraient pu dire «OK pour la réforme et la suppression des privilèges sans cause, mais pour les autres privilèges nous voulons que les nouvelles règles garantissent à tous les plus démunis une retraite identique ou meilleure que celle offerte par le système actuel, ce qui revient à jouer sur le paramètre «revenu d'activité».»
Il y avait là matière à négocier …. Un compromis était prévisible dans un délai assez bref !

Malheureusement syndicats et gouvernement se braquent, et comme personne ne veut perdre la face ou mettre le vrai problème sur la table, le risque est grand de voir en résultat de ce conflit un grand n'importe quoi et peut-être même l'entame d'une spirale de mécontentement durable très dommageable pour l'économie du Pays, et pour l'emploi en particulier car les entreprises ne travailleront plus ou mal, et perdront des clients....

Je reprends les exemples d'inégalités entre régimes, mais vous pouvez passer ces paragraphes que j'écris en italique (ce n'est pas une obligation).
A l'époque où le traitement d'un fonctionnaire était notoirement inférieur à un salaire du privé, on a accordé l'avantage d'une retraite calculée sur les 6 derniers mois de salaire (10 meilleures années dans le privé). Aujourd'hui, c'est l'inverse car les salaires du privé sont moins élevés que les traitements des fonctionnaires en fin de carrière. En cause la carrière unique du fonctionnaire où l'ancienneté joue à plein et les revenus augmentent constamment, tandis que la carrière dans le privé peut être hachée et dans ce cas l'ancienneté ne joue pas lorsqu'on change d'entreprise. De plus les salaires ne progressent plus, parfois ils régressent lors des changements d'entreprise ou de poste. Et qu'ont fait nos chefs: durci les conditions du privé avec une retraite sur les 25 meilleures années au lieu des 10 meilleures. Bien entendu, il fallait faire l'inverse, ou augmenter les salaires d'activité... Pas étonnant que les smicards considèrent les fonctionnaires comme privilégiés.
En agriculture la retraite est si faible que pour éviter des retraites à zéro, on a décidé de valider systématiquement 4 trimestres par an pour tous ceux qui payaient le minimum de cotisation, c'est à dire que la retraite à taux plein est acquise pour tous... Mais cela ne suffit pas à redresser le montant perçu ! Par comparaison les artisans et commerçants n'ont qu'un seul trimestre de validé (par an) pour la cotisation minimum. Vous imaginez aisément le ressenti d'un artisan ou commerçant en difficulté (qui ne peut pas faire autre chose) si pour quatre ans de travail dans ces conditions on lui valide quatre trimestres au lieu de 16... Forcément cela fera des dégâts au départ en retraite même si elle est à taux plein... Car 12 trimestres de moins sur 160 cela fait une belle décote, sans compter que l'artisan ou commerçant est parti au minimum à 65 ans pour avoir le taux plein (et dans l'exemple avec seulement 148 trimestres sur 160). Les professions libérales sont les mieux loties sur cette règle de validation car elles gagnent notoirement plus qu'un artisan ou commerçant et largement plus qu'un agriculteur, pourtant elles valident 3 trimestres par an pour le minimum cotisé. Cherchez l'erreur ! Pas étonnant encore une fois que tout le pays soit favorable à l'harmonisation des conditions.
Cela ramène inéluctablement au traitement des inégalités économiques, préalablement à toute intervention sur les retraites.

Le gouvernement qui annonçait «faire de la politique autrement» est aujourd'hui confronté à la pression de plusieurs groupes qui contestent la réforme.... Comme les précédents gouvernements il cède sur plusieurs points pour faire valider son texte, donc au passage il recrée des privilèges... Cet exécutif retombe dans le travers des anciennes politiques prouvant que quoi qu'on dise on ne fait pas de politique «autrement» ! En fait on pourrait mais personne ne le veut vraiment... Mais ça c'est un autre débat!

UNE REALITE ZAPPEE
La difficulté dont personne ne parle, est le fait qu'en raison des retraites ridicules, pour beaucoup de gens la seule solution est de trouver un travail (cumul emploi-retraite).... Ce sont donc les retraites les plus faibles qui sont concernées (et seulement s'ils ont la capacité physique de travailler, sinon ils n'ont qu'à crever)... Splendide législation car ces gens dans le besoin sont non seulement obligés de travailler mais en plus on leur pique de l'argent sur ce salaire d'appoint, je vous le donne en mille..... POUR PAYER LEUR PROPRE RETRAITE ! Car en effet ceux qui cumulent emploi retraite continuent à cotiser pour la retraite sans acquérir de droits supplémentaires. Ces 400000 personnes déclarées permettent de soulager les caisses de retraite de 14000000€ par mois (et j'ai évalué ce total avec un mi-temps par personne à 750€brut, et les taux actuels de cotisation). Si leurs retraites étaient plus conséquentes, ces personnes ne travailleraient pas, il y aurait 400000 mi-temps disponibles pour faire travailler autant de chômeurs...
En fait, si des jeunes travaillaient à la place des retraités, les cotisations de ces remplaçants permettraient d'augmenter les retraites les plus modestes de 40 €à 80€ par mois(à la louche) selon qu'il s'agit de temps partiel ou de temps plein. Cela n'a l'air de rien mais au plus bas de l'échelle un tel apport serait un plus significatif à défaut d'être la solution.

L'AGE PIVOT
L'autre problème qui soulève l'indignation est l'âge pivot de 64 ans. Tout cela parce que dans un système à points il n'y a pas de critère d'âge (pas de critère nombre de trimestres exigés pour matérialiser la durée).
TOUT DE MEME ce n'est pas compliqué de laisser les gens partir à l'âge légal, mettons 62 ans, s'ils en ont envie; ce n'est pas compliqué non plus de fixer un nombre de points minimum permettant le départ (un nombre à déterminer selon la catégorie)... Dans ce dernier cas chacun choisit son âge de départ, et il continue à travailler au delà (donc sans être retraité) seulement s'il veut améliorer sa retraite.
Imposer un âge est totalement incohérent et peut léser les personnes qui ont déjà 40 ans de travail à 55 ans (donc assez de points) , ou pénaliser ceux qui ont commencé à travailler à 30 ans (et pas assez de points)!
Ce total de points (qui pourrait, sous conditions, varier d'une profession à l'autre) rendrait le départ à taux plein possible sans l'obligation de se tuer au travail jusqu'à 64 ans. Si on modulait le critère Total de Points minimum (de la catégorie, et quel que soit l'âge) ou le critère âge de départ de 62 ans, la quasi totalité des cas particuliers pourrait être résolue.
Autre possibilité, celle de faire subir une éventuelle décote uniquement entre le départ réel (précoce) et l'âge légal, pour ceux qui ont le total légal de points, cette décote disparaissant dès l'âge légal atteint. Tout cela pourrait et devrait faire l'objet de négociations..... MAIS NON!

Les autres solutions se trouvent soit dans le financement extérieur déjà évoqué dans un article précédent soit dans l'Allocation Universelle à Vie (automatique) évoquée dans un article plus ancien... Soit dans les deux ! Mais je pense que la société n'est pas prête pour accepter l'allocation à vie, d'abord en raison d'une transition délicate entre nos régimes actuels et ce nouveau système, d'autre part en raison d'une mise sur le carreau de centaines de milliers de fonctionnaires, même si en compensation des emplois différents occuperaient encore plus de monde.

Un mot sur BLACK ROCK.
Attention méfiance, car on ne peut pas faire confiance à une telle entreprise. Ce monstre de la finance qui pèse 6000 Milliards de Dollars, vous promet monts et merveilles mais il fonctionne en plaçant l'argent dans les bourses mondiales via des participations dans de très grandes entreprises. Il n'y a, pour le souscripteur, aucune garantie de bonne fin encore moins de garantie d'Etat... Souvenez vous de la liquidation d'EMRON, aux USA, qui a laissé tous les souscripteurs sans le sou... Souvenez-vous des clients bernés par MADOFF...
Cela dit il existe de la capitalisation en France, AGIRC et ARRCO, Les compagnies d'Assurance par les contrats Vie ou Epargne Retraite, des fonds réservés aux fonctionnaires etc... Alors un peu de capitalisation, oui, mais en France et par des entreprises françaises qui bénéficient de la garantie de l'Etat en cas de coup dur, pas par des étrangers peu fiables !
L'autre danger de monstres comme Black Rock c'est qu'ils peuvent faire la pluie et le beau temps sur l'économie mondiale en orientant les entreprises et les bourses dans le sens qui les intéresse, mais ils peuvent aussi dicter leurs conditions à certains Etats (facile quand on pilote les plus grosses entreprises et que jouer sur l'emploi est possible). Mais ces colosses de la finance peuvent disparaître complètement à l'occasion d'une crise comme celle de 2008, ou une autre encore pire... Et toute votre retraite serait alors réduite à néant !

Rendez-vous devant Macron ce soir à 20h . Evoquera-t-il de façon satisfaisante une idée pour sortir de la crise ? Franchement j'en doute ! Mais que cela ne vous empêche pas de fêter dignement la fin de 2019 et le démarrage 2020 sur les chapeaux de roue. Bonne année !

vendredi 13 décembre 2019

RETRAITES : UN FAUX PROBLEME !

Conseil ajouté en bas d'article le 15 Décembre 2019 (caractères en rouge). 
 
En rédigeant les deux articles précédents je ne savais pas ce que vraiment la réforme pouvait être dans le détail. Seules les déclarations diverses de la presse, des syndicalistes, des politiques servaient de repères. J'avoue quand même que je n'ai pas vraiment fait des recherches sur internet pour approfondir ! Mais le discours du premier ministre, s'il a précisé certaines choses, n'a pas été suffisant et en fait c'est en tombant par hasard sur Antoine Bozio dans une émission que j'ai réellement su de quoi il retournait.
Antoine Bozio a co-écrit avec Thomas Piketty le livre «Pour un nouveau système de retraite» et ce sont les deux auteurs qui précisément ont, dans le but de promouvoir ce système nouveau, informé les membres du gouvernement et un tas de dirigeants concernés (syndicalistes inclus) au cours de réunions tenues il y a déjà pas mal de temps.
Il est évident que les choses auraient pu être claires dès le départ si tout avait été expliqué aux français en transparence... Mais non!

Analyser ce qui se passe dans le détail, poser en série la question POURQUOI ? Permet de comprendre que cette réforme des Retraites est un faux problème.
Pourquoi en effet avons nous des régimes spéciaux? Deux raisons:
1/ une première, normale, venant des pouvoirs publics qui accordaient des avantages en raison des circonstances économiques constatées ou exceptionnelles, ou encore de nécessité impérieuse.
2/ une deuxième, anormale. Se sentant forts et soutenus par les syndicats, les bénéficiaires ont pu par moments peser et faire plier les pouvoirs publics qui ont ainsi acheté la paix sociale en faisant payer à la collectivité les avantages (pas toujours justifiés) accordés à un groupe minoritaire.

Pourquoi ces comportements et ces choix ?
Plutôt que d'augmenter les traitements et salaires il était plus facile d'accorder des avantages sur la retraite et des avantages sociaux. Economie budgétaire immédiate et conséquences sur la retraite très lointaines donc pour un autre gouvernement que celui en place. Mais également souci de redresser la situations de professions en difficulté pour leur permettre d'augmenter leur retraite, notoirement inférieure (même avec les nouveaux avantages) à celle des autres catégories.
Pour les intéressés, prise en otage du public, chantage au blocage du pays pour faire plier le gouvernement et obtenir des avantages supérieurs à ceux dont bénéficiaient les travailleurs du Privé. Pour les élus il suffit de voter une loi à leur profit... Une constante depuis l'instauration de la République, mais une anomalie puisque théoriquement c'est au peuple de décider. Le fait de dire le peuple c'est nous est quand même abusif lorsqu'il s'agit de voter pour soi des privilèges.

Pourquoi pas d'autres solutions?
Pour la résolution d'un problème il est toujours plus facile de désigner un bouc émissaire (le symptôme) que de traiter les causes. Et les politiques ont l'art de refiler les problèmes aux gouvernants ultérieurs, tout en promettant à chaque élection qu'ils vont résoudre la question mais que l'opposition les en avait empêchés pendant le mandat écoulé. D'où la demande d'une majorité forte pour agir vite..... Depuis des décennies les dirigeants ont ainsi parlé du problème des retraites..... Mais jamais agi (ni pour cela ni pour autre chose, en fait!)
Pour les syndicats et fonctionnaires il est plus facile de se battre pour un groupe précis que pour l'intérêt général du pays (ce n'est d'ailleurs pas leur but). Le rapport de force permet au groupe de gagner ce que les individus seuls n'ont aucune chance d'obtenir. Pour que le deal soit acceptable on le labellise secteur public et les dirigeants politiques échappent ainsi à une modification législative dans le privé. D'autre part le fameux argument des avantages acquis, provoque des mobilisations dès que pointe l'idée de supprimer les avantages indus (pour cause de disparitions des raisons de l'octroi initial). Il résulte alors une accumulation de privilèges au point que même l'opinion publique accepte l'idée de supprimer les régimes spéciaux.

Que se passe-t-il donc?
Le gouvernement, par la bouche d'Edouard Philippe, pense compenser par des mesures spécifiques, les inégalités de carrière (disparité homme-femme par exemple), la pénibilité de certains métiers par rapport aux autres, les retraites dérisoires de certaines professions.... Il reconnaît ainsi que certains régimes aboutiraient sans ces avantages à des retraites notoirement insuffisantes.... Et nous touchons alors le fond du problème: si des français ont dans un régime unique, des retraites inférieures à celles des autres catégories c'est tout simplement parce que leur activité est , pour diverses raisons économiques et autres, sous rémunérée. La solution pour faire accepter le régime universel est donc de modifier les conditions économiques pour que chacun puisse être normalement rémunéré et avoir une retraite décente.
J'ai abordé ce sujet dans l'article précédent traitant du cas des agriculteurs, en évoquant des solutions. Mais le problème se pose aussi pour les enseignants, notoirement moins payés que ceux des autres pays européens, surtout les enseignants du primaire (c'est sur eux que repose la responsabilité d'apprendre à lire écrire et compter aux enfants, ce travail bien fait conditionnant la réussite scolaire dans le secondaire et le supérieur).

Prévoir de nouvelles dispositions spécifiques dans telle ou telle profession, après avoir supprimé tous les régimes spéciaux, revient pour le gouvernement à recréer de nouveaux régimes spéciaux. Apparemment les énarques sont fâchés avec la logique.... Mais en même temps ils ne veulent pas s'attaquer aux raisons économiques des sous-rémunérations qui risqueraient de soulever des questions qui fâchent, et de nécessiter des actions au niveau de la planète (en raison des imbrications économiques de tous les pays)... Tout cela est sinon impossible du moins proscrit, et la lâcheté politique fait le reste..... Il est bien plus facile de traiter des symptômes en affirmant que c'est la solution et de laisser, sans le dire, le traitement des causes réelles aux futurs gouvernants, c'est à dire de renvoyer ce travail... Aux Calendes grecques.

Le régime spécial des agriculteurs avait tenté, sans y parvenir, d'améliorer la retraite agricole en garantissant systématiquement à tous une retraite à taux plein (la cotisation minimale valide 4 trimestres chaque année), peine perdue puisque la cause est la rémunération réelle dérisoire. Quant aux enseignants, le fait de calculer la retraite sur les 6 derniers mois de salaire évitait de revaloriser les traitements de tous les profs pour que le régime normal leur garantisse la même retraite. Les dirigeants ont bien fui leurs responsabilités et trouvé une mesure de rafistolage.
On peut s'attendre à des dérapages, car revaloriser les profs de 20% dès 2022 va générer des réclamations des autres fonctionnaires voulant également bénéficier de la même revalorisation.... Bonjour les déficits si tous ces gens voient leur rémunération bondir de 20% et bonjour la hausse des impôts pour financer cela  !!

Je tiens le gouvernement et les syndicats (et manifestants) responsables solidairement du désastreux avenir du pays, l'un parce qu'il ne traite pas les causes, les autres parce qu'ils ne protègent que les intérêts de la minorité qu'ils représentent, et tous ces acteurs pour leur mépris de l'intérêt du pays.

Retour à la case départ et à la nécessité d'un financement extérieur qu'aucun gouvernement ne veut mettre en place tant qu'il en est encore temps. Et ça, c'est une chose qui m'exaspère !

QUITTE A MANIFESTER, FAITES LE UTILEMENT:  DEMANDEZ DES MESURES AUGMENTANT LES REVENUS CAR SI LES REVENUS AUGMENTENT LA RETRAITE SUIVRA QUEL QUE SOIT LE MODE DE CALCUL

P.S.
La suppression du paramètre durée du travail, avec le remplacement du nombre de trimestres cotisés et celui du revenu global, par l'unique critère des points, oblige le gouvernement à fixer un âge de départ arbitraire.  Cela pose des problèmes pour les gens à carrière longue qui vont travailler bien trop, mais il est impossible de fixer un nombre de points pour partir, puisque ce nombre est fonction du revenu et pas de la durée de travail. Je pense qu'il faudrait conserver le total cumulé des périodes de travail afin de déterminer soit une durée minimale requise avant le départ en retraite, soit l'âge légal.

mardi 10 décembre 2019

RETRAITES: PAS SI SIMPLE, LA PREUVE !

En matière de retraites, «LE» régime idéal pour tous doit gommer les discriminations des régimes spéciaux qui favorisent certains ou pénalisent d'autres..
Je vais prendre deux exemples opposés les agriculteurs et les militaires, mais vous allez voir que ces métiers qui sont en fait très proches sur un point crucial ont généré deux régimes totalement différents. Malheureusement les pouvoirs publics parfaitement au courant des situations n'ont jamais entrepris quoi que ce soit d'efficace pour remédier aux difficultés.

Retraite Agricole
Le régime agricole donnerait des retraites catastrophiques, s'il était calculé comme le régime général,. Le métier est en effet particulier ( avec un seul actif cotisant pour trois retraités) et l'exemple ci-dessous permet de mesurer la difficulté à faire glisser dans le même moule tous les régimes spéciaux.
Les agriculteurs indépendants sont les plus mal lotis, avec un régime par points conçu pour des retraites minimalistes et la prise en compte de revenus dérisoires. Les cotisations ne rapportent globalement que de 23 à 30 points par an pour la majorité des exploitants:
La cotisation est proportionnelle au revenu mais la minimale est la même pour tous ( si le revenu réel est inférieur au minimum de calcul) et égale en 2019 à 3,32% de 800 fois le Smic horaire soit 8024€, ce qui donne une cotisation de 266€ pour financer la partie forfaitaire de la retraite. Et il s'ajoute à cela une cotisation de 11,55% du revenu minimal, calculé cette fois sur 600 fois le Smic horaire, et cette cotisation obligatoire minimale ressort ainsi à 695€ par an. Le minimum annuel à payer est donc de 961€ (266€ + 695€). En contrepartie on accumule des points mais, et c'est compliqué, en fonction du revenu réel et pas du revenu cotisé. Si le revenu réel par an est entre 0 et 6018€ on cumule 23 points, si le revenu réel est entre 6019€ et 8024€ on peut atteindre 30 points pour 8024€. Et de 8025 à 16744€ on peut gagner entre 30 et 50 points. Pour vraiment gagner plus de points il faut un revenu annuel de 16745 à 40524€ ce qui peut rapporter entre 50 et 104 points (à la louche cela fait 320€ le point supplémentaire).
Or, ce n'est pas un scoop mais l'agriculture ne rapporte pas: les prix sont écrasés par les intermédiaires, parfois le prix mondial sur un marché donné fait perdre de l'argent (même si on travaille sans relâche), la météo peut faire de gros dégâts etc... En travaillant toute sa vie l'accumulation des aléas peut aboutir à 1200 points pour une retraite à taux plein et, à environ 4€ le point, c'est au maximum une retraite de 283,35€ pour la partie forfaitaire et environ 350€ pour la partie proportionnelle. Ce montant de 633,35€ étant à rapprocher de la retraite calculée selon le régime général sur les 25 meilleures années et qui, selon mes calculs, tutoierait les 250€ par mois . Car dans le régime général les trimestres sont fonction des cotisations payées (si vous ne gagnez rien vous ne cotisez pas et vous n'avez pas de trimestre validé) et les agriculteurs qui, même en travaillant peuvent perdre de l'argent, cotiseraient au minimum donc pour un seul trimestre et pas 4. Du coup les retraites même à taux plein (grâce à l'âge de départ) seraient toujours avec décote pour manque de trimestres.
Une refonte universelle alignant les régimes sur le privé (en pourcentage du revenu ou à points), signifierait que les agriculteurs seraient perdants plus qu'ils ne le sont aujourd'hui. Tous devraient donc bénéficier de l'ASPA.
Chaque activité ayant ses spécificités et ses avantages ou handicaps la première chose à faire paraît logiquement la remise en équité des régimes afin que partout, le fait de travailler, même sans revenus, soit reconnu et puisse valider les trimestres. Mais si toutes les caisses disparaissent au profit de la Carsat, à terme on pourrait établir un minimum de retraite mensuel pour tous (ce qui éviterait un tas de calculs d'apothicaire) par exemple à 1000€. Tout en laissant en place des caisses complémentaires par métiers ou branches versant des complémentaires en fonction de cotisations...
Sans qu'il s'agisse de capitalisation. Ce serait une façon de sauvegarder les réserves des métiers qui ont de grosses réserves (plus de trois actifs pour un retraité).
Lorsqu'on est salarié, fonctionnaire, profession libérale, artisan ou commerçant on gagne sa vie en travaillant et, s'il est vrai qu'il existe des disparités dans le revenu, on gagne bien plus que les agriculteurs.... L'alignement du régime de retraite des agriculteurs passe donc par une nouvelle organisation de ce métier afin de le rendre similaire aux autres activités en terme de rémunération.
Dans cet exemple cela impliquerait une totale refonte des marchés agricoles en les déconnectant du marché mondial (pour certaines productions) ce qui est quasi impossible tout comme il serait impossible (car interdit par l'Europe) de compenser un prix mondial trop bas par des subventions ! Peut-être serait-il possible de mettre en place à côté du prix du marché un prix de rémunération équitable, qui ne serait donc pas une subvention, et qui devrait être payé par le client final (en quelque sorte une solidarité nationale). Cela ne représenterait à mon avis qu'une somme très faible par article, mais le souci serait de la collecter et de la répartir....
S'il est simple de voter un régime universel, il est bien plus compliqué de faire en sorte que ce régime soit cohérent avec une retraite digne de ce nom. Cet exemple des agriculteurs prouve qu'une réforme peut quelquefois nécessiter un grand chambardement des habitudes et comportements dans le pays. Mais la situation dramatique des personnes qui nous nourrissent, résulte des dérapages chez tous les intermédiaires intervenant entre les producteurs et le client final. Vouloir réformer les retraites de façon équitable et cohérente suppose, rien que pour cette profession, une refonte en profondeur de notre société au niveau des comportements sociaux, économiques et commerciaux.
Paradoxe des paradoxes, quelqu'un qui n'a jamais travaillé de sa vie ou très peu, même s'il a aussi connu des problèmes de vie et de santé, est finalement bien mieux traité qu'un agriculteur qui lui a travaillé comme un forcené jusqu'à 65 ans ou plus. Ce qui ne veut pas dire qu'il faut abandonner les plus démunis, mais qu'il faut quand même comprendre qu'il est urgent de s'intéresser aux problèmes de la seule profession qui nourrit le pays.

Les Militaires
De l'autre côté les militaires ne font pas nécessairement 25 ans de carrière puisque pour eux la retraite est possible après 15 ans. Il ont l'avantage de partir avec une retraite calculée sur les dernières soldes, au grade le plus haut atteint, soldes les plus élevées de leur carrière. Certes s'ils ne risquent rien en temps de paix, ils mettent leur vie en jeu si la France se trouve en conflit militaire quelque part dans le monde. Ce qui est étrange dans le monde moderne, c'est que les militaires sont de fait considérés comme incompétents après 25 ans de service, sinon pourquoi les mettrait-on en retraite? Mais paradoxalement on les incorpore dans la réserve avec l'obligation de faire des périodes de service, ce qui revient à admettre qu'ils sont encore performants.... Une Incohérence de plus!
Je rappelle que dans la Grèce antique où les conflits étaient fréquents, et les batailles très physiques, les citoyens étaient tenus de défendre leur cité et son territoire jusqu'à l'âge de 60 ans.
Cela dit, je vous laisse imaginer ce que donnerait le passage des militaires au régime général, avec assiette de calcul sur les 25 meilleures années (donc baisse significative de l'assiette de calcul), et départ à 60 ans (ce qui impliquerait de les faire travailler à un poste sans danger après la carrière de terrain). Le montant de la retraite serait en chute libre par rapport à celle qui leur est allouée aujourd'hui.


Si j'ai pris ces exemples c'est pour mettre l'accent sur un point commun entre les personnes concernées. Un militaire risque sa vie, oui c'est indubitable, mais en proportion le métier d'agriculteur tue davantage que le métier des armes si on rapporte les décès à la population active. Et si les décès des agriculteurs (et là je parle des suicides) sont si nombreux c'est parce que les conditions sont éprouvantes (harcèlement fiscal et bancaire, harcèlement et agressions de diverses associations radicalisées et d'une partie de l'opinion, harcèlement des fournisseurs, des intermédiaires, des distributeurs etc...). Ce métier est dans les faits le plus risqué dans notre pays, c'est celui qui tue le plus ! Mais aucun avantage ne vient compenser cela et surtout pas la retraite en place!

Vous le voyez, ce n'est pas simple de mettre en place un régime universel même si sur le papier tous les français sont d'accord pour introduire de la cohérence mais aussi de l'équité dans le système. On comprend les inquiétudes du français moyen dans un contexte où les parlementaires décident sans vraiment intégrer toutes les donnes d'un problème, et où probablement tous les régimes spéciaux seraient perdants (avec un régime par points pur et dur), le régime général n'impactant pas les millions de personnes qui s'y trouvent déjà !
En réalité les métiers évoluent et les carrières à vie vont disparaître au profit de carrières hachées, de boulots divers et variés (libéral, public, salarié du privé, et pourquoi pas artisan et commerçant). Le régime à points est donc adapté à cette façon moderne de travailler car on pourra parquer les mêmes points quelle que soit l'activité. De plus des métiers en excédent comme les avocats aujourd'hui (5 actifs pour un retraité) peuvent très bien se retrouver à terme dans la situation précaire des agriculteurs (1 actif cotisant pour 3 retraités) donc rien n'est figé. Il est probable que les métiers d'électronique et de technologie vont devenir excédentaires en actifs par rapport aux retraités. C'est inéluctable: les progrès et l'évolution des sociétés génèrent des modifications. Il faut donc adapter les systèmes sociaux à ces évolutions. Mais pour revenir à la réforme en cours, si le gouvernement refuse de modifier les conditions de rémunération du monde agricole (refonte économique d'ampleur, déjà évoquée plus haut), et s'il refuse l'idée de rémunération directe par les acheteurs finaux (complément de revenu non assimilable à des subventions), alors il faudrait envisager un régime par points partiellement indexé sur la rémunération, mais basé aussi sur le temps effectif de travail pour les métiers sous-rémunérés. Ce serait une façon de corriger les inégalités qui en fait découlent de notre système économique libéral et capitaliste. Mais aucun pays n'a de prise sur cela puisque les économies sont imbriquées les unes dans les autres et que souvent ce sont des événements extérieurs qui influent sur les paramètres intérieurs d'un pays (on l'a vu dans la crise financière de 2008).

D'où pour moi l'importance du financement extérieur, que pour l'instant aucun gouvernement ne veut utiliser.... C'est pourtant la solution sinon je ne vois pas comment l'exécutif va réussir le tour de force de voter le régime unique, face à des régimes spéciaux qui ne lâcheront rien sur leurs avantages (quitte à provoquer la faillite du pays)... Ou alors le régime unique avantagera tout le monde ce qui ferait exploser les déficits, et pleurer les retraités actuels lésés car privés des avancées... Mais dans cette hypothèse le besoin d'argent nous mène de nouveau à la case départ avec comme seul recours le financement extérieur!

jeudi 5 décembre 2019

RETRAITES: FAKE NEWS (de Tous) ET CONSEQUENCES

Pourquoi avoir présenté une sorte d'usine à gaz au lieu de faire la réforme attendue par tous? On peut se poser la question car les français sont majoritairement d'accord pour supprimer les régimes spéciaux qui s'apparentent à des privilèges et qui sont plus l'image d'une société de discrimination que celle d'une société où règne l'égalité devant la loi!
Les salariés du privé ( 19 millions environ actuellement) ont depuis longtemps été victimes des réformes.... Pour préserver les régimes spéciaux (grosso modo les 7 autres millions de personnes qui travaillent). C'est ce qui expliquerait que seuls les bénéficiaires des régimes spéciaux organisent l'opposition à la réforme. A cette occasion les syndicats démontrent leur caractère anti-démocratique puisqu'ils s'opposent à la mise en place de règles de justice sociale voulues par la majorité de la population. Comme vous le voyez j'insinue que les gens n'ont pas été vraiment informés de ce qui se prépare!
Les manifestants croient peut-être que la nouvelle loi va gommer la totalité de leur passé et qu'ils vont basculer pour toute leur carrière dans le nouveau régime. La réalité de cette idée serait un crime du gouvernement à leur égard, et les syndicats n'ont pas cherché à rétablir la vérité sur ce point! En fait ce qui est acquis est acquis et n'est jamais remis en question. En revanche, remplacer les inégalités par la mise en place d'un régime identique pour tous, est la garantie d'un avenir de justice sociale et d'équité.
La faute majeure du gouvernement est de ne jamais avoir présenté de propositions claires (au lieu des déclarations vagues et parfois contradictoires des différents intervenants), ce qui a permis aux syndicats et participants aux diverses réunions de concertation (depuis deux ans) de dévoiler quelques mesures, sorties de leur contexte, montées en épingle pour l'occasion. Répandre ces «fake News» (que ce soit le fait du gouvernement ou des syndicats) a suffi pour déclencher les mouvements aboutissant à cette grève du 5 Décembre... Et à la suite!
Et j'emploie à dessein le terme de Fake car l'opinion n'étant au courant, ni des tractations précises entre organismes institutionnels, ni même du contenu des documents faisant l'objet des négociations, elle si fie aux déclarations officielles des personnes en qui elle croit pouvoir (à tort donc) faire confiance. Tous les acteurs officiels sont donc coupables et responsables de la situation.
A croire que l'épisode des Gilets Jaunes n'a pas porté ses fruits.... Il est évident que ces manifestations ont été le reflet du ras le bol des gens devant l'accumulation de pensées «fake» instillées dans leur esprit par les Syndicats, Elus et Politiques de l'exécutif. Ils ont donc refusé toute idée de représentativité dans la gestion collective quelle qu'elle soit. Les faits confirment cela puisque les élus et représentants divers se sont efforcés de ne rien faire depuis près de 50 ans (et je suis gentil). Mais il y a chez ces «représentants» une circonstance aggravante: la règle de L' omerta. Le peuple étant considéré comme un ramassis d'incultes et d'imbéciles, il ne faut surtout pas tenter de l'informer, de lui expliquer les choses, il est juste là pour élire les gens «intelligents qui savent». . Cela doit cesser ! La base qui s'est détournée des politiques se détourne aussi des syndicats car elle ne supporte plus les mensonges, et se braque à juste raison contre le refus de transparence de tous ces acteurs. Je rends donc tous ces personnages toxiques responsables des événements en raison des mensonges permanents distillés dans leurs discours.. Leur seul intérêt dans ce comportement est en fait de se faire passer, aux yeux du public, pour des personnes «indispensables». Nous sommes très loin de l'intérêt général qui n'a manifestement jamais été leur but, donc très loin de la démocratie... Démocratie toujours citée mais jamais appliquée!
J'en veux pour preuve le Grand Débat National. Il a été analysé par des prestataires, mais la seule chose que l'on en connaît est le vague résumé de quelques minutes fait par le premier Ministre puis par le Président. ENCORE L'OMERTA.
Personnellement j'aurais aimé avoir entre les mains le texte intégral des revendications et suggestions (regroupées pour simplifier, et classées par thèmes), histoire de voir si tout a bien été pris en compte par nos «élites» et de vérifier si par hasard il n'y a pas eu une «discrimination» de fait visant à éliminer dans le tas les idées, consensuelles dans l'opinion mais qui heurtent la volonté de nos chefs, pour ne garder que ce qui correspondait aux projets de l'exécutif.

REVENONS AUX RETRAITES
J'ai vu à la TV un homme justifier sa présence à la manif en disant que son régime actuel lui permet une retraite à 60% de l'assiette de calcul, tandis que le régime général prévu ferait passer ce pourcentage à 50% de l'assiette de calcul.. Vous mesurez ainsi les dégâts de l'Omerta, des fake, et du refus de transparence de tout les dirigeants et représentants, tant Gouvernement que Syndicats, pour qu'il puisse croire à une chose pareille!
Le régime général reverse en effet 50% de l'assiette de calcul mais il est associé à une complémentaire qui, à la louche, représente 1/3 de la retraite principale (voire plus). Sauf erreur de ma part le tiers de 50% est proche de 17%. Alors 50 plus 17, soit 67%, est un nombre notoirement supérieur à 60%. L'argument du manifestant résulte donc bien d'une grossière erreur implantée dans son esprit par des orateurs mal intentionnés. Bien entendu le régime général se calcule sur les 25 meilleures années, mais en euros constants et revalorisés au jour du départ en retraite, tandis que la pension se calcule sur les 6 derniers mois de salaire. Je crois que l'écart de résultat serait faible entre les deux méthodes de calcul. Cela dit je n'ai pas fait le calcul.
Comme en France chaque modification de la loi ne remet jamais en cause les acquis, les pensionnés d'un régime spécial conserveraient leur statut actuel jusqu'à la date d'entrée en vigueur de la Loi nouvelle, et seule leur fin de carrière serait sous le statut des nouvelles règles: c'est ce qu'on appelle une carrière mixte. Pour le manifestant déjà cité la carrière impactée concernerait quelques années seulement. Modification très minime du montant final :aurait-il manifesté en sachant qu'il s'agissait d'une modification portant sur quelques euros??? On peut se poser la question!
Le gouvernement, roi de l'omerta et des fake (et il serait condamné par la loi qu'il va faire voter pour punir précisément les auteurs de fake News. Ce serait un Gag), a ajouté de l'incertitude et généré des inquiétudes en ne précisant pas ce qui allait se passer exactement, et surtout en annonçant le remplacement du pourcentage de la moyenne des revenus, par un système à points totalement flou.

Il est évident que les retraites mixtes vont générer des calculs nombreux pour ceux qui auront une carrière sous deux régimes, mais je pense que personne ne serait lésé. En guise de conclusion je vais noter ci-dessous quelques idées sur lesquelles la communication aurait dû porter

Je trouve que le gouvernement aurait pu
1/ Tranquilliser les bénéficiaires qui craignent que les réserves de leur caisse ne serve à financer le régime général, il fallait garantir que ces réserves financeraient la partie «régime spécial» des futurs retraités.
2/ Annoncer que la mise en place de la loi nouvelle n'avait pas pour vocation de supprimer les acquis et que le calcul selon le régime spécial serait maintenu pour les périodes antérieures à la date d'entrée en vigueur de la loi, le nouveau régime de calcul (plus la complémentaire) n'intervenant qu'après cette date
3/ Annoncer qu'une fois les régimes spéciaux simplifiés, on pourrait envisager le passage à un système par points après concertation de tous les partenaires.
4/ Utiliser le financement extérieur pour aider à la transition financière vers de meilleures retraites

A propos de ce financement, qui ne serait pas interne donc, j'ai successivement proposé à Nicolas Sarkozy, François Hollande et Emmanuel Macron de le mettre en place mais aucun d'eux n'a voulu s'y intéresser. Pourtant il me semble qu'une cinquantaine de milliards alimentant chaque année le budget des retraites ne serait pas à négliger... Les américains financent ainsi leurs retraites puisque les fonds de pension qui dirigent nos entreprises via leurs participations, utilisent les dividendes pour payer les retraites américaines (et au passage exigent des licenciements pour augmenter encore leurs revenus).... Mais dans l'antiquité Athènes a elle aussi fait vivre sa démocratie grâce aux financements extérieurs, et c'est la perte de ces ressources qui a généré de gros problèmes aux grecs de l'époque. Ce que je préconise touche à l'énergie mais les dirigeants français ( politiques comme économiques) manquent d'audace, d'initiative, et sont plutôt résistants au changement, préférant attendre et voir … C'est pourquoi notre pays régresse internationalement car il doit payer au prix fort à des étrangers, les bonnes idées de ses citoyens, idées dans lesquelles personne n'a cru La carte à puce inventée par Moreno en 1974 a failli disparaître car aucune banque n'en voulait... A méditer!.
Ce financement repose sur un profond changement de pratiques en matière d'énergie notamment par la disparition des «major companies» remplacées localement par des générateurs individuels.... Vous comprenez donc l'opposition à la fois des lobbies, toutes énergies confondues, et des élus qui sont aux ordres de ces grands groupes (et parfois à leur tête). Mais l'avantage des installations individuelles (quasi gratuites en frais de fonctionnement) est que l'on peut agir et les installer soi-même, puis aider des voisins à s'équiper, et faciliter ainsi de proche en proche une transition en douceur avec des pertes d'emplois très lentes et progressives dans les grandes entreprises, et sans dégâts économiques et financiers.
Mais voilà nous sommes en France, pays champion de la résistance au changement!

mercredi 24 juillet 2019

FAKE: DES ELECTIONS....... AU QUOTIDIEN

Vivement le vote de la loi condamnant les fake news, franchement j'ai hâte de la voir en application. La totalité du gouvernement, le personnel des instituts de sondage, les journalistes, oui, tous, se retrouveront en prison: géniale cette loi!
On nous annonce en effet 50,1% de participation aux européennes. Et vous l'avez remarqué personne ne s'est privé de saluer cette TRES FORTE participation..... Du jamais vu commentait-on!
Flagrant délit de Fake!
Tout simplement parce qu'en regardant les résultats sur le site du ministère de l'intérieur, on constate que sur 47344735 inscrits il y a eu 23613483 abstentions, donc 23731252 votants (50,12%). Jusque là tout paraît normal. Viennent ensuite deux lignes représentant 1077029 bulletins exclus (Blancs et nuls). En réalité n'ont été considérés comme exprimés que 22654224 votes soit 47,85% des inscrits.... Pas aussi mirobolante qu'annoncée la participation, et finalement pas beaucoup mieux que la fois d'avant! Alors oui il y a eu 23731252 votants mais, après tri, on a éliminé ceux auxquels on refuse le droit de s'exprimer et il ne reste que 47,85% des inscrits dont le vote est pris en compte.
On nous ment donc sur la participation comptabilisée. L'hypocrite tour de passe passe consiste à dire nous reconnaissons les bulletins blancs et les comptabilisons, mais juste pour rire car ces cons n'ont aucun droit et on les prive délibérément de la liberté de rejeter tous les candidats... Imaginez qu'il y ait eu 10000000 de votes blancs On aurait annoncé une inouïe participation de 33731252 votants soit 71,24% des inscrits.... En ne retenant pour le calcul des sièges que 47,85% des inscrits.... Privant de leur droit d'expression quasiment un votant sur trois.
Cet exemple, et je rêve de le vivre, est un peu forcé, mais il n'empêche que si les 551236 votes blancs de cette fois avaient été effectivement inclus dans les exprimés cela aurait tout changé au niveau des sièges car RN serait passé de 23,31% à 22,7% LREM de 22,41% à 21,8% EELV de 13,47 % à 13,15% etc...

FAKE NEWS AU QUOTIDIEN
Si vous écoutez tous les candidats aux élections vous constaterez que le volume de mensonges (donc de fake news) est impressionnant. De nombreuses promesses sont matériellement impossibles à tenir car leur financement est impensable sans doublement des impôts (ou des cotisations sociales).
L'exemple emblématique est celui du brexit où les adversaires de l'europe ont matraqué à haute dose les gens en proférant des tonnes de mensonges, si bien que l'électorat a fini par les croire (sorte de méthode Coué perverse) et le peuple a voté contre ses intérêts. Les orateurs fautifs l'admettent (du moins certains d'entre eux) mais ils répondent que le peuple est souverain..... J'ai l'impression d'entendre un escroc que se défend au tribunal en disant oui j'ai menti mais le gogo n'avait qu'à pas me croire, c'est donc de sa faute ! Ben voyons... Sauf que l'escroc est toujours condamné et que le faux contrat est annulé, tandis que les orateurs politiques ne sont jamais sanctionnés et que le résultat du vote (qui mériterait l'annulation pour tromperie) est maintenu. C'est une avalisation de la délinquance politique, toujours lourde de conséquences au niveau d'un pays, tandis que le pauvre automobiliste prend le maximum pour une faute mineure. Elle est belle l'égalité , elle est belle la justice!
La solution évidente est de sanctionner civilement et pénalement les orateurs menteurs, mais jamais des députés ne voteront une loi pareille: comment voulez-vous qu'ils soient élus si on les empêche de mentir?
Que dire des pauvres automobilistes: on leur fait croire que ce sont eux qui réchauffent la planète en raison des émissions de CO2 des véhicules. On les emmerde au maximum dans les grandes villes (véhicules anciens prohibés, interdiction d'entrée selon les numéros pairs ou impairs etc....). En réalité ces émissions sont peanuts car ce sont les énormes navires de transport (3500 sur la planète) qui à eux seuls polluent davantage que la totalité des véhicules, sans parler des 17500 pétroliers qui en rajoutent un grosse couche... Et non seulement on ne dit rien sur cette réalité, on ne freine pas cette désastreuse évolution, mais on prévoit d'ajouter d'autres navires... Certainement en se disant on va faire baisser les émissions privées par tous les cons qui roulent, et on pourra polluer davantage en développant impunément les échanges économiques qui engraissent les actionnaires des lobbies.
Encore plus fort: pendant des années, EDF a nié l'influence des lignes haute tension sur les cancers sans arguments objectifs, sans accepter d'appliquer le principe de précaution, et avec la complicité de la sécu qui refusait de produire la carte des cancers en France pour la superposer au réseau haute tension d'EDF (évitant ainsi un contrôle pouvant s'avérer gênant). Tout cela en dépit de témoignages nombreux et de faits avérés touchant la végétation, les élevages, les abeilles (sans parler des hommes). Invariablement la réponse était aucune étude ne prouve que les lignes sont dangereuses, et d'ailleurs il n'y a pas d'études.
Le même déni a été constaté pour l'amiante, l'irradiation du public (militaires dans l'armée française, irradiés par le nuage de Tchernobyl, etc...), les intoxiqués par le pyralène dans le rhône, sans parler des lasagnes au cheval et autres mensonges alimentaires et chimiques (parmi des milliers).
Mais voici mais voilà que le journal Ouest France sort un grand article en page France/Monde le Samedi 22 Juin 2019 où il est annoncé que l'ANSES recommanderait d'appliquer le principe de précaution en matière de lignes à haute tension car il apparaîtrait que la convergence de ces lignes à Sainte Pazanne autour des écoles pourrait être la cause des cancers d'enfants.
Serait-ce le premier pas (ESPOIR!) vers quelques oasis de vérité dans notre monde de Fake?

jeudi 11 juillet 2019

HOMEOPATHIE: INCOHERENCE ET INCOMPETENTE POLITIQUES

Ainsi on choisit de dérembourser l'homéopathie...... Pour faire économiser 100 millions d'Euros à la sécu.... Bon d'accord ce n'est pas rien 100 millions, mais face au budget annuel de l'organisme ( près de 450 milliards) cela fait 1/4500 du budget ou 0,000222, ou si vous préférez 0,222 pour mille ! On se fout de nous, mais surtout quelle mouche a piqué le gouvernement pour une décision aussi imbécile ?
Sincèrement pourquoi faire autant de foin pour une économie si ridicule à court terme, économie qui va à moyen terme se transformer en un gigantesque trou supplémentaire pour la sécu.
En effet, parallèlement au déremboursement le gouvernement supprime la formation en homéopathie dans toutes les universités.... Résultat: bientôt plus de médecins homéopathes en France... Ce vide va donc être comblé ( après la retraite de tous les homéopathes en activité) par des charlatans qui vont prescrire n'importe quoi à n'importe qui avec les risques que cela comporte. Il est évident qu'un charlatan, n'étant pas médecin, n'est pas fiable dans ses diagnostics et peut passer à côté d'une maladie grave.... Un cancer pris trop tard, une autre maladie non détectée, aggravent l'état de la personne mal soignée, du coup la médecine classique qui interviendra tardivement devra recourir à des traitements très lourds ( chirurgie par exemple) sans nécessairement réussir à guérir le patient, et peut-être avec un traitement lourd à vie pour ce dernier, ou même un handicap générant une rente d'invalidité. La répétition par milliers de ce scenario va inéluctablement creuser le déficit de la sécu.
Il est complètement irresponsable de supprimer pour les médecins la formation homéopathique, car eux sont capables de faire un diagnostic précis et donc parfaitement capables de prescrire les petites pilules à bon escient... De plus l'homéopathie est une solution, sans effets secondaires par rapport à la chimie classique, et surtout bien moins coûteuse (entre 2€et 3€ le tube).
LA CELEBRE PHRASE «GOUVERNER C'EST PREVOIR» qui fut un temps d'actualité, est devenue une utopie en 2019 (et cela fait un moment que ça dure) car nos dirigeant affichent leur totale incompétence à prévoir donc à gouverner. Qui plus est, ils piétinent la notion d'intérêt collectif de la population (au niveau santé) et la remplacent par le concept d'économie budgétaire. Vous l'avez compris on pénalise la population pour des économies ridicules.... C'est exactement le même comportement que dans l'histoire du sang contaminé où on a délibérément empoisonné des français pour éviter de jeter du sang potentiellement dangereux (impensable de gaspiller l'argent investi dans ce sang, il fallait l'utiliser quand même pour raisons budgétaires: Honte au ministre, honte aux hauts fonctionnaires, ce sont des criminels).
Il n'y a rien de changé sous le soleil, cette fois on prépare soigneusement le terrain pour permettre à des charlatans de s'enrichir tout en causant des milliers de décès prématurés, et en plus un énorme trou à venir dans le budget de la sécu.

Ce n'est pas la première fois qu'une erreur majeure est commise: le 11 septembre 1941, sous Pétain, la loi a interdit aux herboristes de vendre des plantes.Là aussi la profession d'herboriste a disparu tout comme les homéopathes vont disparaître. Depuis 1941, les 546 plantes autorisées à la vente ne peuvent l'être que dans les pharmacies... mais il y en a tout de même 148 en vente libre! Et le marché est en plein développement, donc les charlatans et les tromperies sur les produits pullulent surtout sur internet où croyant bien faire on peut très bien acheter du poison.
De plus en 2019 les pharmaciens compétents en matière de chimie ne le sont plus en matière de plantes, ils sont donc incapables de vous conseiller valablement (ils se contentent de vous dire ce que vous lisez sur internet pas plus).... Pour vous en assurer, demandez conseil dans les officines en montrant un champignon suspect car pas facile à identifier. On vous dira à chaque fois ( après consultation d'un livre, ce que vous avez déjà fait vous-même) «par précaution ne le mangez pas» mais personne ne pourra vous dire précisément de quoi il s'agit ( à part un très vieux pharmacien s'il exerce toujours) . La seule solution est alors de consulter une association mycologique composée de spécialistes des champignons.

Il est évident que les plantes jouent un rôle dans la santé et j'en veux pour preuve le fait que la plupart des médicaments chimiques utilisent des extraits végétaux comme principe actif (du moins au départ) avant de les synthétiser chimiquement, si c'est possible, car c'est moins coûteux pour les laboratoires. A la faculté de médecine de Montpellier on forme les médecins en jardin botanique en les initiant aux propriétés des éléments actifs des différentes plantes aromatiques et médicinales. La différence entre la plante et le médicament , c'est que le médicament est incroyablement surdosé ce qui fait réagir très vite et très fort l'organisme traité, tout en générant des effets secondaires puisqu'il n'y a pas qu'un seul principe actif dans le médicament il y a plein d'autres choses .
Petite anecdote. Dans les années 70 un des labos de la fac de sciences de Brest expérimentait des médicaments pour le compte d'un laboratoire (une façon de financer l'université et un moyen bon marché pour le laboratoire chimique de faire des recherches de haut niveau).... Les études réalisées à Brest ont montré que le principe actif n'avait aucune action.... C'était l'excipient qui agissait !
Autre anecdote
Après une opération bénigne ( début des années 80) une petite infection s'est révélée. J'ai demandé au chirurgien pourquoi il ne me prescrivait pas d'antibiotiques pour en finir rapidement. Il m'a répondu «on n'utilise pas une enclume et un marteau pour tuer une mouche»! Du coup il m'a fallu désinfecter tous les jours et refaire mon pansement, et tout est rentré dans l'ordre normalement. J' aurais sans doute gagné un jour ou deux en prenant des médicaments puissants mais le médecin avait raison: le jeu en valait-il la chandelle ?
Troisième anecdote
Un jour où je sentais venir un rhume (difficulté à respirer, mal de tête, début de fièvre) alors que j'avais un travail important à faire toute la nuit, j'ai employé les grands moyens à mon niveau. Je n'ai pas dîné mais j'ai coupé une courgette en rondelles fines, mis le tout dans une casserole large en couvrant à peine d'eau, porté l'eau à ébullition puis laissé infuser 10 à 15 minutes. J'ai ensuite bu cette infusion et mangé les tranches. Puis je me suis allongé pour me reposer. Une heure après tous les symptômes avaient disparu et j'avais la pêche. Les spécialistes expliquent que le sodium de la courgette (et des cucurbitacées en général) est un élément fondamental qui permet au foie de mieux fonctionner et d'éliminer plus facilement les toxines accumulées..... Depuis, sans devoir recourir à ce procédé ,je mange régulièrement des courgettes et je compte sur les doigts d'une main le nombre fois où j'ai été gêné par un rhume (depuis les années 80).

Les traitements naturels par des produits naturels (et en particulier l'alimentation) permettent au corps d'éliminer tout seul les toxines indésirables (en évitant leur accumulation qui génère, elle, la maladie) en facilitant le fonctionnement de l'organisme par la fourniture d'outils dont il a besoin. Par opposition, les doses massives des médicaments agressent le corps en l'obligeant à agir d'une certaine façon, donc contre nature, et très souvent en s'attaquent au symptôme et non à la cause. Exemple vous avez une entorse ou même une fracture, donc mal, et l'antidouleur vous soulagera un temps mais ne guérira rien car la douleur est le symptôme et pas la cause. La solution est mécanique: ne pas faire bouger l'endroit touché pour éviter la douleur, ce qui en même temps facilite une rentrée des choses dans l'ordre .

Pour comprendre le comportement incohérent des dirigeants il faut se poser la question «à qui profite le crime»?
En 1941, incontestablement à l'ordre des pharmaciens qui voyait d'un mauvais œil la concurrence des herboristes, mais à leur décharge les pharmaciens étaient également compétents en herboristerie ce qui n'est plus le cas en 2019.
En 2019 c'est un pas de plus vers la main-mise des labos pharmaceutique sur le traitement des maladies, le lobby a gagné, les traitements deviennent quasi exclusivement chimiques. Paradoxalement le déremboursement de l'homéopathie étant acté, on remarque une pénurie généralisée des médicaments en France pour des raisons souvent financières: on vend plus cher ailleurs qu'en France donc la France est servie en dernier, et en même temps le développement des classes moyennes dans différents pays a fait exploser la demande mondiale alors que les sites de production manquent.

Un mot sur l'argument consistant à dire que le déremboursement est mis en place parce que rien ne prouve l'efficacité de l'homéopathie.
L'homéopathie a fait ses preuves depuis le début du 19ème siècle, peut-être pas dans tous les cas à traiter, mais aucune médecine ne peut prétendre posséder une efficacité universelle. Il est évident par exemple que le chimique ne changera strictement rien à un problème mécanique (traité par le corps lui-même dans le cas de fracture d'une côte ou du talon, ou par la chirurgie dans le cas d'une fracture ouverte) L'attitude cohérente et responsable d'un dirigeant politique digne de ce nom est dans ce cas de commander une étude de contrôle avant de décider quoi que ce soit sur l'efficacité d'une médecine, quitte à faire financer partiellement ou totalement cette étude par le secteur en question.
A l'inverse ne pas rembourser des pratiques notoirement efficaces, même si elles sont limitées dans leur champ d'action, est une faute politique majeure de déni de l'intérêt collectif car cela génère un trou de la sécurité sociale et empêche l'efficacité des soins.
En effet si pour un problème de dos vous allez voir un généraliste, lequel vous dirige vers un kiné pour 10 séances, non sans prescrire éventuellement au passage anti-douleurs et anti-inflammatoires, puis vous revoit après pour reconduire, ou pas, le traitement.... La sécu aura dépensé au minimum 2 visites, le traitement médicamenteux et les séances de kiné... A vue de nez 150€ à 200€, tandis qu'une seule séance chez un ostéopathe remet tout en ordre pour 50€ (en plus si ce praticien dispose d'un numéro ADELI, votre mutuelle peut vous rembourser).
En refusant de rembourser l'ostéopathie le gouvernement oblige la population à recourir à la médecine traditionnelle qui est inefficace en coûtant très cher. Du coup les dépenses de la sécu explosent et là il ne s'agit pas de 100 millions mais de plusieurs milliards.....

QUE VOULEZ VOUS L'ARGENT MENE LE MONDE AU DETRIMENT DE L'INTERET COLLECTIF DES POPULATIONS..... POURQUOI ELISONS-NOUS TOUJOURS DES GENS QUI SONT TOXIQUES ? A QUAND LA DEMOCRATIE DIRECTE EFFICACE?

dimanche 19 mai 2019

34 LISTES.... ALORS TO VOTE OR NOT TO VOTE ?

Pour le fun, un post scriptum en chiffres a été ajouté le 20 Mai 2019 en bas de l'article 

A croire que le mouvement des gilets jaunes a ouvert les vannes du besoin d'expression des français ! Car 34 Listes aux européennes, c'est du jamais vu!

Décryptage avant de revenir au sujet.
Excédés par le langage des élus, mais aussi par l'exercice local du pouvoir par tout l'éventail des partis politiques, les gilets jaunes face à l'inefficacité crasse des édiles, ont conclu à juste raison que «mieux vaut faire soi-même les conneries plutôt que de payer quelqu'un pour qu'il les fasse à votre place». Je suis convaincu de cela depuis la fin des années 70. J'avais fait confiance à un représentant financier ( mon conseiller de banque, grand spécialiste à l'entendre) qui m'a fait perdre à l'époque 6000,00F en moins de 6 mois (3 mois de Smic) alors que je voulais placer mon petit pécule en attendant la signature d'un acte chez le notaire. Bref, j'ai alors décidé de toujours gérer moi même et de rejeter toute gestion par un tiers. Mais il se produit la même chose dans tous les domaines, qu'il s'agisse de finance, d'économie, de gestion territoriale, de politique, de bricolage et travaux divers, et même en matière de santé. Pour peu que l'on soit informé et initié correctement on fait soi-même sans trop de mal au moins aussi bien sinon mieux qu'un spécialiste. Les gilets jaunes sont arrivés à la même idée que moi ….. Mais quarante ans plus tard!
Résultat: un rejet massif du système représentatif pour relocaliser le pouvoir sur le terrain. Donc sans en avoir vraiment conscience ils ont réclamé un retour à la démocratie directe. Mal formulée cependant cette revendication, car le RIC n'est pas la démocratie directe, c'est de plus une procédure trop lourde pour traiter d'une seule question. Macron de son côté a gâché son occasion de devenir un grand homme, non seulement français ou européen mais planétaire: il lui suffisait de pérenniser le Débat National en le dotant d'une procédure simple permettant à tout citoyen de faire remonter des idées à l'Assemblée, ces idées mises en forme par les députés pouvant déboucher sur des lois.
Mais le nez dans le guidon du quotidien, la volonté de diriger en imposant «sa» conception, l'influence des lobbies qui le guident, et des convictions pas forcément en adéquation avec ses paroles, ont provoqué un retour au fonctionnement politique façon «ancien monde».
Tant pis pour lui mais surtout dommage pour nous, car nous ne sommes pas près de quitter notre marasme et de régler nos problèmes de société! 

Juste deux remarques avant de continuer.
  La première c'est qu'il n'est nulle part question d'Europe dans les propos des têtes de liste (ou très rarement). Or nous votons en principe pour des gens qui vont améliorer le fonctionnement européen avec des élus des autres pays. La campagne qui se fait sur des problèmes franco-français, présentés à tort comme des enjeux européens, est donc hors sujet.On peut donc sans risque éliminer toutes les listes en vedette.
Deuxième remarque: ce que nos élus appellent système représentatif n'en est pas un. Un système représentatif signifie que l'élu représente ses électeurs, c'est ce qui se produit en entreprise avec le délégué du personnel qui exprime localement les demandes de ses collègues de travail, mais en matière politique un député représente en fait son parti et pas du tout les idées de ses électeurs.... Une fois à l'assemblée il vote d'ailleurs selon les consignes du chef.... Elles sont alors très très loin les idées des électeurs, d'où des conflits et des manifestations lorsqu'un texte va totalement à l'encontre des intérêts collectifs, et c'est de plus en plus fréquent!

Après ce petit détour sur le contexte, retour au sujet: comment voter aux européennes?
En effet, puisque la représentativité est totalement absente, les candidats expriment non pas les idées de la population mais leurs propres idées en étant le plus flou possible, quitte à mentir (sport favori) pour rassembler le plus possible d'électeurs. D'ailleurs comment faire confiance à quelqu'un qui vous dit on va faire ceci et cela pour régler tel problème, alors que rien ne dit que les élus d'autres pays pensent cela... Ces affirmations c'est du pipeau!
Avec 34 listes on a donc un bel échantillon d'idées, et beaucoup de causes très partielles bien loin de l'intérêt général (protection des animaux, combat féministe, religion, écologie, demande du RIC etc...). En politique classique, en France, chaque parti met en avant les thèses (souvent très douteuses) qui lui sont chères, n'hésitant pas à manipuler les informations, les chiffres, et à utiliser des arguments fallacieux pour justifier les mesures d'un programme qui en fait va profiter à une minorité mais jamais à la collectivité. On retrouve ce comportement aux européennes mais, vous le constaterez en plus, jamais on ne nous parle d'Europe... Donc évitez toutes les listes des partis en vue, ça ne pourra pas être pire qu'aujourd'hui quoi qu'il arrive.
Si donc vous rejetez ces politiques menteurs, inefficaces, et qui en fait ne vous représentent jamais, il faut clairement choisir une liste non politique, ou non politicienne, dont les idées ou la cause défendue correspondent à l'une de vos convictions. Les éventuels élus de cette liste, s'ils sont sincères, vont agir au moins dans un sujet qui vous correspond. Le problème c'est qu'ils vont devoir voter sur un tas d'autres sujets et dans ce cas vous ne savez pas du tout ce qu'ils vont faire, cela dit avec les politiques connus c'est la même chose, puisqu'ils ne font jamais ce qu'ils disent! Cerise sur le gâteau, en choisissant ces petites listes vous allez en même temps faire comprendre au monde classique des politiciens de carrière qu'il doit revoir sa copie fondamentalement et rendre au peuple la parole confisquée depuis belle lurette. Il n'y a aucun risque à faire cela car si vous votez pour les listes importantes, cela ne changera rien, et pire, si vous votez pour des extrémistes (de droite ou de gauche) vous allez donner le pouvoir à des anti-européens qui vont paralyser toute action commune au lieu de mettre de l'huile pour obtenir des améliorations. Nos problèmes actuels ne sont rien à côté de ce qui pourrait arriver dans un tel cas!

DONC NE VOUS ABSTENEZ PAS.
Je souhaiterais, mais c'est un peu utopique, qu'aucune des listes majeure n'obtienne de voix et que les électeurs se reportent en totalité sur des inconnus.... Il faudrait une entente entre les électeurs pour systématiquement éliminer LREM, RN, LR, UDI, LFI, PS, PC, EELV, Génération S, Debout la France, Les Patriotes, et autres politiques.... Et ne voter que pour les plus petites listes (du moins celles qui ne sont pas farfelues ou sans rapport avec une action européenne)..... Au moins aurions nous la garantie de la présence à Strasbourg, d'un éventail d'idées bien plus représentatives de celles de la population que les idées forcément restreintes d'un parti important.
Rendez-vous le 26 Mai pour voir ce qu'il en sera.
 
Post Scriptum en Chiffres
Les sondeurs nous annoncent une abstention record de l'ordre de 60% le 26 Mai. Or le corps électoral fait en gros 47 millions de personnes, donc 40% de votants font 18,8 millions de participants. Grosso modo on nous dit les principales listes vont réaliser près de 20% ce qui nous fait entre 3,5 millions et 4 millions par liste et on peut dire avec certitude que le reste se répartira significativement entre 10 listes maximum. Pour avoir des élus, et là c'est important, il faut impérativement 5% des suffrages et pour 18,8 millions d'électeurs le seuil est à 940000 bulletins.
IMAGINONS QUE TOUT LE MONDE VOTE cela ferait 47 millions d'électeurs, la barre de 5% passerait alors à 2,35 millions de bulletins. Et si par un hasard incroyable les nouveaux votants (47 millions moins les 18,8 qui viendront voter quoi qu'il arrive, soit 28,2 millions) votaient exclusivement pour des petites listes portant des causes justes (même partielles), par exemple 10 listes, chaque liste recevrait 2,82 millions de suffrages et aurait au moins deux élus sinon trois en ringardisant les listes politiques dites majeures qui sortiraient de là avec à peine dix députés.
MIEUX ENCORE
Une bonne communication dans la semaine, précisant qu'une masse de gens va rejeter les politiques classiques, mais aussi rejeter les anti-européens, rejeter les partisans d'une Europe de dictatures (ou au moins de privation des libertés dans chaque pays), et rejeter les listes porteuses uniquement de mesures intérieures franco-françaises qui n'intéressent en rien les états européens, cette communication pourrait décider de nombreux électeurs à boycotter les listes classiques de politiciens et à favoriser les défenseurs de telle ou telle cause qui réellement agiraient au niveau européen. Du coup la décrue des votes sur les grandes listes et le boost des petites listes pourrait aboutir au gag suivant: aucune liste n'atteint les 2,35 millions de suffrages et l'élection est impossible (les autres pays plus cohérents ont placé la barre à 3%) et la seule possibilité offerte par la loi est de revoter 3 mois après. Mais rien d'autre n'est prévu si bien qu'il n'y aurait aucun député français après deux élections identiques où aucune liste ne ferait 5%!
Il pourrait aussi arriver que seules 6 petites listes engrangent 28,2 millions, ce qui fait 4,7 millions de bulletins par liste et environ 12 députés par liste..... Ringardisant les LREM et RN avec 3 ou 4 députés.... Quel pied , je serais mort de rire!
EFFICACITE
Si les manifs sont efficaces, je vous parie sans risque d'erreur qu'un score de 2 millions, sur une liste méprisée actuellement par les politiques, ferait remonter d'un coup les revendications de cette liste au premier plan, et que des textes seraient immédiatement votés. Du jour au lendemain on verrait chez les politiques une génération spontanée de chevaliers blancs, prêts à défendre des idées dont ils n'avaient jamais parlé auparavant. C'est moins fatiguant que de dures manifestations, et c'est bien plus efficace.... ALORS UTILISEZ LE POUVOIR DE VOTRE BULLETIN SANS VOUS ABSTENIR ET D'AVANCE MERCI !
 Diffuser de telles idées sur les réseaux pourrait réellement agir en quelques joursne vous privez pas de le faire!


mardi 16 avril 2019

PARALLELE INATTENDU ENTRE LA FRANCE ET NOTRE-DAME

Emmanuel Macron ne s'est pas exprimé sur le grand débat en raison de l'incendie de Notre Dame. Je profite de ce différé pour une comparaison ….. Qui permet de poser des questions!

Je compare en effet le Pays et ses institutions à ce Monument..... Après l'incendie, la structure a tenu mais les dégâts sont considérables.... De même après l'incendie allumé par les Gilets Jaunes, les structures ont tenu, mais le Président, flèche de nos institutions, résistera-t-il mieux que ne l'a fait la flèche de la cathédrale? Car si le grand débat a maîtrisé l'incendie, que va-t-il se passer ensuite?
Tout dépend de ce que va dire Emmanuel Macron et ce ne sera pas facile pour lui puisque le Grand Débat n'en était pas un.
Il a été d'abord un défouloir qui exprimait le ras-le-bol sur un tas de sujets: pouvoir d'achat en baisse avec explosion des prix (surtout ceux pour lesquels les pouvoirs publics ont leur mot à dire comme énergie, carburant etc...), impact négatif de la hausse de la CSG, mesures très mal perçues comme baisse de 5€ des APL, loi alimentation qui provoque la hausse des prix (sans retour aux producteurs), interdiction de faire des promos (revenant à une hausse des prix), injustice fiscale, inefficacité crasse des élus (d'où le rejet de toute forme de représentation), souci de l'écologie et peur de l'avenir, demande de services publics...
Il a été pour beaucoup l'occasion du remake des «Cahiers de Doléances» d'avant la Révolution, sur des mesures précises, mais il est difficile à la fois de baisser des impôts, et d'augmenter les services publics ... Toutes les demandes positives (plus de services et moins d'impôts) butent en effet sur leur financement .
Des solutions ciblées ont été proposées mais ces idées se heurtent toujours à la réalité des chiffres. Rétablir l'ISF rapporterait au mieux 3 ou 4 milliards mais cette somme est notoirement insuffisante pour tout faire: la France est dans la dèche et veut même vendre Aéroports de Paris pour 10 milliards, rien que pour combler notre retard en recherches dans le numérique et l'intelligence artificielle.... Alors croire que les quelques milliards de l'ISF vont soudainement mettre les français aux anges avec tous les services publics présents dans le moindre hameau isolé, est une vue de l'esprit...... Dans un pays au PIB relativement stable dès qu'on avantage à un endroit, nécessairement on pénalise à un autre. La marge de manœuvre pour ce type de mesures se situe à un très faible pourcentage. Ces mesures peuvent catalyser une dynamique présente mais en aucun cas être la solution d'un problème.
Quant au RIC, symbole du rejet de la représentativité, il serait trop lourd comme procédure et à organiser concrètement, et l'argument de l'ochlocratie va certainement ressortir.
Dans un Pays où tout va mal, l'organisation déplorable et catastrophique mise en place a été développée et complexifiée, officiellement sous prétexte de simplifier: on a créé des régions plus grandes en conservant en double tous les postes, aujourd'hui on parle de créer des conseillers territoriaux, alors qu'on a déjà des parlements régionaux et des conseils départementaux.... L'Etat a délégué des compétences aux régions et départements, sans l'argent nécessaire pour agir, et baissé les dotations aux communes. Malgré tout l'argent manque alors où est-il?... Plus grave cette décentralisation apparente s'accompagne d'une centralisation locale encore plus dévastatrice car les communautés de Communes créent des «baronnies». Les petites communes deviennent les parents pauvres, perdent des compétences et le travail qu'elles faisaient ne l'est plus par la communauté débordée, et là encore des postes sont en double ou en triple. C'est la porte ouverte au gaspillage de fonds publics par des investissements à tour de bras dans des bâtiments communautaires supplémentaires alors que toutes les communes sont équipées de Mairies et Salles. Une débauche d'investissements a lieu dans des dépenses plutôt inutiles mais on ne nous montre à la TV que la poignée de communes (pas plus d'une dizaine en France) qui fait vraiment le boulot et prend des mesures efficaces pour le bien-être de la population. De la gestion communautaire des terres, au pari de l'énergie citoyenne (Côtes d'Armor), du village aux maisons écologiques (Ille et Vilaine) aux villages luttant contre le chômage par création d' entreprises à but d'emploi etc.... Dix efficaces sur 36000 c'est ridicule même si cela fait naître l'espoir: d'autres pourront copier, de nouvelles initiatives apparaîtront.... Mais comme on dit «Y'a du boulot!»
Le pays souffre de cette organisation dont le seul but a été à chaque fois de ménager les susceptibilités des élus, et jamais de penser à l'intérêt général. Comme quoi en politique on parvient à tout prix à préserver les postes inutiles, sans même chercher à former les dirigeants à une nouvelle façon de gérer le pays: l'élection est une chose mais la compétence en gestion en est une autre. Cette représentativité est la pire des choses pour la démocratie, d'où la décadence avérée au fil du temps. Les politiques n'ont pas vu le ridicule de leurs discours sur le changement (préconisé pour la population) alors qu'ils sont les plus farouches défenseurs de l'immobilisme (en ce qui les concerne).... C'est l'éternel recommencement du «faites ce que je dis mais pas ce que je fais».
Très peu de contributions ont présenté une vision globale des choses et des solutions. Personnellement j'ai la conviction d'avoir fait ce travail de cohérence et ce que je présente tient la route. La grande difficulté est de passer de l'organisation actuelle vers ce que je préconise. Paradoxalement le problème n'est pas au niveau des institutions mais au niveau financier, car la transition pour les financements sociaux prendrait plusieurs années. Que faire pendant ce temps pour les problèmes du quotidien, là est le souci même si j'ai une solution!

Alors que va dire Mr Macron? Mystère! S'il parvient à faire une synthèse de toutes les contradiction je dis chapeau. Mais c'est impossible de satisfaire une demande et son contraire. Ménager la chèvre et le chou en abordant les sujets brûlants (exprimant le ras-le-bol des français) est une façon de répondre à la majorité, mais il n'a pas de solutions autres que de poursuivre ses réformes, ou de les stopper pour faire plaisir. Or remettre le Pays dans une dette accrue (baisse massive des impôts sans recettes de compensations) le mènerait vers de grandes difficultés (en Europe, à l'international) que ce soit en politique et en économie...

Je pense que la solution de fond pour satisfaire les français est l'annonce d'une mesure phare qui répond à toutes les attentes (c'est d'ailleurs ce que j'ai proposé dans ma contribution). Il s'agit de pérenniser le grand débat en l'organisant différemment (dès lors plus besoin du RIC). Un grand débat permanent permettant à chaque citoyen de proposer une loi, un texte, une mesure, à condition qu'elle soit cohérente, d'alerter sur une anomalie ou un dysfonctionnement. Chaque contribution étant déposée à l'Assemblée via les députés, les récoltant dans leurs permanences, puis examinées par des commissions chargées de trier les propositions et de remettre en forme les textes intéressants avant de les soumettre à un vote. Ce serait un pas décisif vers ce que l'on appelle la démocratie participative, et une premier étape vers la démocratie directe (A terme les élus ne serviraient qu'à remettre en forme les textes des citoyens, le vote décisif revenant au peuple directement. Le gouvernement se chargeant d'appliquer les lois dictées par le peuple et sous son contrôle permanent. Cela n'est qu'une description sommaire, en plus on peut facilement tout encadrer pour éviter l'Ochlocratie et les demandes fantaisistes, on peut facilement donner les compétences selon le sujet traité à différents groupes d'élaboration des textes, et on peut aussi facilement contrôler grâce à la règle de transparence, essentielle en démocratie mais très peu usitée. La même pratique au niveau local générerait dans le Pays des milliards d'économies....)
La deuxième solution, financière cette fois pour gérer la transition sociale consiste à faire venir l'argent de l'extérieur au lieu de taxer les français. On a déjà commencé avec la taxe des GAFA. Sachez que les fonds de pension américains, actionnaires de nos entreprises, font la même chose puisqu'ils gèrent nos entreprises pour payer les retraites de leurs compatriotes (au détriment de l'emploi chez nous quand le bénéfice n'est pas au niveau escompté). J'ai un plan imparable au niveau de l'énergie pour faire venir en masse les entreprises chez nous et l'argent ainsi récolté permettrait la transition entre le nouveau régime social et l'actuel. Je ne parle pas en l'air car on a vu que le gaz et le pétrole de schiste ont fait baisser le coût de l'énergie, pas de beaucoup mais assez pour provoquer des délocalisations massives d'entreprises aux USA. Mon plan ferait baisser le coût du KW électrique en France à quelques centimes.... Imaginez l'arrivée massive qui en résulterait (donc la disparition du chômage).... Le phénomène durerait assez longtemps pour faire la transition sociale, car inévitablement les autres copieraient. C'est pour cette raison que je n'en parle pas car nous sommes assez nuls en France sur l'innovation: généralement on invente, les décisionnaires n'y croient pas, et finalement on rachète à prix d'or à l'étranger, 10 ou 20 ans après, ce qui aurait fait la fortune du pays.
Je pense que ma contribution est passée à la trappe, et que malheureusement rien de ce que je viens d'écrire ne sera repris (même effleuré) par le Président.
Alors les paris sont ouverts sur la teneur du discours.... Rendez vous devant votre TV pour écouter Emmanuel Macron!

mercredi 20 février 2019

J'AI TESTé LE DEBAT+ EXEMPLES DE MESURES URGENTES.

Ajouté un supplément tout en fin d'article le 22 Février à 18h. Vous trouverez un exemple d'idée, séduisante au premier abord (lue dans une des contributions au Grand Débat National), et qui s'avère impossible à mettre en place en raison des conséquences non envisagées et désastreuses. Avant de proposer il faut tout tester et chiffrer !!!!!
 
Pour une fois qu'officiellement le pouvoir demande à chaque français ce qu'il pense, il ne faut pas laisser passer l'occasion du Grand Débat National pour se lâcher ! Cela procure un sentiment intense de satisfaction, on se sent libéré d'un grand poids. Personnellement je n'ai rempli que le questionnaire sur la Vie Institutionnelle et Démocratique car c'est la base qui conditionne le fonctionnement du pays , donc les autres thèmes !
Méfiez-vous avant de répondre car les questionnaires sont en fait piégés: certaines questions posent en effet un préalable sur lequel vous pouvez ne pas être d'accord et il faut contourner l'obstacle. Pour ce faire je vous recommande de noter noir sur blanc, avant de vous rendre sur le site, ce que vous pensez nécessaire pour l'organisation globale de la vie politique. Vous pourrez ainsi éluder les questions piégées et faire passer vos idées à vous. Je vous donne un exemple concret avec d'emblée le piège de la première question:
1/ En qui faites vous le plus confiance pour vous faire représenter dans la société et pourquoi?
Où est le piège? Dans les termes pour vous faire représenter car en effet cela implique que le seul système démocratique est la représentativité. Or je pense que c'est le pire. Par conséquent j'ai répondu que je n'ai confiance en personne pour me représenter car seule la démocratie directe est la garantie que chacun s'exprime librement, tandis que les représentants élus ne représentent jamais leurs électeurs mais exécutent les ordres de leur chef politique, ou subissent des pressions etc...
On remet une couche à la 4ème question puis à la 7ème, où là encore on vous impose la représentativité comme seule possibilité démocratique:
4/ Que faudrait-il faire pour renouer le lien entre les citoyens et les élus qui les représentent?
7/ Que faudrait-il faire pour mieux représenter les différentes sensibilités politiques?
Dans les deux cas je réponds que la démocratie directe répond à ces deux problèmes.
Un autre piège se trouve dans les questions mi-ouvertes mi-fermées et on trouve cela dès la deuxième et la troisième question:
2/ En dehors des élus politiques, faut-il donner un rôle plus important aux associations et aux organisations syndicales et professionnelles?
3/ Si oui à quel type d'association ou d'organisation?
Il est évident que si vous répondez NON à la question 2 vous ne pouvez pas vous exprimer à la question 3 puisque la question 3 suppose que la réponse 2 est OUI. Dans un cas comme cela je réponds OUI et à la question suivante je réponds «voir en fin de questionnaire ma proposition N° tant....» ou bien je dis carrément que c'est au peuple, constitué en Ecclésia à la française, qu'il faut donner le pouvoir de voter les lois, après dépôt, par les individus, de projets de textes dans les permanences (dans un premier temps) des députés ou sénateurs etc....
Pourquoi ces pièges? D'abord une raison pratique, pour faciliter le dépouillement et évaluer le nombre de personnes répondant ceci ou cela sans qu'il y ait trop de diversité. Il est normal de penser à la synthèse après rassemblement de toutes les propositions. Cela on peut le comprendre, mais une autre raison est celle consistant à empêcher les français de proposer un autre système, car les politiques risqueraient d'y perdre leur pouvoir et les privilèges liés (hors de question pour eux). De plus, en démocratie directe les exécutants, élus ou désignés, ne sont que des larbins aux ordres du peuple, et qui n'ont plus plus le pouvoir de faire autre chose que le travail pour lequel ils sont payés (dur dur pour ceux qui ont un ego démesuré).
Dans les deux questionnaires sur les services publics et sur la fiscalité, je crains que beaucoup de contributeurs ne demandent des baisses d'impôts en même temps que davantage de services publics ce qui est contradictoire. J'ai lu quelques contributions au hasard et je l'ai constaté.... Maintenant il est vrai que quelques contradictions ne veulent pas dire que tout le monde a réagi de cette façon. J'espère que le gouvernement ne va pas tirer profit de contradictions pour finalement dire: «vous voyez il faut augmenter les impôts pour répondre à vos souhaits de services publics, car nous ne pourrons les baisser que si vous renoncez à certains services».
Je crains aussi que les mesures très différentes, réclamées isolément, sans qu'il y ait derrière une cohérence de financement, ne deviennent une sorte de puzzle impossible à réaliser, et que de bonnes idées soient enterrées définitivement par le gouvernement mettant en avant son incapacité à faire une chose et son contraire.
Dernier mot sur la transition écologique qui est le questionnaire le plus verrouillé, prenant garde d'orienter les contributeurs surtout vers le climat, l'environnement (mais en restant très vague et très général), le chauffage, les déplacements. J'ai l'impression que le pouvoir craint beaucoup les propositions alternatives non solaires et non éoliennes qui sont efficaces, bon marché, simples, mais soigneusement tues ( même par les écologistes) pour privilégier la pensée unique étatique.
POUR CEUX QUE CELA INTERESSE VOICI CI-DESSOUS CE QUE J'AI AJOUTE EN FIN DU QUESTIONNAIRE CITOYENNETE, ET QUI INDIQUE 5 MESURES DONT TROIS URGENTES ET DEUX AUTRES SUR DES SUJETS ECONOMIQUES.
Ce qui ne va pas dans notre démocratie c'est le comportement constant des (très théoriques) représentants politiques qui ne font quasiment rien pour les citoyens qu'ils sont censés représenter. Les mesures à prendre d'urgence doivent, dans un premier temps, permettre à la population de s'exprimer clairement, haut et fort, afin que les politiques n'ignorent rien des points à réformer; mais aussi doivent permettre aux électeurs d'empêcher certains hommes «toxiques» de faire acte de candidature. Dans un deuxième temps une réelle transition politique devrait être mise en place vers une démocratie vraie proche de la démocratie directe sur le modèle athénien remis à niveau pour tenir compte de l'évolution moderne des sociétés.
Pour définir les premières mesures à proposer je me suis livré à l'analyse des faits par la «chaîne des pourquoi ?». En effet pourquoi nos représentants ne font-ils rien pour le peuple? Les réponses sont multiples mais j'en retiens deux . D'abord les élus ne représentent qu'eux-mêmes mais surtout représentent leur parti politique ce qui (discipline interne oblige) les incite à voter à l'assemblée selon les ordres du chef de parti... Nous sommes donc dans l'idéologie, et très loin des préoccupations quotidiennes du peuple ! Ensuite les parlementaires sont, dès leur élection, un peu comme une maison équipée d'une isolation passive qui devient insensible aux phénomènes de l'extérieur. Ainsi ,coupés du terrain et donc des préoccupations quotidiennes du peuple, ils finissent par les ignorer ou les oublier puisque leur bulle protectrice les en éloigne pour la durée du mandat. De plus ils attaquent les problèmes par le biais du macro-économique ignorant le micro-économique qui est le lot du peuple. Tous nos gouvernements et parlementaires sont donc les artisans d'une Ochlocratie au sens Rousseauiste du terme ( dénaturation de la volonté générale , qui cesse d'être générale dès qu'elle incarne les intérêts de certains), et non au sens retenu par le Président Macron (pendant le mouvement des gilets jaunes) qui se référait à l'analyse de Mackintosh selon laquelle la Démocratie, gouvernement du peuple, dégénérerait en despotisme de la cohue tumultueuse et corrompue.
A partir du moment où les représentants élus se positionnent selon l'idéologie d'un chef , ses ordres, ou pire, quelquefois selon les influences d'un lobby, on s'éloigne forcément de l'intérêt général d'où les manifestations de mécontentement (qu'elles soient physiques, verbales, ou écrites et transmises par les médias). Notre République est donc une Ochlocratie (privilégiant quelques groupes) et non une démocratie.
On comprend alors le rejet par les gilets jaunes de toute idée de représentativité. Mais venons en aux mesures. Mesures 1, 2, 3, urgentes pour restaurer une démocratie perdue, mesures 6 et 7 indispensables aussi et à prévoir à terme. Sont intercalées les mesures 4 et 5 pour solutionner, sans dépenser d'argent public, la fuite des services publics et la baisse du pouvoir d'achat.
1/ La première mesure indispensable a fort heureusement déjà été prise, c'est celle du débat national qui permet à tous de s'exprimer. Les hommes politiques ne pourront pas dire ensuite qu'ils ne savaient pas. J'ose espérer que tout sera mis sur la table et pas seulement des idées démagogiques ou fantaisistes. Et surtout, surtout, il faut absolument que cet exercice national soit suivi d'effets.....


2/ Cette mesure doit être pérennisée et rendue permanente par la création d'une procédure, accessible à tous les citoyens, et leur permettant d'alerter les autorités sur des sujets importants pour la vie quotidienne du peuple. Sans que cela coûte à la collectivité je propose que les permanences de tous les élus deviennent les boites aux lettres de ces messages (dépôt contre récépissé), avec obligation pour la permanence de les adresser aux commissions spécialisées de l'Assemblée Nationale et du Sénat, lesquelles commissions auront pour mission de les mettre en forme avant soumission du texte au vote du parlement. En cas de rejet par la commission obligation faite de répondre par écrit à l'auteur du projet. A terme cette organisation ressemblerait au modèle grec ancien de la Boulè. Il n'y a en effet pas de raison que dans un régime se disant démocratique toutes les lois soient imposées par certains à une assemblée aux ordres du pouvoir, en excluant les textes importants pour le peuple qui sont systématiquement zappés. Cette mesure répond à la réclamation du R.I.C. Qui devient alors inutile car bien trop lourd et trop coûteux par rapport à ce que je propose. Bien entendu à terme ces lois seraient votées par l'Ecclésia à la française puisqu'il n'y aurait plus le parlement (devenu inutile dans la nouvelle Démocratie quasi-Directe Moderne).


3/ Elections, un vote blanc retenu et rendu actif (en attendant une réforme en profondeur)
Prise en compte des votes blancs mais avec nouvelles conditions permettant l'exclusion des candidats non désirés par les électeurs (parachutages et autres manœuvres). Fixer par exemple un seuil de 10% des inscrits pour le passage au deuxième tour, mais interdire à tous de se représenter si aucun candidat ne franchit les 10%. Dans ce cas nouvelle élection avec d'autres candidats. Avec la certitude d'avoir vraiment ce pouvoir politique, les électeurs reviendraient en masse aux urnes et l'abstention fondrait comme peau de chagrin !
4/ Répondre à la disparition des services publics dans les zones rurales
Au moment où les jeunes ont du mal à trouver du travail et où ils se prononcent massivement pour un service civil, je ne comprends pas pourquoi le gouvernement ne met pas en place l'utilisation de la bonne volonté de ces jeunes pendant quelques mois, formés sur le terrain par des tuteurs ( seniors) des services concernés. Je pense d'abord à la Poste mais on peut imaginer aussi du taxi-bus local et autres aides..... Ce serait du gagnant-gagnant avec le recul de l'isolement rural, l'occupation-formation des jeunes, et bien entendu une amélioration nette des statistiques du chômage. Ce service national étant peu payé, la charge pour la collectivité serait minime... Au pire il coûterait ce que coûtait par le passé le service militaire.


5/ Amélioration du Pouvoir d'Achat
On dirait que les dirigeants sont à «sens unique»: ils n'envisagent que des actions d'aide, des allocations, des baisses de taxes, de cotisations sociales, des hausses de salaires ou de primes pour résoudre ce problème !!!!! Ce choix de gestion implique un énorme besoin de fonds..... Alors que l'autre façon d'augmenter le pouvoir d'achat consisterait à ne rien changer financièrement mais à baisser pour les plus démunis le coût de certains services ou fournitures. On économiserait ainsi plein de fonds publics ( actuellement gaspillés) et on utiliserait une partie de ces fonds économisés pour faire baisser (durablement), d'abord les factures, de Gaz, d'électricité, de chauffage et d'eau, éventuellement ensuite de carburant. Techniquement on sait faire cela aujourd'hui (mais personne ne le fait) et il est évident qu'une famille qui ne paie plus d'eau, de gaz ni d'électricité fait une économie significative sur une année. Je comprends que le lobby électro-nucléaire fasse pression, et je me doute que l'état n'est pas très chaud pour renoncer à la TVA sur toute les sommes concernées..... En revanche c'est l'avenir technique qu'il faut savoir anticiper, c'est le sauvetage de la planète, et c'est aussi un formidable aimant pour attirer des investisseurs étrangers en France et récupérer en quelques mois de croissance, le peu de fonds investis dans ce projet .
Je renvoie à mon livre à propos des possibilités modernes, simples et peu coûteuses de faire fonctionner un pays. J'espère d'ailleurs le publier avant les européennes histoire, par ce gros pavé dans la mare, d' influer sur les votes et les revendications des citoyens.
6/ La démocratie ne va pas sans transparence . Les citoyens doivent en effet être parfaitement informés des données d'un problème pour pouvoir se prononcer en connaissance de cause. Or que se passe-t-il? Les orateurs éprouvent un malin plaisir à gommer des pans entiers de l'information, ou à mentir de façon éhontée, pour obtenir des votes dans le sens souhaité par eux (meilleurs exemples: le vote sur le Brexit, le déclenchement de la 2ème guerre d'Irak). Mais même sans cela, la diffusion de l'information se fait au compte-goutte et souvent l' omerta régnant chez les dirigeants prive les citoyens d'éléments essentiels à la décision. Il conviendrait donc d'instaurer des règles pour contraindre les orateurs à tous discourir en utilisant exclusivement les chiffres officiels émanant d'organismes agréés (INSEE, Instituts de Sondage, Organismes diffusant des bulletins officiels comme Pôle emploi, comme l'Académie des Sciences etc....) de façon à ne pas polluer les débats d'idées par des chiffres non contrôlés, partiels, voire faux, et à ne pas permettre la diffusion de «fakes». Au besoin je suggère de sanctionner les orateurs pris en flagrant délit de mensonge par une inéligibilité à vie. Faire de la politique nécessite une communication précise et rigoureuse excluant le mensonge.


7/ L'instauration d'une Justice exemplaire et universellement présente est indissociable de l'idée de Démocratie. C'est loin d'être le cas de nos jours où la Justice, dans l'esprit de tous les dirigeants, est l'élément négligeable, de plus c'est devenu une caricature de justice fonctionnant dans une bulle coupée des réalités et parlant un langage ésotérique, privilégiant la forme au fond dans ses décisions. Tout le monde se polarise sur la Justice pénale, pourtant c'est au civil que les injustices et iniquités prospèrent et il est grand temps, après les réformes des tribunaux de commerce, et des prud'hommes (consécutifs aux abus et scandales), de changer le fonctionnement au Civil. Deux propositions:
a/ Il est urgent de la rapprocher du terrain, et en lui demandant de privilégier le fond et non la forme dans l'examen des litiges et dans les décisions. Pour soulager les tribunaux je préconise de doubler ou tripler les conciliateurs et modérateurs, qui existent mais sont peu connus du grand public, donc rarement sollicités dans un conflit. Bien entendu il faudrait communiquer intensément sur le sujet pour inciter le public à les contacter avant d'intenter un procès. Cette justice de proximité soulagerait grandement les tribunaux qui par ailleurs s'éloignent de plus en plus de la population avec les fermetures de salles d'audience.
b/ L'autre talon d'Achille de la justice est son incapacité à prendre en compte les faits réels, ( et sa tendance à les transformer en actes virtuels), à ne jamais vérifier certaines pièces manifestement fausses (car contraires aux faits) ainsi que le refus systématique d'envisager les incidences du conflit dans la vie pratique sur d'autres plans (fiscal, comptable, commercial etc....). Pour rendre la Justice crédible et efficace il conviendrait de nommer dans chaque tribunal un «juge aux pièces» qui fasse le travail préalable d'examen minutieux de celles-ci contradictoirement avec les parties, et vérifie qu'elles sont cohérentes avec les dires et conclusions, pour ensuite les valider ou les rejeter. Cela ferait gagner un temps fou au Président et éviterait les quiproquos et décisions iniques qui sont légion... Cerise sur le gâteau l'image de la Justice en serait grandie dans le public et la population retrouverait la confiance en cette institution.

SUPPLEMENT ANNONCE EN TETE D'ARTICLE
 

Idée vue sur une contribution au Grand Débat. Quelqu'un propose de relever le taux de TVA pour transférer sur le consommateur les cotisations sociales, afin de ne pas pénaliser le secteur économique. L'idée paraît séduisante car il va de soi que soulagées de ces charges 1/ les entreprises pourraient baisser fortement les prix (j'ose espérer qu'une partie finirait en hausses de salaires car vous verrez qu'il en faudrait). 2/ cela relancerait les exportations et développerait l'activité. 3/ inévitablement les embauches suivraient.....
Oui mais ! Chaque mesure posée arbitrairement génère des effets en cascade et il faut en tenir compte. Car nous sommes en système quasi fermé avec des sommes qu'on peut considérer comme fixes (total des revenus du pays, total des recettes fiscales etc...). Par conséquent si dans ce système vous touchez à un élément, automatiquement il va falloir modifier un autre élément en sens contraire pour maintenir l'équilibre. Un gouvernement qui allège les impôts d'une catégorie doit forcément les augmenter ailleurs pour maintenir ses recettes fiscales (l'allègement sans hausse ailleurs, ne fonctionne qu'à la marge pour de petits pourcentages et ne peut en aucun cas être l'outil principal d'une réforme). En réalité seule la croissance des revenus du Pays permet de générer des recettes fiscales supplémentaires: cela veut dire exporter beaucoup, accueillir plein de touristes, faire venir des investisseurs étrangers. Mais le contrôle de ces facteurs de croissance échappe totalement à un gouvernement, sauf pour les cadeaux fiscaux à des entreprises étrangères (donc pas grand chose)... C'est en fait un pari sur l'avenir que ces cadeaux, car il faut que chaque cadeau soit compensé par des rentrées fiscales (à travers l'activité des emplois créés qui vont cotiser et payer des impôts) . Faute de cela, inévitablement il faut trouver ailleurs de l'argent et c'est toujours en créant des impôts nouveaux ou en augmentant les anciens. Si donc vous proposez des mesures dans les formulaires du Débat National pensez à en chiffrer le coût, à évaluer les effets induits, à vérifier si le financement est possible et comment. Comme vous vous en apercevrez ce n'est pas si facile de trouver des solutions en gardant le modèle existant (état économique social et fiscal) comme acquis, ce que fait le président Macron dans sa lettre et ses questionnaires.
Pour revenir à l'idée des cotisations sociales basculées en TVA, L'auteur de la proposition a semble-t-il oublié que l'Urssaf encaisse à la louche 350 milliards par an pour financer (en principe, et à peu près) les prestations sociales. Comme nous sommes presque 70 millions de français, pour atteindre 350 Milliards, il en coûterait 5000€ par Français. Franchement je vois mal comment on pourrait faire passer cette somme en TVA. Pour donner une idée (rechercher budget de la Sécu ou recettes de l'Urssaf, puis budget de l'Etat ventilation des recettes) le budget de l'Etat est grosso modo de 400 milliards dont 200 viennent de la TVA. Pour ajouter 350 milliards de TVA il faudrait encaisser 550 Milliards de TVA ,donc multiplier tous les taux par 2,75 (200milliards x 2,75 = 550 milliards). Ainsi le taux de 20% deviendrait 55% , le taux de 5,5% deviendrait 15,12%, et le taux de 10% deviendrait 27,5%. Une baguette de pain à 1,05€ passerait à 1,16€, c'est supportable, mais une voiture actuellement à 12000€ passerait 15500€ et là ça tousserait pas mal ! Le litre d'essence actuellement à 1,40€ passerait subitement à 1,80€, l'expresso actuellement à 2,20€ grimperait à 2,55€, et tout à l'avenant..... Si les salaires suivent, je ne dis pas, mais quel intérêt car cela ne changerait rien pour les entreprises qui paieraient des salaires à la place de charges, donc ne gagneraient strictement rien en compétitivité. Je vois cependant des effets pervers si cette nouvelle organisation était mise en place: 1/ la hausse des prix serait un frein à l'activité et générerait certainement une petite baisse de la consommation (donc baisse légère d'activité des entreprises et baisse des recettes de TVA pour l'Etat). 2/ Les salaires et revenus exploseraient (n'oublions pas que les 5000€ par français ne sont pas comparables à ce qu'il faudrait ajouter à chaque salaire pour arriver à la même somme. Car en gros il n'y a que 25 millions de travailleurs en France, ce qui nous ferait pas loin de 15000€ de plus à déclarer par travailleur et par an). Donc vous voyez les dégâts au niveau des impôts sur le revenu (avec forcément peu ou pas de baisse des tranches d'imposition) ! 3/ En raison de l'impact des hausses de prix sur les plus démunis et les petites retraites, il faudrait augmenter les revenus de ces personnes pour leur permettre de vivre sans perte de pouvoir d'achat. Mais ils sont des millions, et ceux qui vivent aujourd'hui avec 1000€de retraite (sous TVA actuelle) devraient toucher 1275€ rien que pour maintenir leur pouvoir d'achat. Même remarque pour les bénéficiaires du RSA. Le supplément nécessaire de budget ferait exploser la taxation (donc la baisse des tranches d'imposition ne pourrait être que minime). Tout le monde serait perdant !
Personnellement je suggère de faire venir l'argent de l'étranger, seule façon de ne pas impacter les impôts en France et permettant d'augmenter les prestations sociales. C'est parfaitement faisable et j'évalue le gisement d'argent à plusieurs centaines de milliards.....Mais voilà, je n'ai absolument pas confiance dans nos dirigeants ( je crains des détournements d'argent pour des choses futiles, ou pire), seule la démocratie directe (modernisée) pouvant inspirer confiance car chacun y donne son avis et chacun décide. Je vais détailler tout cela dans mon petit livre sauf la façon de faire venir l'argent, car seuls les deux ou trois premiers pays à suivre l'idée en bénéficieront (en ayant assez d'avance sur les autres pour en profiter pendant 30 à 50 ans), ensuite les autres rattraperont... S'ils le peuvent. Si donc je dévoilais la chose aujourd'hui, sachant que la France est parmi les pays les plus frileux pour modifier quoi que ce soit, le risque serait grand de voir mon projet mis en place par les USA, l'Inde ou la Chine... Du coup vu notre retard de plus en plus grand avec ces pays dynamiques, la France deviendrait pire que le pays de seconde zone qu'elle est actuellement, et sans espoir aucun de redevenir la 5ème économie mondiale comme dans les 30 glorieuses.