mercredi 21 octobre 2020

ISLAMISME: ANALYSE MENANT (peut-être) A UNE SOLUTION GLOBALE.

 

On voit, on entend, on lit, tout et son contraire: Les musulmans qui dénoncent les crimes perpétrés au nom de leur religion, les extrémistes qui justifient ces crimes par références aux textes sacrés, les textes sacrés qui parfois très très ambigus sont interprétés par le lecteur en fonction de son «humeur», c'est à dire de la bienveillance à l'intransigeance la plus agressive....

A dire vrai c'est un peu la même chose dans toutes les religions: nous l'avons vécu du XIIIème au XIVème siècle avec l'inquisition et ses nombreux massacres. La violence, même moins généralisée, ne s'est pas arrêtée pour autant et les génocides entrepris au nom de l'église dans les pays du nouveau monde sont indéniables. L'évolution européenne avec ses guerres de religions n'est pas non plus de nature à redorer le blason des hommes d'église. Même s'ils n'ont pas effectivement participé, ils ont pu commanditer ou coupablement laisser faire sans s'exprimer.

L'islam est une religion adolescente puisque née au VIIème siècle. Si je compte bien, 13 et 7 font 20 et c'est bien au cours du XXème siècle que le terrorisme islamiste est apparu. Nous vivons donc aujourd'hui ce que l'église chrétienne a vécu au XIIIème siècle.... C'est donc loin de se terminer !

Phénomènes aggravants: il n'y a pas de clergé chez les sunnites (plus de 85% des croyants); d'autre part dans l'Islam, le Coran, texte de base, est utilisé comme source de décision théologique mais aussi comme source de lois, et la religion empiète ainsi sur la politique et la vie sociale. Cela se complique davantage avec l'apport en tant que source complémentaire des lois, des paroles et actes du prophète.

Même si nous vivons aujourd'hui une époque très médiatisée, cela n'empêche pas les leaders d'opinion de s'exprimer de façon contradictoire au vu et au su de tous. Je prends comme exemple simple le port du masque, qui était inutile au début de l'épidémie selon nos dirigeants, et qui est devenu obligatoire, imposé par ceux qui le prétendaient inutile quelques semaines plus tôt. Difficile d'imaginer qu'au VIIème siècle les leaders d'opinion, dont le prophète, n'aient pas à un moment ou à un autre tenu des propos contradictoires, ou agi en violation de leurs propres écrits.... Encore une illustration simple: les dirigeants nous expliquent que c'est mal de rouler en excès de vitesse en raison du danger pour autrui et soi-même, mais aussi en raison de la pollution générée dans l'air par le moteur du véhicule... Ce qui n'a pas empêché la Maire de Paris de rouler en hyper excès de vitesse sur le périphérique ainsi que l'a rapporté le quotidien de Paris... C'est encore et toujours le «faites ce que je dis et pas ce que je fais» !

Dans ces conditions la référence aux gestes et aux paroles du prophète est franchement très approximative et donc peu crédible en tant que source de la religion et des lois. Cela pourrait cependant expliquer la profusion d'interprétations et les différents courants dans l'islam sunnite.... Phénomène très aggravé par l'absence de clergé, donc d'arbitre pour trancher. C'est donc la porte ouverte à tout orateur qui peut alors dire ce qu'il veut en se référant aux textes, aux gestes, aux paroles du prophète: puisqu'étant seul à interpréter il interprète à sa façon.

Un groupuscule radicalisé, et quelques prédicateurs suffisent, peut donc influencer une énorme masse de croyants et provoquer des catastrophes... Sans compter les malfaiteurs opportunistes qui se saisissent de l'occasion et se réclament du mouvement pour «faire de l'argent». Tous les mouvements révolutionnaires et religieux ont ainsi, à un moment ou à un autre, «dérapé» dans la délinquance ou le crime... C'est facile à vérifier qu'il s'agisse de l'Irlande, de la Bretagne, de la Corse, du Pays Basque, de l'Algérie, et bien entendu de l'Etat Islamique etc..... Etc...


Les religions, il faut l'admettre, ont eu une grande utilité au moment de leur création, pour empêcher des injustices, prévenir les comportements dangereux, orienter les fidèles vers des habitudes propices au développement de la population et à la préservation de l'espèce, ne serait-ce qu'en apprenant à éviter les maladies.... Dans une époque où l'ignorance régnait, le savoir des guides spirituels était important et, s'appuyant sur la peur des Dieux ou du Dieu, ils ont empêché l'humanité de courir à sa perte. Tout cela se vérifie à la lecture, de la Bible, du Coran et de tous les ouvrages fondateurs des autres religions.

Au XXIème siècle avec les progrès scientifiques fulgurants et la diffusion de la connaissance, la religion a perdu son impact, elle devient désuète et même obsolète, c'était inévitable ! Il est difficile de croire à des textes scientifiquement  faux qui ont permis de mettre à mort des contradicteurs... Galilée a failli perdre la vie en disant que la terre tournait. Alors il n'est plus cohérent de croire à tout ce qui est écrit dans les livres sacrés. Une remise à jour majeure s'impose avec prise en compte des données scientifiques connues et de l'évolution économique et sociale depuis l'édition de ces livres sacrés!

Malgré tout si la peur de la puissance divine a disparu chez beaucoup, il y a toujours des questions sans réponses et auxquelles les scientifiques ne peuvent pas répondre. Cela fait prendre conscience de l'humilité qui doit être la nôtre face au miracle de l'univers et à la puissance des éléments qui dépassent les microbes que nous sommes dans l'immensité et la démesure de ce monde. Alors la croyance en Dieu évolue peut-être chez certains vers la possible existence d'un organisateur spatio-temporel, ou pour d'autres vers la négation de toute religion avec la conviction que l'homme finira par tout expliquer par les progrès de la science... Cela dit, on en est loin, très loin même de cela puisque l'humanité est pour l'instant incapable d'enrayer le réchauffement climatique, ou de faire un moteur qui diminue les émissions de CO2 ET de particules fines (on fait soit l'un soit l'autre), c'est dire la ridicule capacité de l'homme moderne !


Pour en revenir au problème de l'islamisme , la solution est évidente et il est possible d'agir à deux niveaux:

1/ Pallier à l'absence de clergé musulman en instituant une commission d'arbitrage, composée de magistrats, pour interpréter, avec recul et vue de l'extérieur, les textes et seulement les textes, en excluant les gestes et les paroles qui, comme leur nom l'indique, ne peuvent être authentiques puisque le prophète a disparu de la planète et que ses gestes et paroles ne peuvent être que véhiculés par une transmission orale ou par les écrits de témoins plus ou moins objectifs. Ce tribunal d'Etat devant bien entendu être compétent non seulement en matière d'Islam, mais aussi compétent pour trancher les problèmes soulevés par les textes des autres religions, non sans avoir pris l'avis du clergé concerné si ce clergé existe.

2/ S'agissant d'interprétation de gestes, propos, textes, nous avons déjà un début de loi qui est pour l'instant limité aux fake news étrangères venant perturber le déroulement de nos campagnes électorales. Il suffirait de généraliser ce texte à toutes les fake news. Plus personne n'aurait le droit de dire des choses fausses et d'influencer ainsi les populations, ou même à plus petite échelle de nuire à qui que ce soit. Au passage nous aurions des campagnes politiques avec les mêmes chiffres pour tous les candidats, des débats enfin constructifs, l'absence de promesses débiles, il n'y aurait pas eu de Brexit, et ce texte permettrait de simplifier la loi puisqu'il remplacerait tout ce qui concerne la diffamation, la dénonciation calomnieuse, l'ingérence extérieure, et j'en passe..... Et en cas de litige, le tribunal cité au 1/ trancherait, à moins que cette capacité de juger ne soit confiée à notre justice traditionnelle.


A la lumière de ce qui précède il est facile de comprendre pourquoi la volonté de nos politiques de fabriquer des lois, pour lutter contre le séparatisme, pour lutter contre l'islamisme radical, pour interdire de porter tel ou tel accessoire de vêtement etc.... Révèle une attitude primaire, des actions et déclarations épidermiques diverses et non réfléchies, souvent inadaptées, et l'incapacité de nos représentants élus à gérer un problème complexe.... Il est vrai qu'ils ne représentent que leur chef de parti, éventuellement leur petite personne, mais en aucun cas la population. C'est évident la démocratie fout le camp, pour ne pas dire qu'elle a disparu !