mercredi 14 septembre 2016

POUR UNE FOIS: DU ROSE PASBON PASBON !

Cash investigations sur l'agroalimentaire.
Sans avoir regardé la totalité de l'émission, j'en ai vu assez pour appréhender la puissance d'un lobby, sa fréquente ingérence dans les amendements, ses méthodes, et l'énorme quantité d'argent gaspillé !
Je passe provisoirement sur la démocratie des lobbies qui a supplanté la démocratie vraie, pour m'intéresser à l'argent gaspillé, pour une mauvaise cause, car utilisé contre l'intérêt général (celui des consommateurs qui sont aussi des cotisants de la sécu).
Gaspillé, oui, car cet argent vient des caisses du lobby ANIA , donc des cotisations de ses membres: c'est de fait une charge d'exploitation ajoutée aux autres. Des charges contre lesquelles toutes les entreprises manifestent en raison du manque de compétitivité qu'elles génèrent !
Il y a pour moi une incohérence à auto-augmenter ainsi les charges ! A moins qu'un puissant intérêt caché (sonnant et trébuchant ) ne soit le fond du problème: comment continuer à faire de l'argent en empoisonnant les clients à petites doses !
L'émission a parlé de 1 milliard...... Avec 16218 adhérents cela représente en moyenne 61560€ par entreprise, l'intérêt de persévérer doit être sacrément rentable sinon l'ANIA ne dépenserait pas pour rien de pareilles sommes...
Le représentant des charcutiers, présent sur le plateau, a admis que les nitrites sont dangereux car cancérigènes (on a vu également la déclaration du Professeur Leon Schwartzenberg) et a annoncé que petit à petit la profession réduit leur emploi ( une baisse de 20% des doses étant déjà effective).
Il n'a pas voulu ( ou pas su) répondre à la question d'Elise Lucet: «pourquoi ne les arrêtez-vous pas?» se contentant de dire que la clientèle trop habituée à la couleur rose, appétissante, n'achèterait pas du jambon couleur naturelle qui est le gris, celle de viande cuite traditionnellement au four ou à l'eau.

Pour une petite analogie, je sors de l'agroalimentaire avec l'exemple de Free, l'acteur télécom qui a obligé ses concurrents à changer en s'alignant sur lui !
Pourquoi Elise Lucet n'a-t-elle pas demandé ce qui se passerait si une entreprise tentait l'aventure du sans nitrites ? Il doit quand même y avoir un moyen de faire pression, et pourquoi pas avec le «FREE» de la charcuterie ?
Avec les 60000€ cités plus haut ( par entreprise ! ) on peut quand même faire de la communication utile et efficace en expliquant aux consommateurs que c'est plus sain d'avoir une viande grise et qu'en l'achetant ils vont boucher, au moins partiellement, le trou de la sécu. Cela dit les consommateurs sont moins rigides que l'on veut bien le dire et je prends le pari qu'une entreprise vendant du jambon gris, sans nitrites, donc préservant la santé du consommateur, ferait un carton sur le marché ! Une entreprise qui se démarque est toujours plus visible que celles qui se fondent dans la masse ! Mais en plus les medias lui feraiennt une telle publicité gratuite qu'elle éclipserait toutes les autres marques !
Il va de soi qu'une grande entreprise, rigide du fait de sa taille, bloquée par ses habitudes et sa routine de fabrication, serait incapable de s'adapter. Il faut donc encourager une petite entreprise ou pourquoi pas une moyenne. Jeunes entrepreneurs ayant à la fois le souci de faire manger sain, le sens du marketing et de la communication, la balle est dans votre camp !


Mais l'exemple doit venir des charcutiers bio: si ces artisans proposent du jambon bio, j'ose espérer qu'il n'est pas rose car du bio aux nitrites, franchement ça ferait désordre !

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