Cash investigations sur
l'agroalimentaire.
Sans avoir regardé la
totalité de l'émission, j'en ai vu assez pour appréhender la
puissance d'un lobby, sa fréquente ingérence dans les
amendements, ses méthodes, et l'énorme quantité d'argent gaspillé
!
Je passe provisoirement
sur la démocratie des lobbies qui a supplanté la démocratie vraie,
pour m'intéresser à l'argent gaspillé, pour une mauvaise cause,
car utilisé contre l'intérêt général (celui des consommateurs
qui sont aussi des cotisants de la sécu).
Gaspillé, oui, car cet
argent vient des caisses du lobby ANIA , donc des cotisations de ses
membres: c'est de fait une charge d'exploitation ajoutée aux
autres. Des charges contre lesquelles toutes les entreprises
manifestent en raison du manque de compétitivité qu'elles génèrent
!
Il y a pour moi une
incohérence à auto-augmenter ainsi les charges ! A moins qu'un
puissant intérêt caché (sonnant et trébuchant ) ne soit le fond
du problème: comment continuer à faire de l'argent en empoisonnant
les clients à petites doses !
L'émission a parlé de 1
milliard...... Avec 16218 adhérents cela représente en moyenne
61560€ par entreprise, l'intérêt de persévérer doit être
sacrément rentable sinon l'ANIA ne dépenserait pas pour rien de
pareilles sommes...
Le représentant des
charcutiers, présent sur le plateau, a admis que les nitrites sont
dangereux car cancérigènes (on a vu également la déclaration du
Professeur Leon Schwartzenberg) et a annoncé que petit à petit la
profession réduit leur emploi ( une baisse de 20% des doses étant
déjà effective).
Il n'a pas voulu ( ou
pas su) répondre à la question d'Elise Lucet: «pourquoi ne les
arrêtez-vous pas?» se contentant de dire que la clientèle trop
habituée à la couleur rose, appétissante, n'achèterait pas du
jambon couleur naturelle qui est le gris, celle de viande cuite
traditionnellement au four ou à l'eau.
Pour une petite analogie,
je sors de l'agroalimentaire avec l'exemple de Free, l'acteur télécom
qui a obligé ses concurrents à changer en s'alignant sur lui !
Pourquoi Elise Lucet
n'a-t-elle pas demandé ce qui se passerait si une entreprise tentait
l'aventure du sans nitrites ? Il doit quand même y avoir un moyen de
faire pression, et pourquoi pas avec le «FREE» de la charcuterie ?
Avec les 60000€ cités
plus haut ( par entreprise ! ) on peut quand même faire de la
communication utile et efficace en expliquant aux consommateurs que
c'est plus sain d'avoir une viande grise et qu'en l'achetant ils vont
boucher, au moins partiellement, le trou de la sécu. Cela dit les
consommateurs sont moins rigides que l'on veut bien le dire et je
prends le pari qu'une entreprise vendant du jambon gris, sans
nitrites, donc préservant la santé du consommateur, ferait un
carton sur le marché ! Une entreprise qui se démarque est toujours
plus visible que celles qui se fondent dans la masse ! Mais en plus
les medias lui feraiennt une telle publicité gratuite qu'elle éclipserait
toutes les autres marques !
Il va de soi qu'une
grande entreprise, rigide du fait de sa taille, bloquée par ses
habitudes et sa routine de fabrication, serait incapable de
s'adapter. Il faut donc encourager une petite entreprise ou pourquoi
pas une moyenne. Jeunes entrepreneurs ayant à la
fois le souci de faire manger sain, le sens du marketing et de la
communication, la balle est dans votre camp !
Mais l'exemple doit
venir des charcutiers bio: si ces artisans proposent du jambon bio,
j'ose espérer qu'il n'est pas rose car du bio aux nitrites,
franchement ça ferait désordre !
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