dimanche 18 septembre 2016

Contre TOUS les candidats, TOUS !

Connaissez vous la plaie des systèmes politiques dits démocratiques ? C'est le marketing politique !
Non pas que l'idée de sonder le marché des électeurs soit une mauvaise chose, au contraire c'est même la minimum que de s'enquérir des souhaits des citoyens ! Mais faire cette démarche dans le seul but de dire aux gens ce qu'ils veulent entendre est une aberration (et une tromperie grossière des électeurs) puisque les orateurs en campagne savent tous qu'ils ne donneront aucune suite concrète à leurs déclarations !
1/ En définitive ce marketing a d'abord pour but l'élection d'un candidat, qui fait ensuite «croquer» une part du gâteau à tous ses copains et alliés!
2/ L'autre intention est de favoriser une réélection en tirant parti des promesses non tenues: Par matraquage médiatique, par publication de chiffres (auxquels on fait dire ce que l'on veut), une équipe au pouvoir peut facilement, sauf catastrophe, mettre son absence de résultats sur des manoeuvres de l'opposition, sur la conjoncture économique, sur le contexte international... Etc, etc !
Le citoyen se trouve donc confronté à des analyses opposées, illustrées de chiffres différents ( les fameuses statistiques et études !!!), où chaque orateur clame qu'il dit la vérité et que les autres ont des études fausses ! Alors qui croire ? Du coup le choix devient simpliste, primaire, à l'instinct ou au pif: sur la mine du candidat, son aptitude à s'exprimer, à moucher les critiques, bref rien à voir avec la plus minuscule compétence à résoudre les problèmes du pays. Chacun sait pourtant que parler n'est pas agir. Comme le dit la chanson, «Paroles, paroles paroles....» !
Ces deux volets du marketing électoral se succèdent depuis 50 ans et on comprend pourquoi il ne se passe quasiment rien pour régler un problème( ou seulement dans l'urgence, toujours au dernier moment, et bien entendu avec un minimum de changements dans la loi) .

Résultat: les électeurs sont pigeonnés à chaque fois et, malheureusement, comme nos élites ont soigneusement éliminé la contrepartie démocratique (le fait de rendre des comptes de leur gestion et d'en assumer les responsabilités financières et éventuellement judiciaires) les citoyens sont toujours les victimes qui paient de leur poche l'inconséquence et les gaspillages des dirigeants élus !
Aucun dirigeant, même le plus sérieux en apparence, n'échappe à ce phénomène et vous trouverez toujours dans ses discours et dans le programme annoncé des engagement irréalistes, voire utopiques et souvent assortis d'illustrations chiffrées tronquées (donc fausses) qui font injure à l'intelligence des électeurs. En gros ils nous prennent pour de «Pauv'cons».

Pour combattre cette escroquerie intellectuelle permanente il y a plusieurs possibilités. Je tiens à préciser que je suis partisan de la non violence ce qui explique la hiérarchie suivante:

A/procéder par le vote blanc. Tôt ou tard les élus finiront par comprendre qu'ils exagèrent et j'espère pour eux que ce sera avant la révolution ( dont la seule inconnue est la date) qui, sans atteindre la violence de celle de 1789, serait bien au delà de celle de 1968 et dirigée en priorité contre les politiques! Mais dans une révolution violente donc très rapidement opérationnelle, débordements et dérapages peuvent se produire, toujours dommageables, et il peut arriver qu'une minorité prenne le pouvoir.... Au détriment de la démocratie ! Dans ce cas le remède est pire que le mal puisqu'on aboutit à l'inverse du résultat cherché !
Sur le millier de parlementaires actuels, trois ou quatre tirent la sonnette d'alarme depuis un bon moment, mais personne ne les entend chez les élus avides de profiter des largesses de la République et des privilèges abusifs liés à la fonction. Et les médias évitent soigneusement de parler du sujet (derrière chaque organe de presse il y a des financiers, et attaquer le monde politique est la meilleurs façon de faire dépérir l'éditeur iconoclaste qui devient la cible des puissants de tous bords).
Même s'ils disent souvent des énormités, les élus sont des gens intelligents et très sensibles sur le chapitre de la réélection. Ils devraient logiquement être réceptifs à la montée des votes blancs surtout si on leur explique pourquoi sur la toile et dans les réseaux sociaux! Le meilleur signal serait une belle quantité de blancs lors des primaires de chaque bord, ce qui montrerait que l'on ne veut pas de candidats présentant un programme contraire à l'intérêt général et peu soucieux de celui-ci ! Malheureusement la propagande et le bourrage de crâne font que les participants au vote ont du mal à s'élever au dessus des clivages partisans, à s'affranchir du clientélisme ambiant, et à raisonner au niveau de l'intérêt général (que beaucoup amalgament avec leur intérêt personnel).
Quel camouflet cependant pour les candidats que de voir des gens payer 2€ pour voter blanc et leur signifier ainsi qu'ils sont «Non Grata» dans le monde politique !
Je me prends à rêver de 10% de bulletins blancs ( ou davantage) au premier, puis au 2ème tour de la présidentielle, d'abord pour moralement invalider l'élu, qui de fait n'aurait pas la majorité requise (avec la reconnaissance ddu vote blanc en tant que bulletin exprimé), ensuite pour faire comprendre aux deux candidats du 2ème tour qu'ils n'ont leur place ni l'un ni l'autre à la tête du Pays !

B/ Fort heureusement internet permet de contourner les obstacles habituels destinés à empêcher de dire les choses, mais la diffusion des idées est plus lente sur le Web que dans les médias (sauf Buzz)! Donc le fait que chacun exprime ses idées et surtout diffuse ses trouvailles en matière de documents, d'études, de chiffres officiels, est la meilleure des choses pour la démocratie !

C/Les deux premiers éléments, A et B, combinés devraient permettre (et le plus vite possible je l'espère) d'aboutir à une prise de conscience de l'opinion qui pourrait faire pression sur les politiques et générer petit à petit la transparence en matière d'informations économiques, sociales et politiques. Si en effet une transparence totale était pratiquée dans la diffusion des chiffres officiels, il serait impossible aux politiques en campagne de préconiser des mesures appuyées sur d'autres données: tout le monde devrait argumenter avec les mêmes données, et enfin ! Enfin les électeurs pourraient choisir en connaissance de cause !

D/ On atteindrait peut-être une sérénité de gestion dans tous domaines, car un des avantages de la mise en pratique de la transparence du point C serait que les démarches partisanes ( obsolètes en 2016) feraient place à des préoccupations concrètes et quotidiennes. Diviser c'est régner et les politiques s'efforcent de dresser les électeurs les uns contre les autres sur de grandes idées politiques Droite-Gauche-Extrêmes, comme si nous étions encore à l'époque de la révolution industrielle du 19ème siècle, et à celle des colonies ! C'est ainsi qu'ils parviennent à maintenir l'illusion que les partis politiques servent à défendre des idées et à modifier la société dans un certains sens (celui qui les arrange), alors que la seule raison d'être des partis est de disposer d'une machine à monopoliser le pouvoir au profit d'une minorité (avec aujourd'hui l'aide des lobbies en renfort).
L'effet pervers de tout cela est que personne ne parle des vrais problèmes et que les choix électoraux se font sur des critères qui sont totalement étrangers à la vie du XXIème siècle.
Le thème central des campagnes porte sur le terrorisme, les migrants, l'Islam....Ce n'est pas anodin, ce n'est pas pour autant essentiel !
Mais il faut bien voir que s'il n'y avait plus d'incertitude économique, aucun problème d'inégalité sociale, si la formation devenait efficace et adaptée aux besoins, si les lois défendaient les consommateurs et non les multinationales et les financiers, si l'Etat appliquait les lois existantes en matière d'environnement et protégeait la population des maladies dues à la pollution et à la consommation de denrées «empoisonnées», si la justice reprenait sa place et était modernisée et simplifiée, si elle devenait fiable et équitable (surtout en matière civile) afin de regagner aux yeux de tous la confiance perdue, si la première tâche des élus était de supprimer dans les administrations les mesures abusives qui briment les citoyens, ainsi que tous les articles de lois léonins profitant aux entreprises, pour rendre un peu du pouvoir d'achat confisqué aux français. Bref si pour une fois on s'intéressait à l'intérêt général ! Il ferait si bon vivre en France, que personne n'aurait envie de partir dans les rangs de criminels en Syrie, et encore moins de commettre des attentas contre ses concitoyens !
Mais la transparence est l'ennemie des magouilleurs... Qui veulent rester aux commandes !


A défaut d'être immédiatement réalisable, au moins la précédente liste de mesures donne en gros l'idée d'une société vers laquelle il serait souhaitable de tendre, si la conjoncture actuelle se maintenait. Une nouvelle donne ( scientifique, démographique ou sociale), et j'ai quelques possibilités en tête, pouvant en effet déboucher sur d'autres orientations !

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