Connaissez vous la
plaie des systèmes politiques dits démocratiques ? C'est le
marketing politique !
Non pas que l'idée de
sonder le marché des électeurs soit une mauvaise chose, au
contraire c'est même la minimum que de s'enquérir des souhaits des
citoyens ! Mais faire cette démarche dans le seul but de dire aux
gens ce qu'ils veulent entendre est une aberration (et une tromperie
grossière des électeurs) puisque les orateurs en campagne savent
tous qu'ils ne donneront aucune suite concrète à leurs déclarations
!
1/ En définitive ce
marketing a d'abord pour but l'élection d'un candidat, qui fait
ensuite «croquer» une part du gâteau à tous ses copains et
alliés!
2/ L'autre intention
est de favoriser une réélection en tirant parti des promesses
non tenues: Par matraquage médiatique, par publication de chiffres
(auxquels on fait dire ce que l'on veut), une équipe au pouvoir peut
facilement, sauf catastrophe, mettre son absence de résultats sur
des manoeuvres de l'opposition, sur la conjoncture économique, sur
le contexte international... Etc, etc !
Le citoyen se trouve donc
confronté à des analyses opposées, illustrées de chiffres
différents ( les fameuses statistiques et études !!!), où chaque
orateur clame qu'il dit la vérité et que les autres ont des études
fausses ! Alors qui croire ? Du coup le choix devient simpliste,
primaire, à l'instinct ou au pif: sur la mine du candidat, son
aptitude à s'exprimer, à moucher les critiques, bref rien à voir
avec la plus minuscule compétence à résoudre les problèmes du
pays. Chacun sait pourtant que parler n'est pas agir. Comme le dit la
chanson, «Paroles, paroles paroles....» !
Ces deux volets du
marketing électoral se succèdent depuis 50 ans et on comprend
pourquoi il ne se passe quasiment rien pour régler un problème( ou
seulement dans l'urgence, toujours au dernier moment, et bien entendu
avec un minimum de changements dans la loi) .
Résultat: les électeurs
sont pigeonnés à chaque fois et, malheureusement, comme nos élites
ont soigneusement éliminé la contrepartie démocratique (le fait de
rendre des comptes de leur gestion et d'en assumer les
responsabilités financières et éventuellement judiciaires) les
citoyens sont toujours les victimes qui paient de leur poche
l'inconséquence et les gaspillages des dirigeants élus !
Aucun dirigeant, même le
plus sérieux en apparence, n'échappe à ce phénomène et vous
trouverez toujours dans ses discours et dans le programme annoncé
des engagement irréalistes, voire utopiques et souvent assortis
d'illustrations chiffrées tronquées (donc fausses) qui font injure
à l'intelligence des électeurs. En gros ils nous prennent pour de
«Pauv'cons».
Pour
combattre cette escroquerie intellectuelle permanente il y a
plusieurs possibilités. Je tiens à préciser que je suis partisan
de la non violence ce qui explique la hiérarchie suivante:
A/procéder par le
vote blanc. Tôt ou tard les élus finiront par comprendre qu'ils
exagèrent et j'espère pour eux que ce sera avant la révolution (
dont la seule inconnue est la date) qui, sans atteindre la violence
de celle de 1789, serait bien au delà de celle de 1968 et dirigée
en priorité contre les politiques! Mais dans une révolution
violente donc très rapidement opérationnelle, débordements et
dérapages peuvent se produire, toujours dommageables, et il peut
arriver qu'une minorité prenne le pouvoir.... Au détriment de la
démocratie ! Dans ce cas le remède est pire que le mal puisqu'on
aboutit à l'inverse du résultat cherché !
Sur le millier de
parlementaires actuels, trois ou quatre tirent la sonnette d'alarme
depuis un bon moment, mais personne ne les entend chez les élus
avides de profiter des largesses de la République et des privilèges
abusifs liés à la fonction. Et les médias évitent soigneusement
de parler du sujet (derrière chaque organe de presse il y a des
financiers, et attaquer le monde politique est la meilleurs façon
de faire dépérir l'éditeur iconoclaste qui devient la cible des
puissants de tous bords).
Même s'ils disent
souvent des énormités, les élus sont des gens intelligents et très
sensibles sur le chapitre de la réélection. Ils devraient
logiquement être réceptifs à la montée des votes blancs surtout
si on leur explique pourquoi sur la toile et dans les réseaux
sociaux! Le meilleur signal serait une belle quantité de blancs
lors des primaires de chaque bord, ce qui montrerait que l'on ne veut
pas de candidats présentant un programme contraire à l'intérêt
général et peu soucieux de celui-ci ! Malheureusement la propagande
et le bourrage de crâne font que les participants au vote ont du mal
à s'élever au dessus des clivages partisans, à s'affranchir du
clientélisme ambiant, et à raisonner au niveau de l'intérêt
général (que beaucoup amalgament avec leur intérêt personnel).
Quel camouflet cependant
pour les candidats que de voir des gens payer 2€ pour voter blanc
et leur signifier ainsi qu'ils sont «Non Grata» dans le monde
politique !
Je me prends à rêver de
10% de bulletins blancs ( ou davantage) au premier, puis au 2ème
tour de la présidentielle, d'abord pour moralement invalider l'élu,
qui de fait n'aurait pas la majorité requise (avec la
reconnaissance ddu vote blanc en tant que bulletin exprimé), ensuite
pour faire comprendre aux deux candidats du 2ème tour qu'ils n'ont
leur place ni l'un ni l'autre à la tête du Pays !
B/ Fort heureusement
internet permet de contourner les obstacles habituels destinés à
empêcher de dire les choses, mais la diffusion des idées est plus
lente sur le Web que dans les médias (sauf Buzz)! Donc le fait que
chacun exprime ses idées et surtout diffuse ses trouvailles en
matière de documents, d'études, de chiffres officiels, est la
meilleure des choses pour la démocratie !
C/Les deux premiers
éléments, A et B, combinés devraient permettre (et le plus
vite possible je l'espère) d'aboutir à une prise de conscience de
l'opinion qui pourrait faire pression sur les politiques et générer
petit à petit la transparence en matière d'informations
économiques, sociales et politiques. Si en effet une transparence
totale était pratiquée dans la diffusion des chiffres officiels, il
serait impossible aux politiques en campagne de préconiser des
mesures appuyées sur d'autres données: tout le monde devrait
argumenter avec les mêmes données, et enfin ! Enfin les électeurs
pourraient choisir en connaissance de cause !
D/ On atteindrait
peut-être une sérénité de gestion dans tous domaines, car un
des avantages de la mise en pratique de la transparence du point C
serait que les démarches partisanes ( obsolètes en 2016) feraient
place à des préoccupations concrètes et quotidiennes. Diviser
c'est régner et les politiques s'efforcent de dresser les électeurs
les uns contre les autres sur de grandes idées politiques
Droite-Gauche-Extrêmes, comme si nous étions encore à l'époque de
la révolution industrielle du 19ème siècle, et à celle des
colonies ! C'est ainsi qu'ils parviennent à maintenir l'illusion que
les partis politiques servent à défendre des idées et à modifier
la société dans un certains sens (celui qui les arrange), alors
que la seule raison d'être des partis est de disposer d'une machine
à monopoliser le pouvoir au profit d'une minorité (avec aujourd'hui
l'aide des lobbies en renfort).
L'effet pervers de tout
cela est que personne ne parle des vrais problèmes et que les choix
électoraux se font sur des critères qui sont totalement étrangers
à la vie du XXIème siècle.
Le thème central des
campagnes porte sur le terrorisme, les migrants, l'Islam....Ce n'est
pas anodin, ce n'est pas pour autant essentiel !
Mais il faut bien
voir que s'il n'y avait plus d'incertitude économique, aucun
problème d'inégalité sociale, si la formation devenait efficace et
adaptée aux besoins, si les lois défendaient les consommateurs et
non les multinationales et les financiers, si l'Etat appliquait les
lois existantes en matière d'environnement et protégeait la
population des maladies dues à la pollution et à la consommation de
denrées «empoisonnées», si la justice reprenait sa place et était
modernisée et simplifiée, si elle devenait fiable et équitable
(surtout en matière civile) afin de regagner aux yeux de tous la
confiance perdue, si la première tâche des élus était de
supprimer dans les administrations les mesures abusives qui briment
les citoyens, ainsi que tous les articles de lois léonins profitant
aux entreprises, pour rendre un peu du pouvoir d'achat confisqué aux
français. Bref si pour une fois on s'intéressait à l'intérêt
général ! Il ferait si bon vivre en France, que personne n'aurait
envie de partir dans les rangs de criminels en Syrie, et encore moins
de commettre des attentas contre ses concitoyens !
Mais la transparence
est l'ennemie des magouilleurs... Qui veulent rester aux commandes !
A défaut d'être
immédiatement réalisable, au moins la précédente liste de mesures
donne en gros l'idée d'une société vers laquelle il serait
souhaitable de tendre, si la conjoncture actuelle se maintenait. Une
nouvelle donne ( scientifique, démographique ou sociale), et j'ai
quelques possibilités en tête, pouvant en effet déboucher sur
d'autres orientations !
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