jeudi 23 juin 2011

BAC FRAUDÉ, MERDE ALORS !

Que faire devant une fraude semblable ?
"On ne tient pas compte de l'exercice, et on note sur 16 au lieu de 20 " Nous dit en substance le Ministre.
Il est évident que noter sur 20  reviendrait à avantager les élèves qui ont triché. Il est évident également que noter sur 16  remet les pendules à l'heure. Cependant la conséquence est de pénaliser les élèves qui n'ont pas triché et auraient pu engranger 4 points de plus en ayant réussi leur exercice. De  plus cela élimine des bacheliers tous les élèves qui vont manquer de  4 points pour atteindre la moyenne.

La décision prise revient, pour punir les quelques tricheurs, à pénaliser la totalité des candidats. C'est une sorte de présomption générale de culpabilité qui sanctionne une majorité innocente sans punir les vrais coupables. 
Pourtant dans les compétitions, et le BAC en est une, on ne sanctionne qu'après enquête, pas avant !  Si un champion est soupçonné de dopage, il conserve son titre jusqu'à ce que l'enquête le déclare coupable. 
En revanche pour les flashes au radar automatique: même si vous êtes de bonne foi, même si vous n'étiez pas sur les lieux, même si vous n'êtes pas responsable des personnes qui roulent avec de fausses plaques ayant votre numéro,  c'est le numéro flashé qui compte  pour la force publique, pas les faits réels, au mépris des règles élémentaires de la justice. Inutile de dire que les délinquants s'en donnent à coeur joie ! Ce genre de loi leur assure en effet une totale impunité et ce sont les honnêtes gens qui paient pour eux !
Cet épisode du BAC nous montre une fois de plus la dérive alarmante des sociétés dites "évoluées" au niveau des prises de décision. On met les bacheliers en puissance dans le sac des coupables d'office, en raison des faits délictueux d'une seule personne peut-être !
Et vous verrez que tous les textes vont s'inspirer de ce schéma ! Petit à petit la liberté de chacun va  se réduire et on arrivera inéluctablement à ce que j'appelle la "Démocratie Totalitaire", ce qui inévitablement se combine à la dérive mafieuse des économies (déjà réelle et à peine voilée: regardez le comportement avec leurs clients des grandes entreprises et monopoles ! ).
Après cette parenthèse revenons à la fraude.
La meilleure solution serait de noter normalement. Car encore une fois, il vaut mieux laisser un avantage à quelques tricheurs que de faire louper le BAC aux élèves  qui avec les 4 points de l'exercice auraient été reçus !
Par ailleurs les personnes ayant éprouvé le besoin de tricher sont sans doute des nuls, et les 4 points de l'exercice de maths ne suffiront sans doute pas à leur faire passer le BAC: Ils  doivent être nuls dans d'autres matières !
De plus le BAC est un examen, pas un concours. Lorsqu'on est admis on ne prend la place de personne alors autant risquer de donner le BAC à une poignée qui ne la mérite pas ! L'expérience montre que les tricheurs confrontés à la vie ne sont jamais gagnants sur le long terme. 
En revanche au niveau de la "fuite" il y a de gros problèmes :
Éliminons la fraude du rédacteur, c'est trop aberrant pour être concevable ! Hors de question d'envisager que le piratage se soit fait après le dépôt des enveloppes dans le coffre.
Envisageable quand même que la fuite se soit produite au moment du transfert  des sujets, par informatique si c'est le cas, et je parie sans la moindre précaution  ( donc pas de codage et piratage facile).
 Ce qu'il faut étudier dès le départ  c'est le transfert des bureaux du grand Manitou vers les centres d'examen, ce serait une façon de mettre hors de cause tous les rédacteurs, sinon il faudra enquêter sur l'entourage de chaque rédacteur de sujet, vérifier leur informatique, si elle fonctionne en Wi-Fi cela facilite le piratage anonyme, etc.... (un énorme travail).
. Il doit être possible de vérifier sur internet,  où le sujet a été mis en ligne par les fraudeurs (en contrôlant les sites hébergeurs). Après tout, les "hackers" existent aussi dans la sphère des enquêteurs et pas seulement chez les délinquants ! Cela réduirait le nombre de pistes pour l'enquête.
Sans connaître les faits j'ai le sentiment que le piratage a eu lieu au moment du transfert des sujets vers les centres d'examen.  Avant, cela restreint trop les possibilités autour d'un unique rédacteur ou d'un petit collège de décideurs, et le copieur se ferait prendre très rapidement.
Il est difficile quand même de comprendre pourquoi on ne prépare pas plusieurs sujets sur support informatique dans des enveloppes scellées. Une heure avant l'examen le Ministre pourrait en direct à la TV tirer au sort une des enveloppes numérotées, et dans chaque lieu d'examen le chef d'Etablissement mettrait la disquette dans un lecteur donnant en temps réel le sujet aux candidats.
Ah oui j'oubliais: dans chaque salle un écran affiche alors le sujet. 
Avec une telle organisation les possibilités de fuite seraient quand même limitées! 
Pour le coup voilà une "affaire" qui fait grand bruit pour pas grand chose... 
Et ne me dites pas que les successeurs de Ben Laden rigolent de leur farce, s'ils avaient un peu d'humour cela se saurait !

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