dimanche 16 septembre 2012

MARIAGE HOMO: VERS LE C.U.L. DD ???


Notre nouvelle ministre de la famille,  chez Ruquier, n’a pas dit grand chose sur le mariage homosexuel  et a même refusé de donner sa position personnelle ( je ne parle pas de Kamasutra !)!
On a simplement su qu’elle rencontrait, avec sa collègue Taubira, des associations (comprenez celles qui font pression) avant de présenter quoi que ce soit en conseil des Ministres ! Tout juste a-t-elle  dit (à propos du droit d’adoption et du souhait de  procréation médicalement assistée) que dans le mariage le droit d’avoir des enfants était légitime..... Et que même pour tout être humain  c’était un souhait légitime!
Le Mariage, aussi loin que l’on remonte dans l’antiquité, a été entre les mains de la religion ! Comme beaucoup d’autres choses d’ailleurs. Mon petit doigt me dit que le but était, en jouant sur un savoir des prêtres ou sorciers, plus étendu que la moyenne et présenté comme d’origine divine, de canaliser les comportements dans le bon sens (pas le Crédit  Agicole), celui de la préservation de l’espèce et  de la sauvegarde  du groupe en instituant des règles multiples de comportement (en matière de Santé  et de vie en société) .
Chez les chrétiens le Mariage est un sacrement et les règles mises en place par l’église (voir jusqu’où allaient les recommandations des prêtres au niveau des positions dans l’acte sexuel, au moyen âge par exemple), avaient pour but de faire procréer le groupe pour assurer sa survie.....
Lorsque tout a été inscrit dans les lois en tant que contrat, on a progressivement oublié l’origine religieuse et le  mot s’est banalisé en passant dans le langage courant où il ne signifie plus que “contrat de vie à deux”. Le même phénomène s’est produit avec la marque “frigidaire” passée dans les mots de tous les jours en remplaçant réfrigérateur, tout comme “vittel” est devenu synonyme d’eau minérale, ou “sopalin” d’essuie-tout......
Bref, il ne s’agit pas d’interdire aux gens de vivre ensemble, au contraire, mais je comprends les réticences de certains à voir le “mariage “ devenir une sorte de fourre-tout. Pour ménager les susceptibilités et donner du sens aux mots et aux engagements, je pense qu’il faudrait conserver le terme de “mariage” pour les seules unions hétérosexuelles, faisant référence au passé religieux et à l’engagement  de s’unir dans le but de procréer. Le nouveau terme recouvrant alors les mêmes droits et obligations que le mariage étant réservé aux personnes de même sexe qui désirent  vivre ensemble  ( le PACS ne génère pas les mêmes droits que le mariage) pourquoi pas le C.U.L. (Contrat d’Union Libre ! ) !
De cette façon la loi serait hyper simple à rédiger puisqu’il suffirait de voter l’insertion du nouveau terme dans les articles du code civil et c’est tout !
“ Le terme  .....  consacrant l’union, aux yeux de la Loi, de personnes de même sexe génère pour les deux co-contractants les mêmes droits et obligations que ceux décrits dans tous les articles du présent code consacrés au mariage “

Enfantin, n’est-il pas ?
Ce qui est plus compliqué c’est le droit à la parentalité. Et là l’inégalité est flagrante car si les femmes peuvent recourir facilement à l’insémination avec donneur anonyme, les hommes ne peuvent que recourir à l’adoption. Il risque alors de se produire des choses particulières: 
- une femme qui demande un don de sperme, fait féconder son propre ovule, mais demande de l’implanter dans l’utérus de sa compagne ! 
- Ou encore le couple d’hommes qui demande à un couple de femmes d’enfanter pour eux, avec partage des enfants entre les deux couples par adoption après la naissance (un dans chaque couple). .... Et j’en passe !  
- Dans ces conditions il faut autoriser les mères porteuses, non ?
Au bout d’un moment ces actes bricolés (en dehors de la Loi)  deviennent ingérable au niveau génétique et il risque de se produire ce qui arrive aux Etats unis:  Un seul donneur de sperme finit par avoir plusieurs centaines d’enfants, lesquels sans le savoir peuvent se marier entre eux et donc avoir des problèmes de descendance du fait de consanguinité, voire des maladies génétiques ou configurations anatomiques dangereuses transmises par le donneur ( non détectées au moment du don de sperme puisque l’homme est jeune et en bonne santé à ce moment là) .
Si les couples homosexuels “magouillent” entre eux pour procréer, sur un grande échelle on retrouvera le phénomène américain.
Juridiquement comment gérer la présomption “Pater is est” qui dispose que le père officiel est le père biologique, même si c’est faux. C’est ainsi que dans notre pays  des prisonniers de guerre ont découvert en rentrant chez eux des petits noirs (descendants d’un GI américain) qui portaient leur nom. Mais en matière de couple homosexuel qui va être le père et qui va être la mère, comment la Loi va-t-elle s’y prendre?
Puis arrivent les gros problèmes si une séparation se produit:
à qui va-t-on confier la garde des enfants ?   Dans l’exemple donné des deux femmes elles ont toutes deux participé, l’une par son ovule, l’autre par la grossesse ! Pour les deux hommes, certes l’un a donné son sperme, mais cela suffit-il pour déterminer qui doit avoir la garde ? En cas d’adoption même problème !
Mais là où les choses vont devenir très très préoccupantes, et notre ministre en a parlé comme d’un droit légitime, c’est lorsque des personnes seules vont vouloir un enfant (par adoption).  Va-t-on autoriser le commerce des enfants? 
“ Pourquoi lui (ou elle) en a un et pas moi? J’en veux un aussi ! “
J’ai la curieuse sensation de déjà vu !  C’est tout à fait ce qui se passe quand on achète un chien ou un chat pour les enfants.... Ils s’en amusent un temps, puis l’animal grandit,  devient gênant pendant le week-end, pendant les vacances, il faut le sortir tous les jours, et les contraintes retombent sur les adultes ..... Finalement on abandonne l’animal, ou on le dépose à la SPA, quand on ne le tue pas !
Quelquefois on le garde mais l’animal n’est plus considéré comme tel, il devient  membre de la famille et, à ce titre,  on le chouchoute de façon aberrante, on le dérègle mentalement et il devient un “dominant”qui n’obéit plus, est capricieux et  agressif... Mais tout part d’un bon sentiment !  
Notez que dans beaucoup de familles ce sont les enfants que l’on couve ainsi avec le même résultat au niveau du comportement en société !

Le gouvernement s’engage sur une pente glissante où l’enfant devient un vulgaire produit . Notre société en pleine déliquescence touchera alors le fond, apothéose négative au bout de la décadence générale entamée depuis quelques décennies déjà !
Mais c’est vrai que nous sommes en crise et il faut occuper l’esprit des gens par des diversions reprenant les promesses de campagne ! Pendant qu’ils parlent  de ces sujets (les rares pour lesquels le parlement peut encore voter une loi, le reste est présenté par l’europe) les français laissent les mains libres au gouvernement qui nous mène tout droit à la case “Grèce” beaucoup plus vite qu’on ne le pense. Mais nous sommes en France et cela ne peut finir que par une révolution qui se passera très mal ! Et quand tous les puissants de l’économie ainsi que les politiques auront fui le pays et les violences physiques, que se passera-t-il ?

EN GUISE DE CONCLUSION :
Aucune  objection à l’union homosexuelle si un autre terme que Mariage est employé. Quant aux problèmes  à propos de la parentalité nous devrions le résoudre en créant le Mariage, ou le Contrat d’Union Libre, à durée déterminée comme le font les musulmans en Iran . Avec bien entendu des articles supplémentaires du Code CIvil pour prévoir la fin du contrat !
Ce droit à procréer serait immédiat pour les signataires d’un Mariage à durée Indéterminée (cependant limité à 1 dans les deux premières années ), mais pour tous les contrats à durée déterminée on pourrait exiger  un délai avant l’autorisation de procréer ou d’adopter (correspondant statistiquement aux pics dans les divorces qui sont si ma mémoire est bonne 2 ans et 7 ans). Ce n’est qu’un exemple mais on pourrait dire  “un enfant autorisé après deux ans et un deuxième après 7 ans.” Tout dépendant de la durée du contrat ! La piste est à creuser, d’autant que les homosexuels n’ont pas les contraintes biologiques des hétéros pour procréer et que des couples très âgés pourraient alors adopter !
Ce type de législation simplifierait beaucoup les choses et en particulier les séparations, tout étant prévu par les textes: les enfants, le partage des biens, ou le renouvellement ou le passage à la durée indéterminée.
Ce sont les avocats qui feraient la gueule, mais les juges auraient plus de temps pour traiter les autres affaires !

Je parie sur l’adoption d’un texte très incomplet, de gros problèmes d’application, et les politiques diront “vous voyez on tient nos promesses !”. Mais cela ne  suscitera que mécontentement de partout  et nous aurons de la surenchère sur ce sujet  dans les futires campagnes électorales, et une radicalisation des positions “pour” et  “contre” ! Quant à ce que je propose, c’est beaucoup trop en avance  pour être voté !

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