vendredi 18 janvier 2019

GRAND DEBAT, OUI... Mais évitons les pièges !

LA BONNE IDEE.... MAIS
Emmanuel Macron propose un grand débat et c'est l'occasion inespérée de faire connaître aux dirigeants, qui semblent les négliger, les problèmes quotidiens des français. C'est également le moment faire connaître les solutions simples et peu coûteuses à ces problèmes, solutions auxquelles les dirigeants ne pensent pas (ou plutôt ne veulent pas penser) car elles signifieraient peut-être la perte de leur pouvoir, la perte de lucratives indemnités, et la fin de leur arrogance vis à vis de la population (ego démesuré oblige).
Je remarque que le Président laisse le champ libre: tous les sujets sont possibles! S'il a tenu à indiquer quatre thèmes et une liste de 35 questions c'est pour donner une base à la discussion, permettre de se concentrer sur l'essentiel (éviter la dispersion en questions sans importance et sans pertinence), et sans doute faciliter le travail de synthèse, travail qui s'annonce énorme si plus de 30 millions de personnes participent ( et à faire en un mois, bien que chaque réunion doive se terminer par un document synthétique!).
Ce débat est donc le bienvenu et je ne critiquerai pas sa mise en place. Au passage merci aux gilets jaunes car sans eux il ne se serait rien passé ! J'encourage tout le monde à participer: nos ancêtres ont rempli les cahiers de doléances avant la révolution de 1789, faisons de même en 2019 en espérant que ce qu'en sortiront nos dirigeants ne nous mènera pas à une répétition de l'histoire. Dès le 15 Avril Macron deviendra LE GRAND HOMME politique du siècle, ou le responsable d'une révolution bien pire que Mai 68 en termes de violence (voir les récentes manifs et les nombreux dérapages) !
MAIS..........La lettre contient des données qui semblent pour le Président acquises et non discutables (ainsi tous les sujets seraient possibles sauf ce qu'il affirme). Ces informations sont concentrées dans l'introduction et reviennent parfois dans les thèmes qu'il détaille. J'analyse donc ci-dessous l'introduction seulement, en concluant par les dangers qui guettent le débat, d'abord, puis la synthèse finale qu'il fera. Je propose pour finir quelques idées et comportements à instaurer sur la méthode politique, et qui me semblent incontournables.
Comme on peut s'attendre à une foule de séances et que rien n'interdit à la même personne de participer à plusieurs réunions, vous imaginez la masse d'informations. Le gros problème à ce niveau c'est que chaque échelon de traitement va écrémer et concentrer les solutions proposées selon la fréquence d'apparition. De ce fait les solutions originales ( même très pertinentes) risquent de passer à la trappe au profit de solutions ( aussi bien très bonnes que nullissimes) proposées par une masse de participants. On se heurte à une des failles de la Démocratie: rien ne prouve que le grand nombre a raison et un mauvais choix peut conduire à des désastres. Imaginez qu'une assemblée vote que désormais 2 et 2 font 5. Cela deviendrait la loi certes, mais comment l'appliquer et quelles conséquences désastreuses pour l'économie, les banques, le fisc, la science......
Un autre écueil dans la synthèse finale, lié au classement selon la fréquence d'apparition des mesures dans les documents, est la juxtaposition de choses contradictoires, incompatibles entre elles, donc irréalisables. C'est pour éviter cela (je crois) que Macron introduit sa vision de la France et pose quelques limites aux propositions. Cependant (pas de chance pour nous !) c'est précisément la modification de ce qu'il pose comme acquis qui peut vraiment faire évoluer positivement le pays. Il y a donc grand risque que les synthèses successives (avant d'arriver à l'Elysée) éliminent les solutions efficaces..... Raison pour laquelle il faut absolument qu'une masse de citoyens mentionne ces solutions ( et se mobilise pour les trouver), des solutions dont le pouvoir, et la classe politique dans son ensemble, ne veulent pas!


ANALYSE DES 7 PARAGRAPHES DE L'INTRODUCTION
Le Président conclut son premier paragraphe en disant «La France n'est pas un pays comme les autres. Le sens des injustices y est plus vif qu'ailleurs. L'exigence d'entraide et de solidarité plus forte.» Cela est cependant inexact car le sens des injustices est loin d'être partagé: Le député qui bénéficie de 300000€ par an (tout compris) pour exercer son mandat, plus un tas d'avantages que n'ont pas les salariés, n'a pas du tout le sentiment que son statut est injuste vis à vis des autres (puisqu'il est légal. C'était l'argument principal de Fillon....). L'employé d'EDF qui bénéficie pour toute sa famille d'électricité gratuite A VIE, n'a pas non plus la sensation d'un statut injuste par rapport aux autres français... Je pourrais citer une flopée de situations plus injustes les unes que les autres, qui montrent que la France est la championne du monde de la discrimination et des privilèges accordés. Bien évidemment ceux qui sont les moins bien lotis finissent par manifester leur ras le bol dans la rue. Je crains que notre Président ne pense qu'à ces personnes et qu'il est loin de penser à rétablir l'EGALITE..... Pourtant devise du Pays!
Dans le deuxième paragraphe de sa lettre Macron décrit en gros le fonctionnement du Pays. Comment on paie les retraites, utilise les impôts contre les inégalités, etc... Bon admettons. Mais sa conclusion dans le 3ème paragraphe est assez hallucinante puisqu'il écrit «C'est pourquoi la France est, de toutes les nations, une des plus fraternelles et des plus égalitaires. C'est aussi une des plus libres, puisque chacun est protégé dans ses droits et dans sa liberté d'opinion, de conscience, de croyance ou de philosophie.». En fait, avec sa constance à discriminer et à voter des privilèges sans cesse, la France (voir déjà les deux exemples donnés, Députés et EDF) est une des nations les moins fraternelles et les moins égalitaires qui soit. La France n'est pas non plus un pays des plus libres car la liberté se limite à la pensée, et seulement à la pensée (et encore parfois c'est condamné, quant à l'opinion on ne peut plus l'exprimer: de nos jours toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire et peuvent déboucher sur la mort de la personne qui parle... Lanceurs d'alerte condamnés, critiques de l'islam et humoristes menacés de mort...). Parenthèse sur la liberté d'opinion: les politiques en usent et en abusent en distillant sans arrêt des mensonges dans les campagnes électorales, discours et déclarations publiques. Il conviendrait de sanctionner pénalement, et très lourdement, les déclarations fausses et non étayées par des chiffres officiels (comme ceux de l'INSEE par exemple). Car en effet le citoyen mal informé fait confiance et peut être trompé par un orateur mal intentionné qui influence son vote. En droit c'est un vice du consentement qui annule le contrat, mais en politique c'est normal aux yeux des élus. Inadmissible dans une démocratie car cela mène par exemple au Brexit.... La liberté d'expression doit être assortie d'une obligation de transparence et d'information du peuple afin qu'il vote en parfaite connaissance de cause. Sans cela pas de véritable démocratie!
Sur un plan pratique, la liberté est si encadrée par un carcan de lois, de règlements et d'obligations, que finalement elle a disparu. Ceux qui sont passés par le parcours du combattant que constitue l'obtention d'un permis de construire comprendront ce que je veux dire. Pour un rien aujourd'hui il vous faut 50 autorisations et documents tamponnés... Et la loi change d'un lieu à un autre..... En raison de la décentralisation Paris veut en effet garder la main et rédige des textes de plus en plus contraignants qui deviennent totalement aberrants, localement, dans certains cas particuliers. Mais c'est pareil dans tous les domaines.... Et au final la Démocratie devient un régime totalitaire où les citoyens croulent sous un amoncellement d'interdictions, d'obligations, d'autorisations à obtenir, qui rendent le quotidien invivable (sauf pour les délinquants qui se fichent totalement des lois votées et ne sont donc pas gênés par elles puisqu'ils ne respectent rien).
Dans le 4ème paragraphe le Président écrit encore une inexactitude majeure: «Et chaque citoyen a le droit de choisir celles et ceux qui porteront sa voix dans la conduite du pays, dans l'élaboration des lois, dans les grandes décisions à prendre. Chacun partage le destin des autres et chacun est appelé à décider du destin de tous: c'est tout cela, la Nation française. Comment ne pas éprouver la fierté d'être Français?» C'est précisément parce que les représentants votent toujours contre l'intérêt du peuple que le rejet de la démocratie représentative est à son maximum. Il est évident que l'élu d'un parti dont la campagne a été financée par son parti, doit respecter les consignes de vote du parti s'il veut poursuivre sa carrière.... Dans ce contexte la représentativité c'est du pipeau, et je ne parle même pas des pressions , corruption passive, et autres joyeusetés de la profession de député... On est alors très loin l'intérêt général!
Macron a parlé d'Ochlocratie à propos des gilets jaunes et de leurs exigences mais en fait ce phénomène est la règle depuis des décennies dans le pays, au profit de petites communautés et de lobbies dont les politiques sont les marionnettes (d'où des textes votés qui sont rarement dans l'intérêt général) . L'ochlocratie existe donc mais du fait de groupes puissants et de certaines élites, et ce n'est pas celle de Mackintosh à laquelle Macron pense ( la vile dictature de la populace qui peut mener à n'importe quoi). Mais ce travers est facile à juguler (voir en bas d'article). Sachant ce qui se passe réellement depuis des lustres, je ne pense pas que l'on puisse être fier d'un tel pays, le terme honteux serait plus approprié. Cela dit je serais fier de participer au redressement du pays et de faire en sorte qu'il soit au niveau de sa devise, pleinement et entièrement appliquée: LIBERTE EGALITE FRATERNITE !
Rien à dire sur le paragraphe 5 si ce n'est que l'énumération de reproches, partagés par tous, n'est que la conséquence d'un travail politique centré sur les symptômes mais ignorant les causes . Effectivement tout le monde est d'accord pour apporter des solutions à cela.
Le paragraphe 6 pose un nouveau problème puisque le Président écrit:«Cette ambition, je la partage. La société que nous voulons est une société dans laquelle pour réussir on ne devrait pas avoir besoin de relations ou de fortune, mais d'effort et de travail. En France, mais aussi en Europe et dans le monde, non seulement une grande inquiétude, mais aussi un grand trouble ont gagné les esprits. Il nous faut y répondre par des idées claires.» Cette fois Macron pose en préalable sa vision de la société française d'effort et de travail mais en la présentant comme la vision de tous. C'est loin d'être le cas et ce n'est pas très très clair comme formulation. Certes il faut promouvoir les valeurs d'effort et de travail (Zidane a énormément travaillé et fait plein d' efforts avant de devenir un grand joueur), mais pour que cela se passe il faut un cadre minimum, absent pour le moment en raison d'une déplorable organisation sociale et politique. C'est ce cadre qu'il faut construire d'abord (ou au moins modifier l'existant) pour parvenir à un résultat concret rapide.
Dans le paragraphe 7 qui conclut son introduction Macron pose comme condition dans le déroulement du débat l'absence de toute violence, ce en quoi il a raison. Mais sa formulation est ensuite malheureuse puisqu'il énumère un certain nombre de choses ( qui se sont réellement produites, c'est vrai), en oubliant que les personnes ou organes cités ont eux aussi usé de violence verbale et d'insultes à l'encontre la population. Du casse toi pauv'con, au ministre traitant les français d'imbéciles sur une radio périphérique, ou à notre président traitant les GAD d'illettrés... J'en passe et des meilleures... La violence joue partout! Il convient de ne pas l'oublier.


Finalement, Macron présente la France sous un jour ne correspondant pas à la réalité:
Non, la violence n'est pas à sens unique (du peuple contre les politiques, les médias, les institutions) elle va aussi en sens inverse;
De même si l'injustice existe partout dans l'économie et le social, entre les individus, le plus grave c'est qu'elle est institutionnalisée par nos législateurs qui favorisent tour à tour des entreprises, un groupe de citoyens, un corps de métier, un lobby puissant etc... Dès lors le principe d'égalité disparaît du pays et avec lui la notion d'intérêt général qui normalement est fondamental en démocratie.
En ne relevant même pas que l'intérêt général est absent des préoccupations du législateur et qu'il faut le restaurer d'urgence, Le Président ne note donc pas que la représentativité, telle que pratiquée chez nous, est le pire fléau de la France. S'il accepte de faire entrer malgré tout la consultation populaire (suite au mouvement Gilets Jaunes) il n'envisage absolument pas de la généraliser. Il veut seulement l'intégrer, par un bricolage quelconque, dans ce cadre «représentatif» qu'il semble vouloir maintenir contre vents et marées, mais manifestement il ne sait pas comment faire cohabiter les deux (vu ses questions).


FINALEMENT
Pour que le débat soit constructif il faut donc «calmer le jeu», sanctionner la violence (physique et verbale) d'où qu'elle vienne, même si des élites sont en cause, et pour détendre l'atmosphère mettre tous les sujets à plat sans tabous.
Il faut proposer de remplacer la représentativité par une démocratie directe tenant compte de la réalité des individus de 2018, et non d'un virtuel «citoyen parfait» qui n'a en fait jamais existé. Cela se fait en informant chaque français de toutes les données d'un problème relevant de la compétence du peuple, pour que celui-ci se prononce en connaissance de cause. Et comme un citoyen ne peut pas tout connaître et tout savoir, cela se fait aussi en limitant les compétences du peuple en matière de «référendum», pour éviter qu'il ne décide des choses aberrantes (compétences axées sur le social, sur les problèmes de société, sur le quotidien et le statut de consommateur, etc...). Bien entendu l'information précise sur le sujet doit être délivrée par des organismes publics, mais si des orateurs interviennent dans le débat ils doivent avoir obligation de dire la vérité (des informations chiffrées) sous peine de prison ferme (ainsi j'aurais condamné à 10 ans de prison l'ancien maire de Londres qui par ses mensonges a permis la validation du Brexit et la catastrophe économique actuelle de son pays) . Un pays étant en prise avec le reste de la planète il est évident que les compétences en politique étrangère doivent revenir à des hommes de carrure internationale. De même, comme dans la Grèce antique, la compétence militaire et le maintien de l'ordre doivent revenir à des spécialistes. Il va de soi également qu'un texte préalable, sorte de bible de la république, poserait des principes généraux de fonctionnement, non modifiables, du type Déclaration des Droits de l'Homme, afin de servir de garde-fou aux décisions votées.
Cette nouvelle organisation supprimerait toute influence des lobbies et toute corruption (on peut corrompre un député ou un ministre mais pas un peuple entier, personne n'en a les moyens). Naturellement il n'y aurait plus de privilèges accordés à un groupe social au détriment d'un autre. Le texte fondamental poserait aussi des limites dans le choix de règles nouvelles: je ne voudrais pas que par exemple la peine de mort puisse être rétablie, que l'esclavage soit voté etc...
La résistance au changement est telle que ce renouveau démocratique sera rejeté par la classe en place, d'autant qu'elle seule a (sauf révolution) le pouvoir de changer la donne. Cela dit on peut, en attendant, tenter de suggérer des idées simples pour commencer à évoluer dans le bon sens. Sans développer trop, voici deux ou trois choses en vrac :
1/ Innover n'est pas dans les gènes de nos politiques. Par exemple pour renforcer le pouvoir d'achat pourquoi envisager comme seule solution celle de donner de l'argent, ce qui implique nécessairement d'augmenter les impôts. Ne serait-il pas plus judicieux de suggérer que l'on fasse baisser le coût de la vie quotidienne pour les plus démunis :sans eau, ni gaz, ni électricité, ni transports à payer, les personnes démunies vivraient beaucoup mieux avec leurs allocations actuelles, sans que la collectivité ait à régler d'énormes suppléments d'impôts. Cela peut se faire sans trop dépenser. D'autre part pour éviter la perte des services publics dans certaines zones, pourquoi ne pas suggérer d'utiliser le service national civique (même de courte période) pour que les jeunes pallient localement par leur travail en collaboration avec des fonctionnaires dédiés à cette raréfaction du service public. Au passage cela tisserait de nouveau un lien entre les générations, et tout le monde s'y retrouverait. Et les 800000 jeunes disponibles chaque année n'auraient pas vraiment un travail démesuré !
2/ Toutes les avancées (en énergie et écologie) sont venues du terrain et jamais de l'Etat. Un état qui a met plutôt les bâtons dans les roues ou qui interdit purement et simplement. Il faut donc exiger de laisser se développer l'initiative locale alors que les institutions font le contraire. Je citerai le village écolo et solidaire des côtes d'Armor Trémargat, la communauté de communes du Mené où dans les deux cas c'est la population qui est à l'origine des actions entreprises. Quant au village de Langouët près de Rennes, champion de l'écologie avec autonomie énergétique totale, c'est sous l'impulsion de son Maire Daniel Cueff que les maisons Bioclim'houses ont vu le jour (avec en prime une serre en permaculture sous le toit, et un prix au niveau de celui des logements sociaux). C'est cela l'avenir écologique et l'autonomie énergétique (bye bye EDF et ses EPR !) et en plus c'est synonyme de gain de pouvoir d'achat !
3/ Pour relancer l'investissement en France, baisser l'ISF de 4 milliards ne joue que sur ces 4 milliards, hypothétiquement investis en entreprises donc en créations d'emplois (rien ne le prouve, bien au contraire). Mais ces 4 milliards représentent une goutte d'eau dans l'économie du pays (PIB de 2000 Milliards). C'est une escroquerie intellectuelle de présenter cette mesure comme LE REMEDE miracle contre le chômage. En revanche baisser le taux de l'impôt sur les sociétés de 10 points ferait affluer en masse les entreprises étrangères qui préféreraient venir en France, bien dotée en infrastructures et géographiquement idéalement placée en Europe, plutôt qu'aller par exemple en Irlande (taux le plus bas d'Europe), ou en Allemagne. L'état serait perdant quelques mois, mais l'afflux des étrangers (surtout les anglais avec le brexit dur) ferait récupérer, grâce au nombre d'entreprises, largement plus que la perte de recette fiscale initiale, et forcément ferait décoller l'emploi (donc reculer le chômage). Cette mesure est bien plus économique que les réductions de charges qui coûtent très cher (et rendent nécessaire soit un impôt majoré pour compenser ces grosses dépenses, soit le recours à la dette publique).
4/ Il faut réintroduire la notion de responsabilité politique, une responsabilité que dès le départ les élus se sont ingéniés à faire disparaître. Je rappelle que dans la démocratie grecque, les dirigeants étaient responsables à vie des actions entreprises au cours de leur mandat (pénalement et civilement), certains y ont d'ailleurs laissé la vie, et qu'ils étaient en permanence sous contrôle financier de fonctionnaires. Sans aller jusque là il conviendrait de faire voter par le peuple les indemnités des élus (puisqu'on nous dit que le peuple est le vrai patron je ne vois pas pourquoi les salariés du peuple décideraient eux-mêmes de leur salaire et de leurs avantages). Ensuite il faudrait rendre les élus responsables financièrement de leurs actes de gouvernement ( sauf si la décision résulte d'un vote du peuple). On aurait ainsi évité les milliards inutiles dépensés lors de l'affaire de l'écotaxe (jamais le peuple n'aurait voté cela), et de nombreux autre problèmes (l'émission combien ça coûte a largement évoqué les dérives des élus).
5/ Il faut arrêter de considérer dans les lois que les français sont des bisounours. Au contraire il faut prendre en considération qu'ils peuvent mentir, tricher, corrompre, détourner des fonds etc... Et rédiger pour chaque loi un texte qui très concrètement empêche ces dérives, soit par un contrôle permanent, soit en les rendant inintéressantes.... Au lieu de menacer d'amendes pénales ou de prison dont chacun sait que l'effet dissuasif est nul. Je donne un exemple: pour empêcher le travail au noir dans le bâtiment, les menaces pénales n'ont rien donné, puis le taux de TVA à 5,5% a été mis en place pour les travaux de rénovation (au lieu de 19,6% taux normal à l'époque). Mesure très efficace car pourquoi prendre le risque du travail au noir et l'absence de garantie qui en est la conséquence (sans recours possible évidemment), pour gagner seulement 5,5% du montant des travaux ?
J'arrête, sinon je suis loin d'avoir fini tant il y a d'anomalies dans notre régime. Le plus élémentaire bon sens et un tant soit peu de logique permettraient déjà de faire des progrès significatifs dans le fonctionnement politique. Cela dit pensez toujours, dans vos propositions pour remédier à un défaut, que les choses fonctionnent dans plusieurs sens et pas en sens unique!
BON DEBAT!!!!!


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