Ajouté un supplément tout en fin d'article le 22 Février à 18h. Vous trouverez un exemple d'idée, séduisante au premier abord (lue dans une des contributions au Grand Débat National), et qui s'avère impossible à mettre en place en raison des conséquences non envisagées et désastreuses. Avant de proposer il faut tout tester et chiffrer !!!!!
Pour une fois qu'officiellement le pouvoir demande à chaque français ce qu'il pense, il ne faut pas laisser passer l'occasion du Grand Débat National pour se lâcher ! Cela procure un sentiment intense de satisfaction, on se sent libéré d'un grand poids. Personnellement je n'ai rempli que le questionnaire sur la Vie Institutionnelle et Démocratique car c'est la base qui conditionne le fonctionnement du pays , donc les autres thèmes !
Pour une fois qu'officiellement le pouvoir demande à chaque français ce qu'il pense, il ne faut pas laisser passer l'occasion du Grand Débat National pour se lâcher ! Cela procure un sentiment intense de satisfaction, on se sent libéré d'un grand poids. Personnellement je n'ai rempli que le questionnaire sur la Vie Institutionnelle et Démocratique car c'est la base qui conditionne le fonctionnement du pays , donc les autres thèmes !
Méfiez-vous avant de
répondre car les questionnaires sont en fait piégés: certaines
questions posent en effet un préalable sur lequel vous pouvez ne pas
être d'accord et il faut contourner l'obstacle. Pour ce faire je
vous recommande de noter noir sur blanc, avant de vous rendre sur le
site, ce que vous pensez nécessaire pour l'organisation globale de
la vie politique. Vous pourrez ainsi éluder les questions piégées
et faire passer vos idées à vous. Je vous donne un exemple concret
avec d'emblée le piège de la première question:
1/ En qui faites vous le
plus confiance pour vous faire représenter dans la société et
pourquoi?
Où
est le piège? Dans les termes pour vous
faire représenter car en effet cela implique que le seul
système démocratique est la représentativité. Or je pense que
c'est le pire. Par conséquent j'ai répondu que je n'ai confiance en
personne pour me représenter car seule la démocratie directe est la
garantie que chacun s'exprime librement, tandis que les représentants
élus ne représentent jamais leurs électeurs mais exécutent les
ordres de leur chef politique, ou subissent des pressions etc...
On
remet une couche à la 4ème question puis à la 7ème, où là
encore on vous impose la représentativité comme seule possibilité
démocratique:
4/ Que faudrait-il faire
pour renouer le lien entre les citoyens et les élus qui les
représentent?
7/ Que faudrait-il faire
pour mieux représenter les différentes sensibilités politiques?
Dans
les deux cas je réponds que la démocratie directe répond à ces
deux problèmes.
Un
autre piège se trouve dans les questions mi-ouvertes mi-fermées et
on trouve cela dès la deuxième et la troisième question:
2/ En dehors des élus
politiques, faut-il donner un rôle plus important aux associations
et aux organisations syndicales et professionnelles?
3/ Si oui à quel type
d'association ou d'organisation?
Il
est évident que si vous répondez NON à la question 2 vous ne
pouvez pas vous exprimer à la question 3 puisque la question 3
suppose que la réponse 2 est OUI. Dans un cas comme cela je réponds
OUI et à la question suivante je réponds «voir en fin de
questionnaire ma proposition N° tant....» ou bien je dis carrément
que c'est au peuple, constitué en Ecclésia à la française, qu'il
faut donner le pouvoir de voter les lois, après dépôt, par les
individus, de projets de textes dans les permanences (dans un premier
temps) des députés ou sénateurs etc....
Pourquoi
ces pièges? D'abord une raison pratique, pour faciliter le
dépouillement et évaluer le nombre de personnes répondant ceci ou
cela sans qu'il y ait trop de diversité. Il est normal de penser à
la synthèse après rassemblement de toutes les propositions. Cela
on peut le comprendre, mais une autre raison est celle consistant à
empêcher les français de proposer un autre système, car les
politiques risqueraient d'y perdre leur pouvoir et les privilèges
liés (hors de question pour eux). De plus, en démocratie directe
les exécutants, élus ou désignés, ne sont que des larbins aux
ordres du peuple, et qui n'ont plus plus le pouvoir de faire autre
chose que le travail pour lequel ils sont payés (dur dur pour ceux
qui ont un ego démesuré).
Dans
les deux questionnaires sur les services publics et sur la fiscalité,
je crains que beaucoup de contributeurs ne demandent des baisses
d'impôts en même temps que davantage de services publics ce qui est
contradictoire. J'ai lu quelques contributions au hasard et je l'ai
constaté.... Maintenant il est vrai que quelques contradictions ne
veulent pas dire que tout le monde a réagi de cette façon. J'espère
que le gouvernement ne va pas tirer profit de contradictions pour
finalement dire: «vous voyez il faut augmenter les impôts pour
répondre à vos souhaits de services publics, car nous ne pourrons
les baisser que si vous renoncez à certains services».
Je
crains aussi que les mesures très différentes, réclamées
isolément, sans qu'il y ait derrière une cohérence de
financement, ne deviennent une sorte de puzzle impossible à
réaliser, et que de bonnes idées soient enterrées définitivement
par le gouvernement mettant en avant son incapacité à faire une
chose et son contraire.
Dernier
mot sur la transition écologique qui est le questionnaire le
plus verrouillé, prenant garde d'orienter les contributeurs surtout
vers le climat, l'environnement (mais en restant très vague et très
général), le chauffage, les déplacements. J'ai l'impression que le
pouvoir craint beaucoup les propositions alternatives non solaires et
non éoliennes qui sont efficaces, bon marché, simples, mais
soigneusement tues ( même par les écologistes) pour privilégier la
pensée unique étatique.
POUR CEUX QUE CELA
INTERESSE VOICI CI-DESSOUS CE QUE J'AI AJOUTE EN FIN DU QUESTIONNAIRE
CITOYENNETE, ET QUI INDIQUE 5 MESURES DONT TROIS URGENTES ET DEUX
AUTRES SUR DES SUJETS ECONOMIQUES.
Ce qui ne va pas dans
notre démocratie c'est le comportement constant des (très
théoriques) représentants politiques qui ne font quasiment rien
pour les citoyens qu'ils sont censés représenter. Les mesures à
prendre d'urgence doivent, dans un premier temps, permettre à la
population de s'exprimer clairement, haut et fort, afin que les
politiques n'ignorent rien des points à réformer; mais aussi
doivent permettre aux électeurs d'empêcher certains hommes
«toxiques» de faire acte de candidature. Dans un deuxième temps
une réelle transition politique devrait être mise en place vers une
démocratie vraie proche de la démocratie directe sur le modèle
athénien remis à niveau pour tenir compte de l'évolution moderne
des sociétés.
Pour définir les
premières mesures à proposer je me suis livré à l'analyse des
faits par la «chaîne des pourquoi ?». En effet pourquoi nos
représentants ne font-ils rien pour le peuple? Les réponses sont
multiples mais j'en retiens deux . D'abord les élus ne représentent
qu'eux-mêmes mais surtout représentent leur parti politique ce qui
(discipline interne oblige) les incite à voter à l'assemblée selon
les ordres du chef de parti... Nous sommes donc dans l'idéologie, et
très loin des préoccupations quotidiennes du peuple ! Ensuite les
parlementaires sont, dès leur élection, un peu comme une maison
équipée d'une isolation passive qui devient insensible aux
phénomènes de l'extérieur. Ainsi ,coupés du terrain et donc des
préoccupations quotidiennes du peuple, ils finissent par les
ignorer ou les oublier puisque leur bulle protectrice les en éloigne
pour la durée du mandat. De plus ils attaquent les problèmes par le
biais du macro-économique ignorant le micro-économique qui est le
lot du peuple. Tous nos gouvernements et
parlementaires sont donc les artisans d'une Ochlocratie au sens
Rousseauiste du terme ( dénaturation de la volonté générale
, qui cesse d'être générale dès qu'elle incarne les intérêts de
certains), et non au sens retenu par le
Président Macron (pendant le mouvement des gilets jaunes) qui
se référait à l'analyse de Mackintosh selon laquelle la
Démocratie, gouvernement du peuple, dégénérerait en despotisme de
la cohue tumultueuse et corrompue.
A partir du moment où
les représentants élus se positionnent selon l'idéologie d'un chef
, ses ordres, ou pire, quelquefois selon les influences d'un lobby,
on s'éloigne forcément de l'intérêt général d'où les
manifestations de mécontentement (qu'elles soient physiques,
verbales, ou écrites et transmises par les médias). Notre
République est donc une Ochlocratie (privilégiant quelques groupes)
et non une démocratie.
On comprend alors le rejet par les gilets
jaunes de toute idée de représentativité. Mais venons en aux
mesures. Mesures 1, 2, 3, urgentes pour restaurer une démocratie
perdue, mesures 6 et 7 indispensables aussi et à prévoir à terme.
Sont intercalées les mesures 4 et 5 pour solutionner, sans dépenser
d'argent public, la fuite des services publics et la baisse du
pouvoir d'achat.
1/
La première mesure indispensable a fort heureusement déjà été
prise, c'est celle du débat national qui permet à tous de
s'exprimer. Les hommes politiques ne pourront pas dire ensuite qu'ils
ne savaient pas. J'ose espérer que tout sera mis sur la table et pas
seulement des idées démagogiques ou fantaisistes. Et surtout,
surtout, il faut absolument que cet exercice national soit suivi
d'effets.....
2/
Cette mesure doit être pérennisée et rendue permanente par la
création d'une procédure, accessible à tous les citoyens,
et leur permettant d'alerter les autorités sur des sujets importants
pour la vie quotidienne du peuple. Sans que cela coûte à la
collectivité je propose que les permanences de tous les élus
deviennent les boites aux lettres de ces messages (dépôt contre
récépissé), avec obligation pour la permanence de les adresser
aux commissions spécialisées de l'Assemblée Nationale et du Sénat,
lesquelles commissions auront pour mission de les mettre en forme
avant soumission du texte au vote du parlement. En cas de rejet par
la commission obligation faite de répondre par écrit à l'auteur du
projet. A terme cette organisation ressemblerait au modèle grec
ancien de la Boulè. Il n'y a en effet pas de raison que dans un
régime se disant démocratique toutes les lois soient imposées par
certains à une assemblée aux ordres du pouvoir, en excluant les
textes importants pour le peuple qui sont systématiquement zappés.
Cette mesure répond à la réclamation du R.I.C. Qui devient alors
inutile car bien trop lourd et trop coûteux par rapport à ce que je
propose. Bien entendu à terme ces lois seraient votées par
l'Ecclésia à la française puisqu'il n'y aurait plus le parlement
(devenu inutile dans la nouvelle Démocratie quasi-Directe Moderne).
3/
Elections, un vote blanc retenu et rendu actif (en attendant
une réforme en profondeur)
Prise en compte des
votes blancs mais avec nouvelles conditions permettant l'exclusion
des candidats non désirés par les électeurs (parachutages et
autres manœuvres). Fixer par exemple un seuil de 10% des inscrits
pour le passage au deuxième tour, mais interdire à tous de se
représenter si aucun candidat ne franchit les 10%. Dans ce cas
nouvelle élection avec d'autres candidats. Avec la certitude d'avoir
vraiment ce pouvoir politique, les électeurs reviendraient en masse
aux urnes et l'abstention fondrait comme peau de chagrin !
4/ Répondre à la
disparition des services publics dans les zones rurales
Au moment où les
jeunes ont du mal à trouver du travail et où ils se prononcent
massivement pour un service civil, je ne comprends pas pourquoi le
gouvernement ne met pas en place l'utilisation de la bonne volonté
de ces jeunes pendant quelques mois, formés sur le terrain par des
tuteurs ( seniors) des services concernés. Je pense d'abord à la
Poste mais on peut imaginer aussi du taxi-bus local et autres
aides..... Ce serait du gagnant-gagnant avec le recul de l'isolement
rural, l'occupation-formation des jeunes, et bien entendu une
amélioration nette des statistiques du chômage. Ce service national
étant peu payé, la charge pour la collectivité serait minime... Au
pire il coûterait ce que coûtait par le passé le service
militaire.
5/ Amélioration du
Pouvoir d'Achat
On dirait que les
dirigeants sont à «sens unique»: ils n'envisagent que des actions
d'aide, des allocations, des baisses de taxes, de cotisations
sociales, des hausses de salaires ou de primes pour résoudre ce
problème !!!!! Ce choix de gestion implique un énorme besoin de
fonds..... Alors que l'autre façon d'augmenter le pouvoir d'achat
consisterait à ne rien changer financièrement mais à baisser pour
les plus démunis le coût de certains services ou fournitures. On
économiserait ainsi plein de fonds publics ( actuellement gaspillés)
et on utiliserait une partie de ces fonds économisés pour faire
baisser (durablement), d'abord les factures, de Gaz, d'électricité,
de chauffage et d'eau, éventuellement ensuite de carburant.
Techniquement on sait faire cela aujourd'hui (mais personne ne le
fait) et il est évident qu'une famille qui ne paie plus d'eau, de
gaz ni d'électricité fait une économie significative sur une
année. Je comprends que le lobby électro-nucléaire fasse
pression, et je me doute que l'état n'est pas très chaud pour
renoncer à la TVA sur toute les sommes concernées..... En revanche
c'est l'avenir technique qu'il faut savoir anticiper, c'est le
sauvetage de la planète, et c'est aussi un formidable aimant pour
attirer des investisseurs étrangers en France et récupérer en
quelques mois de croissance, le peu de fonds investis dans ce projet
.
Je renvoie à mon
livre à propos des possibilités modernes, simples et peu coûteuses
de faire fonctionner un pays. J'espère d'ailleurs le publier avant
les européennes histoire, par ce gros pavé dans la mare, d' influer
sur les votes et les revendications des citoyens.
6/
La démocratie ne va pas sans transparence . Les citoyens
doivent en effet être parfaitement informés des données d'un
problème pour pouvoir se prononcer en connaissance de cause. Or que
se passe-t-il? Les orateurs éprouvent un malin plaisir à gommer des
pans entiers de l'information, ou à mentir de façon éhontée, pour
obtenir des votes dans le sens souhaité par eux (meilleurs exemples:
le vote sur le Brexit, le déclenchement de la 2ème guerre d'Irak).
Mais même sans cela, la diffusion de l'information se fait au
compte-goutte et souvent l' omerta régnant chez les dirigeants prive
les citoyens d'éléments essentiels à la décision. Il
conviendrait donc d'instaurer des règles pour contraindre les
orateurs à tous discourir en utilisant exclusivement les chiffres
officiels émanant d'organismes agréés (INSEE, Instituts de
Sondage, Organismes diffusant des bulletins officiels comme Pôle
emploi, comme l'Académie des Sciences etc....) de façon à ne pas
polluer les débats d'idées par des chiffres non contrôlés,
partiels, voire faux, et à ne pas permettre la diffusion de «fakes».
Au besoin je suggère de sanctionner les
orateurs pris en flagrant délit de mensonge par une inéligibilité
à vie. Faire de la politique nécessite
une communication précise et rigoureuse excluant le mensonge.
7/
L'instauration d'une Justice exemplaire et universellement présente
est indissociable de l'idée de Démocratie. C'est loin d'être le
cas de nos jours où la Justice, dans l'esprit de tous les
dirigeants, est l'élément négligeable, de plus c'est devenu une
caricature de justice fonctionnant dans une bulle coupée des
réalités et parlant un langage ésotérique, privilégiant la forme
au fond dans ses décisions. Tout le monde se polarise sur la Justice
pénale, pourtant c'est au civil que les injustices et iniquités
prospèrent et il est grand temps, après les réformes des tribunaux
de commerce, et des prud'hommes (consécutifs aux abus et scandales),
de changer le fonctionnement au Civil. Deux propositions:
a/
Il est urgent de la rapprocher du
terrain, et en lui demandant de privilégier le fond et non la forme
dans l'examen des litiges et dans les décisions. Pour
soulager les tribunaux je préconise de doubler ou tripler les
conciliateurs et modérateurs, qui existent mais sont peu
connus du grand public, donc rarement sollicités dans un conflit.
Bien entendu il faudrait communiquer intensément sur le sujet pour
inciter le public à les contacter avant d'intenter un procès. Cette
justice de proximité soulagerait grandement les tribunaux qui par
ailleurs s'éloignent de plus en plus de la population avec les
fermetures de salles d'audience.
b/
L'autre talon d'Achille de la justice est son incapacité à prendre
en compte les faits réels, ( et sa tendance à les transformer en
actes virtuels), à ne jamais vérifier certaines pièces
manifestement fausses (car contraires aux faits) ainsi que le refus
systématique d'envisager les incidences du conflit dans la vie
pratique sur d'autres plans (fiscal, comptable, commercial etc....).
Pour rendre la Justice crédible et efficace il
conviendrait de nommer dans chaque tribunal un «juge aux pièces»
qui fasse le travail préalable d'examen minutieux de celles-ci
contradictoirement avec les parties, et vérifie qu'elles sont
cohérentes avec les dires et conclusions, pour ensuite les valider
ou les rejeter. Cela ferait gagner un temps fou au Président et
éviterait les quiproquos et décisions iniques qui sont légion...
Cerise sur le gâteau l'image de la Justice en serait grandie dans le
public et la population retrouverait la confiance en cette
institution.
SUPPLEMENT ANNONCE EN TETE D'ARTICLE
SUPPLEMENT ANNONCE EN TETE D'ARTICLE
Idée
vue sur une contribution au Grand Débat. Quelqu'un propose de relever le taux de TVA
pour transférer sur le consommateur les cotisations sociales, afin
de ne pas pénaliser le secteur économique. L'idée paraît
séduisante car il va de soi que soulagées de ces charges 1/ les
entreprises pourraient baisser fortement les prix (j'ose espérer
qu'une partie finirait en hausses de salaires car vous verrez qu'il
en faudrait). 2/ cela relancerait les exportations et développerait
l'activité. 3/ inévitablement les embauches suivraient.....
Oui
mais ! Chaque mesure posée arbitrairement génère des effets en
cascade et il faut en tenir compte. Car nous sommes en système quasi
fermé avec des sommes qu'on peut considérer comme fixes (total des
revenus du pays, total des recettes fiscales etc...). Par conséquent
si dans ce système vous touchez à un élément, automatiquement il
va falloir modifier un autre élément en sens contraire pour
maintenir l'équilibre. Un gouvernement qui allège les impôts d'une
catégorie doit forcément les augmenter ailleurs pour maintenir ses
recettes fiscales (l'allègement sans hausse ailleurs, ne fonctionne
qu'à la marge pour de petits pourcentages et ne peut en aucun cas
être l'outil principal d'une réforme). En réalité seule la
croissance des revenus du Pays permet de générer des recettes
fiscales supplémentaires: cela veut dire exporter beaucoup,
accueillir plein de touristes, faire venir des investisseurs
étrangers. Mais le contrôle de ces facteurs de croissance échappe
totalement à un gouvernement, sauf pour les cadeaux fiscaux à des
entreprises étrangères (donc pas grand chose)... C'est en fait un
pari sur l'avenir que ces cadeaux, car il faut que chaque cadeau soit
compensé par des rentrées fiscales (à travers l'activité des
emplois créés qui vont cotiser et payer des impôts) . Faute de
cela, inévitablement il faut trouver ailleurs de l'argent et c'est
toujours en créant des impôts nouveaux ou en augmentant les
anciens. Si donc vous proposez des mesures dans les formulaires du
Débat National pensez à en chiffrer le coût, à évaluer les
effets induits, à vérifier si le financement est possible et
comment. Comme vous vous en apercevrez ce n'est pas si facile de
trouver des solutions en gardant le modèle existant (état
économique social et fiscal) comme acquis, ce que fait le président
Macron dans sa lettre et ses questionnaires.
Pour
revenir à l'idée des cotisations sociales basculées en TVA,
L'auteur de la proposition a semble-t-il oublié que l'Urssaf
encaisse à la louche 350 milliards par an pour financer (en
principe, et à peu près) les prestations sociales. Comme nous
sommes presque 70 millions de français, pour atteindre 350
Milliards, il en coûterait 5000€ par Français. Franchement je
vois mal comment on pourrait faire passer cette somme en TVA. Pour
donner une idée (rechercher budget de la Sécu ou recettes de
l'Urssaf, puis budget de l'Etat ventilation des recettes) le budget
de l'Etat est grosso modo de 400 milliards dont 200 viennent de la
TVA. Pour ajouter 350 milliards de TVA il faudrait encaisser 550
Milliards de TVA ,donc multiplier tous les taux par 2,75
(200milliards x 2,75 = 550 milliards). Ainsi le taux de 20%
deviendrait 55% , le taux de 5,5% deviendrait 15,12%, et le taux de
10% deviendrait 27,5%. Une baguette de pain à 1,05€ passerait à
1,16€, c'est supportable, mais une voiture actuellement à 12000€
passerait 15500€ et là ça tousserait pas mal ! Le litre d'essence
actuellement à 1,40€ passerait subitement à 1,80€, l'expresso
actuellement à 2,20€ grimperait à 2,55€, et tout à
l'avenant..... Si les salaires suivent, je ne dis pas, mais quel
intérêt car cela ne changerait rien pour les entreprises qui
paieraient des salaires à la place de charges, donc ne gagneraient
strictement rien en compétitivité. Je vois cependant des effets
pervers si cette nouvelle organisation était mise en place: 1/ la
hausse des prix serait un frein à l'activité et générerait
certainement une petite baisse de la consommation (donc baisse légère
d'activité des entreprises et baisse des recettes de TVA pour
l'Etat). 2/ Les salaires et revenus exploseraient (n'oublions pas que
les 5000€ par français ne sont pas comparables à ce qu'il
faudrait ajouter à chaque salaire pour arriver à la même somme.
Car en gros il n'y a que 25 millions de travailleurs en France, ce
qui nous ferait pas loin de 15000€ de plus à déclarer par
travailleur et par an). Donc vous voyez les dégâts au niveau des
impôts sur le revenu (avec forcément peu ou pas de baisse des
tranches d'imposition) ! 3/ En raison de l'impact des hausses de
prix sur les plus démunis et les petites retraites, il faudrait
augmenter les revenus de ces personnes pour leur permettre de vivre
sans perte de pouvoir d'achat. Mais ils sont des millions, et ceux
qui vivent aujourd'hui avec 1000€de retraite (sous TVA actuelle)
devraient toucher 1275€ rien que pour maintenir leur pouvoir
d'achat. Même remarque pour les bénéficiaires du RSA. Le
supplément nécessaire de budget ferait exploser la taxation (donc
la baisse des tranches d'imposition ne pourrait être que minime).
Tout le monde serait perdant !
Personnellement
je suggère de faire venir l'argent de l'étranger, seule façon de
ne pas impacter les impôts en France et permettant d'augmenter les
prestations sociales. C'est parfaitement faisable et j'évalue
le gisement d'argent à plusieurs centaines de milliards.....Mais
voilà, je n'ai absolument pas confiance dans nos dirigeants ( je
crains des détournements d'argent pour des choses futiles, ou pire),
seule la démocratie directe (modernisée) pouvant inspirer confiance
car chacun y donne son avis et chacun décide. Je vais détailler
tout cela dans mon petit livre sauf la façon de faire venir
l'argent, car seuls les deux ou trois premiers pays à suivre l'idée
en bénéficieront (en ayant assez d'avance sur les autres pour en
profiter pendant 30 à 50 ans), ensuite les autres rattraperont...
S'ils le peuvent. Si donc je dévoilais la chose aujourd'hui, sachant
que la France est parmi les pays les plus frileux pour modifier quoi
que ce soit, le risque serait grand de voir mon projet mis en place
par les USA, l'Inde ou la Chine... Du coup vu notre retard de plus en
plus grand avec ces pays dynamiques, la France deviendrait pire que
le pays de seconde zone qu'elle est actuellement, et sans espoir
aucun de redevenir la 5ème économie mondiale comme dans les 30
glorieuses.
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