Ils ont choisi et
quittent l'Europe ! Mais ce n'est pas pour tout de suite et il y en a
au moins pour deux ans de procédure. Et encore, à la condition que
les élus d'outre manche ne fassent pas traîner les choses ! Et on
peut leur faire confiance pour négocier âprement et récupérer
encore plus d'avantages qu'ils n'en ont aujourd'hui .
A moins qu'ils
ne fassent le «coup de la France»: souvenez vous la France a voté
contre le traité de Maastricht et les parlementaires se sont
empressés de faire le contraire et d'approuver le traité, ce qui
revient à dire «électeurs vous êtes des cons, heureusement
nous sommes intelligents, et là pour rattraper vos conneries».
C'est un peu le remake de la pub «Le bon sens près de chez vous
(sous entendu les clients sont des beaufs) !»
Pour la France la
question portait sur un traité et pas sur l'adhésion. Le traité
ayant été négocié par les politiques élus, le vote français
était un désaveu du texte négocié donc des politiques.
Logiquement il eût fallu soit une renégociation du texte, soit la
démission des politiques. Les élus qui avaient signé se refusaient
à démissionner et ont préféré passer outre la décision
populaire, ignorant avec superbe le désaveu dont ils avaient fait
l'objet !
Pour les britanniques
la question portait sur l'adhésion et pas sur un traité. Les
politiques ne pourront pas faire machine arrière (ce serait la
révolution). Mais ils pourront faire durer la procédure de départ
et les institutions européennes vont souffrir de devoir continuer
avec un pays qui annonce son départ mais continue à bénéficier
des aides.
Les opinions publiques
du continent vont hurler leur incompréhension et de fortes
tensions politiques apparaîtront... Pourquoi pas une crise ?
Le royaume uni va
donc quitter l'Europe et aura du mal à y entrer de nouveau si les
électeurs changent d'avis, pour moi le délai est d'au moins 15 à
20 ans, mais il n'est pas certain que ce changement arrive, sauf
éclatement du royaume, pas du tout impossible !
Tous les politiques au
pouvoir dans le monde affichent une mine abattue et regrettent
ce vote, alors que les extrémistes sont aux anges, pourquoi ?
Extrémistes: Le
peuple retrouve le pouvoir face à la bureaucratie européenne,
illégitime car non élue. Le peuple crie la préférence nationale
pour que la gestion du pays soit en faveur des citoyens et non en
faveur de certains européens (référence aux grecs et autres pays
fortement aidés). Le peuple excédé au quotidien par l'afflux de
migrants réclamait une certaine rigueur aux frontières mais avait
l'impression d'être non entendu par les politiques. Le peuple pense
que l'économie est forte et continuera sans changements à commercer
avec le continent. Le peuple a en fait profité de ce référendum pour
sanctionner la politique exercée.
Dirigeants au pouvoir:
Le pays va devoir renégocier un tas d'accords de commerce (notamment
avec la Chine et les USA et l'Europe). Les frontières vont être
rétablies et les droits de douane avec ! Le pays risque de perdre
énormément d'emplois (fuite annoncée de grandes entreprises) et sa
place de N°1 européen de la finance. Le pays risque de voir sa
monnaie attaquée et sa dette en Euros ou en Dollars va grimper à un
niveau astronomique. Le pays quitte l'Europe et va être privé des
avantages liés à l'adhésion (relations entre Etats). Avec le
rétablissement des frontières, les ressortissants vont devoir
passer par le système des passeports pour se déplacer en Europe et
recourir aux cartes de travail etc...
En fait c'est un discours
pour faire peur, un peu comme on parlait des communistes avant
l'élection de la gauche en France: Le communiste était «l'homme
au couteau entre les dents». Mais on a vu que non !
Les
conséquences vont être terribles pour les autres Etats européens
et pour la vie quotidienne des anglais.
Le déplacement des
britanniques dans le monde va être compliqué avec le rétablissement
des frontières, des visas, passeports, et cartes de travail.
La chute de la Livre
va faire grimper le prix des objets et des importations anglaises,
tout sera plus cher là-bas, pour un certain temps, et le pouvoir
d'achat va fondre en impactant surtout les plus pauvres ! Des
troubles sociaux sont à prévoir !
Résultat: moins
d'importations de France et d'Europe et plus de Chine et des pays
émergents. Nos entreprises françaises vont perdre un de leurs gros
clients (nouvelle vague de licenciements?).
Les élites et les
jeunes auront intérêt à quitter le pays pour gagner
correctement leur vie ( phénomène vérifié en Espagne et au
Portugal, un peu en France). Parallèlement les français et européens qui travaillent là-bas ne pourront plus y rester ou n'y trouveront aucun intérêt.
Les expatriés qui
touchent une retraite en livres, sur le continent, vont voir leur
pouvoir d'achat s'effondrer avec la Livre, et risquent en même temps
de devoir s'assurer en mutuelle: la sécu anglaise ne pouvant plus
payer la sécu française pour leurs soins.
Le marché immobilier
français va enregistrer une baisse des achats anglais et plus d'offres de
vente (ceux qui ne pourront plus séjourner vont devoir vendre, à
moins de trouver un travail d'appoint).
Le départ des Anglais
va provoquer une régression de l'activité économique locale.
Parallèlement l'écart entre la Livre et l'Euro va faire chuter le
tourisme en France.
Les grandes
entreprises mondiales vont se positionner sur un autre pays
anglophone pour installer leur tête de pont en Europe (Irlande, ou
Ecosse après son indépendance ? ), d'où le sourire actuel des
Irlandais et la probable demande de réunification avec l'Irlande du
Nord, d'où l'empressement de l'Ecosse à faire son référendum
(L'europe est souhaitée par les écossais mais il faut se dire que
le pétrole de mer du Nord est chez eux !).
Les bas salaires liés
à la Livre dévaluée vont faire de l'Angleterre une terre de
choix pour délocaliser les productions (ce serait comme si le dollar tombait à 0.8€ . On achèterait tout américain). Beaucoup d'entreprises vont
s'y rendre, du coup l'Angleterre n'importera pas ce qui sera fabriqué
sur place et les salariés regagneront un peu de pouvoir d'achat,
mais pas tout de suite.
La France et les
autres Européens vont du coup perdre des sites de production et
plein d'emplois. Les importations d'Angleterre vont augmenter car
moins chères que nos fabrications (sauf droits de douane).Et
probablement la place financière de la City va redorer son blason, à
terme, avec l'afflux des investisseurs.
Mais Avant d'en
arriver là les anglais vont souffrir car, oui, il y aura du
travail mais il n'y aura plus assez de travailleurs. Il faudra
recourir à l'immigration en masse (qui acceptera de bas salaires) pour faire tourner les usines. Les
autochtones n'apprécierons pas cette conséquence de leur vote !
La frontière Anglaise
qui était en France va retourner sur la côte anglaise. Le
problème des camps de migrants va donc quitter les ports français
qui n'en peuvent plus. Mais les anglais n'auront pas de problèmes puisqu'ils seront demandeurs de main-d'oeuvre !
La sortie de l'Europe
va soulager le pays de 6 milliards d'Euros (Le royaume uni
contribuait pour 17 milliards et recevait 11 de subventions) . Ces 6
milliards seront utiles soyez-en sûrs !
Mais il faudra que les
autres contributeurs paient à l'Europe ce que les Anglais vont
économiser, et cela va coûter à la France au moins 1 Milliard et
peut-être 2 (donc hausse de la fiscalité chez nous). Car soyons
lucides: il est difficile d'imaginer que les bénéficiaires des
aides acceptent qu'on les leur baisse !
A l'international, et
je parle des pays européens, seule l'armée française intervient
dans les conflits. Quelques membres de la communauté aident
matériellement ou financièrement la France, dont l'Angleterre. La
perte de ce partenaire va elle aussi renchérir les interventions
(contribuables mettez donc la main à la poche !).
L'Angleterre, vu
sa puissance économique, restera une pièce mondiale importante
et on ne pourra pas ignorer son existence. Résultat il faudra
toujours l'inviter et subir ses exigences alors même qu'elle ne sera
plus dans l'Europe. De plus libéré des contraintes de Bruxelles,
cet encombrant partenaire sera encore plus exigeant que maintenant,
car à chaque négociation les européens empêtrés auront toujours
plus à perdre que lui !
En fait
le Brexit est surtout un handicap pour l'Europe. Les
britanniques vont certes souffrir pendant un temps puis repartir de
plus belle avec une croissance démente.
Mais nous, les
continentaux, allons être les victimes économiques de ce choix
alors que la grande Bretagne se met dans la position d'un pays à
monnaie fortement dévaluée ce qui va booster sa croissance à nos
dépens ! Sa dette va grimper mais uniquement si elle est libellée
en Euros ou en Dollars, Si elle est en Livres cela ne changera rien
pour le royaume, en revanche les prêteurs seront alors perdants.
Les seuls bénéficiaires sur le continent sont les débiteurs en
livres qui verront leur dette fondre (cas d'Eurotunnel). De plus les
pays opposants à l'Europe vont se dire qu'ils peuvent partir ( sauf
s'ils ont beaucoup d'aides) et même les régions riches de certains
pays vont y penser très fort, et pourquoi pas chercher à devenir
autonomes !
Bon, d'accord ! Les
institutions vont réagir, Ouais ! Mais vu les habitudes prises, et
le trou abyssal entre les technocrates et les dirigeants des Etats
membres, puis entre ces dirigeants et les peuples, les réactions
seront trop tardives et inadaptées... Comme d'habitude !
Gardons à l'esprit
qu'aucun dirigeant n'a la moindre once de courage politique, ni le
sens de l'intérêt général, seule la réélection compte à ses
yeux !
Un homme proche des
gens, appréhendant la globalité des problèmes, osant des actions
efficaces en intégrant une dose d'humanité, et trouvant des
solutions équitables, apparaîtrait comme le Messie . Malheureusement
il y a belle lurette que l'on ne voit plus de miracles en ce bas
monde !
La France qui avait
quasiment échappé à la crise va, par le vote des anglais, s'y
trouver jusqu'au cou ! Et là, il faudra se résoudre à faire des
vrais sacrifices !
Je vais de nouveau
écrire à Hollande pour le décider à faire usage du potentiel de
milliards qui annulerait pour la France les conséquences du Brexit
et boosterait la croissance en réduisant le chômage en quelques
mois. Mais voilà, il faudrait sacrifier EDF et AREVA.
Alors l'envie de se
faire réélire sera-t-elle plus forte que la peur de sacrifier deux
grandes entreprises ( pas de suite, mais progressivement en 10 à 15
ans) ?
Nous le saurons assez
vite !
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