jeudi 7 août 2014

EAU : NANISME DES EXPERTS !

C'est dans l'air a parlé d'eau et on en a appris de belles, mais les experts me sont apparus comme "nains"dans leur manière étriquée d'aborder le projet en omettant des remarques de bon sens des évidences même, dont personne n'a pipé mot ce qui m 'étonne au plus haut point !
J'ai pourtant apprécié les interventions de Mr LAIME auteur du livre "Le Lobby de l'Eau" .

Super! Enfin un doublé français au niveau international. Tenez vous bien Suez et Veolia sont les deux premiers au niveau de l'eau !
Stop ! Ne frimez quand même pas trop car quand on gratte un peu..... On a vite la conviction que ce podium est plutôt celui des nuls !
Ben oui !
1/ Fourniture entre 70% et 50% de l'eau collectée (énormes fuites d'un réseau vieillissant). Le plus beau c'est que les entreprises collectent sur chaque facture des sommes en principe destinées au remplacement des canalisations. Oui mais quand une entreprise comme Vivendi utilise ces sommes ( 5 milliards quand même ! ) pour racheter Universal au lieu de faire le travail, c'est le client final qui paie les fuites dans sa facture ( le coût du traitement de toute l'eau récoltée est répercuté, même si l'eau est perdue), c'est lui qui a déjà payé via l'argent détourné, et c'est encore lui qui va devoir payer puisque tôt ou tard il faudra bien les faire ces travaux: Triple peine pour les clients !

2/ Traitement de l'eau consistant à retirer les minéraux nocifs et les bactéries virulentes ( filtration, traitement Ozone, traitement Ultraviolet, traitement chlore ). Malheureusement certains secteurs n'ont pas les moyens de ces traitements et livrent une eau très «limite « par rapport aux normes et parfois bien au delà ! L'habitude consiste à diluer une eau polluée dans une eau moins polluée (venant d'une autre rivière ou nappe) afin de faire baisser la pollution moyenne....
Cela dit tout ce qui concerne les pesticides et la pollution médicamenteuse passe à travers et, même si les doses sont minimes; leur action à long terme est catastrophique pour la santé des consommateurs: les pesticides rejetés dans le milieu deviennent à terme des oestrogènes (appelés perturbateurs endocriniens) et si je connais ces informations depuis les années 90 les scientifiques travaillent eux sur le sujet depuis les années 60-70 (études sur les sauriens dans les everglades et dans de nombreux lacs fermés dans le Nord des USA et au Canada). Nos leaders de l'eau n'ont donc rien fait du tout sur ces plans. Pourtant de récentes études du CNRS en gironde, sur les mutations générées chez les micro organismes sont alarmantes. Or les poissons mangent ces micro organismes et nous mangeons les poissons ! Donc nous ingurgitons de façon régulière ( et forcée) des micro doses de tous les produits chimiques, du paracétamol aux hormones, en passant par les antibiotiques et antidépresseurs... Comme ces consommations sont poussées par les labos , nous ne sommes pas «sortis de l'auberge» ! Bonjour les cancers et le trou de la sécu !

3/ Assainissement au dessous de tout. Les méthodes efficaces sont interdites (les Allemands, Belges et Italiens ayant trop d'avance sur nous on essaie de retarder au maximum leur arrivée sur notre marché). Comme expliqué plus haut pas de traitement des micro-pollutions donc on «infecte» les nappes phréatiques. Comme parallèlement les industriels nous vendent des produits de plus en plus forts et concentrés (lessives, détergents, nettoyants etc...) pour faciliter le travail de chacun, on pollue de plus en plus massivement et on sature les stations d'épuration. Ce qui coûte de plus en plus cher....

Nous sommes donc avec des leaders d'un niveau bien bas qui gaspillent la ressource, livrent une eau à peine passable, mettent en danger la santé publique, et sont incapables d'enrayer les pollutions insidieuses. Si les autres acteurs sont pires alors nos «premiers de la Classe» sont des nuls !

J'en viens aux lapalissades qui échappent aux experts de l'émission:
1/ Poser des économiseurs d'eau, réparer les fuites du réseau sont des choses normales mais il y a quand même plus simple c'est récupérer l'eau de pluie pour l'arrosage, le lavage des voitures, les sanitaires et même le lave-linge. Dans un premier temps on peut le faire partout en campagne car c'est un peu plus difficile à organiser en ville. Mais une telle action signifie une baisse de la consommation d 'eau potable de 50% du jour au lendemain (coût de traitement de l'eau inférieur et moins de gaspillage donc économie de la ressource).
Cela est pour moi un préalable... Ensuite pour les permis de construire il faut donner des primes aux personnes installant des citernes de récupération puis des toilettes sèches .

2/ Là c'est l'évidence qui me saute aux yeux: puisqu'il devient de plus en plus difficile de protéger les nappes et de plus en plus cher de traiter l'eau, pourquoi ne pas développer les auto alimentations ?
Jusqu'à preuve du contraire, l'eau d'évaporation présente dans les nuages en formation est vierge de pollution puisque seule l'eau s'évapore. On économise ainsi le traitement coûteux et il suffit d'un contrôle (avec éventuellement une petite correction par ultra violets avec ou sans légère chloration ou même une simple filtration). Chaque maison peut donc s'alimenter via sa toiture et une citerne (volume selon la pluviométrie du lieu) Ce n'est pas le sujet donc je passe sur les avantages énergétiques en liaison avec cette réserve d'eau.

Cela me conduit à dire, comme à de nombreuses reprises dans ce blog, que les réseaux sont une conception totalement obsolète qui se justifiait tant que l'on n'avait pas les connaissances précises d'aujourd'hui. Mais la preuve est faite qu'une alimentation individuelle est, grâce aux techniques connues et maîtrisées, bien plus économique qu'un réseau défaillant et hyper-cher dont le seul rôle est de rapporter une rente aux actionnaires des entreprises du lobby de l'eau.
Et s'il ne se passe rien c'est parce que bien entendu les rentiers du secteur ne veulent pas perdre leur pactole ! Les pouvoirs publics étant de connivence, pour ne pas dire de choses plus désagréables, ils laissent pourrir la situation au mépris de l'intérêt général...


Alors informez vous , chiffrez et faites vous-même les travaux . Ce n'est pas si onéreux que cela (davantage en pays de gel où il faut enterrer la citerne). Et n'oubliez pas que le réchauffement climatique provoque plus d'évaporation des océans et que la quantité de pluie va donc augmenter d'année en année. À 4 euros (ou plus) le m3, assainissement compris, vous allez très vite amortir votre installation !

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