lundi 13 février 2023

STOP AUX CONNERIES SUR LES RETRAITES..... ET SAVOIR CER QUE L'ON VEUT !

1/ Le problème du régime par répartition est la baisse mécanique du nombre d'actifs et la hausse parallèle du nombre des retraités. Ce problème disparaîtra lors de l'inversion, c'est à dire lorsque la masse actuelle des retraités aura disparu (papy boomers) et que le nombre d'actifs redeviendra supérieur au nombre des retraités c'est à dire d'ici 50 à 70 ans. Nous sommes aujourd'hui dans une mauvaise passe avec 1,7 actif pour un retraité et l'évoluition est à la baisse. Il est donc important de réagir. 2/ Si une réforme est nécessaire ce n'est certainement pas une réforme paramétrique (taux de cotisation, durée de cotisation, âge de départ) puisque le problème n'est pas lié à un de ces paramètres. D'ailleurs chacune des réformes précédentes n'a été efficace qu'un temps et c'est mathématique. Je pense l'avoir prouvé dans les deux premiers articles sur le sujet ( 2ème et 3ème articles précédant celui-ci). La réforme en cours neutralisera un temps le problème (de 5 à 10 ans) et il faudra recommencer. Il est totalement aberrant de demander un sacrifice de deux ans de vie à la population pour maintenir en place un système, une organisationn alors qu'en principe le politique doit avoir comme bible l'intérêt général de la population. Cette réforme joue contre l'humain pour sauver une organisation artificielle. 3/ Résoudre un problème c'est s'attaquer aux causes. Or les paramètres ne sont pas les causes puisque, comme dit plus haut le problème est le déséquilibre entre travailleurs et retraités. La difficulté est que la démographie n'est pas la seule cause, l'autre, indissociable, est l'emploi. Une population pléthorique de jeunes en âge de travailler n'a pas d'intérêt pour le système de retraites si l'emploi fait défaut.... Et nous avons 3 millions de chômeurs dont plus de 500000 offres d'emploi non satisfaites, cherchez l'erreur.......! Régler définitivement le déséquilibre du système de répartition implique donc des décisions de long terme puisqu'il va de soi que relancer les naissances n'aura d'impact que dans 20 ans, alors que nos dirigeants pressés veulent des résultats immédiats. La réponse immédiate est évidente mais ne plait pas, car augmenter très vite le nombre d' actifs consiste à recruter des étrangers. En fait cela se pratique depuis longtemps car l'imbécillité de nos dirigeants a bloqué le nombre de médecins et d'infirmières formés, du coup il a fallu recruter des étrangers ( dont les 40000 infirmières espagnoles il n'y a pas si longtemps). Le déficit de travailleurs est élevé dans le bâtiment et les Travaux Publics, dans l'Hôtellerie, et plein de métiers artisanaux qui disparaîssent... Par vagues successives la France a accueilli des européens, des africains et des asiatiques mais cela n'a pas suffi et il manque encore plein de monde ! Le monumental gâchis mis en place par nos institutions et qui a fait beaucoup pour notre situation actuelle, a consisté à dévaloriser le travail manuel en poussant les jeunes vers des études (le Bac pour tout le monde!), mais sans avoir prévu d'emplois pour les bacheliers. L'évidence renvoie donc vers la formation adaptée aux besoins du marché, vers la relance du travail manuel de qualité (le public en prend conscience et le mesure en voyant le prix à payer pour le travail des bons artisans), mais aussi vers la création de nouvelles filières professionnelles, celles dont nous aurons besoins dans le futur. Cela est aussi une mesure de long terme mais qui n'est pas prise par les autorités. Pour avoir des emplois il faut des entreprises, c'est le seul point sur lequel la France à agi: faire venir des investisseurs étrangers à coups de subventions et de baisses d'impôts. C'est malgré tout insuffisant car si les grands groupes sont utiles et créeent beaucoup d'emplois en même temps, les politiques ont totalement zappé le tissu des entreprises moyennes, qui manque cruellement, ainsi que tout le maillage local de petites entreprises artisanales, et les petites industrielles (dans des niches lucratives impliquant un grand savoir faire). Dans ces domaines on peut agir sur le moyen et le court terme, mais cela échappe à nos dirigeants qui se focalisent sur les entreprises européennes et mondiales. Pour tenir le temps nécessaire et sauver le régime par répartition il faut donc, outre les mesures de long terme citées sur la formation et l'encouragement à la création d'entreprises, agir immédiatement en ouvrant les frontières de façon sélective aux étrangers dont les métiers sont en déficit d'employés, et réduire le nombre de nos chômeurs quitte à orienter une partie d'entre eux (via une formation) vers un métier, proche de leur formation initiale, qui cherche des bras. Deux millions d'actifs supplémentaires en un an ou deux ans est un objectif parfaitement réalisable et le pays peut très bien encaisser le déficit des retraites pendant ce laps de temps. Mais il est possible de bloquer le déficit par la seule mesure paramétrique envisageable à titre provisoire pendant cette période, majorer le taux de cotisation ( voir articles précédents) et surtout sans modifier la durée de cotisation ni l'âge de départ. Pour attirer plein d'entreprises nouvelles et en même temps soulager les français en boostant leur pouvoir d'achat je reviens à l'idée d'encourager massivement l'autoproduction d'énergie et parallèlement de renoncer à l'électricité dans les nombreux cas où une autre source est moins chère et plus pratique. Je vois mal un foyer français dire non à l'apport de 1500€ minimum par an, moins sa contribution au régime des retraites *( voir en bas du texte). Je ne comprends pas pourquoi nos dirigeants renoncent au développement de ce qui répond à la notion d'intérêt général.... Petit rappel: la baisse du prix de l'énergie a créé un flux continu d'entreprises vers les USA. On peut donc faire la même chose chez nous par des techniques encore marginales dans le monde (ou ignorées... Même des écolos) en développant des compétences qui donneraient au pays une bonne longueur d'avance. L'afflux des investisseurs créerait nécessairement plein d'emplois, tout comme les nouvelles filières françaises avec les entreprises dédiées. Je crains cependant que la frilosité des chefs ne s'explique, une fois encore, par la volonté de renforcer l'artificiel et le non humain, comprenez les réseaux d'entreprises, les systèmes organisationnels, les structures administratives, institutions etc... Sur lesquels ils s'appuient pour conserver et renforcer leur pouvoir ou y parvenir.... Financement oblige! Mais également je pense qu'ils ont peur que l'émancipation de la population des contraintes énergétiques du quotidien (entre autres) ne débouche à terme sur leur perte d'influence et de pouvoir sur une population de plus en plus libre donc indépendante. Concevoir la Démocratie comme un pouvoir quasi absolu obtenu dans une élection ponctuelle est une vision totalement dépassée. Il est évident qu'un avis exprimé au cours d'une campagne ou qu'un projet proposé ne collent qu'à la réalité du moment avant l'élection, la réalité des choses quelques mois ou années plus tard peut être totalement différente et nécessiter d'autres réponses. La technologie permet précisément à chacun de s'informer facilement sur les données d'un problème donc d'exprimer en temps réel son avis au fil du temps qui passe. Refuser d'entendre l'expression citoyenne, et même ignorer toute idée venant de la base est un rejet, une violation, de la Démocratie. Là encore je crains que le refus de la technologie dans l'exercice démocratique (alors qu'elle est encouragée et subventionnée partout dès lors qu'il s'agit d'économie), ne soit lié chez les dirigeants et responsables à la peur de perdre le pouvoir. Leur Ego démesuré en prendrait un sacré coup si la Démocratie devenait directe ( c'est très facile à organiser), certes, mais la population décisionnaire en sortirait plus responsable donc plus efficace, sans oublier que plus il y a de personnes qui décident moins la corruption est possible (on peut acheter le votes de quelques députés, pas de 50 millions de votants)..... J'émets un bémol tout de même car cette nouvelle organisation de décision directe nécessite au préalable, et pour éviter tout dérapage, de poser des règles fondamentales et permanentes qui font l'unanimité ( refus de la peine de mort, principes d'égalité, de liberté, de justice, etc...), de définir les compétences précises des citoyens, de décrire les règles de fonctionnement des institutions ou collèges décisionnaires dans certains domaines (techniques, scientifiques, médicaux, militaires etc.....). Il n'est pas question de remplacer notre simili démocratie (en fait une ochlocratie exercée à tour de rôle par tous les groupes de pression, et Dieu sait s'ils sont nombreux), par une nouvelle ochlocratie aussi toxique pour la population que notre régime actuel. * Sur cette somme chacun pourrait payer facilement la hausse du taux de cotisation retraite et verser en plus une autre partie pour alimenter les caisses, tout en conservant une hausse du pouvoir d'achat. Bien entendu cette solidarité suppose que l'Etat fasse l'investissement permettant aux foyers de s'équiper gratuitement pour faire chuter les frais en énergie du quotidien ce que je chiffre à 5000€ par foyer ( pour 30 millions de foyers en gros il faudrait 150 milliards). Facile pour l'Etat qui n'arrête pas de donner des aides pour isoler les maisons, pour changer de chaudière, pour lutter contre la hausse de l'énergie et du carburant, pour acheter des véhicules électriques etc... Etc... (donc qui pourrait basculer cet argent vers les installations économiques foyer par foyer). Seul bémol l'équipement des villes serait plus coûteux (car difficile), mais ce serait simple et bon marché dans une maison neuve et relativement facile dans une maison ancienne.

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