mardi 4 décembre 2018

GILETS JAUNES: des DISCIPLES INATTENDUS DE MACRON

En fait le principal instigateur du mouvement des gilets Jaunes est Emmanuel Macron lui-même. Pas par ses mesures récentes, qui n'ont été que la goutte d'eau qui a fait déborder le vase, mais par sa principale promesse de campagne qui annonçait une nouvelle façon de faire de la politique, et surtout par la mise en pratique effective de la méthode durant sa campagne:
Je l'ai déjà exprimé dans un article précédent. Il a suscité la création d'ateliers de travail «En Marche» partout en France, afin de faire remonter du terrain les idées pour changer les choses, idées qu'il a ensuite exprimées dans ses discours. L'engouement était au rendez-vous car pour la première fois de l'histoire, le peuple se sentait devenir un acteur de la politique. Enfin on quittait la politique verticale, allant toujours de haut en bas au mépris des informations et surtout des données réelles du terrain, pour vivre pleinement la participation de la France d'en bas à l'élaboration des textes.
Du jamais vu, avec cet homme politique intelligent, jeune et dynamique, soucieux des problèmes de la base, se disant partisan d'une démocratie participative inédite dans notre pays !

Son élection a été suivie d'un raz de marée législatif du mouvement En Marche. La France a retenu son souffle, allions nous assister à un miracle ? Hélas non et l'espoir Fou suscité par Macron a tourné en eau de boudin au fil du temps! Rien n'est pire que d'être déçu par quelqu'un en qui vous aviez une confiance absolue, d'où la virulence des gilets jaunes qui s'estiment trahis !
Parmi eux, nombreux sont ceux qui l'ont soutenu mais aujourd'hui, comme rien de la promesse historique n'a vu le jour, ils rejettent très logiquement tous les politiques, quel que soit le parti, tout comme les syndicats, et même l'idée d'élire des représentants, c'est tout le système représentatif qui est visé et le gouvernement n'a pas encore compris, ou bien fait semblant de ne pas comprendre (du moins si on se fie aux déclarations officielles) que les gilets jaunes veulent le retour à la démocratie directe au moins dans certains domaines.
Le gouvernement qui veut absolument faire renoncer le mouvement sur ce point, essaie de le convaincre de conserver une représentativité au moins départementale pour une éventuelle négociation, et cette proposition a l'air de faire du chemin.
Je suis cependant très heureux que l'idée de la démocratie directe revienne dans l'actualité car c'est pour moi la seule et unique façon de faire bouger les choses dans le bon sens. Jusqu'ici nous étions dans une démocratie de groupes de pression, niant les individus en tant qu'acteurs, et je comprends la réticence du gouvernement à négocier avec une foule qui revendiquerait dans tous les sens... Ce n'est pas très confortable pour la discussion, ce n'est pas très efficace en terme de rédaction des décisions, et surtout il est plus facile de manipuler un individu qu'une foule!
Bref, vous l'avez compris je prône, si la majorité veut vraiment une démocratie, la mise en place d'un système direct (puisque le peuple est souverain. Et c'est d'ailleurs ce que disent tous les dirigeants mais sans mettre ces mots en pratique), système direct donc, où les dirigeants sont, si je puis dire, «les larbins» du peuple souverain et exécutent toutes les décisions votées par lui.
Mon bémol est qu'avant la mise en fonctionnement quotidien, il faut clairement définir dans une constitution, la liste des compétences du peuple souverain, et la liste des domaines dans lesquels il faut recourir à un ou plusieurs représentants pour agir au nom du pays.
C'est notamment souhaitable en matière de politique étrangère, et dans des secteurs techniques qui ne permettent pas de transmettre à la population les données indispensables pour prendre une décision, ou qui sont des sujets pour lesquels, même avec les données sous les yeux, la population n'a pas la formation requise pour les comprendre et décider avec rigueur et en parfaite connaissance de cause.
En revanche en matière de vie quotidienne, d'organisation économique et sociale, de budget, la population est parfaitement fondée à décider de ce qui est bon pour elle.
Je suis en plein dans la rédaction d'un ouvrage sur ce thème de la Démocratie Directe non intégrale et j'aurais sans doute l'occasion de développer davantage dans d'autres billets. Je tiens énormément à la qualification de «Démocratie non intégrale». Dans l'absolu, la Démocratie peut s'avérer être le pire des régimes car elle porte en elle les germes du totalitarisme..... Par accumulation de lois votées par tous on aboutit à une masse d'interdictions effectives innombrables qui de fait privent l'individu de toute liberté et paralysent la vie sociale en la compliquant à l'extrême ! Je mesure ainsi la qualité d'un régime dit démocratique à la quantité de ses lois: Moins il y a de lois ( elles sont donc simples et de ce fait efficaces) et plus on s'approche de la démocratie, Plus il y a de lois (contraignantes, compliquées donc inefficaces et quelquefois discriminantes) et plus on s'éloigne de la démocratie, et c'est malheureusement le cas de la France.

Je considère le mouvement spontané des Gilets Jaunes comme une prise de conscience intuitive ( non clairement formulée) de la nécessité d'un retour vers plus de Démocratie Directe. Honnêtement je ne pensais pas voir si tôt émerger un tel mouvement, mais je suis ravi de cet événement, même si je déplore les impacts économiques qui vont plomber le faible redressement amorcé dans le pays. Je croise les doigts en espérant que mon bouquin fera réagir nos dirigeants étriqués qui refusent d'utiliser les centaines de milliards potentiels qui sortiraient du jour au lendemain la France du marasme. J'ai pourtant tout détaillé dans des courriers adressés aux trois derniers présidents.... Courriers ayant fini à la poubelle.... La résistance au changement n'est pas un mythe.... Dur, dur!
Si j'hésite à parler ouvertement de ces astuces totalement inédites, au risque que d'autres les découvrent, c'est parce que je préfère en faire profiter la France plutôt que de voir un pays étranger se les approprier au détriment des autres. Il n'y a là rien de révolutionnaire mais des choses simples (quasi gratuites) qui donneraient d'un coup 50 ans d'avance sur les autres économies... Sauf que si un autre pays les utilise avant nous nous ne serons ni 2ème, ni 3ème, mais très loin, totalement dépassés, et en voie de …. Sous développement !
Mais il faudra bien en parler dans mon petit livre. Alors, si je suis  rassuré par le mouvement Gilet Jaune, j'espère simplement qu'il va permettre rapidement un progrès politique suffisant pour que mes propositions ne tombent pas dans le vide, ou pire, que la manne soit découverte par d'autres ou encore détournée en France de ses objectifs (pour moi renforcer le pouvoir d'achat de tous, résoudre le problème des retraites) ce qui pourrait être le cas avec des dirigeants de «l'ancien monde». Vous le devinez donc, la manne à laquelle je pense viendra de l'extérieur du pays et non pas d'une énième répartition fiscale interne ( limitée au seul PIB, donc inefficace et inégalitaire).

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