En fait le principal
instigateur du mouvement des gilets Jaunes est Emmanuel Macron
lui-même. Pas par ses mesures récentes, qui n'ont été que la
goutte d'eau qui a fait déborder le vase, mais par sa principale
promesse de campagne qui annonçait une nouvelle façon de faire de
la politique, et surtout par la mise en pratique effective de la
méthode durant sa campagne:
Je l'ai déjà exprimé
dans un article précédent. Il a suscité la création d'ateliers de
travail «En Marche» partout en France, afin de faire remonter du
terrain les idées pour changer les choses, idées qu'il a ensuite
exprimées dans ses discours. L'engouement était au rendez-vous car
pour la première fois de l'histoire, le peuple se sentait devenir un
acteur de la politique. Enfin on quittait la politique verticale,
allant toujours de haut en bas au mépris des informations et surtout
des données réelles du terrain, pour vivre pleinement la
participation de la France d'en bas à l'élaboration des textes.
Du jamais vu, avec cet
homme politique intelligent, jeune et dynamique, soucieux des
problèmes de la base, se disant partisan d'une démocratie
participative inédite dans notre pays !
Son élection a été
suivie d'un raz de marée législatif du mouvement En Marche. La
France a retenu son souffle, allions nous assister à un miracle ?
Hélas non et l'espoir Fou suscité par Macron a tourné en eau de
boudin au fil du temps! Rien n'est pire que d'être déçu par
quelqu'un en qui vous aviez une confiance absolue, d'où la virulence
des gilets jaunes qui s'estiment trahis !
Parmi eux, nombreux sont
ceux qui l'ont soutenu mais aujourd'hui, comme rien de la promesse
historique n'a vu le jour, ils rejettent très logiquement tous les
politiques, quel que soit le parti, tout comme les syndicats, et même
l'idée d'élire des représentants, c'est tout le système
représentatif qui est visé et le gouvernement n'a pas encore
compris, ou bien fait semblant de ne pas comprendre (du moins si on se
fie aux déclarations officielles) que les gilets jaunes veulent le
retour à la démocratie directe au moins dans certains domaines.
Le gouvernement qui veut
absolument faire renoncer le mouvement sur ce point, essaie de le
convaincre de conserver une représentativité au moins
départementale pour une éventuelle négociation, et cette
proposition a l'air de faire du chemin.
Je suis cependant très
heureux que l'idée de la démocratie directe revienne dans
l'actualité car c'est pour moi la seule et unique façon de faire
bouger les choses dans le bon sens. Jusqu'ici nous étions dans
une démocratie de groupes de pression, niant les individus en tant
qu'acteurs, et je comprends la réticence du gouvernement à négocier
avec une foule qui revendiquerait dans tous les sens... Ce n'est pas
très confortable pour la discussion, ce n'est pas très efficace en
terme de rédaction des décisions, et surtout il est plus facile de
manipuler un individu qu'une foule!
Bref, vous l'avez
compris je prône, si la majorité veut vraiment une démocratie,
la mise en place d'un système direct (puisque le peuple est
souverain. Et c'est d'ailleurs ce que disent tous les dirigeants mais
sans mettre ces mots en pratique), système direct donc, où les
dirigeants sont, si je puis dire, «les larbins» du peuple souverain
et exécutent toutes les décisions votées par lui.
Mon
bémol est qu'avant la mise en fonctionnement quotidien, il faut
clairement définir dans une constitution, la liste des compétences
du peuple souverain, et la liste des domaines dans lesquels il faut
recourir à un ou plusieurs représentants pour agir au nom du pays.
C'est notamment
souhaitable en matière de politique étrangère, et dans des
secteurs techniques qui ne permettent pas de transmettre à la
population les données indispensables pour prendre une décision, ou
qui sont des sujets pour lesquels, même avec les données sous les
yeux, la population n'a pas la formation requise pour les comprendre
et décider avec rigueur et en parfaite connaissance de cause.
En revanche en matière
de vie quotidienne, d'organisation économique et sociale, de budget, la
population est parfaitement fondée à décider de ce qui est bon
pour elle.
Je suis en plein dans la
rédaction d'un ouvrage sur ce thème de la Démocratie Directe non
intégrale et j'aurais sans doute l'occasion de développer
davantage dans d'autres billets. Je tiens énormément à la
qualification de «Démocratie non intégrale». Dans
l'absolu, la Démocratie peut s'avérer être le pire des régimes
car elle porte en elle les germes du totalitarisme..... Par
accumulation de lois votées par tous on aboutit à une masse
d'interdictions effectives innombrables qui de fait privent
l'individu de toute liberté et paralysent la vie sociale en la
compliquant à l'extrême ! Je mesure ainsi la qualité d'un régime
dit démocratique à la quantité de ses lois: Moins il y a de
lois ( elles sont donc simples et de ce fait efficaces) et plus on
s'approche de la démocratie, Plus il y a de lois (contraignantes,
compliquées donc inefficaces et quelquefois discriminantes) et plus
on s'éloigne de la démocratie, et c'est malheureusement le cas de
la France.
Je considère le
mouvement spontané des Gilets Jaunes comme une prise de conscience
intuitive ( non clairement formulée) de la nécessité d'un retour
vers plus de Démocratie Directe. Honnêtement je ne pensais pas voir
si tôt émerger un tel mouvement, mais je suis ravi de cet
événement, même si je déplore les impacts économiques qui vont
plomber le faible redressement amorcé dans le pays. Je croise les
doigts en espérant que mon bouquin fera réagir nos dirigeants
étriqués qui refusent d'utiliser les centaines de milliards
potentiels qui sortiraient du jour au lendemain la France du marasme.
J'ai pourtant tout détaillé dans des courriers adressés aux trois
derniers présidents.... Courriers ayant fini à la poubelle.... La
résistance au changement n'est pas un mythe.... Dur, dur!
Si j'hésite à parler
ouvertement de ces astuces totalement inédites, au risque que d'autres les découvrent, c'est parce que je
préfère en faire profiter la France plutôt que de voir un pays
étranger se les approprier au détriment des autres. Il n'y a là
rien de révolutionnaire mais des choses simples (quasi gratuites) qui donneraient d'un
coup 50 ans d'avance sur les autres économies... Sauf que si un
autre pays les utilise avant nous nous ne serons ni 2ème, ni 3ème,
mais très loin, totalement dépassés, et en voie de …. Sous
développement !
Mais il faudra bien en
parler dans mon petit livre. Alors, si je suis rassuré par le mouvement Gilet
Jaune, j'espère simplement qu'il va permettre rapidement un progrès
politique suffisant pour que mes propositions ne tombent pas dans le
vide, ou pire, que la manne soit découverte par d'autres ou encore
détournée en France de ses objectifs (pour moi renforcer le pouvoir
d'achat de tous, résoudre le problème des retraites) ce qui
pourrait être le cas avec des dirigeants de «l'ancien monde». Vous
le devinez donc, la manne à laquelle je pense viendra de l'extérieur
du pays et non pas d'une énième répartition fiscale interne (
limitée au seul PIB, donc inefficace et inégalitaire).
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