dimanche 7 février 2016

DE TAUBIRA ..... à UNE NOUVELLE SOCIETE !

Elle a de l'autorité, c'est indéniable, s'exprime très correctement et s'arrange toujours pour sortir gagnante de la joute oratoire.
A l'évidence, elle ne supporte pas la contradiction, bloque les questions par des réponses longues et très commentées, ne veut pas être coupée, corrige sans arrêt les chroniqueurs qui l'interrogent . de la Quand elle entend: «Vous avez dit …....»
Invariablement suit la réplique cinglante:
«Je n'ai jamais dit cela !» ou «Vous m'avez entendu dire cela? Quand ? Non, j'ai dit …..». Et en fait elle a toujours raison, car c'est vrai que la citation n'est jamais à l'identique mais plutôt une approximation faite par le journaliste. Même si le sens n'est pas grandement modifié, Christiane Taubira s'ingénie à démontrer que ce qu'elle a dit est différent, gagnant énormément de temps au passage, et déstabilisant le contradicteur. Elle peut ainsi recommencer la démonstration qu'elle vient de faire... Elle s'arrête quand même toute seule au bout de quelques répétitions «Je vous l'ai déjà dit je ne vais pas répéter encore une fois». Du coup le nombre de questions devient très limité.
Même lorsqu'elle est prise en défaut, elle trouve toujours le moyen de répliquer: «vous sortez la phrase de son contexte», ou encore «si vous me citez, citez la phrase entière et pas 10% de celle-ci»
Tout cela perturbe le travail des contradicteurs et à leur faire perdre parfois le fil des idées ou des objections qu'ils n'ont pas le temps de formuler. Cela peut confiner parfois à la mauvaise foi et c'est j'imagine la raison pour laquelle Laurent Ruquier a diffusé un reportage de Jacques Brel chantant le titre que dans son livre elle a attribué à Jean Ferrat !
C'était la seule façon d' être certain d'obtenir de sa part la reconnaissance d'une erreur. Avec un grand sourire et un étonnement affiché, l'air désinvolte et minimisant totalement la chose, elle a fait passer cela pour une étourderie, une confusion entre deux chanteurs qu'elle dit adorer; «J'avais la voix de Jacques Brel dans la tête, vraiment! Je ne sais pas pourquoi j'ai écrit Ferrat !».
Le spectateur convient alors qu'effectivement ce n'est pas grave..... Regardez, Sarkozy aussi invente le duel américain Busch-Obama lors des présidentielles !
Ce qu'ils peuvent être étourdis ces politiques !

Tout cela a fait passer les problèmes de fond à la trappe car si elle a déploré le désamour des français pour la gauche, elle a mis cela sur le compte de la déconfiture des valeurs fondamentales de la gauche et de ses grands principes, déconfiture très présente dans l'esprit des hommes politiques d'où la décadence constatée. Elle même se situant parmi les rares fidèles aux valeurs essentielles et aux grands principes, ce qui explique pourquoi elle a démissionné contre la déchéance de nationalité.
Je salue son geste, car s'il est logique de partir quand on voit ses convictions profondes heurtées, bien peu de politiques le font !

Cela dit, même si elle a raison de constater que les valeurs sont piétinées, bafouées, oubliées par les politiques, il faut reconnaître que le peuple lui même semble avoir fui les dites valeurs en ne votant plus à gauche et en se tournant vers d'autres politiques. Et ces gens brandissent les mêmes valeurs à une sauce différente !
La réalité c'est que les électeurs n'ont pas fui ni renié les valeurs fondamentales, ils ont simplement fui des élus qui n'ont jamais respecté leurs promesses, toujours prouvé leur inefficacité, et de surcroît mis leur inaction «génétique» sur le compte des opposants.
C'est la seule façon d'agir qu'ils ont trouvée en voyant que les idées c'est bien, mais que la réalité économique les fait voler en éclats ! …. Et comme le gros souci c'est de se faire réélire: on temporise !
Tous les grands principes se fracassent sur le mur de la mise en oeuvre économique. Nous sommes malheureusement à une époque où le confort de vie, donc l'argent, prime sur les idées, et où le seul souci ( pour les politiques) devient de sauver le système bancal de nos sociétés pour se maintenir aux commandes. Le tout sous la pression des grands groupes qui jouent avec les états et mettent en place un machiavélique système d'esclavage économique planétaire. Ce système, en puissance dans le développement économique du 19ème siècle, est aujourd'hui en acte !
Sous la pression des lobbies, l'argent est devenu le seul Dieu des politiques, et en bons pantins exécuteurs , les élus bricolent par ci par là pour éviter le pire, c'est à dire la révolution. Exercice de funambule où il faut asservir mais pas trop, et laisser le champ libre aux patrons financiers, mais pas trop !
Leur absence de courage, empêche les élus (au moins à 90%, car j'admets qu'il y a quelques hommes et femmes sincères) de dire non à leurs patrons financiers, et surtout d'utiliser les centaines de milliards qui sont à leurs pieds et qu'il suffirait de ramasser pour résoudre tous nos problèmes. Oui mais voilà, ces milliards auraient pour résultat de mettre une partie des lobbies en faillite !
Précision je ne parle pas d'énergie fossile, mais d'un potentiel énorme de développement que l'on néglige sciemment. Je ne vais pas écrire à Hollande comme en 2012. Il n'avait pas donné suite, c'est son choix ! Et puis comme je sais que j'ai raison, vous voyez le désastre, avec 500000 chômeurs de moins en un an il pourrait de faire réélire, et on me le reprocherait en plus !
Les élus préfèrent donc encaisser leur pactole et rester vivants ( on tue pour peu de choses de nos jours) plutôt que de se faire trouer la peau avant d'avoir eu le temps de changer les choses et avec la certitude que tout serait défait après leur mort !
Il agit courageusement mais j'ai très peur pour le nouveau Président du Burundi ! C'est un bon exemple de ce que l'on peut faire, mais il y a d'autres pistes...!

On laisse donc pourrir les choses, monter les partis extrêmes qui vont mettre le monde à feu et à sang, et on prépare l'après chaos, sur ce point faites leur confiance, en se foutant complètement du sort de la population !
Fort heureusement les lignes bougent un peu sur le terrain. Des initiatives vont dans le bon sens, car la solution viendra d'un système plus associatif que commercial, et plus individuel que le ringard système collectif, comme par exemple celui des réseaux.
Après tout, la révolution informatique résulte d'une individualisation du système (chacun devient un acteur avec son ordinateur ou sa tablette), par opposition aux systèmes en réseaux (fermés) du time sharing sur d'énormes ordinateurs (années 60).
Les exemples du supermarché privé où les clients sont employés (3 h par mois chacun) est à multiplier, bientôt la banque suivra, très bientôt l'énergie , l'eau et l'assainissement etc... Bref tout ce qui coûte bien moins cher à gérer individuellement que par des monstrueuses entreprises qui vous étranglent par des tarifs aberrants. Contre toutes ces initiatives locales les puissants ne peuvent rien sachez le ! Alors agissons, agissez !


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