Elle
a de l'autorité, c'est indéniable, s'exprime très correctement et
s'arrange toujours pour sortir gagnante de la joute oratoire.
A
l'évidence, elle ne supporte pas la contradiction, bloque les
questions par des réponses longues et très commentées, ne veut
pas être coupée, corrige sans arrêt les chroniqueurs qui
l'interrogent . de la Quand elle entend: «Vous avez dit …....»
Invariablement
suit la réplique cinglante:
«Je
n'ai jamais dit cela !» ou «Vous m'avez entendu dire cela?
Quand ? Non, j'ai dit …..». Et en fait elle a toujours raison,
car c'est vrai que la citation n'est jamais à l'identique mais
plutôt une approximation faite par le journaliste. Même si le sens
n'est pas grandement modifié, Christiane Taubira s'ingénie à
démontrer que ce qu'elle a dit est différent, gagnant énormément
de temps au passage, et déstabilisant le contradicteur. Elle peut
ainsi recommencer la démonstration qu'elle vient de faire... Elle
s'arrête quand même toute seule au bout de quelques répétitions
«Je vous l'ai déjà dit je ne vais pas répéter encore une
fois». Du coup le nombre de questions devient très limité.
Même
lorsqu'elle est prise en défaut, elle trouve toujours le moyen de
répliquer: «vous sortez la phrase de son contexte», ou
encore «si vous me citez, citez la phrase entière et pas 10% de
celle-ci»
Tout
cela perturbe le travail des contradicteurs et à leur faire perdre
parfois le fil des idées ou des objections qu'ils n'ont pas le temps
de formuler. Cela peut confiner parfois à la mauvaise foi et c'est
j'imagine la raison pour laquelle Laurent Ruquier a diffusé un
reportage de Jacques Brel chantant le titre que dans son livre elle a
attribué à Jean Ferrat !
C'était
la seule façon d' être certain d'obtenir de sa part la
reconnaissance d'une erreur. Avec un grand sourire et un étonnement
affiché, l'air désinvolte et minimisant totalement la chose, elle a
fait passer cela pour une étourderie, une confusion entre deux
chanteurs qu'elle dit adorer; «J'avais la voix de Jacques Brel
dans la tête, vraiment! Je ne sais pas pourquoi j'ai écrit Ferrat
!».
Le
spectateur convient alors qu'effectivement ce n'est pas grave.....
Regardez, Sarkozy aussi invente le duel américain Busch-Obama lors
des présidentielles !
Ce
qu'ils peuvent être étourdis ces politiques !
Tout
cela a fait passer les problèmes de fond à la trappe car si elle a
déploré le désamour des français pour la gauche, elle a mis cela
sur le compte de la déconfiture des valeurs fondamentales de la
gauche et de ses grands principes, déconfiture très présente dans
l'esprit des hommes politiques d'où la décadence constatée. Elle
même se situant parmi les rares fidèles aux valeurs essentielles et
aux grands principes, ce qui explique pourquoi elle a démissionné
contre la déchéance de nationalité.
Je
salue son geste, car s'il est logique de partir quand on voit ses
convictions profondes heurtées, bien peu de politiques le font !
Cela
dit, même si elle a raison de constater que les valeurs sont
piétinées, bafouées, oubliées par les politiques, il faut
reconnaître que le peuple lui même semble avoir fui les dites
valeurs en ne votant plus à gauche et en se tournant vers d'autres
politiques. Et ces gens brandissent les mêmes valeurs à une sauce
différente !
La
réalité c'est que les électeurs n'ont pas fui ni renié les
valeurs fondamentales, ils ont simplement fui des élus qui n'ont
jamais respecté leurs promesses, toujours prouvé leur inefficacité,
et de surcroît mis leur inaction «génétique» sur le compte des
opposants.
C'est
la seule façon d'agir qu'ils ont trouvée en voyant que les idées
c'est bien, mais que la réalité économique les fait voler en
éclats ! …. Et comme le gros souci c'est de se faire réélire: on
temporise !
Tous
les grands principes se fracassent sur le mur de la mise en oeuvre
économique. Nous sommes malheureusement à une époque où le
confort de vie, donc l'argent, prime sur les idées, et où le seul
souci ( pour les politiques) devient de sauver le système bancal de
nos sociétés pour se maintenir aux commandes. Le tout sous la
pression des grands groupes qui jouent avec les états et mettent en
place un machiavélique système d'esclavage économique planétaire.
Ce système, en puissance dans le développement économique du 19ème
siècle, est aujourd'hui en acte !
Sous
la pression des lobbies, l'argent est devenu le seul Dieu des
politiques, et en bons pantins exécuteurs , les élus bricolent par
ci par là pour éviter le pire, c'est à dire la révolution.
Exercice de funambule où il faut asservir mais pas trop, et laisser
le champ libre aux patrons financiers, mais pas trop !
Leur
absence de courage, empêche les élus (au moins à 90%, car j'admets
qu'il y a quelques hommes et femmes sincères) de dire non à leurs
patrons financiers, et surtout d'utiliser les centaines de milliards
qui sont à leurs pieds et qu'il suffirait de ramasser pour résoudre
tous nos problèmes. Oui mais voilà, ces milliards auraient pour
résultat de mettre une partie des lobbies en faillite !
Précision je ne
parle pas d'énergie fossile, mais d'un potentiel énorme de
développement que l'on néglige sciemment. Je ne vais pas écrire à
Hollande comme en 2012. Il n'avait pas donné suite, c'est son choix
! Et puis comme je sais que j'ai raison, vous voyez le désastre,
avec 500000 chômeurs de moins en un an il pourrait de faire réélire,
et on me le reprocherait en plus !
Les
élus préfèrent donc encaisser leur pactole et rester vivants ( on
tue pour peu de choses de nos jours) plutôt que de se faire trouer
la peau avant d'avoir eu le temps de changer les choses et avec la
certitude que tout serait défait après leur mort !
Il agit
courageusement mais j'ai très peur pour le nouveau Président du
Burundi ! C'est un bon exemple de ce que l'on peut faire, mais il y a
d'autres pistes...!
On
laisse donc pourrir les choses, monter les partis extrêmes qui vont
mettre le monde à feu et à sang, et on prépare l'après chaos, sur
ce point faites leur confiance, en se foutant complètement du sort
de la population !
Fort
heureusement les lignes bougent un peu sur le terrain. Des
initiatives vont dans le bon sens, car la solution viendra d'un
système plus associatif que commercial, et plus individuel que le
ringard système collectif, comme par exemple celui des réseaux.
Après
tout, la révolution informatique résulte d'une individualisation
du système (chacun devient un acteur avec son ordinateur ou sa
tablette), par opposition aux systèmes en réseaux (fermés) du
time sharing sur d'énormes ordinateurs (années 60).
Les
exemples du supermarché privé où les clients sont employés (3 h
par mois chacun) est à multiplier, bientôt la banque suivra, très
bientôt l'énergie , l'eau et l'assainissement etc... Bref tout ce
qui coûte bien moins cher à gérer individuellement que par des
monstrueuses entreprises qui vous étranglent par des tarifs
aberrants. Contre toutes ces initiatives locales les puissants ne
peuvent rien sachez le ! Alors agissons, agissez !
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