samedi 16 janvier 2016

BANQUES: MAFIEUX à VIRER ?

QUELQUES EXEMPLES : CM-CIC, CM seul, AFFAIRE KERVIEL: NOUVEL ANGLE

Beau reportage à la télé, et édifiant sur les pratiques douteuses du Crédit Mutuel et du CIC. Une belle organisation pratique de la fraude fiscale: sans le moindre déplacement des personnes à l'étranger on propose aux clients riches de déposer en France ou à Monaco avec évacuation des fonds vers la Suisse et la banque PASCHE (filiale commune du Crédit Mutuel et du CIC) au moyen de simples jeux d'écritures. Aucun risque douanier à craindre et aucun contrôle possible sur des transferts effectués électroniquement !
Le reportage s'intéresse à la fois au mécanisme de transfert et aux clients-fraudeurs. Les journalistes ont la conviction d'avoir identifié quelques personnes cachées derrière les codes ( noms d'écrivains et poètes célèbres).
On voit également que les salariés de la banque Pasche à Monaco ont été licenciés pour faute après avoir signalé des dépôts douteux. Ils ont cependant l'obligation légale de signaler à la hiérarchie les possibles tentatives de blanchiment d'argent. Etrange cette hiérarchie des banques qui licencie les employés faisant correctement leur travail !
On a également la sensation en voyant le documentaire que les enquêteurs s'intéressent plus aux clients fraudeurs qu'à la banque qui organise la fraude. Protègerait-on tout ce monde là en haut lieu ?????
En y réfléchissant, il est pourtant évident que bloquer l'organisation bien huilée en place obligerait les fraudeurs en puissance a des prises de risques et, fatalement, il y aurait beaucoup moins de fraude.
J'ai évoqué dans plusieurs articles passés la mafiosisation des sociétés dites modernes, de façon souterraine et rampante dans les économies, avec la bénédiction ?, la complicité ?, l'incompétence? ( cerclez les mentions utiles. Merci ! ) des politiques et hauts fonctionnaires.

Je prends la liberté de relayer une info venant du site «les victimes du Crédit Mutuel» qui explique comment la banque prélèverait abusivement sur le compte de ses clients, quelques centimes additionnels indus. Cela n'a l'air de rien mais ces centimes ( intérêts débiteurs par exemple), personne ne les remarque ! Et à 50 opérations par caisse et par jour ,sur 1500 agences cela pourrait faire en un an des sommes considérables bel et bien volées !

LA BANQUE C'EST PAS DU JOLI JOLI POUR UN PILIER DE L'ECONOMIE QUI DEVRAIT ETRE EXEMPLAIRE ET INSPIRER CONFIANCE !

AFFAIRE KERVIEL: Des points essentiels jamais abordés,POURQUOI ?
J'ai attentivement regardé la télé Jeudi sur le sujet, pour essayer de trouver ce qui avait pu m'échapper auparavant: comment les faits ont-ils pu être qualifiés du terme «fraude» et donner lieu à une action pénale ?
Rien, Nada, Nothing ! On a travesti un problème ordinaire de contrat de travail en délit alors que celui-ci n'existe pas! Et le reportage explique très clairement ce qui se passe dans ce travail de dingue consistant à faire gagner des milliards à son employeur, au détriment de la santé mentale du travailleur ou plutôt de l'esclave dans sa cage dorée !
Avez vous déjà observé un joueur de Casino sur sa machine ?
Au début, prudent, il hésite, a peur d'une fausse manoeuvre qui lui ferait perdre de l'argent par une forte non désirée! Il tâtonne pour maîtriser les commandes sans erreur. Etrange: on gagne souvent au début ! Un sourire éclaire le visage à chaque petit gain, le joueur repart bénéficiaire, se vante d'avoir tout compris et promet de gagner tout le temps ! Au fil du temps il s'enhardit, ose des mises ponctuelles exagérées (vu ses moyens)... Et ça marche: il gagne ! La routine s'installe, il tape comme un forcené sur les boutons de jeu ( on dirait presque un singe de laboratoire qui tape sur des touches pour faire tomber sa friandise ). Il couvre ses positions négatives en injectant des billets ( jusqu'à la faillite du jour où les billets manquent) car il le sait, fatalement la machine va «donner», il la connait si bien cela crée des liens !. Et voilà, il sourit: «j'ai les jeux !» . Et la machine de tourner et retourner, 20 Jeux, 45 jeux, 200 jeux, et les pièces qui s'empilent, s'empilent … «Super 100000 pièces». Sur une machine à 1 centime c'est quand même 1000 euros ! Mais je rêve ! Il n'encaisse pas, non il continue à jouer plus gros pour faire péter le Jackpot. Ainsi de 75, 100 ou 125 pièces à chaque coup, et fort de la réserve obtenue, le joueur se lance et investit par 500 pièces ( même à 1 centime la pièce cela fait 5 Euros le coup, toutes les 3 secondes en moyenne, soit 100 Euros la minute si on ne gagne pas ). L'ambiance de la Salle le baigne dans une atmosphère particulière quasi virtuelle: une bulle où se perd la notion de l'argent, après tout ce ne sont que des jetons !.... Il perd, et perd, et perd encore, en trépignant, protestant, accusant la machine de tricherie, mais au hasard de coups gagnants croit qu'il a enfin retrouvé le feeling et que la machine va de nouveau donner donner et donner encore plus ! Hélas il a perdu et part enragé de voir la machine le maltraiter à ce point. Il en veut à la terre entière...! Mais ce n'est que partie remise: «demain il fera jour» ! Il reviendra pour mater cette machine infernale qui finira par ne plus lui résister ! L'addiction est là, la terrible addiction du joueur, qu'il nie évidemment, mais qui a terme va le détruire !

Ce que je viens de décrire est exactement ce que vit un trader comme Kerviel. Sauf que le trader joue avec l'argent de la banque ( ou plutôt des déposants). Mais l'addiction aux ordis et au jeu du marché boursier, lui fait perdre la notion de l'argent et il engage des sommes de plus en plus fortes jusqu'à obtenir, croit-il, le record mondial de gains et parader comme le font toutes les stars !
Un trader explique dans le film que le débutant s'initie en passant des ordres de couverture, chaque opération étant couverte par l'opération inverse ,et c'est la différence de quelques centimes qui constitue le gain. Sur des milliers de titres ces centimes deviennent des sommes conséquentes ! Et un trader à ce stade est en capacité de rapporter 10000 Euros par jour à la banque.
Avec l'habitude, on passe de besogneux timoré à professionnel émancipé et à l'égo assez costaud . Les traders en confiance pratiquent le «Spiel» c'est à dire des opérations sans couverture, donc beaucoup plus risquées: on tombe là dans le jeu pur et dur avec une addiction bien réelle ! . En principe c'est interdit mais la banque le tolère et couvre chaque jour s'il le faut les marges négatives (dans la mesure où il en ressort rapidement un gain conséquent). C'est là le point crucial et très ambigu du contrat le Spiel est en principe interdit mais est toléré. En fait les primes énormes versées aux traders et à leurs chefs, sur les gains réalisés dans l'exercice du Spiel, transforment dans les faits le terme «toléré» en «encouragé» On apprend que Kerviel spécialiste du Spiel avait parfois besoin de couvertures en millions d'Euros ! Dans sa meilleure année Kerviel a dépassé le milliard de gains dans l'année: on est très loin des 10000 Euros par jour !
A ce stade Kerviel est, pour moi, en pleine addiction, a perdu la notion de l'argent, il joue comme à un jeu vidéo pour battre un record en ayant totalement perdu son sens pratique, et le phénomène d'addiction est prépondérant dans son comportement.. Cela l'a conduit à passer des ordres ahurissants engageant la banque pour plus de 50 milliards. Confiant dans la pertinence de ses montages il était tranquillement en week-end à Deauville, avec la certitude qu'il allait casser la baraque dès le Lundi !
C'est là que la banque intervient, sans vérifier la cohérence des opérations ni le contenu des ordres, la hiérarchie a paniqué devant le montant et a littéralement perdu son sang froid ! Conclusion un financier n'aura jamais les couilles d'un commando en mission périlleuse et devant un gros problème il abandonnera son poste et son matériel: cela s'appelle une vente en panique en laissant volontairement des plumes, c'est à dire une perte. Ces gens là ne sont pas dignes de confiance !
Kerviel a donc commis une faute sur les procédures et violé le lien de subordination du contrat de travail. Circonstance atténuante, déjà expliquée, la banque encourage ces violations de contrat qui rapportent énormément de bénéfices , et récompense les contrevenants par des primes astronomiques ! L'employeur étant responsable civilement des faits et gestes de ses employés doit assumer leurs erreurs et fautes, c'est à lui de les surveiller et de les contrôler. Mais ce contrôle n'est pas fait parce que précisément on encourage le Spiel. L'employeur est donc responsable car il encourage les violations de contrat en les payant grassement tout en les interdisant sur le papier: faudrait savoir c'que vous voulez les mecs !
IL Reste pour l'employeur mécontent à licencier le salarié pour faute professionnelle. C'est son droit, tout comme il peut demander réparation au civil. Nous ne sommes donc pas du tout dans le pénal ! Personnellement je pense qu'il y a aussi un problème psychologique d'addiction ( encouragé par l'employeur ) et qui relève de la médecine. Il ne peut pas s'agir d'un problème pénal et je ne comprends pas pourquoi les défenseurs de Kerviel n'ont pas orienté la défense dans ce sens. Ou alors ce n'est pas un contrat de travail qui lie les traders à la banque?
La banque parle de fraude, or il n'y a eu aucun bénéfice pour Kerviel et je reprends la définition que vous trouvez dans Wikipedia:
En droit français, la fraude en matière civile ne se démarque guère de la fraude pénale. Il s'agit d'un acte qui a été réalisé en utilisant des moyens déloyaux destinés à surprendre un consentement, à obtenir un avantage matériel ou moral indu ou réalisé avec l'intention d'échapper à l'exécution des Lois.
Vous voyez il n'y a eu aucun avantage matériel ou moral indu qui a pu guider Kerviel dans la démarche .On revient à la maladie d'addiction au jeu dont il souffre et qui a généré son comportement extrême.
En pleine crise bancaire mondiale, Kerviel est tombé à point nommé pour porter le chapeau et tout a été organisé pour cela:
Les bandes d'enregistrement effacées (un enregistreur qui se coupe en l'absence de son puis se remet en routeau moindre bruit ne manque pas une phrase complète mais au plus quelques syllabes);
les mails de la boîte de Kerviel ont été effacés au départ comme à l'arrivée (gommant les preuves que la hiérarchie savait);
L'équipe complète de Kerviel a été licenciée avec des indemnités «parapluie doré» et tous ses membres ont témoigné contre lui (très suspect de donner 7 ans de salaire à quelqu'un qu'on vire et dont en principe on n'est pas satisfait ! )
On voit là le point faible de la justice: face à une coalition voulant sa perte et qui maquille les preuves et achète les témoins, un homme seul, même de bonne foi, n'a aucune chance !
Alors messieurs, à quand les boites noires sur les ordis pour empêcher d'effacer les preuves et permettre des enquêtes de police efficaces?


ON PEUT S'ETONNER AUSSI DE L'ABSENCE DE CONTRôLE SUR LA PERTE REELLE: pourquoi la banque n'aurait-elle pas menti ?
Première remarque: c'est la banque qui a fait les pertes en vendant les 50 milliards à la hâte et en faisant baisser les cours de plus de 6% à cette occasion. Mais personne ne nous a parlé de l'évolution des cours entre la réalisation des ordres de Kerviel et la revente par la banque . Et s'ils avaient grimpé de 10% ?
Deuxième remarque: Comme chacun le sait on n'a perdu ou gagné que lorsque la transaction est réalisée. Tant qu'aucun ordre n'est passé la perte ou le gain ne sont que potentiels. En opérant à sa place la Banque a elle-même matérialisé la perte qu'elle attribue à Kerviel.
Il fallait laisser Kerviel, habitué du marché, dénouer les positions ( QUITTE à LE SURVEILLER ) pour pouvoir affirmer que la perte était de son fait. Peut-être aurait il gagné de l'argent au lieu de perdre les 4,9 milliards perdus par ses remplaçants? Pour traiter de ce problème une expertise aurait dû enregistrer chaque ordre de Kerviel et analyser les opérations bâclées des remplaçants de Kerviel qui ont vendu à la hâte et si vite, qu'ils ont fait baisser fortement les cours en raison des quantités mises sur le marché.... D'où la perte, inévitable, avec cette pratique de débutant !
Pourquoi des pertes venues d'ailleurs n'auraient-elles pas été greffées sur les opérations de Kerviel ? Avec la technique c'est très possible ! Je rappelle le contexte international venu des USA et le bouillon pris par les banques françaises victimes des titres toxiques américains vendus avec la bénédiction des agences de notation qui avaient classé ce papier AAA . Et là c'est une fraude car les agences connaissaient ces titres, elles ont même participé à leur élaboration. Pour masquer ses bourdes aux USA la Société Générale aurait pu infiltrer des titres perdants dans les ordres de Kerviel !
Je pense que Kerviel, victime d'addiction encouragée par sa banque, a pété les plombs en voulant battre des records. Cela ne fait pas de lui un fraudeur au sens pénal car il n'en a retiré aucun bénéfice personnel ce qui renvoie à une faute très atténuée sous la responsabilité de l'employeur. Un problème de droit du travail pas un problème pénal. Le préjudioce n'a jamais été prouvé du moins sur le montant exact et des preuves ont été soustraiotes à la justice. Une fois de plus le doute n'a pas profité à l'accusé et la morale de la fable s'impose à moi: «selon que vous serez puissant ou misérable, la justice vous rendra blanc ou noir»!
C'est dans de telles affaires que l'on se rend compte que la justice fout le camp, se trouve à la botte de lobbies, sous influence politique, et la dernière roue de la charrette démocratique alors qu'elle devrait être le premier poste du budget d'un pays ! Mais chaque peuple n'a que ce qu'il mérite, c'est à lui de bouger les choses !


Finalement merci Interne ! Sans ce moyen de communication un tas d'événements ne seraient pas mis sur la place publique et on aurait toujours l'image de la banque, rigoureuse, honnête, courageuse, qui aide ses clients, et sert de pilier à l'économie.
Au lieu de cela c'est l'inverse ! Les banques sont forcément les plus gros fraudeurs (l'argent s'y trouve toujours), elles sont au coeur du blanchiment, leur sport favori est d'assassiner les clients de frais ahurissants ( un scandale de plus en France car les législateurs sont complices en ne votant pas de texte), elles refusent des prêts ( c'est pourtant leur métier de base). Leurs bénéfices se font par les frais et par les traders. Il faut virer ces mastodontes néfastes qui provoquent les crises et appellent ensuite l'Etat à leur secours, tout en faisant voter récemment une loi qui les autorise à ponctionner les comptes de dépôt de leurs clients en cas de faillite. Fuyez ces pièges et ouvrez un compte Nickel à peu de frais chez un buraliste en 5 minutes !
Le financement crowd funding va bientôt concurrencer sérieusement les prêts bancaires, et là on revient aux fondamentaux du crédit! Les banques associatives ( Clubs 1901 ) sont aussi une solution ( c'est une idée personnelle pour du crédit local et pas cher pour les membres de l'association uniquement. Sans les obligations d'une banque classique). J'espère que l'exemple du compte Nickel va donner la vie à d'autres entreprises semblables.
Et si mon livre politique (e-book à sortir) a de l'impact, les quelques mesures que je souhaite voir prendre couperaient définitivement la spéculation boursière obligeant les banques à faire leur métier de base ou à mourir !



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