Oui les dirigeants ont
triché et maquillé leurs comptes nationaux pour entrer dans la
zone Euro;
Oui les politiques
Grecs ont été et sont laxistes: ils ont laissé la corruption
fonctionner et se développer, ils n'ont jamais voulu taxer leurs
copains riches à milliards ni l'église, ils ont facilité la fuite
des capitaux, ils ont gaspillé les fonds européens, je les
soupçonne même d'avoir utilisé ces fonds pour compenser la carence
grave de leur système fiscal !
Parallèlement
ceux qui paient l'impôt sur le revenu sont taxés à la source, et
le pays comporte une majorité d'indépendants non salariés, donc
beaucoup passent à travers.
Inévitablement la baisse
des salaires et retraites, imposée par l'Europe, a fait fondre
comme neige au soleil l'assiette d'imposition de la seule catégorie
réellement taxée. Pas étonnant que les rentrées s'écroulent !
Quant à la TVA qui en
temps normal rentre déjà très mal, elle a doublement régressé,
d'abord en raison de la baisse des échanges avec la raréfaction de
la monnaie en circulation, et ensuite en raison de la fraude accrue.
Comme tous les
contribuables, le Grec a aussi une tendance à tricher; mais les
partis politiques de toutes tendances qui ont sévi au pouvoir en
Grèce n'ont strictement rien fait contre ce phénomène. Ils ont été
encore plus tricheurs que leurs électeurs !
Or, en Démocratie,
seuls les élus ont le pouvoir, et s'ils ne font rien pourquoi
sanctionner le peuple à leur place ?
Quant à l'Europe,
au lieu de réagir sur la base de la réalité, elle a encore
compliqué les choses en s'aidant elle-même, dans la mesure où
l'argent a servi au remboursement de prêts émanant d'entreprises
situées dans les pays qui ont voté l'aide. C'était donc clairement
pour préserver ses propres banques et pour maintenir le
fonctionnement du système économique européen.
En contrepartie de cette
«aide» l'Europe a exigé des mesures dont le seul résultat, outre
la souffrance de victimes étrangères à la crise (le peuple grec),
a été de mettre à genoux les recettes fiscales du Pays, mettant la
Grèce dans l'incapacité totale de faire face aux échéances et
même aggravant le poids de la dette restante face à un PIB en chute
libre.
Une aide
digne de ce nom, en toute logique, voudrait au contraire que l'on
booste l'activité afin que le pays augmente ses recettes fiscales et
se trouve alors en position de rembourser davantage. Il y a donc deux
actions à mener en parallèle .Détail concret plus bas.
Si les dirigeants grecs
n'ont rien fait avant la crise, et n'ont rien osé ensuite, l'Europe
s'est complètement trompée sur le diagnostic puis sur les
solutions.
Je passe sur le travail
local à faire pour réveiller le civisme d'une population car il
relève de l'éducation et cela concerne bien entendu tous les pays et pas seulement la Grèce !
En revanche je
voudrais élargir le débat et mettre le doigt sur des tares graves
du régime démocratique dans les Pays de l'Union Européenne:
Les premiers
responsables dans un pays sont les dirigeants c'est leur Job de
faire des réformes nécessaires ou des adaptations. Polariser
l'action sur la réélection au lieu d'oeuvrer pour son pays devrait
être durement sanctionné ce qui n'est jamais le cas quel que soit
le pays choisi. Et parler de la sanction des urnes est une douce
rigolade!
Dans une union
démocratique d'Etats démocratiques il est anormal que la dérive
d'un des membres ,qui présente un risque pour tous les autres, ne
donne lieu à aucune intervention. On laisse tout filer ! Pourquoi ? Les dirigeants corrompus ou incompétents devraient être traduits devant le Tribunal Pénal International
Dans
les lois de n'importe quel pays, quand un individu a des
comportements dangereux pour la société, il est immédiatement
neutralisé... Et de la même façon lorsqu'une personne est en
danger, il est fait obligation aux autres de lui porter assistance.
Très
étrangement cela ne semble pas avoir été transposé aux relations
entre Etats.
Au
nom de la souveraineté démocratique de chaque pays on se refuse à
toute ingérence, on laisse un pays sombrer et entraîner avec lui
toute l'europe. C'est totalement nul alors que nous sommes ici avec
la Grèce dans le double cas d'assistance nécessaire à Etat en
danger, en même temps que de comportement dangereux des dirigeants grecs qui ont mis (dans le passé) et qui mettent en péril les autres pays.
.
Les loups ne se mangent
pas entre eux et il ne viendrait à aucun chef d'état l'idée de
sanctionner les dirigeants grecs, et de pallier à leur carence, quand
aucun candidat potentiel ne présente les qualités requises pour gouverner. On
ne me fera pas croire qu'aucun Grec n'a les compétences requises
mais le problème est que la démocratie propulse des dirigeants aux
qualités d'orateur, ce qui n'est en rien un gage de compétence
pratique.
Et comme
Les autres dirigeants européens maintiennent les choses, menacent les nouveaux dirigeants grecs ( qui s'en
foutent car c'est le peuple qui est sanctionné pendant qu'ils se
gavent d'énormes indemnités de fonction). Et la non ingérence
continue de coûter de l'aide gaspillée pour rien, avec les opinions
publiques mises à contribution financièrement qui finissent par crier
leur ras le bol , et le peuple grec sanctionné durement qui n'en peut plus de subir des mesures de redressement (toutes théoriques) qui en fait les enfoncent ! C'est le serpent qui se mord la queue.
LES SOLUTIONS
Oui il fallait faire un
référendum,mais il fallait poser la bonne question : «Pour ou
contre la mise sous gestion Européenne de la Grèce pendant la
sortie de crise (= à durée déterminée)».
Le peuple aurait répondu
massivement Oui et c'est L'europe qui aurait géré le pays et fait
les réformes permettant au pays de redresser la tête!
Il conviendrait au
préalable de faire voter cette possibilité au parlement européen
avec les précautions d'usage c'est à dire des conditions
simultanées permettant à l'Europe de décider du referendum qui
laisse le choix au pays d'être aidé avec contrepartie d'ingérence
partielle, ou de renoncer à l'aide en quittant la communauté
monétaire.
Pour que l'Europe puisse
déclencher la procédure voici quelques exemples de conditions à
réunir!
1/Baisse dramatique du
PIB (d'un pourcentage à déterminer) par rapport à un plus haut
passé
2/ Et, Absence de la
part des dirigeants de mesures efficaces pour enrayer les
problèmes
3/ Et, ceci malgré des
dirigeants successifs issus de formations politiques diverses et
qui n'ont rien réalisé de concret pendant leurs mandats (période
à déterminer)..
Après ce vote positif
(la suite vous convaincra de la réalité de ce vote positif) les
aides seraient attribuées au peuple directement pour qu'il continue
à vivre normalement sans austérité,
la dette
serait gelée ainsi que ses intérêts pendant le temps
nécessaire à la réformes des administrations pour faire rentrer
les recettes fiscales suffisantes.
Pour le cas grec et en
tenant compte, du contexte local de peu de salariés, de
l'administration incompétente ( ou malhonnête? ), et de nombreux
indépendants. Je préconise pour commencer:
1/ Calculer
provisoirement pour les indépendants un «forfait» qui serait
l'équivalent de la retenue à la source des salariés ,
fonctionnaires et retraités;
2/ Taxer normalement
toutes les activités (sans les dérogations anormales en faveur
de certains...)
3/ Contrôler et
punir sévèrement les évasions de Capital.
4/ Proposer une
amnistie ou une imposition réduite aux tricheurs, s'ils font
revenir leur fortune au pays;
Ce
travail serait fait par des fonctionnaires grecs triés sur le volet
pour leurs qualités morales et leur compétence. Tri
effectué par des fonctionnaires européens ( qui seraient en même
temps des contrôleurs dans la durée).
L'aide serait allouée
aux citoyens directement (
montant par personne et par mois versé selon le niveau de revenu),
et en comptant les bébés. Si par exemple un couple a un
enfant et si la somme mensuelle versée est en moyenne de 100 Euros
on verse 300 euros à ce couple ce qui fait 3600 Euros par an. Il y a
11 millions de grecs et si on considère que 9 millions seulement ont
droit à cet argent cela représente 10800000000 (dix milliards et
800 millions). Mais le pays reprend alors sa vie quotidienne, l'Etat
récupère des recettes fiscales et il peut assez vite reprendre le
paiement de la dette ( en commençant par le capital les intérêts
étant gelés tout en s'accumulant mais sur un capital réduit).
Le plus difficile est de
trouver la formule pour la rentrée de la TVA. Autant prendre des
taux simples par exemple 10 et 20 comme en France en équipant
chaque indépendant d'un terminal qui vire immédiatement la taxe au
trésor ( c'est une piste que je considère comme d'avenir).
Je pensais mettre cet
article en ligne avant les décisions européennes et le compromis
mis en place. Mais les faits me donnent raison car la solution
bancale mise en place consiste une fois de plus à avancer des fonds
( 83 milliards) pour régler des échéances en contrepartie de
réformes des retraites et de maintien de l'austérité. Rien de
changé sous le soleil ni de nouveau, et il faudra recommencer à
brève échéance car je doute que les dirigeants grecs aient la
possibilité de réformer intelligemment, puisqu'on leur impose des
modifications nulles et contre productives. Le pire c'est qu'on exige
du pays qu'il vende à viul prix ses fleurons comme les ports
impoirtants, le fournisseur local d'électricité etc... On le
dépouille pour l'asservir totalement et donner aux grands groupes
européens qui vont investir une position renforcée de monopole.
Bref on aide l'économique en tuant l'humain!
Avec l'exemple chiffré
d'aide à 10,8 milliards par an ( sans doute moins) il faut plus de 7
ans pour arriver à 83 milliards.... Et les grecs quitteraient alors
l'austérité immédiatement. Le temps que' les rentrées fiscales
se rodent il y aurait un certain flottement mais je pense que la
Grèce serait à flot au bout d'un an et capable de reprendre ses
versements.
VOUS EN AVEZ
CONSCIENCE NOUS SOMMES DANS UNE CRISE POLITIQUE QUI EMPECHE D'AGIR
AINSI. LA CRISE ECONOMIQUE ACTUELLE, EN FAIT MAINTENUE PAR DES
SOLUTIONS DEBILES, EST LA CONSEQUENCE DE LA GRAVE CARENCE POLITIQUE
DE NOS DEMOCRATIES ET DE L'UNION EUROPEENNE.
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