lundi 13 juillet 2015

GRECE: Carence démocratique de l'UE plus que crise éco. !

Oui les dirigeants ont triché et maquillé leurs comptes nationaux pour entrer dans la zone Euro;
Oui les politiques Grecs ont été et sont laxistes: ils ont laissé la corruption fonctionner et se développer, ils n'ont jamais voulu taxer leurs copains riches à milliards ni l'église, ils ont facilité la fuite des capitaux, ils ont gaspillé les fonds européens, je les soupçonne même d'avoir utilisé ces fonds pour compenser la carence grave de leur système fiscal !

Parallèlement ceux qui paient l'impôt sur le revenu sont taxés à la source, et le pays comporte une majorité d'indépendants non salariés, donc beaucoup passent à travers.
Inévitablement la baisse des salaires et retraites, imposée par l'Europe, a fait fondre comme neige au soleil l'assiette d'imposition de la seule catégorie réellement taxée. Pas étonnant que les rentrées s'écroulent !
Quant à la TVA qui en temps normal rentre déjà très mal, elle a doublement régressé, d'abord en raison de la baisse des échanges avec la raréfaction de la monnaie en circulation, et ensuite en raison de la fraude accrue.
Comme tous les contribuables, le Grec a aussi une tendance à tricher; mais les partis politiques de toutes tendances qui ont sévi au pouvoir en Grèce n'ont strictement rien fait contre ce phénomène. Ils ont été encore plus tricheurs que leurs électeurs !
Or, en Démocratie, seuls les élus ont le pouvoir, et s'ils ne font rien pourquoi sanctionner le peuple à leur place ?

Quant à l'Europe, au lieu de réagir sur la base de la réalité, elle a encore compliqué les choses en s'aidant elle-même, dans la mesure où l'argent a servi au remboursement de prêts émanant d'entreprises situées dans les pays qui ont voté l'aide. C'était donc clairement pour préserver ses propres banques et pour maintenir le fonctionnement du système économique européen.
En contrepartie de cette «aide» l'Europe a exigé des mesures dont le seul résultat, outre la souffrance de victimes étrangères à la crise (le peuple grec), a été de mettre à genoux les recettes fiscales du Pays, mettant la Grèce dans l'incapacité totale de faire face aux échéances et même aggravant le poids de la dette restante face à un PIB en chute libre.

Une aide digne de ce nom, en toute logique, voudrait au contraire que l'on booste l'activité afin que le pays augmente ses recettes fiscales et se trouve alors en position de rembourser davantage. Il y a donc deux actions à mener en parallèle .Détail concret plus bas.

Si les dirigeants grecs n'ont rien fait avant la crise, et n'ont rien osé ensuite, l'Europe s'est complètement trompée sur le diagnostic puis sur les solutions.

Je passe sur le travail local à faire pour réveiller le civisme d'une population car il relève de l'éducation et cela concerne bien entendu tous les pays et pas seulement la Grèce !
En revanche je voudrais élargir le débat et mettre le doigt sur des tares graves du régime démocratique dans les Pays de l'Union Européenne:

Les premiers responsables dans un pays sont les dirigeants c'est leur Job de faire des réformes nécessaires ou des adaptations. Polariser l'action sur la réélection au lieu d'oeuvrer pour son pays devrait être durement sanctionné ce qui n'est jamais le cas quel que soit le pays choisi. Et parler de la sanction des urnes est une douce rigolade!

Dans une union démocratique d'Etats démocratiques il est anormal que la dérive d'un des membres ,qui présente un risque pour tous les autres, ne donne lieu à aucune intervention. On laisse tout filer ! Pourquoi ? Les dirigeants corrompus ou incompétents devraient être traduits devant le Tribunal Pénal International
Dans les lois de n'importe quel pays, quand un individu a des comportements dangereux pour la société, il est immédiatement neutralisé... Et de la même façon lorsqu'une personne est en danger, il est fait obligation aux autres de lui porter assistance.
Très étrangement cela ne semble pas avoir été transposé aux relations entre Etats.

Au nom de la souveraineté démocratique de chaque pays on se refuse à toute ingérence, on laisse un pays sombrer et entraîner avec lui toute l'europe. C'est totalement nul alors que nous sommes ici avec la Grèce dans le double cas d'assistance nécessaire à Etat en danger, en même temps que de comportement dangereux des dirigeants grecs qui ont mis (dans le passé)  et qui mettent en péril les autres pays.

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Les loups ne se mangent pas entre eux et il ne viendrait à aucun chef d'état l'idée de sanctionner les dirigeants grecs, et de pallier à leur carence, quand aucun candidat potentiel ne présente les qualités requises pour gouverner. On ne me fera pas croire qu'aucun Grec n'a les compétences requises mais le problème est que la démocratie propulse des dirigeants aux qualités d'orateur, ce qui n'est en rien un gage de compétence pratique.
Et comme
Les autres dirigeants européens maintiennent les choses, menacent les nouveaux dirigeants grecs  ( qui s'en foutent car c'est le peuple qui est sanctionné pendant qu'ils se gavent d'énormes indemnités de fonction). Et la non ingérence continue de coûter de l'aide gaspillée pour rien, avec les opinions publiques mises à contribution financièrement qui finissent par crier leur ras le bol , et le peuple grec sanctionné durement qui n'en peut plus de subir des mesures de redressement (toutes théoriques) qui en fait les enfoncent ! C'est le serpent qui se mord la queue.

LES SOLUTIONS
Oui il fallait faire un référendum,mais il fallait poser la bonne question : «Pour ou contre la mise sous gestion Européenne de la Grèce pendant la sortie de crise (= à durée déterminée)».
Le peuple aurait répondu massivement Oui et c'est L'europe qui aurait géré le pays et fait les réformes permettant au pays de redresser la tête!
Il conviendrait au préalable de faire voter cette possibilité au parlement européen avec les précautions d'usage c'est à dire des conditions simultanées permettant à l'Europe de décider du referendum qui laisse le choix au pays d'être aidé avec contrepartie d'ingérence partielle, ou de renoncer à l'aide en quittant la communauté monétaire.
Pour que l'Europe puisse déclencher la procédure voici quelques exemples de conditions à réunir!
1/Baisse dramatique du PIB (d'un pourcentage à déterminer) par rapport à un plus haut passé
2/ Et, Absence de la part des dirigeants de mesures efficaces pour enrayer les problèmes
3/ Et, ceci malgré des dirigeants successifs issus de formations politiques diverses et qui n'ont rien réalisé de concret pendant leurs mandats (période à déterminer)..

Après ce vote positif (la suite vous convaincra de la réalité de ce vote positif) les aides seraient attribuées au peuple directement pour qu'il continue à vivre normalement sans austérité,
la dette serait gelée ainsi que ses intérêts pendant le temps nécessaire à la réformes des administrations pour faire rentrer les recettes fiscales suffisantes.

Pour le cas grec et en tenant compte, du contexte local de peu de salariés, de l'administration incompétente ( ou malhonnête? ), et de nombreux indépendants. Je préconise pour commencer:
1/ Calculer provisoirement pour les indépendants un «forfait» qui serait l'équivalent de la retenue à la source des salariés , fonctionnaires et retraités;
2/ Taxer normalement toutes les activités (sans les dérogations anormales en faveur de certains...)
3/ Contrôler et punir sévèrement les évasions de Capital.
4/ Proposer une amnistie ou une imposition réduite aux tricheurs, s'ils font revenir leur fortune au pays;

Ce travail serait fait par des fonctionnaires grecs triés sur le volet pour leurs qualités morales et leur compétence. Tri effectué par des fonctionnaires européens ( qui seraient en même temps des contrôleurs dans la durée).
L'aide serait allouée aux citoyens directement ( montant par personne et par mois versé selon le niveau de revenu), et en comptant les bébés. Si par exemple un couple a un enfant et si la somme mensuelle versée est en moyenne de 100 Euros on verse 300 euros à ce couple ce qui fait 3600 Euros par an. Il y a 11 millions de grecs et si on considère que 9 millions seulement ont droit à cet argent cela représente 10800000000 (dix milliards et 800 millions). Mais le pays reprend alors sa vie quotidienne, l'Etat récupère des recettes fiscales et il peut assez vite reprendre le paiement de la dette ( en commençant par le capital les intérêts étant gelés tout en s'accumulant mais sur un capital réduit).
Le plus difficile est de trouver la formule pour la rentrée de la TVA. Autant prendre des taux simples par exemple 10 et 20 comme en France en équipant chaque indépendant d'un terminal qui vire immédiatement la taxe au trésor ( c'est une piste que je considère comme d'avenir).

Je pensais mettre cet article en ligne avant les décisions européennes et le compromis mis en place. Mais les faits me donnent raison car la solution bancale mise en place consiste une fois de plus à avancer des fonds ( 83 milliards) pour régler des échéances en contrepartie de réformes des retraites et de maintien de l'austérité. Rien de changé sous le soleil ni de nouveau, et il faudra recommencer à brève échéance car je doute que les dirigeants grecs aient la possibilité de réformer intelligemment, puisqu'on leur impose des modifications nulles et contre productives. Le pire c'est qu'on exige du pays qu'il vende à viul prix ses fleurons comme les ports impoirtants, le fournisseur local d'électricité etc... On le dépouille pour l'asservir totalement et donner aux grands groupes européens qui vont investir une position renforcée de monopole. Bref on aide l'économique en tuant l'humain!
Avec l'exemple chiffré d'aide à 10,8 milliards par an ( sans doute moins) il faut plus de 7 ans pour arriver à 83 milliards.... Et les grecs quitteraient alors l'austérité immédiatement. Le temps que' les rentrées fiscales se rodent il y aurait un certain flottement mais je pense que la Grèce serait à flot au bout d'un an et capable de reprendre ses versements.

VOUS EN AVEZ CONSCIENCE NOUS SOMMES DANS UNE CRISE POLITIQUE QUI EMPECHE D'AGIR AINSI. LA CRISE ECONOMIQUE ACTUELLE, EN FAIT MAINTENUE PAR DES SOLUTIONS DEBILES, EST LA CONSEQUENCE DE LA GRAVE CARENCE POLITIQUE DE NOS DEMOCRATIES ET DE L'UNION EUROPEENNE.


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