vendredi 1 juin 2012

INTERVENIR EN SYRIE ? "C PAS DANS L'AIR" !


Les experts traitant du sujet des événements de Syrie expliquaient les difficultés rencontrées par les pays occidentaux et l’incompréhension des opinions publiques alors que l’on est intervenu en Irak et en Libye !
On ignore souvent que tous ces états sont artificiels et sont des assemblages hétéroclites (un peu comme l’était la Yougoslavie de Tito). Une intervention signifierait éclatement et création d’une multitude d’états nouveaux avec risques d’instabilité et en particulier la création d’états islamiques durs. Les dictateurs se présentent en rempart annoncé ( ils jouent à fond cette carte) contre ce risque ,et c’est un premier frein. 
La poudrière proche qu'est le Liban pourrait de nouveau s’embraser,  le voisinage d’Israel et de l’Iran, qui mettrait son grain de sel,  pourraient installer les germes d’un conflit élargi..  De plus une intervention sans l’accord des russes serait mal vue autant que très coûteuse en hommes et en argent... Et,  cela je le dis à titre personnel, il n’y a pas grand chose à gratter là bas au niveau énergie !
Un autre élément est à considérer, c’est le fait que le conseil de sécurité de l’ONU soit composé des premiers vendeurs et fabricants mondiaux d’armement. Bien évidemment lorsque l’on vend  des armes à la fois au Dictateur et un peu aux rebelles (très peu sans doute), on est mal placé pour voter une intervention directe.  Les Etats décideurs étant juges et parties essaient de trouver des raisons de ne jamais y aller. Il faudrait donc des actions diplomatiques  multiples et efficaces (pour l’instant sans effets) ou alors une intervention de l’OTAN (mais à quel titre ?) ou d’un Etat surpuissant institué gendarme planétaire (il n’y en a pas !)..
L’autre idée émise par les experts était celle de faire la promotion des Régimes Démocratiques dans ces régions pour que la transition se fasse d’elle-même. Mais le constat est que rien n’est fait à ce niveau, or c’est une démarche à très long terme, et  pour cette raison, disent nos experts,  la population n’est pas préparée et n’en veut pas !
À mon humble avis le nombrilisme des experts montre qu’eux-mêmes ne voient pas ce qui crève les yeux,  et nos “modèles”, pour qui sait les regarder, sont presque pires que les dictatures, donc pas étonnant qu’ils soient rejetés !
Un Président élu qui fait des promesses et revient dessus, des ministres nommés non pas pour servir l’Etat mais parce qu’ils ont permis l’élection, appartiennent à un courant du parti, ou sont des copains. Gaspillage des fonds publics à tous les niveaux  (dont un train de vie de monarque pour tout le gouvernement), mise en place de rigueur pour la population mais préservant les privilégiés qui ne participent pas à l’effort (sauf les ministres, mais aucun des 130000 élus du pays!), des mesures mises en place, mais “à côté de la plaque”,  et qui vont générer de nouveaux plans de rigueur  et encore du gaspillage,  la corruption généralisée (affaires en cascade, plus dénonciation individuelle du système par  des élus de terrain dans leurs livres,  privilèges des postes hors cadre à des copains du parti, commissions rémunérées sans travail effectif, détournement de l’appareil d’Etat au service d’un parti et pas du pays, corruption active ou passive par des lobbies retardant le vote des lois gênantes pour eux, etc...).  Qui voudrait d’un tel régime en sortant d’une Dictature ?  Personne ! Même si la violence physique en est absente, car ce serait cher payer pour tomber dans la misère noire et engraisser de nouveaux dirigeants .
En revanche le jour où les politiques feront leur travail véritable: dans l’intérêt de la population, dans le souci de servir l’intérêt commun, en prenant les commandes des secteurs de base qui n’ont pas à être gérés par le privé, là oui ! Notre modèle s’exportera bien, d’ailleurs il sera inutile de l’exporter, il sera purement et simplement copié s’il  rapporte à son Pays du bien-être ! Cela a toujours marché la contrefaçon , pour tout ce qui est bien !.... 

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