C’est quoi un gouvernement ?
Orienté par le Président du Pays (ou son équivalent), un gouvernement essaie de faire rentrer des sous dans la caisse du Pays afin de réaliser le programme sur lequel le dirigeant principal a été élu !
Bien entendu chaque candidat , qui a une petite dose de conviction, quelques rares valeurs à défendre, a aussi beaucoup de pressions de la part d’amis, de la part de son électorat (intransigeant sur la retraite à 60 ans pour l’un, sur la filière nucléaire pour l’autre etc...), de la part de lobbies, de la part d’autorités supérieures (l’Europe par exemple) etc.... Tout un tas de contraintes donc, qui font que chaque programme est une sorte de compromis géant pour “ménager la chèvre et le chou “, totalement déconnecté de la réalité du terrain, et composé de mesures aussi coûteuses qu’ inutiles, qui dilapident allègrement les ressources générées douloureusement par une excessive taxation . Bref c’est totalement inefficace, mais il faut se faire élire en caressant dans le sens du poil, et faire croire aux populations que ça va marcher !
Il est remarquable que le monde de la caste politique qui demande à toutes et à tous des efforts importants pour sortir de la crise, n’affiche aucun signe de solidarité ni ne lève même un petit doigt pour montrer l’exemple !
Je l’ai déjà écrit dans l’article précédent et dans d’autres auparavant, c’est le système du “faites ce que je dis , pas ce que je fais ! “.
Quand on préconise, dans la fonction publique, de ne pas renouveler un poste sur deux au moment du départ en retraite des agents, la moindre des choses c’est d’appliquer ce principe à soi-même ! Donc de diviser par deux le nombre des parlementaires dont l’utilité est quasi inexistante depuis que l’Europe nous impose 80% des textes en vigueur dans le pays.
Ce serait une première mesure aussi salutaire qu’efficace.
J’insiste sur une deuxième mesure de réduction des indemnités cette fois, appliquée à tous les élus indemnisés, au moins à titre provisoire ( mais selon à mettre en place définitivement) , le temps que nous sortions de la crise.
Il y a là de 1,5 à 2 milliards à récupérer (sur une population faible de 130000 personnes élues ) ce qui avouez le est tout de même mieux que récupérer 7 milliards sur 60 millions de français (en excluant les 130000 élus déjà cités).
Mais voilà ! Les élus, dont l’égo n’a d’égal que leur facilité à faire des promesses, se prennent pour l’aristocratie des temps modernes et considèrent que le pendant du “faites ce que je dis, mais pas ce que je fais” est le principe suivant “ les conseilleurs que nous sommes ne sauraient être les payeurs”.
Si arrogance il y a dans la campagne c’est bien celle des candidats qui affichent ainsi clairement ce complexe de supériorité sur le vulgaire citoyen. On prend alors conscience que la motivation, que la candidature, ne sont que l’expression d’une farouche volonté d’accumuler l’argent de la carrière politique, puis la retraite dorée qui va avec, sans contrepartie ! Impossible en effet d’assimiler le travail d’un politique, fait essentiellement de discours, déclarations, courriers, déplacements, réunions..... Avec un travail effectif de gestion du pays. D’autant que les “163 milliards- poubelle” que la France dépense inutilement, pour faire moins bien que l’Allemagne dans la gestion ordinaire du pays, cela me reste vraiment en travers de la gorge !
Pour en revenir aux programmes proposés par les candidats. De quoi s’agit-il: seulement de répartir un certain budget.
Comme un chef d’entreprise répartit le chiffre d’affaires réalisé entre, ses achats, ses frais, ses salaires, ses cotisations, ses taxes, ses actionnaires, un chef de gouvernement construit son budget et le répartit ensuite pour faire fonctionner le pays : impôts taxes et cotisations pour les rentrées; fonction publique, budgets ministériels, partis et élus, subventions diverses, pour les dépenses. Avec dans l’idée de gagner plus en relançant l’activité économique, car de façon incohérente, les recettes sont toutes des pourcentages, ce qui met en difficulté tout état qui voit une baisse de l’activité, alors que des recettes fixes garantiraient un minimum de budget .
Dans ces conditions, que l’on taxe davantage les grandes entreprises, ou que l’on augmente la TVA en baissant les charges des entreprises, on ne fait que répartir différemment la charge des rentrées supplémentaires sur tel ou tel groupe de contribuables. Il s’agit de projets de gestion très primaires, qui n’intègrent nullement les réactions du groupe visé ( lequel a pour objectif de payer le moins possible et y parvient toujours plus ou moins), et qui n’intègrent pas non plus les conséquences globales sur le contexte économique par rapport aux partenaires extérieurs.
Un véritable homme d’Etat est quelqu’un qui a une haute idée de l’intérêt de son pays et fait passer celui-ci bien avant les intérêts particuliers de tel ou tel. C’est un homme de vocation, désintéressé, et qui a une vision à long terme . Nos dirigeants sont malheureusement tous à courte vue, primaires, et gaspillent d’autant plus facilement l’argent du pays que ce n’est pas le leur ! L’effet de leur gestion est nul car des mesurettes visant un symptome ne feront jamais disparaître la cause d’un problème.
EXEMPLE 1
Lorqu’un ministre de l’intérieur soucieux de rétablir l’ordre et la sécurité, lance un programme coûteux d’équipement des forces de police et de gendarmerie et recrute, en pointant du doigt l’impossibilité d’intervention efficace de ses services. Il est à côté de la plaque. Certes il faut équiper correctement des fonctionnaires et leur donner les moyens de travailler. Mais ce n’est pas parce que la police pourra mieux intervenir qu’il y aura moins de délinquance.
Il y a délinquance parce que l’argent est facilement gagné, mais aussi parce que les gens totalement démunis et exclus n’ont plus que cette solution pour vivre, ou encore parce l’individu livré à lui même dès le plus jeune âge considère que c’est une façon normale de vivre, ou enfin parce que le délinquant a un cerveau un peu dérangé .
Mettons à part les délinquants dérangés. La solution passe donc par l’éducation véritable (et non pas instruction), la lutte contre l’exclusion, la mise en place d’un contexte économique favorable au travail (de nos jours c’est l’inverse, on favorise la robotisation).
EXEMPLE 2
Par le passé devant un ralentissement économique, que faisait-on ? des mesures de relance de la consommation. Aussitôt les ménages dépensaient , l’activité reprenait, et on oubliait tout. Les grands travaux aux USA après 1929 financés par des fonds publics ont redonné du travail à beaucoup et relancé ainsi la machine. Aujourd’hui cela ne marche plus chez nous parce que nous ne fabriquons plus rien ! Relancer par la consommation fait gagner de l’argent aux distributeurs (donc sans relancer l’emploi) et engraisse les importateurs et les fabricants étrangers (donc développe l’emploi des pays qui exportent chez nous) . Si le chômage augmente chez nous c’est parce que les entreprises ont délocalisé, car non compétitives en France. Lutter contre le chômage suppose donc d’aider des filières spécifiques à se créer ou à se développer, ou bien restaurer des conditions de compétitivité vis à vis des producteurs étrangers, mais certainement pas de subventionner des entreprises pour embaucher. Car même avec une exonération totale de charges, une entreprise en train de décliner n’embauchera pas, elle ne le fera que si son activité se développe. En revanche une entreprise qui prospère même en temps de crise, profitera de l’effet d’aubaine de la mesure pour baisser ses charges . Les fonds d’Etat utilisés ainsi constituent donc un gaspillage monstre sans effet durable.
L’idée de relancer le logement donc le secteur du bâtiment et par effet d’engrenage le reste de l’économie est tout aussi illusoire.
D’abord cela va surtout profiter aux promoteurs, mais les lois qui viennent d’être mises en place et en particulier l’aberration des P.L.U. vont provoquer une inflation du prix des terrains constructibles ( rares, car la surface totale constructible du pays a été considérablement réduite artificiellement). De plus les matériaux importés vont profiter à l’emploi d’autres pays, et même chez nous, comme le secteur du bâtiment est boudé par les français, ce sont des travailleurs étrangers qui vont venir (on a le même cas dans la Santé avec 40000 infirmières espagnoles, et une armée de médecins étrangers, sans lesquelsil n’y aurait plus de santé publique ), travailleurs qui vont envoyer l’argent à leur famille restée au pays. Un impact positif quand même: ces travailleurs (s’ils sont déclarés) vont soulager les caisses de retraite, et la sécu, par leurs cotisations. Mais il ne faut pas espérer effacer la crise de cette façon !
Un homme politique digne de ce nom; qui serait attentif à ce qui se passe, qui prendrait le temps de chercher les causes réelles des problèmes, changerait radicalement notre contexte franco-français pour relancer les entreprises par une baisse de leurs frais, pas de leurs charges. Rien ne changeant par ailleurs, la baisse des frais des entreprises générerait une baisse des prix signifiant une progression énorme de pouvoir d’achat pour les salariés, donc une forte reprise. Parallèlement cet homme politique digne de ce nom, abandonnerait l’idée des réseaux en relançant des structures individuelles . En effet un réseau comme celui d’EDF ou GDF permet des économies d’échelle jusqu’à un certain point (même raisonnement pour les grandes usines de production). Ensuite il devient si coûteux en entretien (c’est surtout de la main d’oeuvre) que les solutions individuelles s’avèrent bien moins chères.
Pourquoi ne pas le faire, direz-vous ?
Un réseau vu son coût ne peut pas et ne veut pas s’adapter à des technologies nouvelles car l’entreprise ne veut ni renoncer à rentabiliser ses investissements, ni les perdre. Elle empêche de fait le progrès en usant de sa puissance financière pour empêcher une concurrence destructrice pour son monopole. On maintient donc le statu quo tout en sachant que cela pénalise la totalité de l’économie. Autre raison qui n’en est pas une, les taxes ! Renoncer à un réseau et à une entreprise géante c’est pour l’Etat renoncer à un pactole de TVA. Cela est vrai mais, ce n’est qu’une apparence car d’un autre côté, la mise en place d’une filière pour des installations individuelles ferait de la France un leader mondial en la matière, et créerait pour au moins 50 ans des centaines de milliers d’emplois, le tout compensant largement la perte de TVA sur un C.A. d’EDF en plein recul, puisque les emplois créés et les filières feraient croûler l’Etat sous les recettes.
Il y a ainsi des gisements de milliards qui attendent...... Que quelqu’un se donne la peine de les encaisser ! Tout ceci nous sortirait très vite de la crise, sans même la mise en place (ou très brève ) de taxations insupportables ....
Mais que vouslez vous.... Nous sommes en France !
Je souhaite que l’élection de Mai 2012 donne une grande claque à tous less politiques. La meilleure chose serait une abstention de 80% voire de 100% pour faire prendre conscience aux élus que “ça suffit les conneries ! “
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire