vendredi 8 octobre 2010

KERVIEL UN PROCÈS À LA SOVIETIQUE ?

Je fais mon mea culpa suite au précédent message. En effet J. Kerviel est coupable d'avoir tenté de dissimuler  ses énormes prises de postion. Mais il n'est coupable de rien d'autre. Très habilement la banque a porté plainte au pénal pour éviter un passage aux prud'hommes. Mais les chefs d'accusation ne tiennent pas, sauf celui de tentatives de dissimulation de Kerviel dont il s'est rendu coupable pour masquer ses pertes en espérant un retournement de situation . N'oublions pas que pour perdre les 5 Milliards il a engagé près de 10 fois plus !
Ceux qui fréquentent les casinos vont comprendre:
Vous jouez à une machine pas trop chère, électronique à 5 colonnes avec jusqu'à  25 lignes de jeu possibles (à 0,10€ la ligne cela fait 2,50€ le jeu mais si on choisit de jouer 0,50€ la ligne on investit pour 5 secondes 12,50€)  C'est débile comme choix mais chacun son truc ! Il vaut mieux en fait jouer aux machines à 2,00€ où là on peut gagner gros réellement. Bref!
La machine fait toujours gagner de petites sommes et le joueur croit qu'elle "va donner". Et il introduit   billet après billet......  ça lui coûte très cher et puis d'un seul coup il gagne 10000 pièces ! Impressionné par le nombre il se croit à l'abri mais en réalité à 125 pièces à la fois, il n'a que 80 coups à jouer ! Et peu de chances de faire un gros gain. Cependant il continue et reperd tout. Il réinvestit sans cesse d'autres d'autres billets etc....
J. Kerviel a été pris dans cette spirale du jeu qui fait perdre totalement la notion du réel, on croit jouer des pièces ou sur des % de valeurs et on perd en fait (ou on gagne) des fortunes. La différence étant qu'on gagne beaucoup plus facilement en bourse que dans un casino et qu'il est plus facile de perdre la tête puisqu'à tout moment une tendance peut s'inverser du moins le croit-on. Ayant moi même joué un peu en bourse (mieux vaut perdre soi même en assumant ses erreurs que de faire confiance à un banquier "spécialiste" qui fait moins bien que vous lorsqu'il gagne et pire lorqu'il perd).  Et en bourse Il suffit de regarder les cours, de se tenir un peu au courant de l'actualité, et de réfléchir un  tout petit peu pour investir sur les titres qui vont être très porteurs quelques mois plus tard. Ou bien à l'inverse on peut choisir la sécurité de titres de haut rendement dont on ne regarde pas le cours, l'intérêt étant les dividendes versés (et exonérés d'impôt souss un certain plafond). Bien entendu si on connaït un terroriste c'est le jackpot assuré quand vous savez quelle compagnie va être victime d'un attentat !
Pas étonnant donc que Kerviel se soit accroché, persuadé qu'il était que, tôt ou tard, il allait refaire son retard !  Pas étonnant qu'il ait essayé de camoufler les choses se sachant fautif d'avoir tant investi! ON NE PEUT RIEN LUI REPROCHER EN DEHORS DE CELA !
Il n'y a pas abus de confiance car si j'ai bien lu les définitions des ouvrages de droit:
-il n'y a pas de contrat de remise la "chose";
- si effectivement la "chose" n'est pas immeuble, il n'y a pas de remise volontaire à titre précaire;
- il n'y a pas non plus de détournement car le propriétaire de la "chose" peut à tout moment exercer ses droits sur elle;
- comme il n'y a pas eu de remise il ne peut pas y avoir de défaut de restitution;
- et il n'y a aucune preuve de détournement.
J. Kerviel n'a en effet rien détourné à son profit il n'a fait qu'exercer son métier, mal peut-être, mais seulement son métier de trader.
 Quand on est président d'une association qui draîne des fonds publics et qu'on en détourne une grosse partie à son profit, là oui il y a délit de détournement.  Mais il ne peut pas y avoir de détournement dans un contrat de travail dont l'objet est précisément de placer  de l'argent en bourse!
C'est une affaire de droit du travail ou de droit civil où le juge n'a qu'à lire le contrat pour déterminer la volonté des parties, pour commencer ! Avant d'aller chercher plus loin, qui devait faire quoi, et dans quelles conditions.
Un employeur qui n'est pas capable de contrôler le travail vital de l'entreprise effectué par un faible nombre de personnes, n'est pas digne de ce nom. C'est comme si aucun contrôle n'existait, pas même une bande de tickets,  sur les caisses des hypermarchés Impensable !
C'est la carence de l'employeur qui est à l'origine de la faute de Kerviel au niveau des écitures de camouflage.
Mais la nullité des banques va encore plus loin: il y a quelques années un génie a informé les banques qu'il allait pirater des fonds facilement et il l'a fait devant les caméras de TV pour montrer que la soi-disant inviolabilité du système était du pipeau (il proposait un système de défense  bien plus efficace). Prises en flagrant délit d'inefficacité les banques ont préféré porter plainte !
Et les pauvres clients qui se font voler via leur N° de carte sont mal ou pas indemnisés ..... Une honte!
Pareil un génial inventeur (ex voleur de voitures) a remplacé le Neiman  par blocage (très facile à casser) par un système de mise en roue libre qui empêche les vols sans la clef. Personne n'a voulu de son système dans l'automobile ( l'absence de vols freine la vente des véhicules, et de gros gains pour certains, cette invention aurait tout bloqué économiquement. C'est triste à dire mais les attitudes mafieuses sont plus la règle que les comportements rigoureux ou honnêtes !)
La faute de Kerviel s'apparente plus à celle  du barman qui veut camoufler le non encaissement d'un client parti sans payer en jetant le ticket , qu'à celle du caissier qui remplit un chèque de client à son ordre au lieu d'apposer le tampon du restaurant. Il voulait seulement éviter son licenciement pour faute et non pas détourner de l'argent!  Ce n'est qu'un conflit du travail monté en épingle pour redorer le blason d'un système bancaire à l'image désastreuse, qui ,sans scrupules, demande l'aide de l'état et du contribuable, pour sauver sa peau, après avoir participé comme les autres à la création de  la crise mondiale ! Et qui, toujours sans scrupules, continue de faire de l'argent sur le dos des gens qui viennent de l'aider en les matraquant de frais pléthoriques, sans contreparties,  pour engranger toujours plus de milliards!
Je vais même vous dire:
L'acharnement de la banque à "pénaliser" une simple affaire de droit du travail, n'est pas sans rappeler l'acharnement des soviétiques à faire condamner officiellement des opposants au régime.  Nos "démocraties" deviennent de plus en plus totalitaires dans l'indifférence générale et avec la bienveillance des politiques et des institutions ! Pauvre FRANCE.  Sur mon autre Blog je mettrai  en ligne un remake de la célèbre chanson. De "Douce" on passe à Pauvre... Pour le reste vous verrez mais  laissez-moi le temps de l'écrire !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire