Coups de gueule surtout, coups de coeur peut-être, quelques délires ou des choses drôles, forcément !
jeudi 11 juillet 2024
QUI PERD GAGNE !
Drôle de vote le 7 Juillet où chaque parti transforme et détourne à son profit de façon indue la volonté des électeurs. Les spécialistes du CEVIPOF ont analysé les 217 désistements, en gros 80 dans la majorité présidentielle, 130 au NFP et quelques LR.
Le NFP et LR ont profité du désistement de candidats Ensemble.
Ensemble, LR, et quelques NFP non investis par leur parti ont bénéficié du désistement de candidats NFP.
Quelques candidats LR se sont désistés en faveur du NFP.
De rares RN se sont désistés pour faire barrage à LFI.
Au premier tour 35 % des votants admettent avoir voté pour faire barrage, seuls 65 % ayant voulu soutenir un programme. Comme il y a eu en gros 35 millions de votants ( un peu moins de 70 % des inscrits) 22,750 millions ont voté par conviction au premier tour. Ce sont donc 45,5 % des électeurs qui ont voté pour un projet (65 % des 70%)….. Je n’appelle pas cela de la démocratie surtout dans un premier tour !
Le fait que 35 % des électeurs aient voté contre un camp ( 35 % de 70% = presque 25 % des votants) prouve que les projets défendus ne correspondaient pas aux aspirations des français (et cela fait quand même plus de 12 millions de personnes) ce qui prouve une déconnexion entre le terrain et les candidats. D’autre part cela n’autorise absolument pas les partis à affirmer que leur projet a été porté par les électeurs, qu’ils ont gagné, et que de ce fait le premier ministre doit être pris dans leurs rangs.
Au deuxième tour plus de 50 % des votes ont été motivés par la volonté de barrer la route à un parti et non pas celle de soutenir un programme. Le résultat de l’élection est donc tout sauf démocratique, puisque les votes ont soutenu des programmes contre les convictions des votants.
Si les partis continuent à nier les besoins des français et à dire que leurs projets ont été validés par les urnes, le pays va droit vers une crise grave : Si la gauche est choisie par Macron pour gouverner, contre l’avis des électeurs, ou si c’est un premier ministre de droite qui est choisi, là encore contre l’avis des électeurs qui voulaient éliminer le parti présidentiel, cela ne marchera pas…. Et bien entendu, faire un gouvernement d’union de LFI à LR est rigoureusement impossible.
Chacun reste sur ses positions et personne n’envisage de « mettre de l’eau dans son vin », comme si l’intérêt général des français était une chimère ! Parmi les cadors de certains partis (dont quelques uns élus grâce à un désistement) et chez de nombreux députés, il existe des arrière-pensées : les municipales sont pour 2026 et pour pouvoir être élus beaucoup ont besoin de se protéger. En passant des accords avec un parti ils peuvent éviter une candidature susceptible de nuire à leur élection dans un fauteuil. Difficile donc pour le PS de virer LFI officiellement actuellement car on pourra le lui faire payer en 2026 dans certaines communes. Même remarque pour les écolos. Il apparaît alors une sorte de magouille de paniers de crabes, des crabes qui se partagent les électeurs comme de vulgaires objets interchangeables dans le seul but de garder le pouvoir ou de l’obtenir, sans se préoccuper le moins du monde de l’intérêt général.
La solution était d’engager une transition vers la démocratie directe (voir article Macron ne dira jamais cela), avec des garde-fous au niveau des compétences, l’avantage de stopper la corruption et le jeu pervers des lobbbies, l’avantage également de consultations faciles, fréquentes, et ridiculement bon marché. Le revers de la médaille étant l’obligation de transparence afin que chaque électeur soit informé correctement avant de se prononcer en connaissance de cause… Et sur ce dernier point on ne peut pas dire que les politiques français soient des modèles, car ils cultivent davantage l’omerta et les fake news !
Une info à méditer : Au moment du Grand Débat National, plus de 2 millions de français ont fait des propositions, suggestions, témoignages. Ils ont donc largement exprimé leurs pensées, évoqué les failles à corriger dans les textes en vigueur, et pointé les dysfonctionnements administratifs.
Toutes ces données devaient être publiées dans un ouvrage après un regroupement par thèmes mais le Président a stoppé tout le processus…. Faut-il voir là une volonté politique de masquer les préoccupations de la population au profit de déclarations fake des élites ?
Quoi qu’il en soit nous aurions bien besoin de cette masse d’informations aujourd’hui pour mettre aux politiques leur nez dans le caca et exiger d’eux les actions et mesures parfois réclamées, en vain, depuis des décennies !
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