mercredi 19 juillet 2023

Y'A PLUS QU'à........ ! (Pont de Crimée)

Dans un article il y a plusieurs mois je me posais la question de savoir pourquoi personne ne faisait sauter le Nordstream. C'est chose faite, tant mieux et peu importe qui l'a fait. Maintenant je me pose deux autres questions sur le conflit russo-ukrainien: 1/ pourquoi, alors que l'ennemi de l'Ukraine est davantage Poutine que le peuple russe, pourquoi la résidence luxueuse de Poutine n'a-t-elle jamais été détruite ou attaquée? 2/ pourquoi le pont de Crimée n'est-il pas attaqué de façon efficace, je veux dire par autre chose que des explosifs? 1/ Navalny a dénoncé le vol d'argent opéré par Poutine sur le dos de la Russie (donc de la population) pour s'offrir une super résidence près du cap Idokopas sur la mer noire. Poutine a démenti mais il ment et je suppose qu'il serait furieux de voir son bijou détruit. Je reste persuadé que quelques drones ukrainiens viendraient à bout du bâtiment. Evidemment le bunker (double tunnel à 50m sous terre) ne serait pas touché, mais il pourrait lui aussi être attaqué par la plage. L'explosion des drones bloquerait les sorties sous les éboulis, l'accès par ascenseur à partir du bâtiment étant également bloqué par les gravats des immeubles de surface. Résultat bunker temporairement inaccessible, et Poutine sans sa protection chérie.... S'il devait fuir Moscou ! 2/ Une attaque à l'explosif fait toujours des dégâts mais l'énergie libérée est une onde de choc en surface de l'objet frappé. On voit sur les images des immeubles détruits, par exemple par le missile Iskander (russe) qui emporte de 480 kg à 700 kg de charge conventionnelle, que certes l'immeuble touché est détruit partiellement, mais c'est surtout les morts qui sont le résultat de l'attaque (par ex. 12 morts dans le cas du restaurant de Kramatorsk). Les attaques du pont de Crimée par l'Ukraine à l'aide de drones navals (200kg d'explosifs utiles) ou par l'explosion d'un camion piégé font des dégâts mais rapidement réparés. En fait je m'étonne que les ukrainiens n'aient pas pensé à l'efficacité d'attaques du type de celles des avions français en Syrie pour économiser des munitions coûteuses. Il suffit de larguer des masses de béton sur un objectif. L'énergie cinétique accumulée se libère lors de l'impact ( la vitesse est au carré ne l'oublions pas) et là ce n'est pas une onde de surface mais bien un onde en profondeur car la masse pénètre comme un coin dans une bûche et fait exploser l'objectif. Ainsi un bloc de béton de 500kg détruit totalement une route en faisant un cratère conséquent et en supprimant toute possibilité de circulation pour un bon bout de temps. Je suis convaincu que cette attaque de type «météorite» est bien plus efficace qu'une attaque à l'explosif. Le seul inconvénient étant que le projectile peut traverser l'objectif de part en part en faisant juste un trou. Il faut donc optimiser pour trouver le meilleur compromis volume / masse / vitesse du projectile. Ainsi une masse d'acier de 60cm de diamètre d'environ 870 kg à une vitesse de 200 m/s (720 km/h) dégage une énergie de 17,40 millions de joules. Elle ferait de gros dégâts en percutant les arches du pont (sur la portée de 227m donc sans piliers) et cela est possible par avion ou par un drone costaud attaquant en piqué. L'acier est bien plus lourd que le béton et bien moins volumineux. Mais imaginez que la même boule d'acier arrive à 2000m/s, soit 10 fois plus vite, les vitesses étant au carré l'énergie accumulée atteint dans ce cas 1,74 milliard de joules. Dans le premier cas l'énergie correspond à 4kg de TNT mais dans le deuxième 378 kg. Cela dit compte tenu que l'énergie ne s'exerce pas en surface mais agit sur l'intérieur de la structure les dégâts seraient bien plus importants que ceux d'une explosion aérienne à onde en surface. Comment améliorer l'impact ? Si le largage est fait par drone (sacrifié donc), il faut un drone capable de porter cette charge fixée sous le fuselage, et capable de voler haut pour l'attaque finale en piqué. On peut en plus insérer la boule dans un «emballage» de deux rubans d'acier croisés à 90° (un peu comme un cerclage métallique) avec fixation sur la partie arrière d'un accélérateur (booster à poudre ou autre) qui va significativement augmenter la vitesse d'impact et l'efficacité du choc. Ainsi le drone en piqué lâche son projectile ce qui met à feu automatiquement le booster. Le drone peut alors remonter et devenir lui même un deuxième projectile par exemple en percutant latéralement ce qui reste d'une arche pour la faire basculer. Sans arche Bow-string, le tablier du pont s'écroule, ou devient trop fragilisé pour être utilisé pendant le temps très long des réparations. La même opération est possible avec un avion de chasse ( un mig 29 peut facilement atteindre 1200 km/h) le problème étant qu'on risque de perdre un pilote, et je pense que gagner en efficacité cinétique de frappe ne mérite pas de gâcher une vie. En revanche l'usage d'un missile, je pense à l'équivalent d'un Iskander russe capable de 2100 à 2600m/s (j'ai fait les calculs plus haut sur la base de 2000m/s), permet d'atteindre un résultat équivalent à celui d'une météorite spatiale, avec la différence que la météorite éclate en plusieurs morceaux à l'impact ou avant, tandis que la boule d'acier reste intacte (donc ici pas besoin de l'accélérateur final, la boule nue suffit). Il faut dans ce cas changer la trajectoire du missile qui doit passer de tendue à trajectoire en cloche puisque la frappe finale se fait quasiment à la verticale de l'objectif. Je ne sais pas si techniquement on peut modifier la trajectoire d'un missile de cette façon sans freiner sa vitesse, mais l'avantage est que partant vers l'espace (au-dessus de la mer) il ne devrait pas alerter la défense aérienne et que d'autre part même s'il était intercepté sur la fin, comme il ne contient pas d'explosifs autre que son carburant, la boule continuerait à descendre vers sa cible. Et pour la boule d'acier, je pense qu'on peut partir de carcasses de voitures comprimées par une presse (casse automobile), fondre ces cubes et en remplir deux demi-sphères soudées, à moins de mouler directement le métal fondu en sphères de différents diamètres (selon les cibles à percuter). Pour encore économiser, en énergie cette fois et en métal, on peut garder les demi-sphères en acier et les remplir de plomb car le plomb est bien plus lourd que l'acier et surtout il fond à 327° au lieu de 1400°. Economie d'énergie, économie de métal, et diminution du diamètre grâce au plomb. Pour illustrer la différence entre le souffle et l'impact, pensez à une tempête violente de 150 kmh dont le souffle atteint une poutrelle en béton. Il peut ne rien se passer. En revanche si vous assenez (avec infiniment moins d'énergie) un seul coup très violent de masse en plein milieu de la poutrelle, vous pouvez la casser et elle ne tiendra plus que par ses armatures. Un souffle violent même plein d'énergie fait moins de dégâts du fait de la diffusion, tandis que le coup violent sera plus destructeur s'il est concentré et ciblé sur un point unique. En fait pour le pont de Crimée «y'a plus qu'à.....!».

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