Coups de gueule surtout, coups de coeur peut-être, quelques délires ou des choses drôles, forcément !
dimanche 3 avril 2022
VOTEZ POUR LA DEMOCRATIE D.I.Y. donc ELIMINEZ TOUS LES CANDIDATS !
Il est vain d'espérer changer les choses par une élection, en particulier celle de 2022. Détourné, perverti et inefficace, et cela au su de tout le monde, le système politique est malgré tout universellement validé dans son fonctionnement par tous les élus sans exception.
Ni les hommes, ni les idées, ni les programmes ne sont en cause car, quels qu'ils soient et du fait du système en place, chaque candidat sait dès le départ que ses promesses sont lettres mortes: jamais il ne se se passera quoi que ce soit de positif après son élection tant que le fonctionnement pervers continuera. Or, et c'est hallucinant, aucun des candidats n'a envie de changer cela ! La balle est donc dans le camp du peuple!
EN QUOI CONSISTE NOTRE SYSTÈME ACTUEL?
1/ D'abord il idéalise l'être humain, donc aussi les dirigeants et les représentants élus: tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, tout le monde il est discipliné, respecte les lois et ses engagements.... En fait il se produit exactement le contraire chez la grande majorité des personnes. C'est une hérésie, en matière de rédaction de lois puis dans leur application, de ne pas tenir compte de cette réalité.
Même les dirigeants, pourtant en pleine lumière, mentent de façon éhontée ou prennent le peuple pour un tas d'imbéciles (Sang contaminé, nuage de Tchernobyl et référendum sur Maastricht, en France, Busch et Blair lors de la guerre en Irak, Poutine dans ses déclarations etc.....), même les parlementaires évitent de légiférer sur des questions majeures en raison de la pression de lobbies (par exemple lois anti-tabac au parlement européen etc....), alors évidemment, le mauvais comportement d'un anonyme citoyen de base... Passe totalement inaperçu…!
Malheureusement les failles législatives et constitutionnelles amplifient les mauvais comportements. Il conviendrait, au contraire, de tenir pour acquis les défauts des français et de rédiger des textes de façon à prévenir les dérapages, éventuellement de façon à les rendre inintéressants. Mais la France est plus dans la répression que dans la prévention, notre justice en est l'illustration!
Du fait des mensonges et de l'opacité, nous vivons dans un monde d'apparence où les réelles motivations des dirigeants sont tues, où elles sont travesties pour l'opinion publique en motivations nobles, morales, juridiques, économiques ou pourquoi pas (en apparence) rigoureuses.
Le pire est que même nos institutions sont impactées . Les astucieuses et peu décelables mesures mises en place au fil du temps par des générations d'élus ont abouti à la disparition d'une représentativité réelle, à la diminution alarmante de la séparation des pouvoirs, à la suppression pure et simple de la responsabilité politique et financière, et à l'absence totale de contrôle à tous les niveaux, le tout en l'absence de sanctions efficaces contre les coupables de dérives et bavures. Il est donc temps de prendre en compte dans les textes les tares humaines objectives pour mieux les juguler par des précautions préventives dans la rédaction des lois et règlements .
Finalement nous vivons en Ochlocratie au sens non pas de la définition de Macintosh (celle retenue par le Président Macron lors du mouvement des gilets jaunes) mais plutôt au sens de la définition de Rousseau. Une définition plus large, moderne, et cohérente avec notre époque, qui assimile l'Ochlocratie à une «dégénérescence de la Démocratie à partir du moment où la volonté générale cesse de l'être lorsque cette volonté se matérialise dans les intérêts particuliers d'une partie de la population», l'intérêt particulier d'une foule violente armée, d'un parti politique, d'un syndicat, d'un lobby.... Or que voyons nous au quotidien: les lois réclamées par les citoyens ne sont jamais votées, la plupart des lois sont amendées au profit de grands groupes, entreprises, formations diverses, et les orientations politiques sont décidées par un seul homme ou par une minorité. Bien évidemment la volonté de la population et l'intérêt général sont totalement absents du débat. La France est donc une Ochlocratie de fait, maquillée en démocratie par des institutions au fonctionnement sciemment dégradé. Et la situation empire de jour en jour !
2/ Ensuite, notre système vit une carence de gestion: devant un problème insurmontable pour lui ( et c'est de plus en plus fréquent), l'Etat se décharge sur le privé, théoriquement en «prenant des précautions législatives», mais comme ces lois sont inadaptées dans leur rédaction, et que de surcroît elles ne font l'objet d'aucun contrôle d'application, le résultat catastrophique est inévitable. On le voit dans les EHPAD et avec la concession des autoroutes, et aussi dans bien d'autres domaines.... A terme c'est le citoyen qui est pénalisé par tous les dérapages cumulés... Financiers et autres !
3/ Enfin, notre système semble immuable: bien que le sachant aucun des dirigeants actuels n'envisage de changer la façon de faire de la politique, sauf le président en poste mais il ne s'est agi pour lui que de concessions de très courte durée (pour calmer les esprits), qui ont donné un fol espoir … Suivi de cruelles déceptions (Ateliers de travail En Marche avant l'élection de 2017, Grand débat national, Conférence citoyenne pour le climat) !
Dans le contexte actuel, le débat d'idées 2022 est stérile et n'a aucun sens puisque le système ne permet pas à l'élu (à supposer qu'il soit sincère ce qui est rarement le cas) de mener à bien un quelconque programme. Avant tout débat d'idées, la logique imposerait donc de mettre en place un système législatif et un fonctionnement exécutif adéquats, afin de garantir aux citoyens, avec certitude, que les «projets» sont ou seront intégralement mis en place.
Le gros problème est de sensibiliser les politiques sur ce point fondamental et la seule façon pour y parvenir est de frapper un grand coup par le D.I.Y. ELECTORAL.
COMMENT FAIRE POUR OBTENIR UN CHANGEMENT ?
Le meilleur moyen de faire comprendre cela aux candidats est d'utiliser l'arme absolue que constitue le bulletin de vote. Favoriser tel ou tel serait inutile puisque rien ne se passera jamais: c'est le fonctionnement du système qui est en cause, et aucun candidat n'a la moindre velléité de changer ce fonctionnement.
Alors le coup de massue qu'il faut asséner est une sorte de «grève du vote», soit purement et simplement en s'abstenant, soit mieux encore en votant blanc (il suffit alors de déposer une enveloppe vide). Car, si l'abstention peut s'interpréter ( selon les candidats) comme un désintérêt pour la politique et une défiance vis à vis des politiciens, le vote blanc prouve au contraire que vous avez fait l'effort de vous déplacer pour signifier aux candidats que vous voulez autre chose qu'une non représentation d'idées, ou qu'une élection «chèque en blanc», qu'en fait vous voulez un système qui vous donne la parole à vous, électeur, et qui vous donne la décision à vous, électeur, et pas à des représentants qui représentent essentiellement les idées de leur chef de parti, rarement leurs idées personnelles, et jamais les idées de l'électorat.
Les politiques affirment qu'ils veulent donner du pouvoir au peuple pour mettre en place un changement (cela dit si Macron l'a fait ponctuellement pour calmer les esprits, rien n'interdit de penser qu'on peut pérenniser le processus). Malheureusement, tous restent attachés profondément à une gouvernance autoritaire qui, elle, est totalement dans leurs gènes!
Il est évident que quand un dirigeant jeune qui annonce vouloir «faire de la politique autrement» ne le fait pas, difficile d' espérer qu'un candidat plus âgé le fasse. Tous sont viscéralement attachés à la pratique non démocratique du candidat qui parle, du parlement qui suit et du peuple qui subit.
Conformément à la formule «on n'est jamais mieux servi que par soi-même», ne pas voter pour un candidat est en 2022 la seule arme décisive pour faire changer les choses. Car oui, Messieurs les élus, plutôt que de vous payer très cher pour faire des conneries, autant les faire nous-mêmes gratuitement. En fait, même si des erreurs sont possibles, je suis persuadé que ce ne serait pas pire que les dérapages et le coût liés à l'organisation actuelle. Certes en 2022 il y aura quand même des élus, et peu importe qui, mais s'ils prennent conscience du problème alors ils mettront en place les bases de l'évolution vers la vraie Démocratie.
Le graal pour les politiques est d'avoir une réelle légitimité. Elle s'obtient bien évidemment par la victoire, mais plus encore par une participation massive de la population aux élections. Si la participation est ridicule, le vainqueur a peu (ou pas) de légitimité et donc peu importe de qui il s'agit. On espère simplement qu'il s'agira d'une personne ayant assez de bon sens pour préserver les intérêts du pays à l'international.
Les réseaux sociaux permettent une large diffusion des idées, et l'expérience prouve qu'ils peuvent parfaitement mobiliser des millions de personnes pour une cause. Militer pour l'abstention ou le vote blanc devient donc l'arme ultime contre le refus des politiques de démocratiser la gouvernance du pays. En moins de 10 jours une mobilisation de masse est donc possible pour peser sur le premier tour et contrer tous les pronostics des états-majors et des instituts de sondage!
Et après me direz-vous?
Si la mobilisation pour la présidentielle est possible, elle est encore plus facile pour les législatives, car rien, absolument rien, n'interdit aux électeurs de se mobiliser et de se concerter, circonscription par circonscription, pour faire élire les candidats favorables à l'avènement démocratique que souhaitent tous ceux qui y ont déjà goûté un peu. Et si le nouveau président ne plaît pas, l'entente des électeurs peut générer en cas de besoin une cohabitation forcée par l'élection d'opposants.
Si la mobilisation est suffisante et rapide, cela doit fonctionner.
Petit rappel: en application stricte des règles démocratiques de l'élection, c'est à dire 50% des inscrits plus une voix, François Hollande n'aurait pas dû être élu car, par rapport au corps électoral de 47 millions de personnes, et du fait de l'abstention et des bulletins blancs et nuls, il n'a pas à l'époque réuni 50% des suffrages. Il doit son investiture à la «dérogation» qui a transformé le terme «50% des inscrits» en «50% des exprimés», ce qui revient à faire élire le candidat par une minorité.... Tout cela est bel et bien anticonstitutionnel.... Et nous retombons dans la fameuse Ochlocratie qui, rappelons-le, est une démocratie dégénérée !
En ultime recours, si rien ne parvenait à enrayer électoralement le système, il ne resterait que l'impact de manifestations incessantes, et cela nuirait à la France. Je n'aime pas la violence qui selon moi ne règle rien ( on tue des hommes mais jamais leurs idées ), et à cet égard je ne résiste pas au plaisir de vous faire connaître cette très pertinente pensée d'un sage :
«Voyant un moustique se poser sur ses testicules, le sage prit brutalement conscience que la violence ne résolvait pas tous les problèmes».
QUEL RESULTAT ESPERER ?
Deux choses sont primordiales: la restitution du pouvoir au peuple, la soumission de l'exécutif.
Pour qu'un candidat devienne crédible il faudrait précisément qu'il ne défende aucun programme partisan. En démocratie le peuple est souverain (dans son domaine de compétence fixé par une constitution, car pas question de lui laisser la décision d'appuyer sur le bouton nucléaire par exemple), et dans son domaine de compétences c'est lui qui doit décider (voter les lois). De ce fait il détient le pouvoir de programmer ses actions et il s'ensuit qu'un candidat au poste suprême (larbin de luxe de son pays) ne peut avoir qu'un programme et un seul, court et efficace:
FAIRE APPLIQUER LES LOIS DECIDEES ET VOTEES PAR LE PEUPLE ET DEFENDRE LES INTERETS DU PAYS A L'INTERNATIONAL
La mise en œuvre d'une politique de ce type serait techniquement d'une simplicité confondante grâce à l'aide des moyens de communication modernes, et chacun y trouverait son compte en participant directement à la prise des décisions ce qui renforcerait aussi le sens des responsabilités.
Je ne développe pas ici tous les détails de l'organisation et des règles qui rendraient limpide, transparente et infiniment moins coûteuse qu'aujourd'hui la chose politique, orientée dans l'intérêt du peuple cela va de soi, car un texte plus long illustré d'exemples concrets est à venir. L' important est de faire comprendre aux politiques qu'ils doivent aujourd'hui évoluer vers plus de démocratie pour préparer la suite (à défaut de passer immédiatement à une véritable démocratie directe).
D'avance merci d'avoir pris de votre temps pour lire ces quelques pages, avec l'espoir que nous serons nombreux à exercer l'action militante conduisant à, enfin, LA VRAIE DÉMOCRATIE !
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