dimanche 11 décembre 2011

GLISSEMENT VERS L'ASSOCIATIF + CONSÉQUENCES

Tout le monde le sait les mutuelles sont moins chères que les compagnies commerciales, les ONG sont plus efficaces que des services d’Etat . Pourquoi parce que le choix du statut à but non lucratif, et l’absence de coût salarial des bénévoles, font baisser les prix !
La même chose existe dans les entreprises avec les SCOP (sociétés coopératives ouvrières de Production). Un reportage télévisé était sur ce point édifiant:
Un groupe important décide de fermer une entreprise “pas assez rentable”,  suit la liquidation, après un conflit, des grèves, des négociataions. Finalement dans le cadre de la loi une partie des employés  décide de racheter l’entreprise avec ses indemnités.
Ce qui change alors:
Pas de Directeur Général émargeant à 50000,00€  (belle économie non ?)
Suppression des postes de contrôleurs qui gênaient plus le travail qu’ils n’aidaient à la qualité de fabrication (encore de belles économies).
Les salariés présents connaissant le métier parfaitement, travaillant en confiance, et en plus pour leur compte, étaient beaucoup plus performants.
Résultat baisse substancielle des prix de revient, donc des  prix de vente, et redémarrage de l’activité, reconquête des clients perdus, suivis de l’embauche d’anciens salariés ...
Même en entreprise, l’associatif est plus performant que le “privé” !
Dans l’exemple télévisé le PDG, issu des repreneurs, a démarré à 3000,00€ de salaire.
Et ensuite malgré l’insistance des autres dirigeants il a toujours refusé une augmentation.  Et c’est là le point crucial !
.En effet s’il avait accepté une augmentation, dans la foulée tous les autres salaires auraient augmenté mettant peut-être  en péril l’avenir de l’entreprise.
On a vu par le passé de très bons départs se terminant en catastrophe dès que les salariés repreneurs faisaient passer leur propre intérêt (hausses de salaire) avant celui de l’entreprise. Les prix des produits montent, les marchés se perdent... Sauf que là ce sont les salariés qui sont collectivement à l’origine du problème et non un groupe financier quelconque.
Il faut chercher à sauver son emploi, oui !  Beaucoup Travailler pour pérenniser l’activité, oui !  Chercher des gains de productivité, oui !  Imaginer de nouveaux produits, oui ! 
Mais décréter que les clients n’ont qu’à payer, non ! Augmenter les salaires de façon inconsidérée, non ! D’autant que les salariés se partagent les bénéfices  en tant qu’actionnaires !
Dans tous les projets, vous pouvez voter toutes les lois que vous voulez, diriger les gens vers de telles formules, bien ficelées juridiquement et tout et tout ! Cela ne marchera que si les participants ont le sens des responsabilités et donc sont raisonnables. Tout se passe dans la tête. Preuve s’il en est que la politique est loin d’être la panacée !
Certes il faut un cadre et quelques règles, mais le principal, le secret de la réussite se situe dans l’éducation de chacun, dans une évolution des mentalités, et aucune solution durable (sauf rares exceptions) n’existera sans cela.

CONSÉQUENCES
Le glissement vers l’associatif est constant et s’amplifie avec la “politique de l’Autruche” qui est l’apanage des groupes monopolistiques.  Ainsi le journal Le Télégramme nous apprend qu’environ 10% de la population est exclue du système bancaire. “Vous avez des difficultés ?  Vous êtes virés ! “ Pas complètement mais sans chéquier, sans carte, tout se fait en espèces  et sans découvert !
Du coup le flot vers l’aide  des Restos du coeur enfle de jour en jour, même chose au secours catholique et dans tous les groupements associatifs qui remplacent tant bien que mal l’Etat défaillant !
On se débrouille,  on participe à un système sans monnaie (Système d’échange Local) et sans TVA, on travaille au noir, on fait du troc..... Mais même parmi les gens ayant des moyens, limités, mais des moyens quand même, on voit l’éclosion d’organisations (associations de retraités apr exemple ) dont le seul but est de payer moins cher (ce qui est légitime) mais le résultat est de court-circuiter les petites entreprises avec la bénédiction des collectivités locales (qui n’ont ni les charges, ni les soucis pour investir, ni les taxes des entreprises privées). Collectivités locales qui tirent beaucoup de leurs ressources des dites petites entreprises en voie de disparition, et réagissent lors des défaillances et fermetures en augmentant les impôts locaux. 
Quand tout le commerce est mort on essaie alors à grands frais de faire venir des candidats ....!

Le monde de l’économie parallèle se développe donc de façon constante.
 Le système “officiel” maintenu à bout de bras par les gouvernements,  fait de grosses entreprises, et qui tient en raison des positions de quasi-monopole et d’ententes, ne pourra pas très longtemps assumer à lui tout seul l’alimentation de la sécu, des aides sociales, des retraites (d’autant qu’on voit déjà des licenciements dans les banques, chez PSA etc....). Donc ce qui va se passer c’est un durcissement, une répression sans précédent pour chasser les fraudeurs, puisque qui dit économie parallèle dit pas de TVA qui rentre, ni d’impôts sur le revenu ! Probablement à terme une dictature... Mais difficile de dire qui sera le Khadafi ou le Hitler français !
Le drame c’est qu’on peut sortir facilement des problèmes, pour l’instant, mais qu’aucun des dirigeants (dans tous les pays c’est pareil) n’a le courage politique de le faire car cela remet en cause une partie du système économique mondial et des accords européens passés.
Nos grands chefs jouent donc  structure politique et économique, et  respect  de traités entre Etats, contre l ‘intérêt des populations.... Qui les ont élus !
On pourra dire que le XXIème siècle aura été celui de l’incohérence, et de la décadence orchestrée par leurs dirigeants, des pays dits “occidentaux”..
Je reprends mon analogie de la vielle voiture qui consomme plein de carburant (les recettes fiscales) et dont les pilotes décident qu’il faut absolument acheter plus de carburant (augmenter les impôts) pour continuer à avancer cahin-caha. Il ne leur vient pas à l’idée qu’il y a une fuite facilement réparable (évasion fiscale, organisation désastreuse et gaspillage public, en tout 163 milliards ! ), ni même que l’on pourrait modifier le moteur (20 milliards de rentrées sous un an, sans taxations) ou même changer le véhicule pour un autre mieux adapté (réformes du droit des sociétés, du code de commerce et un peu du code civil, réforme totale du code pénal, retour à un code électoral digne d’une démocratie si l’on tient à ce régime. Actes qui en changeant les règles de base doperaient l’économie de façon insensée, mais pour le bien commun !).
Impuissants individuellement à faire évoluer les choses, rions du spectacle pathétique qu’offrent les candidats aux élections, rions de leurs élucubrations  incohérentes, de leurs arguments déplacés, des “petites phrases”, des “affaires” lancées contre l’adversaire, rions du maquillage des chiffres publics qui trompe de moins en moins de monde, rions du  niveau en arithmétique de ces élus, rions oui rions car ce ne sera pas pendant longtemps !

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