vendredi 10 septembre 2021

DECROISSANCE: UN TERME TRèS TRèS MAL CHOISI !

Selon le site youmatter.world la décroissance est une démarche volontaire de réduction de la production et de la consommation, choix rendu nécessaire parce que les ressources disponibles sont limitées. Les ressources planétaires sont en effet limitées Chaque prélèvement de ressources non renouvelables hypothèque les chances de survie à long terme Une croissance infinie dans un monde fini est impossible... Il faut donc produire moins (en volume), mais surtout produire mieux et avec moins. Comme conclut le site youmatter.world sur le sujet, la décroissance cherche à redéfinir notre modèle économique en prenant comme concept de base la résilience. On passe ainsi de la définition physique de la résilience en tant que capacité de résistance à un choc ou à une déformation, à l'extension dans les sciences humaines: ce qui serait la capacité d'un système à surmonter les conséquences néfastes causées par des éléments perturbateurs d'origine humaine pour retrouver l'état de départ et un fonctionnement normal. La conclusion me semble erronée car en effet la résilience ne concerne pas le système humain mais plutôt la planète. La planète est parfaitement en accord avec la résilience puisqu'elle réagit pour revenir à l'état initial, en se réchauffant, en réagissant violemment par des catastrophes, afin d'exterminer le virus humain qui la dérègle. Elle réussira parfaitement cela à son échelle de temps bien plus importante que la nôtre, même si au passage d'autres espèces que l'homme vont subir ses foudres... Des dommages collatéraux (ou des effets secondaires) en quelque sorte. Une fois le virus humain éradiqué la nature reprendra ses droits et une nouvelle ère du vivant pourra s'ouvrir. La planète n'a donc rien à craindre. En revanche, l'humanité joue sa survie car son comportement irresponsable relève du suicide collectif. Si en effet quelques individus ont la capacité et l'intelligence de percevoir, en prenant du recul, les dangers de notre folie économique, le collectif humain, obsédé par des futilités, guidé par ses bas instincts, et coupé de la réalité par ses délires virtuels, réagit de la façon la plus imbécile qui soit, et perd complètement le sens des réalités: l'humanité en tant que collectif n'a absolument pas la moindre capacité de résilience en 2021 et j'irai même jusqu'à dire que le cerveau de ce collectif «rai(é)sonne comme un tambour». Il est donc dangereux de s'appuyer sur l'hypothèse d'une résilience de l'humain puisque cette résilience n'existe pas. En revanche le concept de développement durable est parfaitement adapté et devrait être généralisé, à condition de prendre garde à ne jamais l'associer à décroissance, ce dernier terme étant contradictoire avec développement . Sortir de notre suicide programmé suppose une éducation des masses pour faire prendre conscience de la réalité et de la gravité des faits.... Mais on parle là d'au moins un demi siècle... Si ce n'est plus, et à condition d'agir immédiatement! Constatez que nos politiques n'ont pas émis la moindre intention d'éduquer les jeunes dans ce sens, alors c'est loin d'être gagné! Le deuxième gage de réussite serait de mettre en place les bonnes mesures de façon autoritaire, mais pour y parvenir il faudrait des hommes politiques visionnaires, courageux, écoutés, loin de préoccupations politiciennes et à court terme.... Autant dire que ces hommes, s'ils existent, sont rarissimes (aucun des élus actuels dans le monde ne répond à cette description), et que par conséquent ce n'est pas demain la veille que nous évoluerons dans le bon sens..... A moins que quelques illuminés agissant individuellement, finissent, à force de persévérance, par susciter l'envie, chez ceux qui auront tout perdu dans une catastrophe, de copier les bons comportements afin d' éviter le pire la fois d'après. Un processus qui a l'inconvénient d'être très très lent donc d'une faible efficacité au départ..... Mais c'est le seul espoir d'avancer immédiatement dans la bonne direction. Les opposants dénigrent le concept de décroissance et l'assimilent à un «retour à la lampe à huile et au monde des Amishs» parce qu'ils confondent croissance et PIB (ou font mine de le croire). Dans un monde où règne l'argent on ne mesure l'activité qu'en terme de monnaie, et fatalement une hausse du PIB est pour la plupart des dirigeants une preuve de croissance. Ils en déduisent de façon réductrice que baisse du PIB, si elle est volontaire, est synonyme de régression. Un pays comme le Bhoutan mesure lui le Bonheur National Brut, preuve que d'autres outils que le PIB peuvent être utilisés. Cela dit je trouve que le terme de décroissance utilisé par les écologistes est un choix très malheureux, et un terme totalement inapproprié si parallèlement on l'associe à développement durable (du fait de la contradiction évoquée un peu plus haut entre les deux termes). Pour rester dans l'idée de résilience de la planète, souhaiter un développement durable serait plus compatible avec Bien-être au Quotidien (BEQ), puisque le bien-être de l'humanité est conditionné par le respect de la planète, seul moyen de faire revenir sur terre un climat sans catastrophes. Justement ce BEQ n'a rien à voir avec décroissance parce qu'à l'inverse il suppose une énorme progression ( donc une formidable croissance) dans les productions «propres», dans les solutions énergétiques renouvelables, et ….. Et c'est là que le bât blesse, car le BEQ une progression vertueuse dans l'arrêt immédiat des faux progrès (solaire électrique à rendement 20% alors que le solaire thermique ou mécanique grimpe jusqu'à 80% en coûtant moins cher etc...), dans l'arrêt immédiat des obsolescences programmées pour privilégier la production de produits et systèmes, fiables, réparables, et durables, dans la généralisation des systèmes individuels gratuits (au lieu de réseaux centralisés et payants).... Bref cela se heurte aux lobbies avides des rentes de situation qui refuseront tout net de se voir disparaître, en pleurant hypocritement auprès des pouvoirs publics (et en tentant de monnayer le non licenciement des salariés) pour voir leur monopole protégé, cela se heurte aussi aux Etats et collectivités territoriales qui seront impactés par la disparition des entreprises (pertes d'impôts et taxes) mais aussi par la gratuité des productions individuelles (plus de TVA à récupérer, ni sur l'eau, ni sur l'électricité, ni sur le gaz …), et enfin sur la perte de contrôle des populations (qui dit taxe dit contrôle et dépendance du contrôlé). En fait tant que l'on restera sur une organisation essentiellement centrée sur la monnaie, personne (sauf le collectif humain, concept très lointain et rejeté par l'individu en général) n'aura un quelconque intérêt à changer le modèle économique désastreux qui mène l'homme à sa perte. J'ai bon espoir malgré tout que quelques individus se distinguent de la masse car tout un tas de solutions techniques, simples voire simplistes, existent pour améliorer individuellement son BEQ (nombreux brevets, autant de thèses de doctorat, plein de systèmes judicieusement améliorés par des ingénieurs de génie...). Et qui sont soigneusement cachés pour préserver certaines rentes et surtout éviter d'informer le public. Mon espoir réside précisément dans le fait que ces progrès sont soit gratuits soit d'un prix ridicule et que par conséquent ceux qui les choisiront, une fois informés, vont du jour au lendemain décupler leur pouvoir d'achat donc leur BEQ. Informez vous le plus vite possible et équipez vous aussitôt, du moins tant que ce sera autorisé(1). En effet je pense que dès que 10% à 15% de la population passera au travers des taxes, et aura augmenté son pouvoir d'achat, la réaction brutale et autoritaire des pouvoirs publics est prévisible... Sauf si l'amélioration, mesurée et constatée par les scientifiques au niveau du climat, mobilise l'opinion en faveur des leaders de ce «nouveau monde social» et obtienne l'extension à tous... Là, franchement c'est pas gagné! (1) Je ne développe pas ici car ce serait trop long, mais depuis 2010 j'épluche les brevets déposés dans plusieurs pays, je consulte des thèses de doctorat, je m'informe sur les découvertes et les expériences d'ingénieurs dans tous les domaines, en privilégiant ce qui peut être réalisé facilement par un bon bricoleur, mais pas uniquement. Il en ressort que l'on peut facilement en 2021 disposer d'eau potable, de gaz, d'électricité gratuitement moyennant un investissement modique, que l'on peut revenir à des systèmes mécaniques ou thermiques, même optiques etc... pour remplacer avantageusement l'électricité dans certaines fonctions et que par conséquent le gain potentiel par foyer en pouvoir d'achat peut se chiffrer à partir de 3000€ par an minimum. Il faudrait un livre pour tout détailler par le menu. Plus tard peut-être!

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