La relance économique
est nécessaire après le confinement très intense et long que nous
avons vécu. L'aide gouvernementale annoncée devait arriver très
vite...... Sauf pour les pestiférés.... Et là je parle des
retraités, dont je fais partie.
Les conditions
d'attribution précisent en effet que le demandeur doit remplir
plusieurs critères dont le 6°: ne pas être titulaire, pour
le dirigeant principal de l'entreprise, d'un contrat de travail à
temps plein ou d'une pension de vieillesse.....
Chacun sait que les
retraités ne travaillent que parce que leur retraite est très
insuffisante pour leur permettre de vivre normalement. Un retraité
qui doit travailler pour compléter sa retraite merdique de 1000€
est donc pour le gouvernement un privilégié. Je me demande alors
comment il désigne un retraité qui encaisse 3000€ par mois:
….......... (remplir la zone pointillée par le terme
adapté).Le gouvernement a donc délibérément fait le choix
de laisser crever les petites entreprises gérées par des
retraités.... J'ose espérer qu'il ne s'agit pas d'un calcul visant
à faire place nette pour permettre aux dirigeants plus jeunes de
mieux rebondir après le déconfinement, en récupérant la
clientèle perdue par ces petites entreprises sacrifiées.
Macron est le digne
héritier de Hollande qui avait inventé la simplification
administrative, ce qui en réalité est ce que j'appelle une
CON-plification.. Car pour faire croire que personne n'est exclu, le
gouvernement a prévu un deuxième dispositif d'aide, versé cette
fois par les URSSAF. Et là surprise, les entreprises non éligibles
à la première aide peuvent prétendre à ce volet de deuxième
catégorie, mais..... Car il y a un mais de taille: sont exclus du
dispositif les dirigeants qui à titre individuel ne cotisent pas à
une retraite complémentaire. Ben voyons, chacun sait en effet que
les retraités qui travaillent et continuent à cotiser pour la
retraite principale (sans pouvoir améliorer celle qu'ils ont déjà)
mais, du fait de leur état de retraité, ne cotisent pas pour la
retraite complémentaire. Du coup les entrepreneurs retraités sont
systématiquement exclus de ce deuxième dispositif !
Super, non, si vous avez
une petite retraite vous devez travailler et donc cotiser (solidarité
oblige) pour permettre aux caisses de payer les retraites! Donc les
salaires d'appoint sont taxés au profit des retraités qui eux n'ont
pas besoin de travailler. Génial cette solidarité à sens unique.
Cela veut dire que sans les petits retraités qui cotisent à fonds
perdus, le déficit des caisses serait ahurissant!
Mais le gouvernement a
grand cœur malgré tout (du moins il veut qu'on le pense) car un
troisième dispositif est mis en place. Cette fois il faut demander
une aide sociale aux URSSAF. Mais le service social croule sous les
demandes et les délais de traitement sont de plusieurs mois...
Largement le temps de crever donc, c'est à dire de déposer le
bilan... Si le Corona virus ne vous tue pas!
Quant aux retraités
salariés je prends le pari qu'ils vont être exclus de tout
dispositif parce qu'ils sont titulaires d'une pension. Eux aussi
vont présenter un dossier d'aide sociale. Croisons les doigts pour
eux !
ABERRANT GOUVERNEMENT
1/
Pourquoi tous ces dispositifs ? Etait-il si compliqué de mettre en
place une aide d'office pour toutes les entreprises, grosses ou
petites, et de prévoir le dépôt de dossiers uniquement pour des
aides complémentaires selon des critères objectifs?
2/ Les retraites versées
sont connues de toutes les administrations. Pourquoi contraindre les
personnes à remplir un dossier de plus ( le retraité exclu va en
remplir trois) dans lequel elles vont inscrire des données déjà
connues et qui vont donner aux fonctionnaires un surcroît de travail
inutile pour les lire . Il était quand même simple de mettre en
place soit un palier en dessous duquel l'aide pouvait être versée
automatiquement, soit un barème dégressif d'aide en fonction du
montant de la retraite.
3/ Ce qui est difficile à
encaisser pour les retraités c'est que l'Etat a distribué des
milliards pour sauver, qui Air France, qui Renault, qui la SNCF
etc... Grands groupes qui se sont empressés de mettre en place des
plans de licenciement. Mais à la lumière du financement des
campagnes par les copains dirigeants de grosses entreprises on
comprend ce comportement de gaspillage de fonds européens (plus que
fonds publics) au détriment des populations qui elles sont dans des
situations critiques... Mais on s'en fout, là haut!
4/ Un gouvernement
logique aurait aidé efficacement les petites entreprises artisanales
et commerciales. Ces petites entreprise (environ 1,5 million)
emploient un nombre très important de salariés. Mais entre 2
millions de personnes et quelques milliers de salariés dans les
grands groupes on a préféré aider les copains. Pourtant une aide
moyenne de 3000€ à chaque petite structure (disons par exemple de
1000€ pour les dirigeants sans salariés, à 5000€ pour ceux
ayant trois salariés et plus) n'aurait coûté que 4,5 ou 5
milliards, c'est à dire rien vu le total versé par l'Europe au
pays. Mais si nos dirigeants se souciaient de la population cela se
saurait !
5/ Exclure ainsi sans
raison valable les personnes les plus vulnérables, qui sont à
risque et ne peuvent plus travailler en dépit du déconfinement
(peur d'aller travailler d'une part, peur des employeurs de risquer
la contamination de ce salarié d'autre part), c'est à l'évidence
une mesure de discrimination caractérisée.
RETRAITéS, NOUS
SOMMES DES INDESIRABLES AUX YEUX DES DIRIGEANTS ELUS. NE L'OUBLIEZ
JAMAIS EN DEPIT DE DECLARATIONS CONTRAIRES ( SURTOUT EN PERIDODE
ELECTORALE).
En
guise de Post Scriptum:
Je
n'ai pas développé dans le texte mais le gouvernement «aurait
compris» que le cumul pension activité ne devait pas exclure
certaines personnes. Cela faisait trop «désordre» sur un
document officiel. Alors en Avril 2020 on pouvait demander la même
aide, même retraité, puisque la mention d'exclusion ne figurait
plus. Impossible de demander d'aide pour Mars 2020 le délai étant
passé, mais cela devenait possible pour Avril et les mois suivants.
Plein d'optimisme j'ai rempli un formulaire en ligne. Effectivement
le fameux 6° ne mentionnait plus le cumul activité-retraite.
Arrivé au remplissage des données chiffrées j'ai vu la ligne
«montant de la pension». Et je me suis dit que là il s'agissait de
vérifier si la pension était cohérente ou non avec une activité
d'appoint.... Espoir déçu car en fin de formulaire j'ai eu la
désagréable surprise de voir que je n'étais pas éligible à
l'aide en dépit d'un Chiffre de recettes à zéro pendant le
confinement. En fait le gouvernement a fait supprimer le 6° car dans
le texte cela donnait au lecteur une impression de discrimination...
Et il l'a introduit dans les données chiffrées (il n'y avait pas
cette ligne dans le premier dossier chiffré en Mars) mais sans dire
que le fait d'indiquer un chiffre même dérisoire excluait le
demandeur de l'aide. Non mais quelle mauvaise foi !
C'est
quand même du vice d'agir ainsi... Et après les politiques se
plaignent qu'on ne leur fait pas confiance. Dé – LI –
RANT !!!!!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire