samedi 8 août 2020

LES PESTIFéRéS DE L'AIDE COVID !

La relance économique est nécessaire après le confinement très intense et long que nous avons vécu. L'aide gouvernementale annoncée devait arriver très vite...... Sauf pour les pestiférés.... Et là je parle des retraités, dont je fais partie.
Les conditions d'attribution précisent en effet que le demandeur doit remplir plusieurs critères dont le 6°: ne pas être titulaire, pour le dirigeant principal de l'entreprise, d'un contrat de travail à temps plein ou d'une pension de vieillesse.....
Chacun sait que les retraités ne travaillent que parce que leur retraite est très insuffisante pour leur permettre de vivre normalement. Un retraité qui doit travailler pour compléter sa retraite merdique de 1000€ est donc pour le gouvernement un privilégié. Je me demande alors comment il désigne un retraité qui encaisse 3000€ par mois: ….......... (remplir la zone pointillée par le terme adapté).Le gouvernement a donc délibérément fait le choix de laisser crever les petites entreprises gérées par des retraités.... J'ose espérer qu'il ne s'agit pas d'un calcul visant à faire place nette pour permettre aux dirigeants plus jeunes de mieux rebondir après le déconfinement, en récupérant la clientèle perdue par ces petites entreprises sacrifiées.

Macron est le digne héritier de Hollande qui avait inventé la simplification administrative, ce qui en réalité est ce que j'appelle une CON-plification.. Car pour faire croire que personne n'est exclu, le gouvernement a prévu un deuxième dispositif d'aide, versé cette fois par les URSSAF. Et là surprise, les entreprises non éligibles à la première aide peuvent prétendre à ce volet de deuxième catégorie, mais..... Car il y a un mais de taille: sont exclus du dispositif les dirigeants qui à titre individuel ne cotisent pas à une retraite complémentaire. Ben voyons, chacun sait en effet que les retraités qui travaillent et continuent à cotiser pour la retraite principale (sans pouvoir améliorer celle qu'ils ont déjà) mais, du fait de leur état de retraité, ne cotisent pas pour la retraite complémentaire. Du coup les entrepreneurs retraités sont systématiquement exclus de ce deuxième dispositif !
Super, non, si vous avez une petite retraite vous devez travailler et donc cotiser (solidarité oblige) pour permettre aux caisses de payer les retraites! Donc les salaires d'appoint sont taxés au profit des retraités qui eux n'ont pas besoin de travailler. Génial cette solidarité à sens unique. Cela veut dire que sans les petits retraités qui cotisent à fonds perdus, le déficit des caisses serait ahurissant!
Mais le gouvernement a grand cœur malgré tout (du moins il veut qu'on le pense) car un troisième dispositif est mis en place. Cette fois il faut demander une aide sociale aux URSSAF. Mais le service social croule sous les demandes et les délais de traitement sont de plusieurs mois... Largement le temps de crever donc, c'est à dire de déposer le bilan... Si le Corona virus ne vous tue pas!
Quant aux retraités salariés je prends le pari qu'ils vont être exclus de tout dispositif parce qu'ils sont titulaires d'une pension. Eux aussi vont présenter un dossier d'aide sociale. Croisons les doigts pour eux !

ABERRANT GOUVERNEMENT
1/ Pourquoi tous ces dispositifs ? Etait-il si compliqué de mettre en place une aide d'office pour toutes les entreprises, grosses ou petites, et de prévoir le dépôt de dossiers uniquement pour des aides complémentaires selon des critères objectifs?
2/ Les retraites versées sont connues de toutes les administrations. Pourquoi contraindre les personnes à remplir un dossier de plus ( le retraité exclu va en remplir trois) dans lequel elles vont inscrire des données déjà connues et qui vont donner aux fonctionnaires un surcroît de travail inutile pour les lire . Il était quand même simple de mettre en place soit un palier en dessous duquel l'aide pouvait être versée automatiquement, soit un barème dégressif d'aide en fonction du montant de la retraite.
3/ Ce qui est difficile à encaisser pour les retraités c'est que l'Etat a distribué des milliards pour sauver, qui Air France, qui Renault, qui la SNCF etc... Grands groupes qui se sont empressés de mettre en place des plans de licenciement. Mais à la lumière du financement des campagnes par les copains dirigeants de grosses entreprises on comprend ce comportement de gaspillage de fonds européens (plus que fonds publics) au détriment des populations qui elles sont dans des situations critiques... Mais on s'en fout, là haut!
4/ Un gouvernement logique aurait aidé efficacement les petites entreprises artisanales et commerciales. Ces petites entreprise (environ 1,5 million) emploient un nombre très important de salariés. Mais entre 2 millions de personnes et quelques milliers de salariés dans les grands groupes on a préféré aider les copains. Pourtant une aide moyenne de 3000€ à chaque petite structure (disons par exemple de 1000€ pour les dirigeants sans salariés, à 5000€ pour ceux ayant trois salariés et plus) n'aurait coûté que 4,5 ou 5 milliards, c'est à dire rien vu le total versé par l'Europe au pays. Mais si nos dirigeants se souciaient de la population cela se saurait !
5/ Exclure ainsi sans raison valable les personnes les plus vulnérables, qui sont à risque et ne peuvent plus travailler en dépit du déconfinement (peur d'aller travailler d'une part, peur des employeurs de risquer la contamination de ce salarié d'autre part), c'est à l'évidence une mesure de discrimination caractérisée.

RETRAITéS, NOUS SOMMES DES INDESIRABLES AUX YEUX DES DIRIGEANTS ELUS. NE L'OUBLIEZ JAMAIS EN DEPIT DE DECLARATIONS CONTRAIRES ( SURTOUT EN PERIDODE ELECTORALE).

En guise de Post Scriptum:
Je n'ai pas développé dans le texte mais le gouvernement «aurait compris» que le cumul pension activité ne devait pas exclure certaines personnes. Cela faisait trop «désordre» sur un document officiel. Alors en Avril 2020 on pouvait demander la même aide, même retraité, puisque la mention d'exclusion ne figurait plus. Impossible de demander d'aide pour Mars 2020 le délai étant passé, mais cela devenait possible pour Avril et les mois suivants. Plein d'optimisme j'ai rempli un formulaire en ligne. Effectivement le fameux 6° ne mentionnait plus le cumul activité-retraite. Arrivé au remplissage des données chiffrées j'ai vu la ligne «montant de la pension». Et je me suis dit que là il s'agissait de vérifier si la pension était cohérente ou non avec une activité d'appoint.... Espoir déçu car en fin de formulaire j'ai eu la désagréable surprise de voir que je n'étais pas éligible à l'aide en dépit d'un Chiffre de recettes à zéro pendant le confinement. En fait le gouvernement a fait supprimer le 6° car dans le texte cela donnait au lecteur une impression de discrimination... Et il l'a introduit dans les données chiffrées (il n'y avait pas cette ligne dans le premier dossier chiffré en Mars) mais sans dire que le fait d'indiquer un chiffre même dérisoire excluait le demandeur de l'aide. Non mais quelle mauvaise foi !
C'est quand même du vice d'agir ainsi... Et après les politiques se plaignent qu'on ne leur fait pas confiance. Dé – LI – RANT !!!!!

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