LA BONNE IDEE.... MAIS
Emmanuel Macron propose un grand débat et c'est
l'occasion inespérée de faire connaître aux dirigeants, qui
semblent les négliger, les problèmes quotidiens des français.
C'est également le moment faire connaître les solutions simples et
peu coûteuses à ces problèmes, solutions auxquelles les dirigeants
ne pensent pas (ou plutôt ne veulent pas penser) car elles
signifieraient peut-être la perte de leur pouvoir, la perte de
lucratives indemnités, et la fin de leur arrogance vis à vis de la
population (ego démesuré oblige).
Je remarque que le Président laisse le champ
libre: tous les sujets sont possibles!
S'il a tenu à indiquer quatre thèmes et une liste
de 35 questions c'est pour donner une base à la discussion,
permettre de se concentrer sur l'essentiel (éviter la dispersion en
questions sans importance et sans pertinence), et sans doute
faciliter le travail de synthèse, travail qui s'annonce énorme si
plus de 30 millions de personnes participent ( et à faire en un
mois, bien que chaque réunion doive se terminer par un document
synthétique!).
Ce débat est donc le bienvenu et je
ne critiquerai pas sa mise en place. Au passage merci aux gilets
jaunes car sans eux il ne se serait rien passé ! J'encourage tout le
monde à participer: nos ancêtres ont rempli les cahiers de
doléances avant la révolution de 1789, faisons de même en 2019 en
espérant que ce qu'en sortiront nos dirigeants ne nous mènera pas à
une répétition de l'histoire. Dès le 15 Avril Macron deviendra LE
GRAND HOMME politique du siècle, ou le responsable d'une révolution
bien pire que Mai 68 en termes de violence (voir les récentes manifs
et les nombreux dérapages) !
MAIS..........La lettre
contient des données qui semblent pour le Président acquises et non
discutables (ainsi tous les sujets seraient possibles sauf ce qu'il
affirme). Ces informations sont concentrées dans l'introduction et
reviennent parfois dans les thèmes qu'il détaille. J'analyse donc
ci-dessous l'introduction seulement, en concluant par les dangers qui
guettent le débat, d'abord, puis la synthèse finale qu'il fera. Je
propose pour finir quelques idées et comportements à instaurer sur
la méthode politique, et qui me semblent incontournables.
Comme on peut s'attendre à une foule de séances et
que rien n'interdit à la même personne de participer à plusieurs
réunions, vous imaginez la masse d'informations. Le gros problème à
ce niveau c'est que chaque échelon de traitement va écrémer et
concentrer les solutions proposées selon la fréquence d'apparition.
De ce fait les solutions originales ( même très pertinentes)
risquent de passer à la trappe au profit de solutions ( aussi bien
très bonnes que nullissimes) proposées par une masse de
participants. On se heurte à une des failles de la Démocratie:
rien ne prouve que le grand nombre a raison et un mauvais choix peut
conduire à des désastres. Imaginez qu'une assemblée vote que
désormais 2 et 2 font 5. Cela deviendrait la loi certes, mais
comment l'appliquer et quelles conséquences désastreuses pour
l'économie, les banques, le fisc, la science......
Un autre écueil dans
la synthèse finale, lié au classement selon la fréquence
d'apparition des mesures dans les documents, est la juxtaposition de
choses contradictoires, incompatibles entre elles, donc
irréalisables. C'est pour éviter cela (je crois) que Macron
introduit sa vision de la France et pose quelques limites aux
propositions. Cependant (pas de chance pour nous !) c'est précisément
la modification de ce qu'il pose comme acquis qui peut vraiment faire
évoluer positivement le pays. Il y a donc grand risque que
les synthèses successives (avant d'arriver à l'Elysée) éliminent
les solutions efficaces..... Raison pour laquelle il faut absolument
qu'une masse de citoyens mentionne ces solutions ( et se mobilise
pour les trouver), des solutions dont le pouvoir, et la classe
politique dans son ensemble, ne veulent pas!
ANALYSE DES 7 PARAGRAPHES DE L'INTRODUCTION
Le Président conclut
son premier paragraphe en disant «La France n'est pas un pays
comme les autres. Le sens des injustices
y est plus vif qu'ailleurs. L'exigence d'entraide et de
solidarité plus forte.» Cela
est cependant inexact car
le sens des injustices est loin d'être partagé: Le député qui
bénéficie de 300000€ par an (tout compris) pour exercer son
mandat, plus un tas d'avantages que n'ont pas les salariés, n'a pas
du tout le sentiment que son statut est injuste vis à vis des autres
(puisqu'il est légal. C'était l'argument principal de Fillon....).
L'employé d'EDF qui bénéficie pour toute sa famille d'électricité
gratuite A VIE, n'a pas non plus la sensation d'un statut injuste par
rapport aux autres français... Je pourrais citer une flopée de
situations plus injustes les unes que les autres, qui montrent que la
France est la championne du monde de la discrimination et des
privilèges accordés. Bien évidemment ceux qui sont les moins bien
lotis finissent par manifester leur ras le bol dans la rue. Je crains
que notre Président ne pense qu'à ces personnes et qu'il est loin
de penser à rétablir l'EGALITE..... Pourtant devise du Pays!
Dans
le deuxième paragraphe de
sa lettre Macron décrit en gros le fonctionnement du Pays. Comment
on paie les retraites, utilise les impôts contre les inégalités,
etc... Bon admettons. Mais sa conclusion
dans le 3ème paragraphe est assez hallucinante
puisqu'il écrit «C'est pourquoi la France est, de toutes
les nations, une des plus fraternelles
et des plus égalitaires. C'est aussi une des plus
libres, puisque chacun est protégé
dans ses droits et dans sa liberté d'opinion, de
conscience, de croyance ou de philosophie.». En
fait, avec
sa constance à discriminer et à voter des privilèges sans cesse,
la France (voir déjà
les deux exemples donnés, Députés et EDF) est
une des nations les moins fraternelles et les moins égalitaires qui
soit. La France n'est pas
non plus un pays des plus libres car la liberté se limite à la
pensée, et seulement à la pensée (et encore parfois c'est
condamné, quant à l'opinion on ne peut plus l'exprimer: de nos
jours toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire et peuvent
déboucher sur la mort de la personne qui parle... Lanceurs d'alerte
condamnés, critiques de l'islam et humoristes menacés de mort...).
Parenthèse sur la liberté d'opinion: les politiques en
usent et en abusent en distillant sans arrêt des mensonges dans les
campagnes électorales, discours et déclarations publiques. Il
conviendrait de sanctionner pénalement, et très lourdement, les
déclarations fausses et non étayées par des chiffres officiels
(comme ceux de l'INSEE par exemple). Car en effet le citoyen mal
informé fait confiance et peut être trompé par un orateur mal
intentionné qui influence son vote. En droit c'est un vice du
consentement qui annule le contrat, mais en politique c'est normal
aux yeux des élus. Inadmissible dans une démocratie car cela mène
par exemple au Brexit.... La liberté d'expression doit être
assortie d'une obligation de transparence et d'information du peuple
afin qu'il vote en parfaite connaissance de cause. Sans cela pas de
véritable démocratie!
Sur
un plan pratique, la liberté est si encadrée par un carcan de
lois, de règlements et d'obligations, que finalement elle a disparu.
Ceux qui sont passés par le parcours du combattant que constitue
l'obtention d'un permis de construire comprendront ce que je veux
dire. Pour un rien aujourd'hui il vous faut 50 autorisations et
documents tamponnés... Et la loi change d'un lieu à un autre.....
En raison de la décentralisation Paris veut en effet garder la main
et rédige des textes de plus en plus contraignants qui deviennent
totalement aberrants, localement, dans certains cas particuliers.
Mais c'est pareil dans tous les domaines.... Et au final la
Démocratie devient un régime totalitaire où les citoyens croulent
sous un amoncellement d'interdictions, d'obligations, d'autorisations
à obtenir, qui rendent le quotidien invivable (sauf pour les
délinquants qui se fichent totalement des lois votées et ne sont
donc pas gênés par elles puisqu'ils ne respectent rien).
Dans
le 4ème paragraphe le Président écrit encore une inexactitude
majeure: «Et chaque citoyen a le droit de choisir celles et
ceux qui porteront sa voix dans la
conduite du pays, dans l'élaboration des lois, dans les grandes
décisions à prendre. Chacun partage le destin des
autres et chacun est appelé à décider du destin de tous: c'est
tout cela, la Nation française. Comment
ne pas éprouver la fierté d'être Français?» C'est
précisément parce que les représentants votent toujours contre
l'intérêt du peuple que le rejet de la démocratie représentative
est à son maximum. Il est évident que l'élu d'un parti dont la
campagne a été financée par son parti, doit respecter les
consignes de vote du parti s'il veut poursuivre sa carrière.... Dans
ce contexte la représentativité c'est du pipeau, et je ne parle
même pas des pressions , corruption passive, et autres joyeusetés
de la profession de député... On est alors très loin l'intérêt
général!
Macron
a parlé d'Ochlocratie à propos des gilets jaunes et de leurs
exigences mais en fait ce phénomène est la règle depuis des
décennies dans le pays, au profit de petites communautés et de
lobbies dont les politiques sont les marionnettes (d'où des textes
votés qui sont rarement dans l'intérêt général) . L'ochlocratie
existe donc mais du fait de groupes puissants et de certaines élites,
et ce n'est pas celle de Mackintosh à laquelle Macron pense ( la
vile dictature de la populace qui peut mener à n'importe quoi). Mais
ce travers est facile à juguler (voir en bas d'article). Sachant ce
qui se passe réellement depuis des lustres, je ne pense pas que l'on
puisse être fier d'un tel pays, le terme honteux serait plus
approprié. Cela dit je serais fier de participer au redressement
du pays et de faire en sorte qu'il soit au niveau de sa devise,
pleinement et entièrement appliquée: LIBERTE EGALITE FRATERNITE !
Rien
à dire sur le paragraphe 5 si ce n'est que l'énumération de
reproches, partagés par tous, n'est que la conséquence d'un travail
politique centré sur les symptômes mais ignorant les causes .
Effectivement tout le monde est d'accord pour apporter des solutions
à cela.
Le
paragraphe 6 pose un nouveau problème puisque le Président
écrit:«Cette ambition, je la partage. La
société que nous voulons est une société dans laquelle pour
réussir on ne devrait pas avoir besoin de relations ou de fortune,
mais d'effort et de travail. En France, mais aussi en
Europe et dans le monde, non seulement une grande inquiétude, mais
aussi un grand trouble ont gagné les esprits. Il nous faut y
répondre par des idées claires.»
Cette fois Macron pose en préalable sa vision de la société
française d'effort et de travail mais en la présentant comme la
vision de tous. C'est loin d'être le cas et ce n'est pas très
très clair comme formulation. Certes il faut promouvoir les
valeurs d'effort et de travail (Zidane a énormément travaillé et
fait plein d' efforts avant de devenir un grand joueur), mais pour
que cela se passe il faut un cadre minimum, absent pour le moment en
raison d'une déplorable organisation sociale et politique. C'est ce
cadre qu'il faut construire d'abord (ou au moins modifier l'existant)
pour parvenir à un résultat concret rapide.
Dans
le paragraphe 7 qui conclut son introduction Macron pose comme
condition dans le déroulement du débat l'absence de toute violence,
ce en quoi il a raison. Mais sa formulation est ensuite
malheureuse puisqu'il énumère un certain nombre de choses ( qui se
sont réellement produites, c'est vrai), en oubliant que les
personnes ou organes cités ont eux aussi usé de violence verbale et
d'insultes à l'encontre la population. Du casse toi pauv'con, au
ministre traitant les français d'imbéciles sur une radio
périphérique, ou à notre président traitant les GAD
d'illettrés... J'en passe et des meilleures... La violence joue
partout! Il convient de ne pas l'oublier.
Finalement,
Macron présente la France sous un jour ne correspondant pas à la
réalité:
Non,
la violence n'est pas à sens unique (du peuple contre les
politiques, les médias, les institutions) elle va aussi en sens
inverse;
De même si
l'injustice existe partout dans
l'économie et le social, entre les individus, le plus grave c'est
qu'elle est institutionnalisée par nos
législateurs qui favorisent tour à tour des entreprises, un
groupe de citoyens, un corps de métier, un lobby puissant etc...
Dès lors le principe d'égalité disparaît du pays et avec lui la
notion d'intérêt général qui normalement est fondamental en
démocratie.
En
ne relevant même pas que l'intérêt général est absent des
préoccupations du législateur et qu'il faut le restaurer
d'urgence, Le Président ne note donc pas que la
représentativité, telle que pratiquée chez nous, est le pire fléau
de la France. S'il accepte de faire entrer malgré tout la
consultation populaire (suite au mouvement Gilets Jaunes) il
n'envisage absolument pas de la généraliser. Il veut seulement
l'intégrer, par un bricolage quelconque, dans ce cadre
«représentatif» qu'il semble vouloir maintenir contre vents et
marées, mais manifestement il ne sait pas comment faire cohabiter
les deux (vu ses questions).
FINALEMENT
Pour
que le débat soit constructif il faut donc «calmer le
jeu», sanctionner la violence (physique et verbale) d'où qu'elle
vienne, même si des élites sont en cause, et pour détendre
l'atmosphère mettre tous les sujets à plat sans tabous.
Il
faut proposer de remplacer la représentativité
par une démocratie directe tenant compte de la réalité des
individus de 2018, et non d'un virtuel «citoyen parfait» qui n'a en
fait jamais existé. Cela se fait en informant chaque français de
toutes les données d'un problème relevant de la compétence du
peuple, pour que celui-ci se prononce en connaissance de cause. Et
comme un citoyen ne peut pas tout connaître et tout savoir, cela se
fait aussi en limitant les compétences du peuple en matière de
«référendum», pour éviter qu'il ne décide des choses aberrantes
(compétences axées sur le social, sur les problèmes de société,
sur le quotidien et le statut de consommateur, etc...). Bien entendu
l'information précise sur le sujet doit être délivrée par des
organismes publics, mais si des orateurs interviennent dans le débat
ils doivent avoir obligation de dire la vérité (des informations
chiffrées) sous peine de prison ferme (ainsi j'aurais condamné à
10 ans de prison l'ancien maire de Londres qui par ses mensonges a
permis la validation du Brexit et la catastrophe économique actuelle
de son pays) . Un pays étant en prise avec le reste de la
planète il est évident que les compétences en politique étrangère
doivent revenir à des hommes de carrure internationale. De même,
comme dans la Grèce antique, la compétence militaire et le
maintien de l'ordre doivent revenir à des spécialistes. Il
va de soi également qu'un texte préalable, sorte de bible de la
république, poserait des principes généraux de fonctionnement,
non modifiables, du type Déclaration des Droits de l'Homme, afin de
servir de garde-fou aux décisions votées.
Cette
nouvelle organisation supprimerait
toute influence des lobbies et toute corruption (on peut corrompre
un député ou un ministre mais pas un peuple entier, personne n'en a
les moyens). Naturellement il n'y aurait plus de privilèges accordés
à un groupe social au détriment d'un autre. Le texte fondamental
poserait aussi des limites dans le choix de règles nouvelles: je ne
voudrais pas que par exemple la peine de mort puisse être rétablie,
que l'esclavage soit voté etc...
La
résistance au changement est telle que ce renouveau démocratique
sera rejeté par la classe en place, d'autant qu'elle seule a (sauf
révolution) le pouvoir de changer la donne. Cela dit on peut, en
attendant, tenter de suggérer des idées simples pour commencer à
évoluer dans le bon sens. Sans développer trop, voici deux ou trois
choses en vrac :
1/
Innover n'est pas dans les gènes de nos politiques. Par
exemple pour renforcer le pouvoir d'achat pourquoi envisager comme
seule solution celle de donner de l'argent, ce qui implique
nécessairement d'augmenter les impôts. Ne serait-il pas plus
judicieux de suggérer que l'on fasse baisser le coût de la vie
quotidienne pour les plus démunis :sans eau, ni gaz, ni électricité,
ni transports à payer, les personnes démunies vivraient beaucoup
mieux avec leurs allocations actuelles, sans que la collectivité ait
à régler d'énormes suppléments d'impôts. Cela peut se faire
sans trop dépenser. D'autre part pour éviter
la perte des services publics dans certaines zones, pourquoi
ne pas suggérer d'utiliser le service national civique (même de
courte période) pour que les jeunes pallient localement par leur
travail en collaboration avec des fonctionnaires dédiés à cette
raréfaction du service public. Au passage cela tisserait de nouveau
un lien entre les générations, et tout le monde s'y retrouverait.
Et les 800000 jeunes disponibles chaque année n'auraient pas
vraiment un travail démesuré !
2/ Toutes
les avancées (en énergie et écologie) sont venues du terrain et
jamais de l'Etat. Un état qui a met plutôt les bâtons dans les
roues ou qui interdit purement et simplement. Il
faut donc exiger de laisser se développer l'initiative locale alors
que les institutions font le contraire. Je citerai le village
écolo et solidaire des côtes d'Armor Trémargat, la communauté de
communes du Mené où dans les deux cas c'est la population qui est à
l'origine des actions entreprises. Quant au village de Langouët
près de Rennes, champion de l'écologie avec autonomie énergétique
totale, c'est sous l'impulsion de son Maire Daniel Cueff que les
maisons Bioclim'houses ont vu le jour (avec en prime une serre en
permaculture sous le toit, et un prix au niveau de celui des
logements sociaux). C'est cela l'avenir écologique et l'autonomie
énergétique (bye bye EDF et ses EPR !) et en plus c'est synonyme de
gain de pouvoir d'achat !
3/ Pour
relancer l'investissement en France, baisser l'ISF de 4 milliards ne
joue que sur ces 4 milliards, hypothétiquement investis en
entreprises donc en créations d'emplois (rien ne le prouve, bien au
contraire). Mais ces 4 milliards représentent une goutte d'eau dans
l'économie du pays (PIB de 2000 Milliards). C'est
une escroquerie intellectuelle de présenter cette mesure comme LE
REMEDE miracle contre le chômage. En revanche baisser le taux
de l'impôt sur les sociétés de 10 points ferait affluer en masse
les entreprises étrangères qui préféreraient venir en France,
bien dotée en infrastructures et géographiquement idéalement
placée en Europe, plutôt qu'aller par exemple en Irlande (taux le
plus bas d'Europe), ou en Allemagne. L'état serait perdant quelques
mois, mais l'afflux des étrangers (surtout les anglais avec le
brexit dur) ferait récupérer, grâce au nombre d'entreprises,
largement plus que la perte de recette fiscale initiale, et forcément
ferait décoller l'emploi (donc reculer le chômage). Cette mesure
est bien plus économique que les réductions de charges qui coûtent
très cher (et rendent nécessaire soit un impôt majoré pour
compenser ces grosses dépenses, soit le recours à la dette
publique).
4/ Il
faut réintroduire la notion de responsabilité politique, une
responsabilité que dès le départ les élus se sont ingéniés à
faire disparaître. Je rappelle que dans la
démocratie grecque, les dirigeants étaient responsables à vie des
actions entreprises au cours de leur mandat (pénalement et
civilement), certains y ont d'ailleurs laissé la vie, et qu'ils
étaient en permanence sous contrôle financier de fonctionnaires.
Sans aller jusque là il conviendrait de faire voter par le peuple
les indemnités des élus (puisqu'on nous dit que le peuple est le
vrai patron je ne vois pas pourquoi les salariés du peuple
décideraient eux-mêmes de leur salaire et de leurs avantages).
Ensuite il faudrait rendre les élus responsables financièrement de
leurs actes de gouvernement ( sauf si la décision résulte d'un vote
du peuple). On aurait ainsi évité les milliards inutiles dépensés
lors de l'affaire de l'écotaxe (jamais le peuple n'aurait voté
cela), et de nombreux autre problèmes (l'émission combien ça coûte
a largement évoqué les dérives des élus).
5/ Il
faut arrêter de considérer dans les lois que les français sont des
bisounours. Au contraire il faut prendre en considération
qu'ils peuvent mentir, tricher, corrompre, détourner des fonds
etc... Et rédiger pour chaque loi un texte qui très concrètement
empêche ces dérives, soit par un contrôle permanent, soit en les
rendant inintéressantes.... Au lieu de menacer d'amendes pénales ou
de prison dont chacun sait que l'effet dissuasif est nul. Je donne un
exemple: pour empêcher le travail au noir dans le bâtiment, les
menaces pénales n'ont rien donné, puis le taux de TVA à 5,5% a
été mis en place pour les travaux de rénovation (au lieu de 19,6%
taux normal à l'époque). Mesure très efficace car pourquoi
prendre le risque du travail au noir et l'absence de garantie qui en
est la conséquence (sans recours possible évidemment), pour gagner
seulement 5,5% du montant des travaux ?
J'arrête, sinon je
suis loin d'avoir fini tant il y a d'anomalies dans notre régime. Le
plus élémentaire bon sens et un tant soit peu de logique
permettraient déjà de faire des progrès significatifs dans le
fonctionnement politique. Cela dit pensez toujours, dans vos
propositions pour remédier à un défaut, que les choses
fonctionnent dans plusieurs sens et pas en sens unique!
BON DEBAT!!!!!