Oui ! Nous vivons un drame national !
Si je dis "Service"il vient immédiatement à l'esprit "une personne qui se rend utile et vous aide". Bon c'est vrai, un grincheux égocentrique pensera d'abord aux obligations des autres à son égard ! Un fou du boulot vous dira "je vais prendre mon service" ! Mais tous finiront par penser à une organisation d'intérêt général .
Si maintenant je dis "public" cela évoque selon la personne, la collectivité qui assiste à un spectacle, ou bien tout ce qui concerne l'Etat (par opposition au privé), ou encore une information développée dans les médias, mais la plupart des gens s'accordent sur le sens "ouvert à tous" ou "qui concerne tous les citoyens".
Et c'est là que se produit le miracle ou se joue le drame:
le rapprochement de "service" et de "public"a donné l'expression "service public". Cette expression a subi une érosion dramatique puisque son sens a changé radicalement au fil du temps !
Au bon vieux temps le "Service Public" c'était quelque chose ! Les fonctionnaires se mettaient en quatre, étaient imprégnés de l'idée d'aider le public et quelquefois allaient au delà des obligations leur incombant...... Comme l'aurait dit Fernand Raynaud, "ça a eu été.... Mais ça n'est plus !"
Les tenants de la "Gestallt théory" vous expliquent que le tout , c'est plus et autre chose que l'ensemble des parties qui le constituent. C'était vrai et c'était cela le "service public" ! Plus et autre chose qu'un fonctionnaire et un travail à effectuer (pas tout le monde bien entendu il y a partout des mauvais caractères!)
Qu'en est-il de nos jours ?
pour rendre un service public il fallait, et il faut toujours, des fonctionnaires, remplissant une tâche, donc un service, au bénéfice du public.
Aujourd'hui nous avons un public, qui remplit des obligations, mais doit se mettre au service des fonctionnaires. Ily a eu une inversion totale du sens de l'expression !
Ainsi les fonctionnaires ne travaillent plus pour aider les citoyens, ils consentent, pour peu qu'ils soient bien payés et présents aux heures qui les arrangent, à envisager de seulement contrôler le dossier qui leur est déposé aux fins de validation , mais à la condition que le citoyen ait véritablement fait tout le travail, que tout soit rempli, dans la bonne case, et avec toutes les pièces. Car attention ! Une virgule de travers le dossier est rejeté et vous repasserez bien plus tard pour le coup de tampon libérateur! En revanche un dossier égaré, c'est normal, c'est un accident... Mais en clair, tant pis pour la victime !
"Service public" représente donc le travail du public qui rend service aux fonctionnaires. Au niveau de l'Etat et vis à vis des citoyens, il n'y a plus service mais contrôle, public certes mais à certains moments très sélectionnés, et le travail est fait par le citoyen. C'est donc beaucoup moins et autre chose que ce que représentent les deux termes pris séparément.. Virage à 180° ety pan dnas les dents pour la" Gestallt théory" !
C'est vous qui faites le boulot, et en plus c'est vous qui payez à travers vos impôts !
C'est ainsi que l'on met le pied dans le totalitarisme, petit à petit, de façon indolore et imperceptible. La dose des obligations augmente de façon régulière se traduisant en paiements obligatoires non répertoriés comme impôts mais qui en sont de fait (pensez au obligations de diagnostic immobilier, aux obligations de contrôle technique des véhicules ..... Autant de métiers de quasi fonctionnaires sans la sécurité de l'emploi, qui sont non directement productifs dans le pays et génèrent des simili-impôts qui réduisent comme peau de chagrin le pouvoir d'achat !) .
N'en déplaise aux libéraux, la démocratie mène au totalitarisme de façon aussi certaine qu'un marché libéral génère un monopole !
Voilà pourquoi je parle de Drame National.
La démocratie libérale consistant à ne rien empêcher, et le vote étant la façon d'instituer les règles , les groupes de pression quels qu'ils soient (des syndicats aux groupements d'entreprises en passant par les associations diverses) ont agi soit dans leur intérêt propre, au détriment de l'intérêt général, soit pour empêcher certaines professions de commettre des abus.
Le fatras de textes qui en résulte nuit à la vie économique, la masse d'obligations payantes rebute les créateurs, on crée une société virtuelle d'obligations où bientôt les vrais productifs se compteront sur les doigts de la main. Les sommes astronomiques engluties dans les obligations étranglent les individus et les entreprises, renchérissent la vie courante, et sont en fait inutilement gaspillées car le système "D" permet aux inventifs de tourner la loi ce qui génère de nouveaux textes et un peu plus d'interventionnisme totalitaire !
Certes la population est partiellement responsable de ses propres comportements, mais les politiques, pourtant intelligents et lucides, à les entendre, ont oublié que si tous les citoyens étaient sains de corps et d'esprit, donc cohérents, munis d'un tant soit peu de morale et de civisme, quasi tous les textes en place (et donc les charges financières liées) seraient inutiles..... Or pour obtenir cela le seul moyen est l'Education avec un grand "E".
L'instruction étant au plus mal en dépit des énormes sommes englouties dans ce gâchis national: le système a réussi la prouesse de générer de plus en plus d'illettrés ! Notez-le bien je parle d'instruction seulement pas d'Education , car il n'y en a plus, c'est la grande absence de notre pays.
Or pour qu'une Démocratie fonctionne il faut que tous aient présents à l'esprit ce que sont l'Etat, le Civisme, une certaine Morale de Comportement Social, le sens du Devoir, de l'Engagement, de la Parole Donnée.... Bref tout ce qui rend la vie plus facile que ce soit en famille, au travail, dans les loisirs ......La vie quoi, pour peu que l'on Eduque les individus sur ces notions de base !
En mettant en place une baisse de niveau de l'instruction et la disparition de l'éducation, plus une communication dont le seul rôle, et avec la complicité des médias, est de sauver les apparences d'une démocratie défunte, les politiques (tous partis confondus) sont parvenus à manipuler facilement les masses populaires et garder ainsi un peu du pouvoir que leurs concèdent les vrais "patrons". Aujourd'hui élus par environ 20% de la population (d'où le terme de "démocratie défunte") ils tentent de retarder l'échéance de l'écroulement certain des régimes dits occidentaux, inadaptés car contre nature, et qu'ils se refusent à changer de crainte de perdre le peu de pouvoir qu'il leur reste, tout en mettant en place la destruction des économies locales au profit de géants qui bientôt feront de nous leurs esclaves.
Au 21ème siècle ce n'est pas "le politique" qui peut nuire, d'ailleurs tous les dictateurs sautent les uns après les autres, nous sommes au siècle de"l'économique" tout puissant qui met les populations en coupe réglée: tout comme les "parrains" gèrent leur "famille" et rackettent leur marché, les multinationales gèrent leurs marques et filiales et rackettent qui ils veulent (voyez ce qu'a réussi à faire l'OPEP lorsque les producteurs ont eu marre de se faire voler par les compagnies... Cela n'a rien changé pour les compagnies puisque ce sont nous, les pauvres cons de derniers maillons, "faibles" bien entendu, qui payons! )
Alors réagissez, réagissons, tant que c'est encore possible. J'ai déjà abordé les solutions en les désigant mais sans les développer. Très Bientôt je vais m'y employer !
Rassurez-vous je suis un révolutionnaire soft, tout ce qui doit être fait existe déjà mais n'est que partiellement employé, il suffit de réorganiser mieux, de supprimer les gaspillages en tous genres, et d'agir surtout au niveau du vivant, car ce sont les hommes qui font les sociétés et les civilisations et pas l'inverse. Pardon de redire cela, et moins bien que les originaux, mais la technique nous égare de l'essentiel, ce n'est que "divertissement", et il n'a jamais été si vrai qu'aujourd'hui que "science sans conscience n'est que ruine de l'âme"
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