Le droit de grève est inscrits dans les textes fondateurs de la république. C’est une réalité. La plupart du temps ce sont des organisations professionnelles qui sont à la manœuvre et nous avons tous, soit participé à un mouvement en tant que militant, soit subi les désagréments de manifestations en tant que simple citoyen usager d’un service, ou dans l’exercice d’un métier. Cependant il arrive que des manifestations spontanées se produisent hors des cadres, c’est le cas des mouvements lycéens, de certains mouvements étudiants, et plus récemment des gilets jaunes. Mais il y a malgré tout des domaines très particuliers et inattendus où la grève peut survenir et je pense à la grève du sexe. Mais dans ce cas difficile d’évaluer l’ampleur du mouvement et sa réalité, puisque par définition il ne s’agit pas d’actes publics mais intimes.
Il y a un seul domaine où la grève ne s’est jusqu’ici jamais manifestée : LA POLITIQUE. L’occasion d’inaugurer la chose se présente et il ne faut pas la manquer !
Le désastreux spectacle de nos politiques radicalisés, s’opposant systématiquement à toute mesure proposée par un adversaire même si elle est d’intérêt général, votant en revanche comme un seul homme tout ce qui touche à leur intérêt personnel ( statut, privilèges, exonérations, indemnités etc …) en dépit de l’opposition de façade (vote de la majoration de leurs indemnités en Juillet 2025 avec trimestres de retraites gratuits)….. Oui, tout cela exaspère la population qui finit par percevoir ( elle a mis le temps quand même!) que nos soi-disant représentants, participent (pour plus de 90 % d’entre eux) à du théâtre, une grande comédie politique où chacun joue un rôle de façon étriquée, stricte, et sans ouverture d’esprit. C’est la foire d’empoigne où chaque acteur veut s’imposer et imposer ses idées au détriment de celles des autres : on bafoue l’intérêt général, on nie la réalité des faits et d’ailleurs chaque intervenant fabrique « sa réalité virtuelle » en inventant des données ou en respectant la méthode débile trahie par le lapsus de l’un d’eux : « je ne vois que ce que je crois »!
STOP !
Comme chaque français le sait, aucun élu n’acceptera de renoncer à sa très lucrative et flatteuse position de législateur/influenceur au profit du vulgaire électeur : jamais ils ne voteront en effet le remplacement du parlement par une assemblée générale des citoyens qui se substituerait à eux dans une démocratie directe à l’ancienne (adaptée toutefois à notre époque, voir mes articles passés). Ils ne deviendraient alors que des exécutants de la volonté populaire, inacceptable et inconcevable pour eux , vu leur ego démesuré, de devenir des « larbins » car ce serait ce qu’ils appellent « se tirer une balle dans le pied »!
Pour virer ces gens toxiques, pour sauver le pays et faire des économies, il y a la grève : LA GREVE DU VOTE !
Il faut leur mettre les points sur les « i », leur faire comprendre qu’ils sont totalement désavoués, rejetés, indésirables. L’abstention ne suffit plus car ils gardent toujours l’espoir de convaincre les électeurs de se rendre aux urnes, comptant sur leur capacité d’orateur et sur des promesses de plus en plus fake. Je suggère pour leur mettre le « nez dans le caca » et pour montrer le ras-le-bol général, que nous votions tous « blanc ». C’est bien mieux que l’abstention puisque la personne fait l’effort de se déplacer pour dire on ne peut plus clairement son rejet de tous les candidats en lice. Quatre vertus essentielles à ce vote:
empêcher des candidats d’atteindre le seuil de qualification au premier tour (12,5 % des inscrits)
priver les partis de l’argent représenté par les bulletins du premier tour en gros 2€ par an par bulletin recueilli (ils ne le méritent absolument pas compte tenu du bazar qu’ils mettent dans le pays, par leur comportement au parlement, leur absence de travail constructif, et leur rejet de l’intérêt général);
faire faire des économies à l’État, en diminuant significativement les sommes à verser aux partis !Songez que si sur les 47 millions d’électeurs 23 millions participent au premier tour, l’État va verser 115 millions d’€ ( 5 ans à 23 millions), mais si la participation chutait à 10 millions de votants, le versement serait de 50 millions en 5 ans. Les 65 millions économisés seraient alors les bienvenus dans la Santé ou l’Education nationale, par exemple, c’est l’évidence !
Virer un maximum de ces parasites. Je me doute que quelques irréductibles voteraient pour un candidat et qu’il est illusoire de compter sur une unanimité de votes blancs. Cela dit si vraiment les votes se réduisaient à une poignée de voix pour quelques candidats j’imagine que les autorités déclareraient la nullité du scrutin, face à de si dérisoires résultats, du genre « Monsieur un tel passe au deuxième tour avec trois voix sur 125000 inscrits face à l’adversaire Tartempion totalisant deux voix » ( d'ailleurs les candidats je pense, démissionneraient d'eux mêmes). J’ose espérer que les autorités prendraient en considération les souhaits de l’opinion publique, et pour commencer qu’ils qualifieraient le vote blanc de « suffrage exprimé » ….. Ce qui serait déjà pour les électeurs la possibilité d’éliminer les candidats toxiques.
Une autre façon de faire grève serait l’abstention universelle, mais à mon sens moins efficace que le vote blanc. Autre possibilité encore, celle de voter systématiquement pour les candidats inconnus n’ayant en théorie aucune chance. Cela rabattrait le caquet des élus actuellement en place, mais le revers de la médaille c’est que se croyant réellement soutenus les candidats « inconnus » prendraient peut-être la grosse tête en mettant autant de bazar qu’aujourd’hui.
Le gros problème est que les électeurs ne communiquent pas entre eux, puisque la radicalisation de certains candidats les a aussi contaminés : ils refusent de parler à ceux qu’ils considèrent comme des ennemis, et ils en arrivent même à déraper jusqu’à la violence.
L’espoir réside malgré tout dans le fait que quelles que soient leurs convictions politiques les français rejettent assez massivement la classe politique (quasiment à 75%). Il faudrait réussir à canaliser ce rejet vers une grève du vote qui serait salutaire, peut-être en faisant valoir à tous que l’exclusion de fait des acteurs politiques d’aujourd’hui , signifierait à terme la prise de décision par le peuple (au moyen de son portable dédié à la politique). Et je suis persuadé que dans ce cas les éventuels votes se feraient à un très fort pourcentage de participation, chacun étant directement concerné !
Mon grand regret est que j’ai peu de lecteurs, aucune chance donc d’alerter la totalité des français ! Il faudrait un miracle et des relais en masse pour informer le plus grand nombre…. Ce qui, en plus, ne serait pas un gage de succès !
Au moins j’aurais essayé….
Et je ne vois pas d’autre moyen non violent pour changer la donne politique dans le pays : il est évident en effet que la classe politique elle-même se refusera toujours à céder le pouvoir de décision à 47 millions d’électeurs en votant sa propre destitution….. Sauf si elle prend conscience d’un rejet absolu de la part de la population !