mercredi 20 décembre 2017

PAUVRE FRANCE + TAXE D'HABITATION;

On nous annonçait une méthode nouvelle, une nouvelle façon d'appréhender les choses et surtout des actes au lieu des promesses non tenues !
Oui la campagne a porté ses fruits et installé au pouvoir un homme jeune et neuf.
La méthode nouvelle a fait long feu et je l'ai déjà dénoncé dans un des articles précédents: l'espoir fou d' une politiquie pensée par la base et reprise après synthèse par les dirigeants a malheureusement tourné en eau de boudin !
Des actes ? Oui, pas mal de décisions ont été prises en application des promesses. Pas nécessairement en phase avec les souhaits du peuple, mais au moins avec la bienveillance d'une partie de l'opinion publique..
Une nouvelle façon d'appréhender les choses ?
Pas vraiment car l'analyse incohérente des faits, comme dans «l'ancien monde politique», génère toujours des textes à côté de la plaque ! A la décharge des dirigeants on peut supposer que le lobby des élus a agi pour influencer les rédacteurs ou que les rédacteurs appartenant au lobby ont sciemment pondu un texte inadapté pour permettre la poursuite des dérives.
Si ces suppositions sont à écarter, alors nos énarques pensants ont «foiré» .
En extrapolant de l'affaire Fillon qu'il y avait deux fautes morales: celle de l' emploi fictif et celle consistant à sur-rémunérer un proche. Jusque là le consttat est exact: Il est logique de penser que l'élu-employeur est celui qui décide à la fois de la personne employée et de sa rémunération.
Mais à partir de là tout a dérapé ! Le texte s'appuie sur des idées fumeuses et non sur la réalité !
Interdire l'emploi d'un proche en pensant supprimer le travail fictif fait sourire, surtout si on pense par exemple aux employés fictifs de la Mairie de Paris sans lien de parenté avec le Maire de l'époque ! Les dirigeants des petites entreprises sont, eux, morts de rire, car la plupart du temps ils travaillent en famille et plutôt en dépassement de durée légale du travail qu'en travail fictif (la survie de l'entreprise étant souvent en jeu). Généralement, dans un emploi on fait davantage confiance à un proche, toujours disponible , qu'à un étranger limité à ses 35 heures hebdomadaires.
La conséquence directe de la mesure: réduire la capacité de travail des députés et sénateurs dont les assistants (proches) qui faisaient plus de 60 heures vont être remplacés par des travailleurs légaux à 35 heures. Ils étaient déjà peu efficaces nos élus ! Mais là, amputés de quasi 50% de leur capacité de travail, ils seront en dessous de tout !
En fait, la loi sanctionne non pas l'élu, employeur et source du problème, mais l'employé en lui interdisant de travailler sous prétexte qu'il ne fout rien du fait du lien de parenté, et induisant qu'il est en outre seul responsable de la création de son emploi par l'élu ! Du n'importe quoi !
S'ajoute à cela la discrimination induite par le texte entre les postulants assistants parlementaires du fait de leurs convictions politiques. Si dans un petit parti le conjoint de l'élu , compétent pour être assistant, est interdit de travail, trouvera-t-il un poste auprès d'un élu aux idées totalement opposées ? La réponse est non, donc on lui coupe sciemment l'accès au monde du travail pour ses convictions !
Nos législateurs sont des bricolos de la Loi, analysent mal, bâclent les textes, et vont obtenir l'inverse de l'effet souhaité ! PAUVRE FRANCE !

Comme prévu dans un article précédent, les élus ont immédiatement trouvé la parade qui rend la Loi inutile: On emploie désormais l'épouse ou l'époux ou le parent d'un copain du même parti ! Rien n'a donc changé sur le travail fictif , les élus continuent à tricher et détourner l'argent public pour augmenter leur rémunération. Seule différence la nouvelle loi «moralise» en plafonnant cette rémunération éventuellement fictive.
La constatation de la parade mise en place est la preuve que vouloir stopper une pratique douteuse nécessite non pas une règle sur le symptôme mais une règle sur la cause.
Et, c'est évident, la cause est la possibilité offerte à l'élu de payer lui même ses employés au moyen de l'allocation spécifique de 9561,00€ mensuels. Il suffisait donc de stopper ce versement, de transférer à l'Assemblée la gestion du salaire des assistants et le contrôle de présence, de créer un statut de l'assistant parlementaire, en laissant à l'élu le seul choix de ses collaborateurs.
Certes rien ne pourve que l'assemblée ne tricherait pas, je vous l'accorde ! Mais il faut bien faire confiance et un organisme rigoureux est généralement plus fiable qu'un individu seul sans contrôle aucun. J'ai bien conscience aussi que le contrôle de présence est crucial

Petits commentaires en conclusion: si des députés salarient très cher la femme du pote et quelle ne fait rien, cela prouve qu'ils n'ont absolument pas besoin d'une assistante, donc que l'argent ainsi détourné a pour seul but de majorer le revenu des élus, et que par conséquent c'est un gigantesque gaspillage de fonds publics. Le remède est donc soit de baisser significativement l'indemnité mensuelle de 9561,00€ ( pour empêcher le détournement du surplus par rapport à des salaires normaux), ce qui serait pour moi un mauvais choix, soit de donner à l'assemblée la gestion de la paye des assistants et dans ce cas je parie sur une grosse économie de budget ( on dit qu'environ 1/3 des élus pratiquaient le sport du fictif). Il est évident que sans la possibilité de rémunérer on ne peut pas employer quelqu'un .
L'Etat ferait de grosses économies en supprimant aussi tous les forfaits et indemnités alloués aux élus, et en leur donnant à la place, mais seulement en cas de besoin, les avantages en nature correspondants. Je ne détaille pas ici, mais les avantages jusqu'ici accordés en primes et indemnités représentent au moins le double du coût réel du service et de l'objet (si négociés le cadre d'un tarif de groupe, qu'il s'agisse de voyages, logement, matériel informatiquie, téléphonie etc...).
Sans parler du détournement effectif, toujours toléré, sur le prix de l'immobilier de la permanence en circonscription, achetée avec des fonds publics pour un usage théoriquement de communication avec l'électorat de la circonscription (usage d'intérêt général), et restant propriété de l'individu non réélu (intérêt privé et personnel)... Il serait trop simple que l'Etat soit propriétaire d'une résidence par circonscription avec mise à disposition moyennant loyer modéré aux députés successifs. Des millions et des millions seraient ainsi économiosés à chaque législature !
Mais la France a une culture de gaspillage des fonds publics et d'octroi de privilèges sans le dire (nostalgie de la monarchie ? ) et je crains qu'elle n'en sorte jamais.... Tant pis pour les contribuables que nous sommes qui paient bien trop d'impôts en raison de ces gaspillages institutioonnels !

TAXE D'HABITATION
La taxe d'habitation sans contrepartie autre qu'une promesse de compensation a coûté au Gouvernement la majorité au Sénat via le mouvement En Marche!
Mécontents, les grands électeurs ont boycotté le mouvement du Président en représailles.... Une preuve de plus de l'incohérence de ceux qui avaient voté pour lui à la présidentielle: ils ont privilégié l'intérêt particulier de leur petit territoire et non l'intérêt général.... Comme quoi l'intérêt général est rarement l'objectif des élus.
Dans cet épisode il y a eu faute de part et d'autre. Pourtant la solution existe et a éxisté !

Macron n'était pas né mais j'ai souvenir qu'avant la TVA il existait ce que l'on appelait la Taxe locale. Eh bien il suiffirait seulement de la remettre en service , sans la nommer ni la créer, en reversant aux collectivités locales une partie de la TVA encaissée sur leur territoire (par exemple 5%). Pour ne pas pénaliser les communes rurales ou celles à faible densité commerciale et industrielle , je suggérerais une perception par canton avec ventilation entre les communes au prorata du nombre d'habitants de chacune. Pour ne pas léser l'Etat, et ne pas trop donner aux communes il suffirait de plafonner la somme par canton à un niveau comparable à la somme cumulée actuellement atteinte par les taxes d'habitation du canton, avec une variation possible ( à la hausse comme à la baisse) puisque la TVA est variable selon l'activité économique et non fixe.
L'Etat aurait ainsi financé les communes, supprimé un impôt et donné du pouvoir d'achat, cela sans taxer davantage la population.
Je ne sais pas si techniquement on aboutirait à la même somme qu'avec l'ancienne taxe d'habitation, mais alors pourquoi pas le même schéma avec l'impôt sur le revenu. Quoi qu'il en soit ce sont des pistes à creuser avec l'aide des fonctionnaires de Bercy pour les simulations!

Quel dommage qu'En Marche puis Macron aient cassé la méthode d'élaboration des lois à partir des idées de la base populaire, et surtout coupé la remontée des informations et des idées de la base vers les instances dirigeantes..... Pour revenir au système pyramidal de chefs déconnectés de la réalité du terrain , et décidant unilatéralement d'imposer leur volonté au mépris de la rigueur et de l'intérêt général !