La fin de vie d'un proche
est une expérience douloureuse. On ne peut s'empêcher alors de
souhaiter son départ sans souffrance aucune. L'idéal étant bien
entendu de «partir en bonne santé» , et comprenez là un départ
rapide (genre crise cardiaque) ou un départ «soft» ( pendant le
sommeil), ce qui ne veut pas dire mourir jeune !
Rien de pire en effet que
de traîner sa misère avec une maladie incurable , des dégradations
physiques irréversibles, ou une lente agonie dans un contexte de
souffrance !
Dans ces circonstances on
comprend le pourquoi du débat sur l'euthanasie.
Mais avant d'en arriver
là, on passe par différentes phases notamment de déni de la
réalité: on refuse l'inéluctable et on rend volontiers le corps
médical responsable.
Il est vrai que ce
dernier ne fait pas dans la dentelle:
le très médiatique cas
de la jeune adolescente opérée d'une tumeur au cerveau mal placée,
par un chirurgien australien, est quand même un exemple type. Certes
l'opération était très délicate mais aucun chirurgien français
n'a voulu la tenter. Pourquoi ?
Refus de prendre le
risque de sauver un être vivant; ou bien Refus de montrer sa limite
de compétence (=ternir sa réputation), ou encore condamnation
définitive de la personne atteinte.
Mais dans le même temps
on «prend le risque» d'opérer un nonagénaire d'une tumeur
cérébrale ( même s'il se porte bien avec ce mal), alors est-ce à
titre expérimental en se disant qu'en cas d'échec ce ne serait pas
trop grave ( vu l'âge) ou, je n'ose y croire, par zèle ( traiter
par principe toute anomalie même si elle n'a aucun retentissement
sur l'individu) ou pire, pour faire rentrer de l'argent dans la
clinique ?
Le serment d'Hippocrate
précise:
«Je ferai tout pour
soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les
agonies. Je ne provoquerai jamais la mort délibérément.»
On voit bien que le
serment n'est pas respecté dans le cas de la jeune fille puisque
personne n'a voulu la soulager des souffrances liées à la tumeur (
ce qui peut juridiquement s'analyser en refus d'assistance à
personne en danger ); il n'est pas davantage respecté dans le cas du
nonagénaire puisque là il n'y a ni souffrances, ni agonie !
Pour être complet
j'ajoute que cette opération du cerveau en l'absence de symptômes a
généré des complications, des pathologies, une hospitalisation de
longue durée et la mort (dans des conditions difficiles)!
Si j'ai pris l'exemple du
nonagénaire c'est parce que j'ai vu une chose similaire de
traitement limite «abusif».
On pourrait me dire oui
mais le serment d'Hippocrate oblige le médecin à soigner un malade.
Certes, mais les deux lignes rapportées plus haut lui font
également l'obligation de ne jamais donner la mort délibérément !
Or dans un cancer du sein
à plus de 90 ans, prescrire des rayons à haute dose alors qu'on a
refusé l'opération lors de la détection est criminel . D'autant
qu'il s'agissait de théoriquement, à la fois traiter et brûler en
surface une plaie qui suintait , créant par ce suintement un certain
inconfort.
Si j'analyse ainsi les
faits en violation du serment , c'est parce que j'ai vu une jeune
femme de 30 ans tuée non par son cancer du sein mais par des séances
successives de rayons qui la mettaient complètement à plat. A peine
commençait-elle à récupérer qu'on procédait à une nouvelle
séance qui dégradait un peu plus son état etc... A l'époque
c'était cela ou la mort certaine mais quelque part le remède était
pire que le mal !
Alors sachant que la
conséquence des rayons est un affaiblissement majeur pourquoi en
prescrire au delà de 90 ans? De fait immédiatement après,
l'estomac a refusé toute nourriture ce qui a amorcé le
«commencement de la fin».
Le débat reste ouvert
sur de tels traitements, surtout à cette dose, traitements imposés
à des personnes très âgées (alors que l'opération est toujours
éliminée) et surtout alors que des métastases se sont diffusées
partout ( pourquoi ne pas faire le traitement à la découverte du
mal? Avec les métastases c'est pour moi idiot de faire une
irradiation ciblée ! ). Et puis on sait que l' issue est toujours
fatale à brève échéance, alors pourquoi, avec en plus un coût
élevé tant en charges financières pour la sécurité sociale ( en
période annoncée de chasse aux frais) , qu'en souffrance morale
pour les proches, sans compter la douleur physique de l'intéressée
.
Je parlais de plusieurs
phases, après la colère contre le corps médical on finit par
admettre la réalité des dégâts des rayons et de la maladie
ayant évolué, personnellement j'ai fait des tentatives ( non
reconnues médicalement, bien qu'efficaces) mais trop tardives dans
un tel cas. On le voit très vite, d'autant qu'avec l'impossibilité
d'alimentation on sait que la vie de la personne ne tient qu'aux
seules perfusions (un jour salée, le lendemain sucrée)avec un léger
traitement incorporé. Cela signifie que le corps consomme ses
propres tissus : d'abord graisse et muscles et la personne n'a plus
que la peau et les os !
Très vite on passe à la
phase suivante de combat contre la douleur et on s'attache à
faire en sorte que la douleur physique disparaisse. Cela correspond à
la volonté du corps médical et aux textes donc les médecins
installent patch de morphine , d'autant plus nécessaire que les
escarres se mettent très vite à l'oeuvre !
Les médecins décident
cependant rapidement de supprimer le traitement et de limiter la
perfusion à 250 cm3 par jour, en y ajoutant un peu de protéines
pour lutter contre les escarres et également en y incorporant une
dose de morphine multipliée.
On nous dit que quelqu'un
de valide doit consommer 1,5 litre par jour. Avec ¼ de litre tout
est dit ! Et normalement le «bénéficiaire» du traitement tient
quelques jours tout au plus ! On atteint là le point crucial du
choix du médecin qui décide ou non d'agir ainsi en fonction de son
appréciation sur la capacité de résistance du malade.
Mais dès que la
subjectivité entre en jeu, c'est plus de la loterie que du
scientifique et dans les cas que je connais il y a eu erreur: ce qui
était évalué 2 ou 3 jours a duré plus d'un mois dans un cas et
quasi 3 semaines dans l'autre !
S'agissant d'une personne
peu encline à se soigner chimiquement mais plutôt par la médecine
douce et l'alimentation, d' une personne très rarement malade au
cours de sa vie, donc assez résistante; ce traitement palliatif
centré sur le soulagement de la douleur peut-être long, très long
en dépit du pronostic du praticien ! Alors le surdosage de morphine
aidant (l'accoutumance est un fait) la personne se trouve dans un
état semi-comateux et n'a plus vraiment conscience de son état, en
revanche les proches si !
Alors désolé de le dire
mais j'appelle cela une euthanasie qui ne dit pas son nom, conforme
aux règles pour qu'aucun fautif ne puisse être juridiquement
désigné, mais euthanasie quand même!
Le débat sur la loi est
donc une hypocrisie car dans les faits il y a euthanasie quotidienne:
on supprime tout traitement et on baisse l'alimentation et on
intoxique par une drogue, si c'est cela soigner je ne comprends plus
!
Le seul confort moral
pour les proches est de se dire «Elle, ou il, n'a pas souffert». En
réalité on ne sait rien car la personne ne peut pas s'exprimer, on
ne fait que supposer !
Que fallait-il faire
alors ?
Traiter à temps dès
la détection du mal, soit par opération soit par rayons, ou ne pas
traiter du tout !
Dans ce cas on laisse
évoluer la maladie et on se borne à supprimer la douleur si elle se
manifeste. Et je pense que la fin de vie est alors plus douce que
celle d'une personne dégradée par un traitement agressif qui impose
alors un lourd système anti-douleur et une batterie de perfusions.
J'ajoute même que
quelquefois c'est la personne elle même qui décide de sa mort,
volontairement, quand elle décide en son for intérieur, qu'elle a
fait son temps sur cette terre et qu'elle n'a plus rien à y faire.!
Désolé de cette
virulence contre l'hypocrisie mais c'est ce que je ressens !
Cela ouvre un autre débat
sur la médecine. Notre médecine occidentale est très performante
en matière d'urgence, de chirurgie, d'action rapide des
médicaments, c'est le top de la «réparation».
En revanche elle est
médiocre en matière de maladies chroniques, d'accidents bénins,
d'intoxications lentes et quotidiennes qui nécessitent plutôt de
remédier au déséquilibre énergétique ou alimentaire, et de
renforcer le système immunitaire du patient !
Il est évident qu'une
dose massive d'antidouleur ne remettra pas en place une vertèbre
déplacée ou un nerf pincé et que l'ostéopathie est la seule
solution (d'ailleurs les mutuelles remboursent car c'est moins cher
pour elles qu'une visite et des médicaments).
De la même façon une
addiction à l'alcool ne se soigne pas par du chimique, ni l'insomnie
par des somnifères, il faut rechercher kla cause et la traiter !
Mais toutes les médecines
de bon sens comme l'ayurvédique ou la chinoise travaillent, elles,
en prévention ( où elles sont au top niveau), alors qu'elles sont
médiocres en réparation.
Mais nos systèmes
occidentaux ne veulent pas reconnaître officiellement d'autres
pratiques que les leurs …. Mesures protectionnistes due à notre
cher Lobby des labos pharmaceutiques qui perdrait gros avec l'arrivée
de concurrents. C'est donc pour une histoire de dividendes aux
actionnaires que le lobby fait voter des lois pour interdire chez
nous les pratiques médicales efficaces venues d'ailleurs....
Autre débat et, comme
pour l'énergie, une absence totale de logique de l'intérêt général
puisque l'on sacrifie notre santé et un confort quotidien au profit
des bénéfices d'une industrie. Nous sommes au delà de la politique
car c'est un choix de société qui est interdit de fait aux
populations par quelques financiers, et pour l'instant les politiques
sont en première ligne... Mais sachez le, dès que la population
aura la certitude que les politiques ne sont que les pantins de la
finance et des multinationales, je ne donne que peu de temps avant
que le modèle en place ne vole en éclats et peu cher également de
la peau de ces financiers !